Conjoncture économique

 

La présidente, Dina Boluarte, qui a pris ses fonctions en décembre 2022 après l'éviction de Pedro Castillo, est confrontée à des troubles politiques et sociaux majeurs. De violentes manifestations ont repris début janvier 2023 (après une pause durant les vacances de Noël), réclamant la démission de Mme Boluarte et la dissolution du Congrès. Certains manifestants exigeant également une nouvelle constitution et la réintégration de M. Castillo. Au moins 50 civils sont morts lors d'affrontements avec les forces de sécurité, ce qui a suscité des allégations de violations des droits de l'homme.
Les analystes s’attendent à ce que la paralysie politique perdure à court et moyen terme. Il est peu probable que le gouvernement intérimaire de Mme Boluarte fasse avancer des politiques majeures, étant donné son capital de confiance limité et la menace de troubles sociaux. Il ne devrait pas y avoir de progrès sur aucune des réformes nécessaires pour améliorer l'environnement des affaires . L'instabilité politique pourrait bien entraîner une détérioration du climat des investissements. Sur une note positive, le nouveau ministre des finances, Alex Contreras, qui occupait le poste de vice-ministre depuis août 2021, devrait assurer la continuité d'une position macroéconomique orthodoxe.
La priorité de la politique économique du gouvernement Boluarte en 2023 sera de soutenir une économie en perte de vitesse dans un contexte de crise politique et de croissance mondiale anémique. À cette fin, le gouvernement a annoncé un programme de relance de 5,9 milliards de S (1,5 milliard de dollars US, soit 0,6 % du PIB) appelé Con Punche Perú. Ce programme vise à fournir des transferts en espèces aux ménages à faible revenu, à fournir une assistance technique aux autorités régionales nouvellement élues, qui ont traditionnellement eu des difficultés à exécuter des travaux publics, et à apporter un soutien financier aux secteurs touchés par les manifestations, comme le tourisme.
La croissance du PIB devrait ralentir à 1,9 % en 2023, contre 2,6 % estimés en 2022. La crise politique devrait peser lourdement sur l'économie et les récentes turbulences devraient aggraver la détérioration de l'environnement des affaires. Les craintes des investisseurs concernant la situation politique, ainsi qu'une baisse attendue de l'investissement public au niveau infranational (en raison du fort taux de rotation suite aux récentes élections locales), entraîneront une baisse de l'investissement global en 2023.
La consommation privée sera également affectée par la stagnation des salaires, l'inflation devant rester élevée. La paralysie des politiques et la faible exécution du budget devraient aussi entraîner la sous-consommation publique. La croissance des exportations devrait s'essoufflera dans un contexte de fort ralentissement de la croissance mondiale causé par les chocs géopolitiques (notamment le conflit Russie-Ukraine) et la politique monétaire agressive des pays de l'OCDE.
Du côté de l'offre, une grave sécheresse et des pénuries d'engrais entraîneront une baisse de la production agricole. La montée en puissance de l'activité de la mine de cuivre de Quellaveco stimulera la production minière, bien que des niveaux élevés d'agitation sociale et une demande extérieure plus faible soient susceptibles de limiter cette hausse et pèseront donc sur la production industrielle et manufacturière globale. L'instabilité politique devrait avoir des répercussions sur le tourisme à grande échelle, ce qui devrait entraîner le ralentissement de la croissance des activités de services. 

Source : Peru One-click Report – 1st quarter 2023 – www.eiu.com

 

Accord de libre-échange UE – Colombie/Pérou/Equateur

En juin 2012, les relations économiques entre le Pérou et l'UE ont fait un pas de géant avec la signature d'un accord commercial ambitieux et complet, qui a ouvert leurs marchés dans une zone de libre-échange, favorisant ainsi le commerce et les investissements. L'accord, qui a également été signé avec la Colombie et, ultérieurement, avec l'Équateur, est en vigueur au Pérou depuis le 1er mars 2013. Il a donné une forte impulsion aux relations économiques entre les partenaires commerciaux, dont les principales industries exportatrices ont bénéficié de la suppression des droits de douane

Pourquoi l'accord commercial avec le Pérou est-il important pour les entreprises européennes ?

Accords de libre-échange et traités internationaux

Le Pérou est membre de nombreuses organisations internationales. Il est membre de l’APEC (Asia-Pacific Economic Cooperation), une organisation intergouvernementale qui a pour but de consolider la croissance et la prospérité des pays du Pacifique. Il fait partie de la CAN (Comunidad Andina de Naciones) qui est composée également de la Bolivie, de la Colombie et de l’Équateur.

Il est également membre de l’ALADI (Asociación Latinoamericana de Integración), une association qui projette de mettre en place un marché commun comparable à l’Union européenne. Il est aussi associé au MERCOSUR (Mercado Común del Sur) depuis 2003.

Le Pérou a passé beaucoup d’accords commerciaux avec des nations étrangères. Ainsi, des traités de libre-échange ont été conclus avec les États-Unis, le Canada et la Chine.

Un traité de libre-échange prévu avec le Japon devrait entrer rapidement en vigueur. D’autre part, les négociations avec le Mexique sont sur le point de se finaliser et les pourparlers avec la Corée du Sud sont également en cours.

Les investisseurs étrangers sont protégés par rapport à l’expropriation, la violence politique et d’autres risques non commerciaux grâces à certaines conventions multilatérales. 

De plus, le Pérou a adhéré à la CIADI (Convención Internacional de Arreglo de Controversias Internacionales) afin de résoudre les litiges qui pourraient survenir entre les investisseurs étrangers et le Gouvernement. Au total, le Pérou a conclu 33 accords internationaux relatifs aux investissements dont un avec la Belgique et le Grand-Duché de Luxembourg.

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