Le Chili : deuxième pays le plus attractif pour le développement des énergies propres
Bien que le Chili ait perdu sa première place, par rapport à l’année 2018, le pays a augmenté son résultat et obtient 2,85 points. Entre outre, il est classé dans le top 10 depuis 7 années consécutives.
Ce classement est établi cette année sur 104 pays émergents auxquels un score pondéré en fonction de leur engagement dans ce domaine. Le bon résultat obtenu par le Chili s’explique par le plan de décarbonation mis en place par les autorités conjointement avec les entreprises de génération et qui porte sur le démantèlement d’ici 2040 des centrales à charbon et la mise en place de cadres adéquats pour accélérer le développement des énergies renouvelables de manière durable. C’est le seul pays à avoir adopté ce type de mesure. Le pays s’est fixé des cibles ambitieuses en matière d’énergies propres à long terme et a commencé à implémenter des politiques dans le but de rendre les prix plus attractifs.
Il faut également mettre en évidence les conditions exceptionnelles dont le pays bénéficie : vent et fort ensoleillement dans le nord du pays. D’ailleurs les autorités chiliennes n’excluent pas d’approvisionner d’autres pays de la région. Le potentiel est de 70 fois celui dont dispose actuellement le Chili. Le pays s’est engagé à être carbone neutre d’ici 2050, engagement dans lequel les énergies propres jouent un rôle prépondérant.
En outre, grâce à l’ouverture à l’innovation dans les nouvelles technologies, le pays est en train de renouer avec sa réputation de renouvelable. Fin 2019, 48% de l’énergie électrique était d’origine renouvelable. On s’attend à ce qu’on atteigne les 75% d’ici 2030, voire 85%.
Cependant, force est de constater que les événements récents auxquels le Chili a été confrontés ont un impact sur la stabilité du marché. Les investissements dans ce domaine ne devraient pas trop souffrir de la situation pour autant que celle-ci ne perdure pas car ces investissements nécessitent des capitaux assez conséquents et s’inscrivent dans la durée.
Actuellement, tout est mis en place pour maintenir l’image du pays auprès des investisseurs, la plupart étrangers. Les autorités chiliennes misent en outre sur ce secteur pour être plus important porteur de projets au cours de la prochaine décennie, et le 2ème en termes d’investissements.
El Mercurio, 28 février 2020