L'eau

Ayant été longtemps considéré château d’eau du Moyen-Orient, le Liban regorge de ressources hydrauliques (abondante pluviométrie, montagnes enneigées en hiver, 2.000 sources et 40 cours d’eau), malheureusement mal gérées et dont le potentiel reste majoritairement inexploité.

Afin de faire face à ces défis, le Ministère de l’Energie et des Ressources Hydrauliques avait présenté en 2010 une stratégie du secteur pour la période 2010-2025 et ce, afin de permettre au Liban de passer d’un déficit d’environ 283 millions de m³ par an à un léger excédent d’ici à 2035. Ce plan s’articule autour de deux axes principaux : les infrastructures et la gestion du secteur. En ce qui concerne les infrastructures, cette stratégie prévoit la récupération et le stockage d'eau en créant des lacs collinaires ou des barrages, le rechargement des nappes phréatiques, la réhabilitation des réseaux d'adduction et l'épuration des eaux usées. Du point de vue financier et commercial, ce plan envisage de modifier la structure des tarifs de l’eau (installation d’un million de compteurs) et d’améliorer les techniques de facturation.

En parallèle, le Liban attend toujours d’adopter un code de l’eau, un projet de loi élaboré en 2004 en partenariat avec l’Agence française du développement pour renforcer la réglementation du secteur.

Face à cette situation, le pays peut par contre compter sur la mobilisation d’organisations internationales, comme celle de l’UE qui a dépensé plus de 72 millions d’euros en 30 mois dans plusieurs projets hydrauliques.

Plusieurs experts craignent cependant un assèchement du pays à cause de la mauvaise gestion des ressources naturelles par les autorités politiques.

Le 13 avril 2018, le parlement libanais a enfin promulgué le code de l’eau, loi n° 77, en gestation depuis 2005. Il s’agit d’un projet de loi élaboré en partenariat avec l’Agence française du développement pour renforcer la réglementation du secteur. Le code de l’eau rassemble en un seul document l’ensemble des règles ainsi que des principes permettant une gestion intégrée de l’eau au Liban. Il prévoit la création d’un Conseil national de l’eau, une structure institutionnelle qui dépendra du Premier ministre et qui sera en charge d’élaborer une stratégie nationale de gestion de l’eau. La loi reprend également l’idée d’une “police de l’eau” en charge des contrôles.

Le vote du code de l’eau était l’une des exigences préalables des bailleurs de fonds pour le financement de plusieurs projets et plus particulièrement de grands ouvrages hydrauliques au Liban. Un tiers du financement prévu par “CEDRE” concerne le secteur hydraulique. A savoir que 20% des financements envisagés sont : les projets de barrage de Bisri, de l’acheminement de l’eau du Litani et du Awali à Beyrouth.

La majorité des projets relatifs à ce secteur relèvent du secteur public et font l’objet d’appels d’offres internationaux (A.O.I). Nous transmettons régulièrement ces derniers à notre Agence pour le commerce extérieur. Les firmes wallonnes intéressées à participer à ces projets peuvent s’adresser directement à notre bureau pour plus d’informations. Nous pouvons ainsi leur faire parvenir des listes d’adresses de sociétés libanaises actives dans ce domaine avec lesquelles elles peuvent s’associer pour participer à ces appels offres.

L'énergie

Electricité

Le secteur électrique fait face aujourd’hui à deux grands problèmes, l’un d’ordre technique et l’autre d’ordre financier. Du point de vue technique, au niveau de la consommation, il existe un grand écart entre la demande nationale, dont les besoins peuvent atteindre 3.100 MW et l’offre qui est seulement de 1.530 MW. L’arrivée des réfugiés syriens depuis le début de la guerre civile a ajouté 486 MW aux besoins déjà existants, un fardeau supplémentaire sur les réseaux de transmission et de distribution. Du point de vue financier, le déficit résulte principalement du coût accru et des fluctuations du prix du pétrole mais également du vol du courant électrique par une partie de la population. A cela s’ajoute les obstacles institutionnels : l’Electricité du Liban (EDL), l’établissement public à caractère industriel et commercial libanais qui contrôle 90 % des activités de production, de transport et de distribution d'électricité du pays est dans un état de délabrement avancé, avec des structures de fonctionnement obsolètes et une politique tarifaire structurellement déficitaire.

En avril 2019, conformément aux engagements pris lors de la Conférence (CEDRE), le Parlement a adopté le plan de la nouvelle Ministre de l’Energie visant à rétablir une production d’électricité 24h/24 d’ici l’année prochaine. Le plan adopté envisage d’augmenter la capacité de production de l’Electricité du Liban, qui se limite actuellement à 1.900 mégawatt, à plus de 3.500 mégawatts dans un premier temps, soit la demande maximale actuelle.

Il est également prévu de diminuer le déficit budgétaire induit par les subventions à la production à la charge de l’état. La hausse de production d’électricité devrait, de ce fait, être accompagnée par la hausse des prix au kilowatt qui sera également désormais liée aux variations du prix des matières premières

Parallèlement, l’Electricité du Liban s’emploie à améliorer la collecte de ses factures. La lutte contre les vols s’accompagnera de la mise en place de solutions afin d’optimiser ce même réseau. L’installation de compteurs intelligents fait également partie de ces solutions. L’EDL pourrait ainsi couper la fourniture d’électricité à distance pour les foyers ne payant pas leurs factures.

En résumé, au niveau de la production, le nouveau plan prévoit le lancement d’un appel d’offres pour la signature d’accords d’achat d’énergie à long terme (Power Purchase Agreement). Les sociétés candidates devront dans la même offre proposer une solution temporaire pour assurer une hausse de la production de 1 450 MW supplémentaires dès début 2020 (soit plus de 20 heures de courant par jour à partir de cette période) et une solution à long terme, à travers la construction de nouvelles centrales durables pour répondre aux besoins.

À plus long terme, 6 nouvelles centrales pour une capacité de 3.000 mégawatts devraient être construites. L’objectif est d’augmenter la capacité de production totale à 5.695 mégawatts d’ici 2030. De nouvelles centrales seront ainsi construites à Deir Ammar, Zahrani et Salaata dans un premier temps. Dans un deuxième temps, celles de Zouk Mosbeh, Hreisheh près de Enfeh ou de Jiyyeh seront remplacées par de nouvelles unités de production.

En 2023, la capacité de production de Zahrani et de Selaata devrait être portée à 1.100 mégawatts. Parallèlement, 400 mégawatts d’origine renouvelables devraient s’ajouter à la capacité totale. En 2024, les nouvelles unités de production de Zouk Mosbeh et de Hreisheh avec respectivement 360 mégawatts et 300 mégawatts devraient être connectées au réseau. Elles seront suivies par celle de Jiyeh en 2025. À cette date, la capacité de production de Zouk sera portée à 550 mégawatts. Le plan s’achèvera en 2026, avec la capacité de production de Jiyyeh portée à 550 mégawatts et le démantèlement d’unités diverses obsolètes de 1 450 mégawatts.

Selon le calendrier prévu, le Liban devrait ainsi pouvoir se passer dès 2022 des 370 MW produits par les navires-centrales loués à l’opérateur turc Karadeniz depuis 2013 (le Fatmagül Sultan à Zouk et l’Orhan Bey à Jiyé) et arrêter d’importer 150 MW de Syrie à partir de 2023.

30% de cette énergie produite devrait être issue d’énergies renouvelables.

L’application de ce plan dépend cependant de la volonté politique de le poursuivre à long terme. Pour le moment, il semblerait qu’il existe une certaine convergence entre les partis libanais pour résoudre cette crise qui a débuté lors de la guerre civile. Le plan dépend également des conditions géopolitiques plus globales comme le règlement de la crise civile syrienne, la présence des réfugiés syriens par exemple, privant la population libanaise de 6 heures d’électricité quotidiennement, ou encore le paiement de factures impayées par les ressortissants libanais, les foyers présents au sein des camps palestiniens ou encore les administrations publiques.

Energies renouvelables 

Le Liban dispose d’un bon potentiel en matière d’énergies renouvelables : solaire, éolienne et hydraulique. Toutefois, un certain retard a été accumulé dans ce domaine par rapport aux autres pays de la région. L’exploitation de ces ressources est à ses débuts et se résume à une utilisation à titre personnel ou à très petite échelle.

Quelques progrès sont à noter. Ainsi, le ministère de l’énergie a indiqué que le nombre de sociétés dans le secteur des énergies renouvelables était passé au Liban de 65 à 300 en cinq ans.

Le secteur de l’énergie dispose donc d’un fort potentiel de croissance et recèle des opportunités encore inexploitées pour nos entreprises. Les projets sont en général également émis et gérés par des organismes publics qui, sous la forme d’adjudications, font appel à des fournisseurs ou des entrepreneurs locaux ou étrangers. Les firmes wallonnes désirant y participer peuvent faire appel aux services du poste de Beyrouth afin d’obtenir des informations sur le marché libanais ainsi que des listes d’adresses.

Elles peuvent aussi prendre comme partenaire des firmes locales dans le secteur d’activité concerné. Il est également possible de consulter le site web du « Conseil de Développement et de Reconstruction (http://www.cdr.gov.lb) qui publie des informations sur tous les projets d’infrastructure au Liban.

Pétrole/gaz

Après plusieurs années au cours desquelles on avait soupçonné la présence de gisements d’hydrocarbures au large des côtes libanaises, plusieurs études ont confirmé que le Liban disposerait d’importantes réserves de gaz et de pétrole.

En février 2013, le Ministre de l’Energie avait annoncé le lancement de la phase de préqualification des compagnies intéressées par l’exploration pétrolière et gazière dans les eaux territoriales libanaises. Cependant, les sociétés qualifiées n’ont pas pu présenter leurs offres.  En effet, le cahier des charges ainsi que des décrets nécessaires n’avaient pas été approuvés par le conseil des ministres en raison d’une absence de consensus politique.

En janvier 2017, le gouvernement d’unité nationale a finalement adopté ces deux décrets.  L’appel d’offres pour l’attribution des licences d’exploration et de production d’hydrocarbure offshore de cinq des dix blocs de la Zone économique exclusive (ZEE) a été lancé par après. Mi-octobre 2017, le Liban a reçu deux candidatures : le géant français Total et l'italien ENI. Un non-opérateur, la compagnie russe Novatek, a également soumis à l'Autorité de l'énergie (Lebanese Petroleum Administation) deux offres distinctes pour le bloc 4 (au centre) et le bloc 9 (au Sud).

Le 5 avril 2019, le Conseil des Ministres a donné son accord pour le lancement du second round d’attribution des licences d’exploitations pour lequel la LPA a recommandé l’ouverture de quatre nouveaux blocs, sur les dix que compte la Zone économique exclusive (ZEE). Il s’agit des blocs 1 (au nord-est), 5 (au centre-est), 8 (au sud-est) et 10 (au sud-ouest). Le lancement du second round a été repoussé en raison du retard de plus de huit mois dans la formation du gouvernement Hariri III, ce qui a contraint la LPA à actualiser son calendrier. Alors que la signature des nouveaux contrats était prévue pour décembre 2019, elle est désormais programmée pour avril 2020.

La commission parlementaire de l'Énergie et de l'Eau a très récemment introduit une nouvelle disposition dans la proposition de loi sur la transparence dans le secteur des hydrocarbures afin d’écarter les hauts fonctionnaires du secteur et leur interdire toute possibilité d'investir dans des activités pétrolières ou d'occuper un poste au sein d'une compagnie pétrolière.

Il existe donc des opportunités pour nos entreprises dans le secteur des hydrocarbures. Elles comprennent, mais ne sont pas limitées aux équipements, produits et services suivants dans des domaines bien diversifiés:

  • Le développement de l'infrastructure pour l’extraction;
  • Les sous-traitants actifs dans le domaine du pétrole et du gaz;
  • L’ingénierie;
  • Le levage et le transport;
  • Le stockage;
  • Les installations de chargement et de manutention;
  • Les différents équipements, matériaux et produits (vannes, produits chimiques etc.);
  • L’approvisionnement et le traitement de l’eau;
  • Le traitement des déchets;
  • Les différents services (les bureaux d’avocats, l’assurance, etc.);
  • La protection de l’environnement.

Les denrées alimentaires

Le Liban n’est pas autosuffisant dans le secteur agroalimentaire : le pays importe près de 70 % des produits alimentaires, des vins et des spiritueux consommés. Il est intéressant de noter qu’il existe dans ce secteur une convergence des comportements d’achat et que les consommateurs libanais apprécient les produits européens.

La vigueur de la demande associée à la baisse des droits de douanes sur certains produits agroalimentaires (en application de l’accord d’association UE-Liban) devraient ainsi créer des conditions favorables pour les produits belges peu présents sur ce marché et ce, malgré une vive concurrence internationale.

Ces opportunités d’affaires concernent en particulier les sous-secteurs suivants :

  • Les produits alimentaires, agroalimentaires et ceux destinés à l’Horeca;
  • Les produits biologiques;
  • Les marques de distribution propres (MDD);
  • Les boissons, vins et spiritueux;
  • Les matériels et équipements vitivinicoles;
  • Les matériels et équipements de triage, calibrage, conditionnement et étiquetage;
  • Les équipements de la chaîne du froid, etc.

L'industrie alimentaire du Liban se développera à un rythme stable au cours des cinq prochaines années. Le secteur bénéficie en grande partie de la nature de ses dépenses essentielles, demeurant élastique dans le cadre d’une situation économique difficile. Le segment des boissons alcoolisées offrira l'une des opportunités les plus dynamiques de la région, les lois sur la consommation d'alcool étant moins strictes.

Le secteur alimentaire est géré presque exclusivement par le secteur privé. Les firmes wallonnes peuvent entrer en contact directement avec le poste du CEC à Beyrouth afin d’obtenir des listes d’adresses d’importateurs ou clients potentiels ainsi que des informations sur les sous-secteurs concernés.

Produits pharmaceutiques, cosmétiques et matériel médical

Le Liban est le pays de la région du Moyen-Orient, voire au niveau mondial, qui dépense le plus en médicaments, situation qui ne devrait pas changer de si tôt. Le marché dépend à 95% de produits pharmaceutiques finis.

D’après «Fitch Solutions», les ventes de produits pharmaceutiques au Liban représentaient 3,5% du PIB et 44% des dépenses de santé en 2018. Selon les prévisions, les ventes de produits pharmaceutiques augmenteront de 1,91 milliard USD en 2018 à 2 milliards USD en 2019, soit une croissance de 5,9% en monnaie locale. D'ici 2023, et la consommation totale de médicaments atteindra 2,44 milliards USD, ce qui équivaut à un taux de croissance annuel composé (CAGR) de 6,2% et 5 % en dollars américains. Le montant des dépenses pharmaceutiques par habitant va passer de 314 USD en 2018 à 421 USD en 2023, ce qui en fait l'un des plus élevés de la région.

Les dépenses totales en produits pharmaceutiques, y compris les médicaments sur ordonnance et en vente libre, augmenteront à 3,17 milliards USD d'ici 2028, ce qui équivaut à un taux de croissance annuel composé de 6,4% et de 5,2% en dollars américains. À la fin de la période de prévision, les ventes de produits pharmaceutiques représenteront 47% des dépenses de santé.

Ce niveau de dépenses très élevé s'explique par la forte dépendance du secteur envers les produits importés au détriment de la production locale, combiné à des pratiques de surprescriptions de médicaments. Parmi les faiblesses du secteur pharmaceutique, notons la défaillance au niveau de la protection de la propriété intellectuelle, de la contrefaçon et de la réglementation des prix par l'Etat. A cet égard, les prix des médicaments ont baissé au cours de ces deux dernières années par décision du ministère de la Santé.

Prévisions du marché de la santé

La croissance du marché de la santé sera tirée par le fardeau croissant des maladies non transmissibles au Liban et par l'augmentation des dépenses par habitant. L'engagement du gouvernement à atteindre la couverture maladie universelle sera un autre facteur de croissance essentiel. Cependant, le gouvernement introduira probablement davantage de mesures de maîtrise des coûts à long terme afin de réduire les coûts élevés de la santé publique associés au vieillissement de la population.

Prévisions du marché des médicaments génériques

La nette préférence des médecins et des pharmaciens au Liban pour la prescription de médicaments brevetés retardera la consommation de médicaments génériques dans le pays. Toutefois, à long terme, les ventes de médicaments génériques dépasseront celles de médicaments brevetés, car la nouvelle législation sur les ordonnances est mieux organisée. Les expirations de brevets, ainsi que l'application de mesures gouvernementales de limitation des coûts, stimuleront également la prescription et la consommation de ces médicaments de moindre valeur.

En 2018, les dépenses en médicaments génériques au Liban ont été évaluées à 613 millions USD, ce qui représente 32% du marché total et 39% des dépenses de prescription. En 2019, le secteur devrait connaître une croissance de 8%, ce qui se traduira par une valeur de 654 millions USD. Les ventes de médicaments génériques atteindront 859 millions de dollars US d'ici 2023, avec un taux de croissance annuel de 7% en dollars américains. D'ici 2028, le sous-secteur devrait atteindre une valeur de 1,23 milliard USD, ce qui correspond à un taux de croissance annuel composé de 7,2% en dollars américains. La consommation de médicaments génériques continuera de gagner des parts de marché au cours de la période, passant à 35% du marché en 2023 et à 39% en 2028.

Le secteur des produits pharmaceutiques, du fait aussi de la progression du nombre de clients et patients étrangers provenant des pays du Golfe et de la diaspora libanaise, présente ainsi de nombreuses opportunités.

Quant à celui des produits cosmétiques et du bien-être, il est en continuelle expansion et diversification. On note une croissance au Liban de la demande touchant au secteur de la beauté (soins du visage et du corps) en raison de l’essor du nombre de salons et d’instituts de beauté, notamment à Beyrouth. Par ailleurs, le Liban est considéré comme plate-forme régionale en matière de soins, et, surtout en tourisme médical – tourisme d’un genre particulier y compris la chirurgie esthétique. Ce tourisme médical s'est développé depuis 2000, renforcé par les chirurgiens expérimentés du pays, son environnement favorable aux touristes, son manque de stigmatisation et ses opérations chirurgicales à bas prix. Malheureusement, il n’est pas facile de disposer de données fiables sur la taille réelle du marché de la chirurgie esthétique.

En ce qui concerne le secteur médical, environ 12 000 médecins exercent au Liban, dont plus de la moitié dans les hôpitaux privés. Leur niveau de compétence est élevé, notamment avec des spécialisations acquises en Europe (y compris la Belgique) ou aux États-Unis. Les hôpitaux privés représentent plus de 90 % du potentiel du marché des équipements. Comparé à la taille du pays, ce secteur est demandeur de technologies de pointe, en raison notamment d’une vive concurrence entre les hôpitaux privés.

Le marché des appareils médicaux libanais enregistrera une croissance modérée durant les cinq prochaines années. Les facteurs de marché engloberont l'augmentation démographique fournie par l'afflux de réfugiés syriens, l'incidence croissante des maladies chroniques, le tourisme médical, la prédominance des prestataires privés de soins de santé, la dépendance à l'importation et une réglementation plus forte du marché. Cependant, l'instabilité politique, la croissance économique lente, les fonds limités pour couvrir les réfugiés syriens et la forte concurrence sur le marché limiteront la croissance de ce marché.

Avec une faible capacité de fabrication domestique, le marché continuera de s'appuyer à moyen terme sur les importations. Des opportunités intéressantes sont offertes aux entreprises qui souhaitent se développer au Liban. Cependant, l’accès au marché requiert une approche de niches (oncologie, cardiologie, traumatologie, reproduction assistée, esthétique, etc.).

Les secteurs médical, pharmaceutique et parapharmaceutique sont tenus et administrés par des sociétés privées. Les firmes wallonnes peuvent s’adresser à notre bureau économique et commercial à Beyrouth afin d’obtenir tout élément d’informations dans la recherche de clients potentiels et dans l’étude du marché libanais en vue d’y pénétrer.

La construction et l'immobilier

Le secteur de la construction et de l’immobilier représente aujourd’hui près de 15% du PIB et constitue l’un des fondements de la croissance économique dans le pays. La demande pour les produits nécessités pour les projets est couverte à hauteur de 75% par des importations.

Sous l'effet de la guerre en Syrie et de la contraction de la demande interne, l'immobilier connait une phase de stagnation, après une envolée vertigineuse entre 2008 et 2011. A l'origine de cet engouement, les expatriés et la riche clientèle arabe du Golfe qui ont depuis déserté le marché libanais à cause de l'instabilité mais aussi à cause de la baisse des cours mondiaux du pétrole à partir de 2014.

Durant l’année 2018 le secteur immobilier libanais a ainsi été en crise. En fait, l’année 2018 a spécialement été marquée par la suspension des prêts subventionnés qui permettaient aux ménages modestes d’obtenir des prêts à des taux d'intérêt réduits, et par la hausse des taux d’intérêt (qui culminent à 10%) rendant de plus en plus difficile l’accès à la propriété. A cela s’ajoutent également l'instabilité politique et les craintes d'une dévaluation monétaire.

Le ralentissement économique actuel a également pesé négativement sur le secteur de la construction en 2018. Selon les ordres des ingénieurs de Beyrouth et de Tripoli, le nombre de permis de construction a chuté de 16,37% en glissement annuel pour s'établir à 13 801 permis à la fin de 2018.  La surface de construction autorisée par permis a également diminué de 23,79% par an pour atteindre 9 millions de m², ce qui témoigne de l’intérêt croissant des investisseurs pour les projets de petites zones de construction.

Malgré cette conjoncture difficile, le marché libanais reste friand du savoir-faire étranger en matière de bâtiment ou de construction, que ce soit au niveau des études qu’à celui de l’innovation dans les produits et/ou équipements. Par ailleurs, les entreprises libanaises de construction bénéficient de solides références, notamment dans le domaine de la construction dans les pays du Proche et Moyen-Orient et en Afrique, en conception, ingénierie, architecture, et en construction. Le Liban reste donc une plate-forme pour les architectes, les bureaux d’études ainsi pour les entrepreneurs de construction.

De bonnes opportunités se présentent donc toujours aux entreprises belges en général et wallonnes en particulier dans le domaine de la construction ainsi que dans les sous-secteurs qui en découlent tels que : les matériaux de construction, la décoration, la climatisation, les textiles d’ameublement, l’art de la table, les meubles, le revêtement du sol, le sanitaire, les équipements pour hôtels, etc. Ces différents secteurs et sous-secteurs dépendent essentiellement du secteur privé. Par ailleurs, de nouvelles tendances s’observent telles que la construction écologique et la réduction des surfaces des appartements pour qu'ils soient plus à la portée des différents budgets. 

Nous pouvons faire parvenir aux sociétés wallonnes désirant s’investir sur le marché, et sur leur demande, des données, des études et ou listes d’adresses qui s’y rapportent.

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