Conjoncture économique
Conjoncture économique
Le secteur primaire comprend une industrie de la pêche très productive. Par contre, le climat aride du pays et les conditions géographiques ne favorisent pas l'agriculture et la variété des cultures est limitée. La Namibie importe beaucoup de produits alimentaires de l’Afrique du Sud. En effet, ce pays est un des pays les plus sec d'Afrique subsaharienne et elle dépend largement des eaux souterraines (seulement 2 % des terres namibiennes reçoivent suffisamment de précipitations pour faire pousser des cultures). Les principales cultures sont le maïs, le millet et le sorgho et la production de blé devrait augmenter dans le future. Le secteur de l'élevage est orienté vers l'exportation, principalement le bœuf. L'agriculture représente 9,5 % de l'économie namibienne et emploie 22 % de la main-d'œuvre (selon les dernières données de la Banque Mondiale), bien qu'environ 70 % de la population dépende directement ou indirectement de l'agriculture pour ses revenus et ses moyens de subsistance.
Le secteur secondaire se caractérise par la prédominance de l'industrie minière grâce à la richesse du sous-sol namibien. Les principaux produits miniers comprennent les diamants (l'un des plus importants exportateurs de diamants au monde avec le Botswana, l’Afrique du Sud et le Zimbabwe), l’uranium, (troisième producteur au monde et troisième plus grande mine d'uranium à ciel ouvert au monde : Husab, exploité par les Chinois), le plomb, le cuivre et l'arsenic. La Namibie possède la plus grande mine marine du monde (extraction de diamants). La transformation alimentaire (bœuf et poisson) est la plus importante composante non minière. Le secteur secondaire contribue à 25,3% du PIB et emploie environ 16% de la population active.
Le secteur tertiaire comprend comme principal secteur le tourisme (+/-10% du PIB) ainsi que les services financiers, le commerce, les transports et les communications, et l'administration publique. Le secteur bancaire en Namibie comprend neuf institutions bancaires agréées, dont sept institutions bancaires commerciales, une succursale d'une banque étrangère et un bureau de représentation (Banque de Namibie) selon BNPARIBAS. Les services représentent 58,3% du PIB et emploient 62% de la population active.
Le chômage est élevé et touche 21,3% de la population en 2021 (Banque mondiale, dernières données disponibles), avec une disparité notable entre les zones rurales et urbaines, ainsi que chez les femmes et les jeunes.
Malgré sa faible population (2,6 millions habitants en 2023) et sa dépendance vis-à-vis de l’Afrique du Sud, la Namibie est une terre d’ambition et le pays cherche à se positionner :
1/ dans le secteur des énergies renouvelables (et notamment l’hydrogène vert) en misant gros sur l’exploitation de ses ressources naturelles inépuisables, le vent et le soleil
2/ en tant que carrefour logistique pour la région d’Afrique australe
3/dans le secteur des TIC.
Les principaux partenaires commerciaux de la Namibie sont la Chine (occupant la première place), suivi par l’Afrique du Sud.
Perspectives économiques
La croissance bénéficiera du dynamisme de la production de diamant, d’or et d’uranium, tirée par la demande extérieure et les cours élevés. En particulier, la demande pour le diamant local continuera d’être stimulée par les sanctions nord-américaines et l’embargo volontaire appliqués par de grands joaillers à l’encontre des diamants russes : les mesures touchant l’entreprise russe de diamant ALROSA, qui détenait environ 30% de part de marché mondial avant la guerre en Ukraine, ont libéré des débouchés pour les diamants namibiens.
L’activité sera également soutenue par la reprise du tourisme, du fait de l’amélioration du contexte sanitaire.
Ainsi, tourisme et diamant soutiendront les exportations.
Cependant, les prix toujours élevés des denrées alimentaires humaines et animales ainsi que ceux de l’énergie continueront de peser sur les importations. Les incertitudes concernant la production agricole très dépendantes des conditions météorologiques sont de plus en plus inquiétantes.
En 2022, les dépenses du gouvernement devraient atteindre 37,37 % du PIB, selon le site STATISTA.
Une partie du déficit devrait être financée par les investissements étrangers, notamment dans l’exploration pétrolière et gazière.
Climat des affaires
Bien que relativement favorable par rapport aux autres pays d’Afrique, le climat des affaires souffre de la longueur des procédures administratives et subit la concurrence de nombreux pays africains qui ont fait de cette thématique un pilier de leurs stratégies de développement. Entre 2015 et 2022, le pays a perdu 14 places au classement Transparency International, rétrogradant à la 59ième place sur 179 pays. Au niveau de l’Afrique sub-saharienne le pays fait toutefois figure de bon élève puisqu’il occupe la 4ième place.