Le défi énergétique en République dominicaine
La République dominicaine est un pays qui comme beaucoup d’autres dans les Caraïbes, dépend fortement des importations d’énergies fossiles. Les prix de ces importations et la volonté de tendre vers une énergie plus verte amènent la République Dominicaine à avoir pour objectif une transition énergétique.
La République Dominicaine possède la matrix énergétique la plus diverse d’Amérique Centrale et des Caraïbes. En 2019, elle génère 3.702,8 mégawatts grâce à près de onze différentes sources de générations d’énergies dont 22 % proviennent des énergies renouvelables. En effet, elle dépend encore pour le reste des combustibles fossiles importés et non importés. Une des énergies produites en République Dominicaine est l’énergie électrique qui représente 32% des émissions de gaz à effets de serre. De plus, le réseau électrique fait face à d’importantes pertes d’énergies puisque les centrales sont concentrées sur une bande côtière dans le sud. Les disparités de consommation d’énergie par habitant fluctuent en fonction de la situation géographique comme à Punta Cana qui est une région touristique et consomme 1364 kW par habitant contre 155 kW pour la moyenne nationale.
Mettre en avant les énergies renouvelables permettrait à la République Dominicaine de s’extraire de sa dépendance aux importations d’énergies fossiles et de diminuer significativement l’utilisation des énergies polluantes comme l’électrique. De nombreux avantages en plus de l’indépendance économique et la transition écologique sont possibles, tels que la création de près de 12.500 emplois et la diminution des prix énergétiques de 40% d’ici 2030, à condition d’obtenir 85% de leur énergie grâce aux alternatives renouvelables.
Pour 2020, le pays a mis en place des projets d’installations de 609 mégawatts d’énergies renouvelables dans les énergies du photovoltaïque, l’éolien et la biomasse. Aujourd’hui, ces trois énergies permettent de réduire de 501.077,91 tonnes d’émission de gaz à effets de serres.
Le photovoltaïque fait ses preuves en matière d’alternative énergétique avec des centres comme celui de Monte Plata avec une capacité de 34 MW inauguré en 2018 et la construction d’une deuxième centrale solaire à Bani. La Belgique développe et investit également dans l’énergie solaire dans ce pays. Le projet Montecristi Solar est un SPV qui développe et construit des panneaux photovoltaïques qui ira jusqu’à produire 92 GWh par an ce qui équivaut à la consommation énergétique de 61. 300 Dominicains.
Source: Pierre Annoye, Conseiller économique de l’AWEX à Panama – 10 janvier 2020