L’économie britannique en bref

Le Royaume-Uni est la 6ème économie mondiale avec un PIB de £2 198 milliards en 2021. C’est un pays libéral en matière d’économie et l’une des nations où il est le plus facile de développer son activité. Le secteur des services représente près de 80 % de son PIB et 40% de ses exportations. Toutefois, les industries représentent encore environ 20 % de l’économie du pays. Parmi les principaux secteurs industriels citons les machines et l’équipement électrique, les transports (ferroviaire, aérien, automobile et naval), l’électronique et les équipements de communication, les métaux et la chimie, ainsi que les biotechnologies et les énergies renouvelables. Bien qu’importateur net d’énergie, le pays peut également compter sur des réserves de charbon, de gaz naturel ainsi que de pétrole en mer du Nord.

De son côté, l’agriculture représente 0,7 % du PIB, mais elle est très productive (surtout pommes de terre, betteraves, blé et orge).

Conjoncture économique (novembre 2022)

Le pays avait enregistré de bonnes performances économiques avant le Brexit et la crise sanitaire, avec un taux de croissance de 2,99 % en 2014 et 2,62 % en 2015. Toutefois, le taux de croissance du PIB a diminué dès 2016 (2.26 %) jusqu’à descendre sous la barre des 2 % dès 2018 (1,65 %) en raison de la baisse de la demande intérieure. La légère augmentation de 2019 (1.67 %) fut suivie par une décroissance de 9,27 % en 2020 à cause de la pandémie.

Depuis le troisième quadrimestre de 2020, le PIB britannique augmente progressivement jusqu’à retrouver son niveau prépandémie début 2022. Bien que l’économie britannique se soit largement remise de la crise sanitaire, la crise énergétique pousse the Economist Intelligence Unit à des prévisions plus négatives. Ainsi, ses estimations prévoient une récession pour début 2023 menant à une contraction du PIB de 0.8% pour 2023. Un retour à la croissance (1.4%) est attendu pour 2024.

L’un des principaux défis du Royaume-Uni est sa dette, qui a dépassée 100 % du PIB en 2020 et demeure aussi élevée en 2022. La peur engendrée par le mini-budget de Liz Truss ainsi que la hausse des taux d’intérêt ont eu pour conséquences que ce déficit budgétaire a continué à croître en 2022.

En 2020, le taux de chômage s’élevait à 5,1 % ; fin 2021, ce taux était redescendu à 4,1 %. Le taux de chômage continue à baisser avec 3.5% en août 2022. Bien que le taux de chômage baisse, la pauvreté, quant à elle, augmente. Ce sont les jeunes de moins de 25 ans qui en ont pâti le plus. En effet, en raison de la COVID-19, de la guerre en Ukraine et de l’augmentation des prix de l’énergie, l’inflation a grimpé pour atteindre 8.8 % en septembre 2022, un record depuis 1991. The Economist Intelligence Unit prévoit même un pic inflationniste de 10.7% au premier quadrimestre de 2023 avant une descente progressive. L’inflation moyenne pour 2023 devrait demeurer élevée avec 7.9% avant de descendre autour de 3.5% en 2024 puis se stabiliser vers 2% en 2025. Les salaires britanniques ne suivant pas l’augmentation du coût de la vie, l’été 2022 fut marqué par des contestations sociales demandant des hausses salariales.

Le Brexit a exacerbé les tensions en Irlande du Nord qui, pour éviter la construction d’une frontière sur l’île, fait toujours partie du marché unique et de l’union douanière européens. Cependant, le Protocole nord-irlandais a mené à de nouveaux contrôles douaniers entre l’île irlandaise et la Grande-Bretagne, et ce faisant, a créé des difficultés d’approvisionnement. En incluant l’Irlande du nord dans l’union douanière européenne et non dans le marché britannique, ce protocole est un important sujet de discorde entre unionistes et nationalistes irlandais.

Comme dans de nombreux pays, l’impact de la pandémie de COVID-19 fut considérable. De nombreux secteurs furent violemment impactés par la crise tels que le tourisme, l’aviation, le transport et l’industrie textile. D’autres, tels que les pharmacies et les commerces en ligne, ont bénéficié de la crise sanitaire.

 

COMMERCE EXTÉRIEUR

Le Royaume-Uni est un acteur très important du commerce international. Selon la banque mondiale, le commerce extérieur représentait 55 % de son PIB en 2021 et 63 % en 2019. C’est le septième exportateur mondial de biens et services. Il présente cependant une balance commerciale structurellement déficitaire. En 2021, les exportations britanniques avaient atteint £636.3 milliards, dont 323.4 milliards de marchandises et 312.9 milliards de services, alors que les importations totalisaient £653.9 milliards, soit £477.3 milliards de biens et £176.6 milliards de services.

Les principaux pays d’origine des importations britanniques en 2021 étaient : les États-Unis, l’Allemagne, la Chine, les Pays-Bas, et la France. Avec des exportations de £27.2 milliards, la Belgique est le septième pays fournisseur du Royaume-Uni.

Les principales destinations des exportations de biens et services britanniques en 2022 étaient : les États-Unis, l’Allemagne, la République d’Irlande, les Pays-Bas et la France. La Belgique est le huitième plus important marché pour les exportateurs britanniques pour une valeur de 21 milliards de livres.

 

Importations et exportations de services

Le Royaume-Uni est un producteur, exportateur et importateur majeur de services.

Les principaux services exportés depuis le Royaume-Uni sont les autres services d’affaires (£129.2 milliards), les services financiers (£69.8 milliards), les services de voyage (£37.8 milliards), les services IT (£30.5 milliards) et les services de transport (£23.9 milliards). Les services importés aux Royaume-Uni sont sensiblement les mêmes en des proportions moindres.

 

Importations et exportations de biens

Les principaux biens britanniques exportés en 2022 étaient :

-        Les engins mécaniques ;

-        Le pétrole (brut et raffiné) ;

-        Les produits médicaux et pharmaceutiques ;

-        Les automobiles ;

-        Les métaux non-ferreux.

 

Les principaux biens importés en 2021 étaient : 

-        Le gaz et le pétrole brut et raffiné (£98.1 milliards) ;

-        Les automobiles (£32.9 milliards) ;

-        Les produits médicaux et pharmaceutiques (£28.8 milliards) ;

-        Les vêtements (£19.7 milliards) ;

-        Les générateurs mécaniques (£18.9 milliards).

 

Investissements internationaux

Le Royaume-Uni a attiré £1929,2 milliards d’investissements étrangers en 2020 ce qui en fait le troisième pays ayant attiré le plus d’investissement étranger en 2020. Avec £131 milliards investis, la Belgique est le quatrième plus important pays à investir au Royaume-Uni.  

Inversement, les investisseurs britanniques ont investi £1,660.9 milliards dans le monde en 2020. Avec £27,161 milliards en 2020, la Belgique est la quatorzième plus importante destination pour les investissements britanniques.

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