Secteurs porteurs
Le secteur agricole et agro-alimentaire
Le soutien accordé aux producteurs agricoles néo-zélandais par le gouvernement est d’environ 2 % de la valeur de la production et demeure le plus faible des économies de l'OCDE. L'élimination des subventions s'est finalement traduite par une économie rurale plus diversifiée et plus compétitive en Nouvelle-Zélande. L’agriculture au sens large (y compris pêche et forêt) représente quelques 8% de l’économie.
On peut donc dire que le secteur agricole contribue fortement à l’économie nationale, aussi bien en termes de revenu que d’emploi. Si l’on ajoute aux emplois directs pourvus dans le secteur primaire, les emplois indirects qui s’y rattachent dans le secteur secondaire et tertiaire, l’agriculture occupe près de 20% de la population. Et 58% du territoire national est consacré à l’agriculture en général.
L'élevage occupe la majorité des terres arables (pâturages). Aujourd’hui, le pays compte environ 34 millions de ruminants. Ceux si sont élevés aussi bien pour leur viande et lait que pour la laine. Par conséquent, il existe de nombreuses opportunités pour les sociétés se positionnant en tant que fournisseurs de ce secteur, notamment les fabricants d’équipements agricoles et vitivinicoles, d’engrais, de produits phytosanitaires, de vaccins.
En ce qui concerne l’industrie agroalimentaire, la Nouvelle-Zélande est très compétitive. Le pays est le premier exportateur mondial de viande d'agneau et de cervidés et le deuxième exportateur mondial de viande de mouton. L’aquaculture connaît également une croissance rapide (5.7% par an depuis 1995). La Nouvelle-Zélande est le 6ieme producteur mondial et le premier exportateur mondial de produits laitiers. Le commerce de produits laitiers est contrôlé par la collective néo-zélandaise Fronterra, qui détient un quasi-monopole. En ce qui concerne l’arboriculture (fruits et légumes), il s’agit du 6ème secteur économique le plus important du pays. Il exporte 60% et emploie 50 000 personnes. Le pays est le 2ème producteur mondial de kiwis, derrière l ́Italie et le 7ème exportateur mondial de pommes (60 % de sa récolte). ENZA est le principal acteur du secteur.
Avec une économie autant tournée vers l’exportation, il existe clairement des opportunités dans le secteur des machines industrielles pour la transformation des aliments et l’emballage, les détergents industriels, les ingrédients et additifs alimentaires. En 2010, l’industrie de la transformation alimentaire et des machines s’y rapportant, était évaluée à 340 millions d’USD, en étant également le premier employeur du pays. La demande dans cette industrie est grandissante pour des machines de haute qualité qui peuvent améliorer la productivité et l'efficacité ainsi que satisfaire aux rigoureuses normes de sécurité alimentaire.
Le secteur du tourisme
A coté de l’agriculture, le tourisme est l’autre secteur dominant de l’économie néo-zélandaise. Il contribue pour près de 10% du PIB et emploie un néo-zélandais sur dix. En 2011, le pays a accueilli approximativement 2.6 millions de visiteurs.
La beauté du pays et la médiatisation autour d’événements internationaux, qu’ils soient sportifs ou culturels, ont continué d’attirer de plus en plus de touristes nationaux et étrangers. Le nombre de visiteurs est grandissant étant donné que la Nouvelle-Zélande bénéficie d’une image verte aux yeux des touristes internationaux, attirés par un pays dont les trois quarts des terres sont des parcs nationaux et où 10% des paysages sont inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Les principaux attraits du pays sont les montagnes sculptées, les glaciers, les lacs, les plages et les sources thermales. La Nouvelle-Zélande capitalise donc sur les activités en plein air, le tourisme d’aventure et les activités culturelles.
L’industrie du tourisme a un bel avenir et a la potentialité de se développer davantage. L’arrivée de visiteurs internationaux devrait augmenter de 27 % pour atteindre un total de 3,12 millions d'ici la fin de 2016. L’éco-tourisme qui est déjà bien implanté dans le pays, devrait prendre encore plus d’envergure.
Le tourisme fournit donc d’amples possibilités d’emplois et elle joue un rôle important dans la configuration économique de la Nouvelle-Zélande, en ce qui concerne la productivité et les services offerts.
Le secteur du vin
La Nouvelle-Zélande qui réalise pourtant moins de 0,3% de la production mondiale de vin, a désormais acquis la réputation d’exportateur de vin de qualité. En effet, l’industrie de ce secteur est parmi les plus florissantes du pays grâce à la situation géographique, le climat et le savoir-faire des néo-zélandais.
Les cépages, les structures du sol ainsi que les climats dans le pays sont variés, ce qui permet la production d’un large éventail de vin. Il y a 10 principales régions viticoles en Nouvelle-Zélande mais les deux plus importantes sont Malborough sur l’île du Sud et la baie de Hawke sur l’île du Nord. Malborough produit plus de la moitié du raisin, ce qui fait de celle-ci la région la plus célèbre auprès des amateurs de vin à travers le monde. C’est pour le Sauvignon blanc, le Pinot noir et le Chardonnay que la Nouvelle-Zélande est principalement reconnue.
Les principaux importateurs du vin néo-zélandais sont les anglais, les australiens, les américains ainsi que le Canada et l’Asie dont la demande est en croissance. Il faut savoir que le volume moyen des vendanges a presque triplé en une décennie, ce qui mène à un montant signifiant d’investissements internationaux dans ce domaine.
La Nouvelle-Zélande reste cependant un marché dynamique avec un véritable engouement pour la culture du vin et qui, de fait, est en pleine expansion. Il faut noter que le marché n’existe que depuis une vingtaine d’années et que le pays est très jeune en matière de production de vin, il est donc amené à s’améliorer et croître dans celles à venir. La culture et l’appréciation du vin grandissante amène les néo-zélandais à importer du vin d’autres pays ce qui représente une opportunité pour les gros exportateurs de vins même si, encore une fois, la Nouvelle-Zélande représente un très petit marché à l’échelle mondiale.
Le secteur de la biotechnologie
A coté des gros secteurs comme l’agriculture et le tourisme, la Nouvelle-Zélande possède aussi un petit secteur des hautes-technologies et plus particulièrement de la biotechnologie. C’est l’un des secteurs les plus dynamiques de l’économie néo-zélandaise. C’est la force des secteurs agricoles et alimentaires, combinée à une recherche scientifique avancée qui a fait le succès du pays dans l’industrie pharmaceutique et l’environnement.
Si la biotechnologie est bien quottée dans le pays c’est en particulier grâce à la faune et la flore uniques présentes sur le territoire, mais aussi à une main d’œuvre hautement qualifiée avec des coûts de recherche et développement deux fois moins cher qu’en Europe ou en Amérique. Ce secteur est à la base de beaucoup d’emplois en particulier à Auckland, Wellington et Dunedin.
Globalement, la Nouvelle-Zélande a une expertise reconnue dans le domaine des produits naturels, des produits bioactifs et des produits contenant des matières d’origines animales. De là, un marché de niche, particulièrement fort, s’est développé dans la recherche en santé humaine, agriculture et santé animale. Le secteur a un fort potentiel de croissance pour les prochaines années.
Le secteur de l’énergie verte
L’économie néo-zélandaise est étroitement liée aux ressources naturelles du pays. L’agriculture et le tourisme sont des secteurs d’activités traditionnels dominant l’économie. Mais depuis quelques années, la politique environnementale a subi des changements majeurs. Aujourd’hui, 75% de l’électricité générée en Nouvelle-Zélande provient de sources renouvelables (principalement géothermales). Le pays présente des opportunités dans le domaine des technologies vertes.
Historiquement, la Nouvelle-Zélande a été un pionnier dans un certain nombre de domaines liés aux technologies propres, y compris l'énergie géothermique et l'utilisation de carburants alternatifs, tels que le gaz naturel comprimé et le gaz de pétrole liquéfié. Des opportunités existent aussi pour les systèmes d’égouts respectueux de l'environnement et les technologies agricoles propres. A coté de cela, le pays investit lourdement dans la construction de centrales géothermiques, il a effectivement commandé quatre nouvelles centrales de ce type. Ce qui permettra au pays de devenir le quatrième plus grand producteur géothermique dans le monde.
On peut donc voir que la Nouvelle-Zélande est entrain de répondre aux défis des marchés mondiaux et aux investisseurs avides de projets sur les technologies propres avec des offres dans le domaine des énergies renouvelables, de la gestion.
Le secteur cinématographique
Avec ses paysages saisissants et variés, ses équipes de tournage expérimentées et ses installations de production de classe mondiale, la Nouvelle-Zélande est un endroit attrayant pour la production télévisuelle et les films à succès. On reconnait aussi le professionnalisme et l’inventivité des équipes néo-zélandaises à travers le monde.
C’est principalement depuis 1990 que la Nouvelle-Zélande bénéficie d’une croissance rapide et qu’elle connait cette renommée mondiale, grâce au tournage de certains films comme "la leçon de piano", "King Kong", ou bien entendu "le seigneur des anneaux". Ce dernier a permis de créer une base de compétence dans l’industrie du film dans le pays et d’attirer beaucoup de touristes désireux de voir ces superbes paysages. Suite à cette trilogie à succès, beaucoup de productions internationales sont venues pour y tourner, comme pour "le dernier Samouraï", "le Monde de Narnia" ou encore "Avatar".
Des millions de dollars ont été investis dans ce secteur grâce entre autre à une fiscalité locale très avantageuse pour la production audiovisuelle. Il faut donc bénéficier d’un gros budget pour y faire un film étant donné que les professionnels néo-zélandais sont plus qualifiés et coutent plus cher.
La majorité des employés des secteurs de la télévision et du cinéma se situent à Auckland et Wellington sur l’île du Nord mais aussi à Queenstown et Christchurch situés, eux, sur l’île du Sud.
En conclusion
La Nouvelle-Zélande est pleine de ressources et possède de nombreux secteurs porteurs mais n’oublions pas qu’il s’agit tout de même d’un très petit marché. Il faut en être conscient avant de vouloir exporter vers ce pays qui, comme mentionné précédemment, exporte lui-même énormément.