Le Nigeria est la première puissance africaine en termes de PIB et le pays le plus peuplé d’Afrique.

Au carrefour de l’Afrique de l’Ouest et de l’Afrique centrale, il a une ouverture maritime.   

Le Nigeria est classé premier pays producteur de pétrole en Afrique et se classe 8^ème producteur mondialement. Le pétrole du Nigeria, appelé Bonny Light, est de très haute qualité mais le pays ne dispose pas d’assez de capacités de production et de raffinage du pétrole ; une grande partie est raffinée dans le port d’Anvers.

Ce pays dispose également d’un large potentiel agricole et minier.

Au troisième trimestre 2018 le Nigeria avait exporté pour 13.571 millions de dollars de pétrole sur un total de 16.199 millions de dollars d’exportation.

Au troisième trimestre 2019 le Nigeria a exporté pour 12.230 millions de dollars de pétrole sur un total de 15.113 millions de dollars d’exportation.

Ceci démontre la dépendance du secteur pétrolier et les conséquences que la chute des prix dans ce secteur peut provoquer comme conséquence sur le pays.

A partir du deuxième trimestre 2017, le Nigeria était techniquement sorti de la récession qu’elle a connu en 2016, avec une croissance du PIB de 2% à la fin de 2017, tirée principalement par la bonne performance du secteur agricole et le rebond de la production pétrolière et gazière, resté stable jusqu’en 2019.

En 2020, la croissance devrait piétiner, freinée par le coronavirus ainsi que par la faiblesse des cours de l’or noir, la stagnation, voire le déclin, de la production pétrolière, à cause de contraintes de capacités résultant du sous-investissement des dernières années dans de nouveaux projets.

Le PIB devrait baisser de 2.2% en 2020 pour remonter à 0.9% en 2021 et 3.6% en 2022, d’après le Economist Intelligence Unit Limited d’avril 2020.

La balance commerciale est devenue négative le quatrième trimestre 2019 avec un déficit de  596 millions de dollars venant d’un surplus de 1.528 millions de dollars au trimestre précédent et de 6000 millions de dollars au quatrième trimestre de 2018.

L’Europe reste le principal partenaire commercial du Nigéria mais la Chine demeure le premier pays fournisseur du pays.

Le 20 mars 2020, la Banque Centrale du Nigeria a dévalué le naira de 15% ce qui pourrait avoir comme conséquence de voir l’inflation passer de 11.4% à 19.2% en 2020. Celle-ci devrait, en outre, augmenter, tirée par les prix de l’alimentation, conséquence des restrictions à l’importation et de la fermeture des frontières terrestres avec les pays voisins depuis août 2019, mais aussi de l’instabilité sécuritaire qui entrave la production agricole.

Il n’est pas exclu qu’une deuxième évaluation devrait être faite en 2020 ou 2021.

La consommation privée restera inhibée par le chômage élevé et la pauvreté endémique. Les revenus des ménages devraient continuer d’être rognés par l’inflation élevée.

En 2020, en dépit des efforts de consolidation, le déficit budgétaire restera élevé. L’évolution défavorable des prix et de la production de l’or noir devrait entraver celle des recettes pétrolières. Malgré les ambitions énoncées dans les prévisions budgétaires, les contre-performances dans la progression des recettes non pétrolières sont susceptibles de se répéter en 2020.

La hausse du taux de TVA de 5% à 7,5% pourrait participer à l’augmentation des recettes, mais les exemptions envisagées devraient en limiter l’impact. Face aux contraintes liées à la collecte des recettes, les dépenses courantes devraient connaître une augmentation liée à l’évolution de la masse salariale, qui devrait s’alourdir en raison de la hausse du salaire minimum.

Le niveau de la dette, essentiellement domestique et libellée en devise locale, est assez faible.

En 2022 le pays peut espérer un redémarrage de l’économie.

Sources: COFACE Nigeria, février 2020 ; Economist Intelligence Unit Limited Country report Nigeria avril 2020

Exportations wallonnes vers le Nigeria

47^ème marché de la Wallonie en 2019.

En 2019 les exportations wallonnes vers le Nigeria s’élevaient à un montant de 71,42 millions d’euros par rapport à 65.35 millions d’euros en 2018 ce qui représentait une hausse de 9,3%.

Les principaux secteurs exportés par la Wallonie en 2019 étaient:

• Produits des industries chimiques et Produits pharmaceutiques: 72,91%
• Matières plastiques et caoutchouc ; ouvrages en ces matières: 10,85%
• Animaux vivants et produits du règne animal: 6,05%
• Machines et équipements mécaniques, électriques et électroniques: 3,31%

Si le principal secteur exporté par la Wallonie n’a pas beaucoup progressé par rapport à 2018 (hausse de 0,71%), les exportations des matières plastiques et caoutchouc; ouvrages en ces matières  ont fait un bond énorme de 5299,24%.

Importations wallonnes du Nigeria

100^ème fournisseur de la Wallonie en 2019.

Les importations wallonnes se sont élevées, en 2019, à 0,21 millions €, ce qui représente une hausse de 112% par rapport à 2018.

Les principaux secteurs importés par la Wallonie en 2019 étaient:

• Bois et liège; ouvrages en ces matières: 75,96%
• Matériel de transport: 15,34%
• Machines et équipements mécaniques, électriques et électroniques: 3,18%

Les importations proviennent essentiellement du secteur du bois et liège et ouvrages en ces matières; elles ont augmenté de 2520% par rapport à 2018.

La balance commerciale penche en faveur de la Wallonie pour un montant de 71,21 millions €.     

Exportations belges vers le Nigeria

38^ème client de la Belgique en 2019.

En 2019, les exportations belges se sont élevées à 892,3 millions €, ce qui représente une baisse de 4,4% par rapport à 2018.

Les principaux secteurs exportés par la Belgique en 2019 étaient:

• Produits minéraux: 58,06%
• Produits des industries chimiques et Produits pharmaceutiques: 11,56%
• Matériel de transport: 7,6%

Les produits minéraux (pétrole raffiné) sont le principal secteur exporté. Les exportations belges de ce secteur ont connu une baisse de 18% par rapport à 2018 (en partie à cause de la baisse du prix du baril).

Importations belges du Nigeria

84^ème fournisseur de la Belgique en 2019.

Les importations belges se sont élevées, en 2019, à 79,26 millions €, ce qui représente une baisse de 10,6 % par rapport à 2018.

Les principaux secteurs importés par la Belgique en 2019 étaient:

• Perles, pierres et métaux précieux; monnaies: 49,58%
• Produits minéraux: 16,09%
• Métaux communs et ouvrages en ces métaux: 11,17%
• Produits alimentaires, boissons et tabacs: 9,73%
• Animaux vivants et produits du règne animal: 9,14%

Les importations de perles, pierres et métaux précieux ; monnaies ont connu une hausse de 83% alors que celles des produits minéraux (pétrole brut) ont connu une baisse de 69% (en partie à cause de la baisse du prix du baril).

La balance commerciale penche en faveur de la Belgique pour un montant de 813,08 millions € en 2018.