Devenu indépendant en septembre 1971 après 55 ans de protectorat britannique, le Qatar a refusé d’être intégré dans la Fédération des Émirats Arabes Unis. Depuis la fin du XIXème siècle, le pays est une monarchie dont les Émirs sont issus de la famille Al-Thani.

Le 25 juin 2013, Sheikh Hamad bin Khalifa Al-Thani, qui avait accédé au trône en 1995, a abdiqué en faveur du prince héritier, son fils Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani. L’Emir actuel poursuit la stratégie de diversification économique initiée par son père dans le cadre de la «Vision Nationale 2030» et conduit une politique de rationalisation des investissements et des structures administratives, dans un contexte économique plus contraint.

Le Qatar est un Etat musulman qui suit les règles de la charia, la loi coranique, et fait partie du mouvement conservateur wahhabite.

L’établissement d’une monarchie constitutionnelle a été voté par référendum populaire le 23 avril 2003, obtenant 98% d’approbation (corps électoral de 85 000 personnes).

Le 5 juin 2017, l’Arabie Saoudite, les Emirats arabes unis, Bahreïn et l'Egypte ont brusquement rompu leurs relations diplomatiques avec le Qatar en l'accusant de soutenir des groupes extrémistes et de se rapprocher de l'Iran.

Ces quatre pays arabes ont imposé un embargo au Qatar qui a pour sa part rejeté toutes les accusations portées contre lui, y voyant une ingérence dans sa politique étrangère. Le Koweït et Oman se sont tenus à l'écart du boycott du Qatar et l'émir du Koweït a tenté à plusieurs reprises une médiation.

LES PRINCIPAUX DIRIGEANTS

Le pouvoir est transmis de père en fils au Qatar. La famille régnante, les Al-Thani, peut se prévaloir d'une forte légitimité : quelque 40% de la population qatarie lui est apparentée.

Depuis le 25 juin 2013, l’Emir Sheikh Tamim bin Hamad Al Thani gouverne assisté du Conseil Consultatif et ses ministres.

Le 4 novembre 2018, l’émir a organisé un remaniement qui a vu l’accession de PDG de grands groupes publics au rang de ministre, à l’instar d’Abdullah bin Abdulaziz bin Turki Al Subaie, ex-PDG de Qatar Rail devenu ministre des Municipalités et de l’Environnement, de Saad bin Sharida Al Kaabi, qui conserve ses fonctions de PDG de Qatar Petroleum et devient ministre de l’Énergie, et d’Ali bin Ahmed Al-Kuwari, ex-PDG de la Qatar National Bank qui prend la tête du nouveau ministère du Commerce et de l’Industrie. Enfin, de nouveaux ministres ont été nommés à la Justice ainsi qu’au Développement administratif, Travail et Affaires sociales.

En décembre 2018, le ministre de l’Énergie, Saad Sherida Al-Kaabi, a déclaré le retrait du Qatar de l’OPEP.

TYPE DE REGIME : monarchie constitutionnelle

LES PRINCIPAUX PARTIS POLITIQUES : pas de partis politiques, ni de syndicats.

CHEF D’ETAT

GOUVERNEMENT

Le pouvoir législatif : au-delà des pouvoirs reconnus à l’émir, le pouvoir législatif est dévolu au conseil consultatif («Consultative Assembly» ou «Majlis Al Choura»), composé de 45 membres. Il a principalement un pouvoir de conseil mais tient néanmoins un rôle dans la rédaction et l’adoption des textes législatifs. Les élections sont organisées sur décision de l’émir.

Régions : depuis 2004, le Qatar est subdivisé en sept municipalités (en arabe «baladiyat»), et comprend 29 circonscriptions.