Mission économique princière : La Belgique et la Norvège encore mieux connectées
Velkommen til midnattsolens land !
Du 16 au 19 juin, la Princesse Astrid de Belgique emmène une délégation de 450 participants en Norvège pour une mission économique de trois jours. Energie, lifesciences & eco-circularité, de nombreux secteurs porteurs sont représentés par les sociétés belges prêtes à se renforcer dans ce pays scandinave, centre d'innovation et de durabilité de premier plan. Présentation des enjeux et opportunités.
1. Une mission économique, à quoi ça sert ?
2. Relations économiques entre la Wallonie et la Norvège
3. Faires des affaires avec la Norvège : énergie, pharma... et tout le reste !
4. Nouvelles success stories wallonnes en terres norvégiennes
1. Une mission économique princière, à quoi ça sert ?
En 2024 et 2025, le marché prioritaire pour Wallonia Export & Investment Agency (AWEX) est la zone 'nordique'. 9e partenaire économique de la Wallonie, les 5 pays qui composent la zone constituent des marchés innovants et en croissance pour les entreprises wallonnes.
La Mission économique princière belge qui se tient en Norvège constitue donc une étape importante dans cette stratégie de renforcement des liens entre la Belgique et les pays de la zone nordique. Située hors de l'Union Européenne (mais dans l'espace Shengen), la Norvège est devenu un partenaire stratégique primordial au vu de la situation géopolitique mondiale (Guerre en Ukraine, tensions économiques avec la Chine, fragementation des flux économiques mondiaux...). Le programme et les enjeux belges et européens qui seront abordés durant cette mission de 4 jours concerneront le maintien et le développement d’industries à la fois durables et compétitives, l'écocircularité des matériaux et de l'industrie, la mobilité, la sécurité énergétique, les systèmes de santé performants et soutenables économiquement ainsi que la construction et habitats durables.
L’intérêt et la participation importantes des entreprises, fédérations et acteurs académiques confirment l’intérêt pour le marché norvégien. Au total 450 participants sont inscrits parmi lesquels 200 entreprises (293 participants), 16 fédérations (23 participants), 17 institutions académiques (40 participants), 20 organisations publiques (74 participants).
Parmi la délégation wallonne, 58 entreprises et 94 participants ont fait le déplacement. Leurs secteurs d'activités concernent principalement la chimie/pharmacie/lifescience, l'énergie, les greentechs et cleantechs et enfin l'engineering, l'agrifood et les TICS. Au programme, plusieurs centaines de rendez-vous B2B sont planifiés, une série de séminaires sont organisés en présence de la princesse Astrid de Belgique, d'industriels, de décideurs et d'académiciens norvégiens et enfin, plusieurs visites de centres de recherches et d'industries.
Visite au Science Park d'Oslo - Déclaration d'Oslo pour les pays de la Mer du Nord - Designers wallons au DOGA
Dominique Blanquet, Conseiller économique et commercial chez Wallonia Exort à Oslo
"De part sa proximité géographique, son intégration à l'espace Schengen, son goût pour l'innovation et la qualité, la Norvège devrait être un partenaire naturel pour les entreprises belges et wallonnes qui souhaitent vendre plus loin que nos pays voisins. "
2. Echanges économiques Wallonie - Norvège
Après de belles performances entre 2020 et 2021, 2022 a vu une forte chute de nos exportations vers ce pays avant de se stabiliser quelque peu à des niveaux encore supérieurs à ceux d’avant la crise (35e position en 2023 pour 133,9 millions d'EUR). Les principaux secteurs concernés par ce recul indiquent que cette évolution est attribuable à la fin de la crise COVID et probablement également à l’arrivée à leur terme de contrats de vente.
Les principaux produits wallons exportés vers la Norvège en 2023 sont :
1. Produits du règne végétal (céréales) : 27,79 % du total
2. Produits pharma : 19,06 %
3. Optique et instruments de précision (imagerie médicale) : 10,24 %
4. Equipements mécaniques : 8,78 %
5. Produits alimentares: 7,36 %
En 2021, avec 4,14% (1/24) de nos importations, la Norvège est le 52ème fournisseur de la Wallonie pour 9,62 millions d'EUR.
Vous souhaitez exporter en Norvège ?
Vous envisagez de vendre en Norvège ?
Vous recherchez partenaires ou des actions organisées par Wallonia Export sur le pays ?
Ou vous souhaitez seulement vous intéresser à ce marché stratégique pour la Wallonie ?
Rendez-vous sur notre site dans notre espace dédié au marché norvégien !
3. Faire des affaires avec la Norvège : Energie, pharma... et tout le reste !
3.1. L'énergie au centre de toutes les attentions
Largement tributaire de son économie offshore basée sur les hydrocarbures, la Norvège n’échappe pas au défis d’émission de carbone et de décarbonation de son industrie. Le pays vise une réduction des émissions de dioxyde de carbone (CO2) de 55 % par rapport aux niveaux de 1990 d'ici 2030 et le gouvernement s'est également fixé pour objectif d'être une « low emission society » d’ici 2050.
Elle souhaite capitaliser sur sa tradition d'ingénierie et les savoir-faire développés dans réalisation des objectifs de l’Accord de Paris, dont elle est signataire. Le pays est l'un des plus avancés en matière de captage et de stockage du carbone (CCS), développe des technologies hydrogène innovantes et a de fortes ambitions dans l’éolien offshore (30 GW en 2040).
La Norvège, constitue donc un partenaire incontournable pour :
- Le développement des énergies renouvelables et la décarbonation de l'industrie belge et des pays de la Mer du Nord : La Norvège a participé à la Déclaration d'Ostende du 24 avril 2023, dans laquelle neuf pays européens se sont engagés à faire de la mer du Nord « la plus grande centrale d'énergie verte au monde » afin d’assurer la transition énergétique. Parmi ses objectifs, une « interconnectivité » entre les différents pays, reliés par un réseau câblé afin de gérer les fluctuations d’électricité produite.
- La sécurité des infrastructures énergétiques européennes : Les 9 pays signataires de la Déclaration d’Ostende, dont la Norvège et la Belgique avaient également évoqué la nécessité de sécuriser les infrastructures critiques en Mer du Nord. Nos deux pays ont réitéré cette volonté en avril dernier avec 4 autres pays dans une « Joint Declaration on cooperation regarding protection of infrastructure in the North Sea »
- Le transport et stockage permanent de CO2 belge au large du littoral norvégien : Le gouvernement fédéral belge, la Région flamande, la Région wallonne et le gouvernement norvégien ont ainsi signé, le 15 avril, un protocole d'accord pour faciliter le transport et le stockage de CO2 entre la Belgique et la Norvège. Ce protocole s’inscrit dans le cadre des plans visant à réduire nos émissions de gaz à effet de serre grâce au captage et au stockage du carbone (Carbon Capture and Storage, CCS en anglais) et à les séquestrer dans des champs de pétrole et de gaz norvégiens épuisés et des aquifères salins.
La mission économique princière en Norvège s’est terminée à Oslo par des signatures de contrats. L'occasion, pour la capitale norvégienne, de prêter son nom à la Déclaration d'Oslo, signée ce mercredi matin par une quinzaine d'industriels belges et internationaux et remise aux représentants des gouvernements belges sortants.
Ces accords sont d’une importance cruciale pour les sociétés wallonnes actives dans des secteurs « carbon intensive » et constituent un cadre aux accords particuliers. Là où les deux économies convergent, c’est dans le développement, le transport et le stockage des énergies. De l’autre, la Wallonie est en train de se construire en Hydrogen Valley et en hub de transport/stockage de CO2. La convergence est là et plusieurs projets avec la Norvège sont actuellement en phase de concrétisation.
Cette Déclaration d'Oslo a été signée par les entreprises Holcim et Heidelberg Materials, les producteurs de chaux et de dolomie Lhoist et Carmeuse, ainsi que Fluxys, le port d'Anvers-Bruges, TotalEnergies, Engie, ArcelorMittal, AirLiquide et l'entreprise pétrolière norvégienne Equinor (aussi active dans le transport et l'enfouissement de CO2) pour collaborer sur la capture, le transport et la séquestration du CO2 (CCUS) issus de processus industriels dont les réactions chimiques produisent inévitablement du carbone.
3.2. Pharma : La Norvège souhaite gagner en autonomie avec l'aide de la Wallonie
Le développement de l'industrie pharmaceutique en Norvège, en tant qu'activité post-pétrolière et gazière, est considéré comme l'un des secteurs prioritaires / stratégiques pour la création de valeur et d'emplois en Norvège.
Le secteur chimie et pharma est le deuxième secteur d’exportation belge vers la Norvège. La Belgique est un partenaire et un fournisseur important pour la Norvège et est considérée par les milieux d'affaires de cette dernière comme un modèle de réussite. La dernière feuille de route rédigée par le ministère norvégien de l'industrie, qui vise le développement de l'industrie des sciences de la vie et du paharmaceutique, décrit les priorités et les initiatives qui contribueront à l'essor du secteur.
La Mission économique princière a permis d'organiser plusieurs événements dans les universités et centres de recherches norvégiens (Oslo Science Park...) destinés à favoriser la collaboration entre les acteurs de références des deux pays (Essencia, BioWin, ULB, UCB, Exothera, GSK Belgium, Takeda Lessines...).
3.3. Ecocircularité, design, food... les secteurs porteurs du marché norvégien
Terre de design par excellence, la Norvège, et les pays nordiques de manière plus générale, constituent des marchés de prédilection pour les designrs et créateurs souhaitant explorer les nouvelles tendances et challenger leurs projets vers un public averti. Wallonie-Bruxelles Design Mode, en collaboration avec Hub.Brussels, a présenté les créations de 10 designers belges (A+Z Design, Hind Rabii Lighting Studio, Mademoiselle Jo... au DOGA, le centre de Design et d'Architecture d'Oslo. L'objectif : leur offrir une plateforme pour s'engager avec les principales parties prenantes de l'industrie norvégienne de l'artisanat et du design, y compris les distributeurs, les architectes d'intérieur, les propriétaires de galeries et les gérants de magasins conceptuels, en favorisant le dialogue et les relations d'affaires potentielles.
4. Success stories récentes en Norvège
Insilicare : Insilicare est un fournisseur d’équipements de contrôle du glucose et d'outils d'aide à la décision clinique. Avec son partenaire norvégien GlucoSet (NOR), ils souhaitent construire un avenir où un contrôle sûr et efficace de la glycémie est possible grâce à leur technologie de pointe en collaborant à des projets de recherche destinés à améliorer l'avenir du contrôle avancé de la glycémie dans les hôpitaux.
Neobulles: Producteur du vin sans alcool, Vintense, Néobulles vient de signer un nouvel accord de distribution de ses produits avec le distributeur norvégien Hans A. Flaaten. Ensemble, ils ambitionnent de stimuler l'engouement actuel pour les boissons non-alcoolisées et de faire croître la consommation de vins sans alcool au cours des prochaines années dans tous le pays.
N-Side : La société de Louvain-la-Neuve a développé une technologie permettant d’affiner la prévision des prix de l'électricité. Avec son partenaire d'Etat Statnett-SF, l'entreprise wallonne souhaite relever les défis liés à l'intégration de l'énergie éolienne offshore dans le réseau électrique norvégien afin de soutenir l'ambition de l'Europe de devenir le premier producteur mondial d'électricité. et le premier continent neutre sur le plan climatique d'ici à 2050.
Rolls Royce Systems : Situé à Grâce-Hollogne, Rolls Royce Systems (anciennement Kinolt) vient de signer lors de la Mission Princière un contrat pour la fabrication, la livraison et la mise en service pour 2025 de 4 systèmes UPS dynamiques destinés à protéger les installations électriques critiques du nouveau Life Science Building de l'Université d'Oslo contre toute coupure de courant.
Transurb : Spécialisé dans les simulateurs de formations pour les futurs conducteurs de train, Transurb est présent sur 3 sites en Norvège : le centre de compétence de Vy à Drammen, l'école des conducteurs de train à Oslo, et le centre de formation ERTMS de BaneNor (Campus Nyland) à Oslo. La société contribue à former les conducteurs ferroviaires de tout le pays.
