Indicateurs politiques
Nature du régime: République parlementaire
Chef de l’Etat: M. Michel Aoun (depuis le 31 octobre 2016)
Président du conseil des ministres: M. Hassan Diab (11 février 2020)
Président du Parlement: M. Nabih Berry (depuis 1992)
Le Président de la République est chrétien maronite, le Président du Conseil des Ministres est sunnite et le Président du Parlement un chiite.
Système législatif
Le système législatif libanais est unicaméral. Les sièges sont répartis à parité sur une base confessionnelle (64 chrétiens, 64 musulmans). Le pays est constitué sur le principe de séparation des pouvoirs entre le Président de la République (élu pour une période de six ans), le conseil des Ministres et l'Assemblée formée de 128 députés élus au suffrage universel direct et répartis de manière égale entre les chrétiens et les musulmans pour une durée de quatre ans. Dans un pays qui ne compte pas moins de 17 communautés, l'offre politique n'est cependant pas structurée uniquement par les divisions confessionnelles. Le cloisonnement régional du pays, le rôle des familles et des tribus, ainsi que les partis doivent aussi être pris en considération.
Structure administrative, juridique et judiciaire
Quant à la structure administrative, juridique et judiciaire du pays, elle est très proche du modèle français.
Les partis ou mouvements politiques sont nombreux et marqués par le confessionnalisme. Ils sont en général centrés sur une personnalité ou famille. Ils tirent leur origine soit d'une milice communautaire, soit d'un mouvement d'inspiration religieuse.
Par ailleurs, depuis l'assassinat de l'ex premier ministre Rafic Hariri en 2005, trois coalitions symboliques se distinguent :
- les partis du «8 mars», favorables au régime syrien, dont le Hezbollah et Amal (chiites) et le Courant Patriotique Libre du président Aoun (chrétien) ;
- les partis du «14 mars», opposés à ce régime, dont le Courant du Futur du président du Conseil Saad Hariri (sunnite), les Forces libanaises et les Kataëb (chrétiens) ;
- un pôle «centriste», comprenant notamment le chef druze Walid Joumblatt et l’ancien président Michel Sleiman.
Le 29 octobre 2019, confronté à un important mouvement de contestation, le Premier ministre Saad Hariri a remis sa démission au Président Michel Aoun. Son gouvernement a été chargé d’expédier les affaires courantes.
Le 19 décembre 2019, Hassan Diab a été désigné pour former un nouveau gouvernement. Celui-ci a été constitué le 21 janvier 2020 puis a obtenu la confiance du Parlement le 11 février 2020.
Composition du gouvernement
Gouvernement nommé le 21 janvier 2020 et investi le 11 février 2020.
Président du conseil des ministres : M. Hassan Diab
- Ministre de la Défense nationale et Vice-présidente du Conseil : Mme. Zeina Acar
- Ministre de l’Intérieur et des Municipalités : M. Mohammad Fahmi
- Ministre des Affaires étrangères et des Émigrés : M. Nassif Hitti
- Ministre de l’Economie et du Commerce : M. Raoul Nehmé
- Ministre des Finances : M. Ghazi Wazni
- Ministre de la Justice : Mme. Marie-Claude Najm
- Ministre de la Santé : M. Hamad Ali Hassan
- Ministre de l’Énergie : M. Raymond Ghajar
- Ministre des Télécommunications : M. Talal Hawat
- Ministre des Travaux publics : M. Michel Najjar
- Ministre de l’Éducation : M. Tarek Majzoub
- Ministre du Travail : Mme. Lamia Yammine
- Ministre de l’Industrie : M. Imad Hobballah
- Ministre de l’Agriculture et de la Culture : M. Abbas Mortada
- Ministre des Déplacés : Mme. Ghada Chreim Ata
- Ministre des Affaires sociales et du Tourisme : M. Ramzi Moucharrafiyé
- Ministre de l’Environnement et du Développement administratif : M. Damien Kattar
- Ministre de l’Information : Mme. Manal Abdel Samad Najd
- Ministre de la Jeunesse et des Sports : Mme. Varty Ohanian Kevorkian
Poilitique étrangère
La politique extérieure du Liban tient compte de l’évolution des équilibres régionaux et des crises qui secouent ses voisins immédiats, et ce en dépit de la fin de la tutelle syrienne en 2005.
Le Liban est toujours formellement en guerre avec Israël et aucun cessez-le-feu permanent n’a été conclu entre les deux pays qui ont toutefois cessé leurs hostilités.
L'influence croissante du Hezbollah, un parti classé comme organisation terroriste par les Etats-Unis, soutenu par l'Iran et qui fournit une assistance militaire au régime syrien, tend les relations entre le Liban et ses alliés traditionnels et accroît les tensions avec Israël.
Le Liban a longtemps été et reste le théâtre d'affrontements entre les deux plus grandes puissances régionales, l'Arabie saoudite et l'Iran.
Le risque de conflit entre Israël et le Liban a augmenté, car une escalade du conflit entre les Etats-Unis et l'Iran augmenterait la probabilité que le Hezbollah mène des attaques contre Israël, provoquant des représailles israéliennes.
Le Liban maintient son Ambassade à Damas et n’a pas rompu les relations diplomatiques avec le régime syrien. Dans le même temps, le Liban reste proche des Etats arabes du Golfe, au premier rang desquels l’Arabie saoudite, un bailleur de fonds crucial pour le pays.
Le Liban soutient un Etat palestinien indépendant avec Jérusalem pour capitale et demande un retour des réfugiés palestiniens du Liban (465 000 selon l’UNRWA).