Approche du marché
Les usages du pays
L’apparence
Comme dans de nombreux pays d’Asie, une personne est souvent jugée sur son apparence et d’après le choix de ses vêtements. De manière générale, notamment dans les relations d’affaires, les personnes se serrent la main pour se saluer, mais plus traditionnellement, les Thaïlandais utilisent le wai (geste dans lequel les deux mains sont jointes au niveau de la poitrine et la tête s’incline légèrement vers l’avant).
L’image de soi est très importante pour les Thaïlandais. Critiquer ou contredire quelqu’un publiquement peut être extrêmement mal perçu. En effet, les Thaïs sont très soucieux de ne pas « perdre la face » et si cela devait arriver, ils pourraient être amenés, dans certaines situations, à rompre le dialogue. Il est donc fortement recommandé de modérer ses propos vis-à-vis de son interlocuteur thaïlandais.
Bien que très moderne, la société thaïe n’en demeure pas moins fortement attachée à ses traditions. La religion, en particulier, joue un rôle considérable dans le quotidien. En outre, la famille royale, et le Roi plus spécialement, jouissent d’un statut très important et sont profondément respectés. Il est vivement déconseillé de porter en public un jugement critique ou insultant sur l’un de ses membres.
La carte de visite
Il est indispensable de se munir de cartes de visite en anglais, voire également en thaï, très appréciées et systématiquement échangées lorsque l’on rencontre une personne pour la première fois.
À noter également : compte tenu du trafic urbain à Bangkok, imprévisible, il faut penser à bien espacer ses rendez-vous et à prévoir une marge suffisamment large pour ne pas arriver en retard. Les Thaïlandais apprécient la ponctualité.
Les pratiques commerciales du pays
L’approche commerciale
Toutes les approches commerciales traditionnelles peuvent être utilisées en Thaïlande : recours à un agent exclusif ou non, vente à un importateur, création d’un bureau de représentation, d’une succursale, d’une filiale ou développement d’un réseau de franchise. Cependant, compte tenu des difficultés liées à la langue et aux réglementations locales, il est recommandé dans un premier temps de choisir un intermédiaire local, puis d’établir une représentation permanente dans un second temps. Dans tous les cas, une bonne approche du marché nécessite plusieurs déplacements sur place.
Les formes d’implantation
Les exportations de prestations de services nécessitent souvent le séjour d’un ou plusieurs ressortissants étrangers dans le pays. Certaines procédures administratives comme l’obtention d’un visa, d’un permis de travail, ou l’autorisation d’importation des outils de travail, peuvent se révéler complexes. Si le client est l’État, les problèmes éventuels sont facilement résolus.
Lorsqu’il s’agit d’une entreprise privée, deux formules sont couramment adoptées :
- la première consiste à faire engager des expatriés par une entreprise thaïlandaise ; les grandes sociétés thaïlandaises offrent parfois cette possibilité et s’occupent de toutes les formalités ;
- la seconde consiste à utiliser les services d’un intermédiaire local, agent ou société de transport, qui se charge de négocier le contrat, de fournir la sous-traitance locale, de transporter l’équipement nécessaire dans le cas d’un service d’ingénierie.
Les moyens de paiement
Près de 70 % des transactions entre la Thaïlande et l’étranger sont libellées en dollars américains.
Du fait de son rapport qualité/prix, la lettre de crédit est le moyen de paiement le plus utilisé en Thaïlande : c’est l’instrument recommandé à des exportateurs qui travaillent avec un client thaïlandais pour la première fois. Le crédit documentaire est un moyen de paiement relativement courant. Il peut être confirmé ou non.
Les délais de paiement sont généralement de 30 à 60 jours. Le risque de non-paiement est très inférieur à la moyenne mondiale même si à l’heure actuelle, en raison de l’environnement économique et politique, Coface attribue le rating A3 à la Thaïlande (risque convenable).
"Source Ubifrance"