Les domaines d’application sont également très variés. L’industrie manufacturière bien sûr, mais aussi l’agriculture ou la construction, sans compter que l’e-commerce et la cybersécurité concernent pratiquement tous les secteurs. De manière générale, la digitalisation permet de dépasser les frontières sans forcément avoir une présence physique à l’international. Elle permet d’envisager le monde comme un marché global et d’étendre rapidement sa zone d’influence, ce qui a pour conséquence d’accélérer fortement l’internationalisation.

« Si on n’avait pas opéré tous ces changements, nous ne serions probablement plus là » explique Gauthier Philippart, CEO de Trasis. « Nous sommes sur un marché de niche puisque nous produisons des tests et des traitements en médecine nucléaire, pour l’oncologie. 99% de nos ventes se font à l’international et notre croissance est très forte : nous sommes passé de 50 collaborateurs il y a deux ans à 240 cette année et probablement 350 l’an prochain. La digitalisation d’une série de processus a été essentielle dans ce cadre, notamment pour faciliter le partage et l’échange des connaissances entre collègues, pour la gestion documentaire ou, au niveau RH, la gestion des compétences et la formation. Si on en était toujours au papier, ce serait plus lent et plus coûteux, sans même parler de l’aspect durabilité ! Nous utilisons également Linked IN pour la visibilité et la veille mais l’impact au niveau du support client est sans doute plus évident : nous avons une FAQ qui permet à nos clients de trouver une solution sans même nous contacter et nous avons créé une communauté d’utilisateurs qui s’entraident et qui nous permet d’identifier les éventuels problèmes récurrents, qui sont autant d’opportunités d’amélioration. Nous envisageons d’ailleurs de franchir un palier supplémentaire à ce niveau en intégrant la réalité augmentée pour le support technique et la formation des utilisateurs : nous serons ainsi plus « proches » du client, nous pourrons répondre plus rapidement à ses demandes et, bien entendu, cela permet de réduire drastiquement le nombre de voyages, ce qui conduit à des économies de temps, d’argent et c’est bon pour la planète ! »

Pour Frédéric Martin, consultant en transformation digitale, ce processus doit être « une expérience collective, partagée, conviviale, expérimentale, itérative et centrée sur l’expérience client ». Cette transformation et sa bonne intégration dépend de plusieurs facteurs comme la culture, la technologie, les compétences et aptitudes ainsi que les données. « Vous devez éduquer, inspirer avec un projet impactant, pensé de manière globale : pas en ajoutant des couches et des couches comme dans une lasagne. Mais la transformation doit s’opérer par petites touches… » ajoute encore le spécialiste qui prépare, en collaboration avec Agoria et Digital Wallonia un livre blanc accompagné d’un jeu qui permettra aux entreprises wallonnes d’évaluer et de booster concrètement, simplement et de façon ludique la transformation numérique de VOTRE entreprise. Vous saurez ainsi sur quel levier vous devriez vous concentrer et vous aurez les ressources, à portée de main, pour agir. La sortie est prévue pour la fin de cette année : restez connectés !