Secteurs porteurs
10 Secteurs porteurs du Sénégal
1) Agriculture et Agroalimentaire
Un cinquième du Sénégal est arable soit 40,000 Km². Ce secteur emploie 77 % de la population active, soit plus de 60 % de la population, et 60% des personnes travaillant dans le secteur agricole sont des femmes. L’écart entre la part de l’agriculture dans le PIB (17%) et la part de la population active souligne à la fois la faible performance du secteur et son potentiel de croissance.
Les produits de l’agriculture sont principalement : riz, mil, mais, sorgho, manioc, fonio, arachide, oignons, pomme de terre, tomates, choux, mangue, banane, ananas, papaye, pastèque, coton.
Le projet phare « corridors céréaliers »
L’ambition du projet phare est de résorber de moitié le déficit de la balance commerciale sur les principales cultures céréalières (riz, mil et maïs) dans une perspective d’autosuffisance alimentaire sur le long terme. La mise en œuvre du projet a modifié la structure de la production de céréales et le riz occupe désormais la première place de la production.
L’objectif d’autosuffisance repose sur le renforcement de l’équipement d’irrigation, du matériel agricole (pré et post récolte) et des infrastructures de stockage.
L’industrie agroalimentaire représentait 13,2 % du PIB en 2019 et 50% du tissu industriel avec quelques 2 000 entreprises. Ces entreprises, pour la plupart des PME ont des besoins en équipements, en technologies, en transformation, en conditionnement en conservation et en intrants.
Projet de l’Agropole centre par ENABEL , l’agence de développement belge (15 milliards de CFA-23 million euro): l ’Agropole sera un pôle de développement agroindustriel facilitant la mise en réseau de tous les acteurs des chaînes agro-alimentaires avec des capacités et des compétences accrues. Ce sera une plateforme multi-filières d’incubation et d’intégration de technologies, d’équipements et de services en faveur des PME. L’Agropole accueillera toute entreprise sénégalaise, régionale ou internationale dont l’activité est en lien avec la transformation ou la valorisation des produits agricoles, de l’élevage ou de la mer.
2) BTP
Le Sénégal ambitionne de devenir un hub maritime en augmentant les capacités du port de Dakar et en se dotant d’un port en eau profonde à Ndayane et d’un port minéralier à Bargny. Le port de Kaolack et les voies fluviales des fleuves, Sénégal et Sine Saloum, offrent également un grand potentiel.
Les dossiers routes, autoroutes et chemin de fer intéressent de grands groupes qu’ils soient français, chinois, turques ou autres.
La construction du Pôle Urbain de Diamniadio sur une assiette foncière de 1 644 ha divisé en 4 arrondissements compte déjà de nombreux bâtiments : deux sphères ministérielles occupées par les administrations gouvernementales, un stade omnisport, un centre d'exposition, un campus universitaire, un hôpital, des logements sociaux, un hôtel 5 étoiles, et bientôt le siège des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest. Le projet met l’accent sur « la ville intelligente » et la durabilité.
La ville de Dakar est un chantier avec des constructions partout. Ce qui frappe est l’aspect bon marché des constructions, l’absence de planification urbaine et de normes à tous les niveaux.
Les besoins en formation, en techniques, en matériaux, en équipement sont évidents. Il en va de même pour l’architecture, la décoration, les techniques de construction écologique ou la création de bâtiments passifs. L’obstacle est financier et de nombreux promoteurs spéculent en investissant le minimum.
3) Eau et assainissement
Priorité du Gouvernement qui s’illustre par les projets de:
- La station de désalinisation d’eau de mer à Dakar par l’Agence de Coopération;
- Internationale du Japon (JICA);
- L’usine de production d’eau potable Keur Momar Sarr 3 (200 000 m³/jour);
- La dépollution de la Baie de Hann avec une station d’épuration et sept stations de pompage.
Il y a de nombreuses possibilités dans le segment et des entreprises belges y sont actives.
4) Education
L’ambition est de faire de Dakar le centre d’enseignement supérieur de référence de la sous-région et de formation aux métiers dans les secteurs clés de l’économie. Les besoins sont énormes pour une population dont la moyenne d’âge est 19 ans.
- La construction de l’Université Amadou Makhtar Mbow dans le pôle urbain de Diamniadio.
- La réalisation du projet de la Cité du savoir à Diamniadio est un projet de 70 millions d’Euros financé par le Sénégal et la BAD.
- Volonté de création d’écoles ou d’universités privées dispensant des formations alignées sur les standards internationaux.
5) Energie
La plus grande portion d’énergie au Sénégal provient de centrales thermiques. De 2012 à 2020 la production d’électricité est passée de 500 à 1473 MW. Depuis 2016 le pays se tourne de plus en plus vers le renouvelable avec la volonté d’arriver cette année à un mix renouvelable/fossile de 30/70. La vision du gouvernement est double: d’une part de poursuivre sa stratégie de soutien aux projets d’énergies renouvelables et d’autre part de s’engager dans la conversion des centrales fioul au gaz et bénéficier ainsi des ressources gazières du pays. Cette double volonté s’accompagne d’un développement parallèle des lignes de transmission électrique.
Le Sénégal doit impérativement faire baisser ses tarifs d’électricité qui sont parmi les plus chers de l’Afrique de l’Ouest, ce qui constitue un réel frein à l’investissement et au développement du pays.
6) Médical & Pharmaceutique
Le Sénégal importe plus de 90 % de ses médicaments, dispose de 39 hôpitaux et de nombreux « centres de santé » de taille et capacités variables. 65 % des médecins et 77 % des pharmaciens du pays sont à Dakar , qui concentre l’offre privée de services médicaux avec des dizaines de cliniques et plus de 1 000 cabinets médicaux.
La Belgique vend des équipements médicaux et des produits pharmaceutiques soit en direct soit indirectement au travers des réseaux de distribution français.
7) Mines
Les ressources minières du Sénégal sont principalement l’or, le phosphate et le titane mais on trouve aussi le platine, le fer, le cuivre, le chrome nickel, le zircon ,des pierres ornementales et de construction. Il y a trois cimenteries au Sénégal et d’importantes réserves de calcaire. Le Sénégal exporte la moitié du ciment qu’il produit et l’or représente en valeur un cinquième du total des exportations sénégalaises.
8) Pétrole et gaz
Depuis la première découverte de pétrole offshore, en octobre 2014, et du gaz en mai 2017, le Sénégal attire les grandes compagnies pétrolières.
Le projet gazier offshore entre le Sénégal et la Mauritanie, appelé « Grand Tortue » (GTA), est conduit par British Petroleum. C’est un projet complexe puisque le gisement est à plus de 2 000 mètres sous le fond marin et parce qu’il est binational et transfrontalier.
Le projet pétrolier, appelé « Sangomar », est également offshore et comprend l’implicatioin des sociétés Petrosen, Woodside Energy (Sénégal) B.V., Capricorn Senegal Limited (une filiale de Cairn Energy PLC) et Far Ltd.
L’exploitation des sites gaziers et pétroliers pourraient démarrer d’ici 2023.
9) Technologies de l’information et de la communication
La numérisation est au cœur de la stratégie politique actuelle, promu dans tous les domaines : la formation, l’entreprenariat, l’administration publique, le tourisme, la santé, l’agriculture, la finance et autres. La stratégie numérique 2025 vise la création de 54 000 emplois directs et quelque 162 000 indirects.
L’e-commerce est un domaine prometteur avec une population, notamment celle dakaroise, qui tend à se sédentariser. En outre, la population est ouverte au numérique.
10)Tourisme
Le tourisme a contribué à plus de 10% du PIB du Sénégal et à plus de 9% des emplois et des exportations en 2017. 21% des salariés du secteurs étaient des jeunes et 70% des femmes selon un rapport du conseil mondial du voyage et du tourisme. Malheureusement le secteur connait de grosses difficultés avec l’érosion côtière qui menace l’essentiel du littoral sénégalais et la crise covid mais dès que les voyages reprendront, le segment sera à nouveau dynamique.