Secteurs porteurs
Agriculture et agroalimentaire
Compte tenu de sa situation climatique et de la rareté de l’eau, la production agricole local est très limitée.
Le pays reste donc très tributaire des importations de produits agricoles et agro-alimentaires.
D’autre part, il connait une forte croissance démographique et une modification des habitudes alimentaires de la population qui impliquent une forte croissance de la demande de ce type de produits. On estime que les importations de produits alimentaires devraient progresser encore fortement d’autant plus que le pays accélère depuis plusieurs années le développement de son secteur touristique.
Construction
La stratégie nationale QNV 2030 s’appuie sur plusieurs piliers, entre autres le développement humain et social. Les ambitions de ce plan requièrent des logements en suffisance, des réseaux de transport efficaces et des infrastructures publiques de qualité pour répondre aux besoins de l’éducation et de la santé.
Le secteur de la construction au Qatar, est l’un des plus dynamiques de la région, du fait du nombre important des chantiers en cours de réalisation : ainsi, près de 9,3% des 100 plus grands projets de construction au Moyen-Orient sont réalisés en ce moment au Qatar.
La demande provenant du secteur privé favorise également le dynamisme du secteur de la construction. En effet, dans le sillage de la Coupe du Monde 2022, le Qatar construit de nombreux investissements privés dans l’hôtellerie, l’immobilier, le commerce, etc.
Equipements et Infrastructures sportives
Le sport fait partie des axes prioritaires du développement socio-économique du pays et ce tant afin d’inciter les Qataris à pratiquer des activités physiques mais surtout affirmer la place du Qatar sur la scène internationale, par l’accueil des plus grandes compétitions sportives.
Les courses de chevaux et de chameaux sont également particulièrement appréciées des locaux comme des étrangers. Notons tout particulièrement le Qatar Racing & Equestrian Club qui élève ainsi des pur-sang arabes, dont la qualité est largement reconnue par les spécialistes, et les engage dans les courses et concours internationaux.
Les sports aquatiques, comme la voile, le kayak, la plongée, le ski nautique ou encore le jet-ski sont très appréciés et pratiqués grâce à la configuration du pays qui est bordé d’eau sur plus de deux tiers de ses frontières.
Le Qatar développe également son savoir-faire dans les domaines périphériques tourisme (Sports City-Aspire Zone est un complexe d’envergure internationale spécialisé dans le sport, les loisirs et le bien-être sportif) Tv (BeIN Sports s’est rapidement imposée comme référence dans les pays arabes puis dans le monde entier grâce à l’acquisition des droits des principales compétitions sportives internationales) etc.
Tout ce développement se fait également en faisant appel aux technologies et savoir faire des PME du monde entier.
Le Digitale et Défenses en matière de cybersécutité
Le Qatar est un des pays du monde qui utilise le plus les nouvelles technologies de l’information et de la communication par les services gouvernementaux.
Ce mouvement de digitalisation s’étend de plus en plus dans le secteur privé du pays tant dans le cadre de la préparation à la Coupe du monde de football 2022 (CM2022) que de la «Vision nationale 2030». Le ministère des Transports et Communications (MOTC) a lancé le programme Smart Qatar dit «TASMU», piloté par Mme Reem Al Mansoori, secrétaire d’État au Numérique, visant à attirer des start-ups du monde entier et à faire émerger un écosystème local d’entrepreneurs.
A cette fin, plusieurs incubateurs de start-up ont été mis en place :
- le centre d’incubation numérique du ministère des Transports et des Communications – DIC –;
- le Qatar Science and Technology Park – QSTP –;
- le Qatar Business Incubation Center – QBIC.
Enfin, le Qatar affiche des ambitions en matière de Fintech. Dans cette perspective, la Qatar Development Bank a annoncé l’ouverture d’un centre d’incubation dédié aux Fintech.
Le piratage de l’agence de presse officielle qatarienne (Qatar News Agency) le 24 mai 2017 ainsi que celui du faisceau de retransmission de BeIN depuis une année, ont brutalement fait prendre conscience au Qatar de ses vulnérabilités. Le besoin pressant de renforcer ses défenses en matière de cybersécurité est devenu un leitmotiv.
Le Qatar prévoit une croissance annuelle du marché des systèmes de sécurité de 15%.
Dans le domaine industriel et en particulier pétro-gazier, la sécurité des systèmes industriels (SCADA) est devenue la priorité. Dans ce secteur stratégique, les opportunités sont importantes : contrôle de sécurité, fourniture de services de monitoring du système de sécurité, identification des vulnérabilités et gestion des risques sur les sites pétro-gaziers appartenant à Qatar Petroleum et ses filiales.
Le secteur de la cybersécurité est source d’opportunités pour nos sociétés opérant dans les domaines de:
- Lutte contre les attaques en ligne envers les infrastructures «critiques»: compagnies gazières, pétrolières et d’eau;
- Sécurisation du stockage des données sur des serveurs et dans le cloud;
- Prévention de la population sur les mesures de sécurité à adopter lorsqu’on utilise un smartphone ou une tablette.
Environnement et Cleantech
Le Qatar ambitionne de se doter d’une croissance économique en accord avec la protection de l’environnement et le développement durable.
Les Qataris prennent conscience de la vulnérabilité de leur pays, en ce qui concerne l’approvisionnement en biens de première nécessité comme l’eau potable et les denrées alimentaires. Les autorités se soucient également des conséquences à long terme des activités industrielles sur l’environnement et de la dépendance indéniable de l’émirat aux ressources fossiles. Plusieurs projets sont envisagés dans les domaines des énergies renouvelables, de la gestion de l’eau et des déchets et de la pollution.
Du fait de la croissance économique fulgurante qu’il a connu ces dernières années, le Qatar a enregistré une hausse de la demande énergétique domestique.
La capacité de génération électrique actuelle utilise la combustion du gaz naturel. La stratégie de développement QNV 2030 vise à réduire la dépendance aux hydrocarbures.
Le Qatar se tourne donc vers la promotion des énergies renouvelables.
Le vecteur solaire est celui qui présente le potentiel le plus marqué parmi la catégorie des énergies renouvelables, les autres se révélant peu applicables au Qatar. Malgré quelques difficultés techniques dues à la poussière et à l’humidité de l’air, il bénéficie de conditions favorables: un ensoleillement abondant, de faibles précipitations, un territoire plat et des terres inutilisées.
L’investissement dans le secteur devrait encore s’accélérer dans les prochaines années. Le gouvernement souhaite ainsi que 80% du dessalement d’eau de mer, très énergivore, soit effectué par un recours au solaire. Parmi les nombreux projets de construction en vogue au Qatar, plusieurs intègrent la technologie solaire.
Eau
L’or bleu est une denrée rare au Qatar. Les ressources d’eau douce sont presque inexistantes, le pays ne comptant ni lac, ni rivière.
Le problème prend une ampleur croissante à cause de l’augmentation de la demande, elle-même due à l’évolution démographique et au niveau de consommation parmi les plus élevés de la planète (500L/jour/habitant contre 230 en moyenne dans le monde).
Le secteur agricole, bien que de taille réduite, est un important consommateur d’eau, de par la rigueur du climat. Les méthodes d’irrigation, principalement par immersion, manquent d’efficacité.
Le réseau de canalisations de qualité médiocre compte de nombreuses fuites, qui engendrent le double de la perte habituelle, soit jusqu’à 35% de l’eau distribuée au lieu de 16% en moyenne selon les normes internationales.
Le dessalement, le drainage, le traitement des eaux usées et le stockage constituent des défis pour le secteur.
Le recours à l’eau de mer dessalée a été multiplié par 3,5 depuis 1995. Le Qatar en dépend à concurrence de 99% pour son approvisionnement en eau potable.
De nouveaux investissements dans le secteur sont prévus pour répondre aux besoins croissants en eau potable. A long terme, le pays nécessitera 3,5 millions de m³ d’eau par jour.
Le Qatar accuse un retard important en matière de drainage et de traitement des eaux usées.
Plus de la moitié de celles-ci sont perdues à cause de fuites ou de l’absence de réseau de collecte. Seul le solde peut être traité, mais la capacité de recyclage est limitée et l’eau purifiée est peu utilisée par manque de réseaux d’adduction.
Déchets
Le volume de déchets générés au Qatar progresse annuellement de 10 à 15% et représente actuellement près de 7.000 tonnes/jour. 30% proviennent des ménages et 70% de l’industrie et de la construction. Moins de 10% des déchets sont recyclés.
Les déchets collectés par les villes sont envoyés vers l’une des trois décharges du pays: Umm Al-Afai (déchets ménagers et encombrants), Rawda Rashed (déchets de construction et de démolition) et Al-Krana (déchets des eaux usées).
Alors que seulement 8% des déchets sont recyclés aujourd’hui, l’objectif fixé par les autorités s’élève à 38% d’ici la fin de la décennie. Outre des campagnes de sensibilisation et d’information sur la classification des déchets, plusieurs initiatives soutiennent cette montée en puissance de l’industrie de recyclage.
Les autorités envisagent plusieurs projets de fermeture et de réhabilitation de sites d’enfouissement, de gestion des déchets dangereux et de construction de centres de traitement additionnels.
Opportunités
- Technologie solaire
- Dessalement de l’eau
- Technologie de l’osmose inverse
- Technologies de tri et de recyclage des déchets
- Compostage
Santé
La croissance rapide de la population qatarie depuis les dix dernières années et l’augmentation des maladies liées aux nouveaux modes de vie et à une plus grande sédentarité engendre un besoin croissant en matière de soins de santé.
En 2018, le marché était estimé à 9 Mds USD, le double de sa valeur de 2013 qui s’élevait à 4,6 Mds USD. En 2019, le budget alloué à la santé représente 31 Mds USD. L’Organisation mondiale du commerce (OMC) place le Qatar au 1er rang des dépenses de santé par an et par habitant parmi les pays du Golfe.
Le «Ministry of Public Health» (l’ancien «Supreme Council of Health» - SCH) est l’agence gouvernementale qui supervise et régule tout le secteur de la santé au Qatar. Outre les autorisations de mise sur le marché, c’est le SCH qui fait la promotion de certains traitements et déclenche les campagnes de sensibilisation.
Le matériel médical est importé: les importations ont atteint 125,56 M USD en 2018, provenant essentiellement des États-Unis (23,8%), des Pays-Bas (20,9%) et d’Allemagne (19%).
Le Qatar compte 19 hôpitaux dont huit publics, gérés par Hamad Medical Corporation: Hamad General Hospital, Al Khor Hospital, Al Wakra Hospital, Women’s Hospital, Rumailah Hospital, Al Amal Hospital, Cuban Hospital, et enfin Heart Hospital. On y recense 2.100 lits. En complément, huit entités médicales publiques de plus petite taille existent pour assurer la police, l’armée, les centres universitaires notamment. Il existe aussi des dispensaires de proximité dits «Primary Health Care Center» répartis en 32 centres de soins représentant 39% des soins ambulatoires.
Un gigantesque et ultra-moderne centre médical et de recherches Sidra dédié aux femmes et aux enfants a été inauguré le 12 novembre 2018. Ce centre regroupe 50 cliniques et services, plus de 2.350 professionnels de santé, 400 lits pour 400 chambres individuelles, de l’équipement dernier cri et des médecins reconnus venus de 90 pays à travers le monde.
La Hamad Medical Corporation et le ministère de la Santé (Supreme Council of Health) ont prévu de nombreuses extensions du réseau dans la prochaine décennie.
L’augmentation de la demande pour les soins de santé ainsi que les investissements publics et privés dans les infrastructures sanitaires se traduisent par de nombreuses opportunités commerciales pour les entreprises œuvrant dans ce secteur.
Les Hydrocarbures et l'énergie
Le pétrole et le gaz sont les moteurs de l’économie qatarienne. Le Qatar est le 3ème pays producteur d’hydrocarbures (pétrole et gaz) du Moyen-Orient derrière l’Arabie saoudite. Par habitant, le Qatar offre la production la plus importante avec 2,6 BEP/habitant, très loin devant le Koweït, second.
Le Qatar dispose de la 3ème réserve de gaz de la planète, derrière la Russie et l’Iran. Elle s’élève à 24.681 bcm (milliards de m³), soit 13,4% du total mondial. Cette réserve représente 156 années de production au rythme actuel.
Le North Field, découvert en 1971 par Shell, est le premier gisement de gaz naturel au monde. Il est situé entre les eaux territoriales du Qatar et de l’Iran, qui se le partagent. Il abrite actuellement 99% des réserves gazières du Qatar.
Le Qatar est à l’avant-garde de la technologie GTL (gas-to-liquids). Elle utilise un processus de raffinage transformant le gaz naturel sec en carburants liquides comme du diesel à basse teneur en soufre et du naphte.
Le gaz se taille la part du lion des exportations au sein des hydrocarbures. Il représente 64% des exportations totales du pays.
L’augmentation future des capacités de production débouchera sur de nombreuses opportunités dans l’aval gazier et la pétrochimie.
Le 3 décembre 2018, le ministre de l’Énergie de l’émirat, Saad bin Sherida Al-Kaabi, a annoncé le retrait du pays comme membre de l’OPEP avec effet en janvier 2019. Le pays est membre depuis 1961 de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole. Cette décision résulte d’une réflexion sur les moyens de renforcer le profil international du Qatar et de préparer sa stratégie de long terme, largement axée sur l’industrie gazière.
Opportunités
◆ Raffinage ◆ Exploration ◆ Exploitation du pétrole et du gaz
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◆ Maintenance et entretien des infrastructures ◆ Technologie GTL ◆ Pétrochimie |