#SIAL: un effet bœuf (wallon)
Le bœuf wallon redore son image à l’international grâce à la présence d’acteurs du secteur au SIAL.
Après avoir vu son image écornée l'an dernier, la viande wallonne remonte la pente. « Nous pensons que grâce à des acteurs sérieux et toujours soucieux d’améliorer la chaîne de production, notre image redeviendra ce qu’elle était: un gage de qualité », explique Niek Vanwymelbeke, Assistant Manager chez Debaenst. La société mouscronnoise (qui se situe exactement à la rue du Blanc-Bleu-Belge, ça ne s’invente pas) est impliquée dans toute la filière, de l’élevage à la vente en passant par l’abattage, la découpe et l’emballage. Distribuée principalement sur le marché belge (chez Intermarché, par exemple) elle exporte tout de même une part équivalent à environ 5% de son chiffre d’affaires vers l’Europe: en Grèce, en Italie, en France ou au Portugal. S’ils sont présents au SIAL, c’est justement pour développer cette part d’exportation, toujours orientée vers l’Europe mais pour des marchés moins connus comme Malte ou Chypre. Ils ne s’estiment pas encore prêts pour la grande exportation, hors Europe, vers la Chine ou Hong-Kong car ils ne sont pas certains de suivre au niveau des volumes qui pourraient être demandés.
Une communication claire et transparente pourrait être une solution afin de retrouver la confiance des acheteurs, selon Niek Vanwymelbeke: « Nous avons des caméras qui sont présentes tout au long de la chaîne, des panneaux qui informent nos fournisseurs de qui nous exigeons le même engagement au niveau de la qualité et de la manière de traiter les animaux. Nous réalisons également des audits internes afin de nous assurer de la continuité de la qualité ».
Jules Lanciers, CEO Roche4meat
"La clef de l'image du boeuf wallon est certainement la communication, car nous avons de la qualité en Wallonie"
Roche4meat est également représentée au SIAL. La société, qui a vu ses ventes chuter de 60% après avoir perdu la grande distribution, a pourtant été déclarée comme totalement saine et innocente dans l’affaire qui a secoué le secteur bovin en Wallonie. Ils cherchent à se développer sur le marché français, par le biais de grands salons et avec l’aide de nos Conseillers Économiques et Commerciaux. Ils sont du même avis à propos de la communication: c’est la clef de l’image du bœuf wallon. « Évidemment, nous avons de la qualité en Wallonie ! Nous n'avons rien à envier aux anglais, par exemple, mais ils communiquent bien mieux sur leurs qualités. Ils y ont également été obligés suite au problème de l'ESB » déclare Jules Lanciers, le CEO de Roche4meat, actif dans le secteur depuis plus de 40 ans. « Nous avons par exemple développé une filière Boquillon et une Limousine. Nos fermiers les élèvent et les nourrissent avec du colza et du lin, ce qui en fait une viande exceptionnelle au niveau des Omega 3 et 6, au-delà de son goût incomparable. Nous aspirons également à ce que les bêtes aient la meilleure qualité de vie: elles passent entre 70 et 80% de leur temps en prairie et les femelles ont deux veaux au long de leur vie ! ».
Le bœuf wallon reste très demandé à l’international et l’engagement des acteurs au niveau de la qualité n’y est certainement pas étranger. En y associant une communication claire et transparente, il y a fort à parier sur le fait que les exportations augmentent dans ce secteur !
Le SIAL a été bien couvert !
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