Approche du marché
Le Liban est un petit marché de 4 millions d’habitants et le marché des produits très niches est relativement limité, en particulier dans certains secteurs tels que l’agro-alimentaire, la construction, l’environnement, etc.
(sources rapport CEC Nada Abdul Rahim)
Comment réussir ses premiers pas sur le marché libanais?
Accessibilité du marché pour une première exportation?
En général, faire des affaires au Liban demande un investissement considérable aussi bien en temps qu’en argent. Aborder ce marché, vu qu’il est assez restreint et très concurrentiel, demande une approche fastidieuse et continue qui peut s’étaler sur une longue période.
Le néo-exportateur devra faire face à un certain nombre d’obstacles pour y parvenir tels que:
- Nécessité de passer par un intermédiaire (agent exclusif) pour faire des affaires, système de contrat d’agence exclusive en faveur des firmes locales;
- Importation soumise à différentes exigences et réglementations (nombreux documents requis, langue locale nécessitée pour étiquetage, mentions spécifiques sur produits, etc.);
- Corruption rampante dans les secteurs privé et public;
- Les clients d’affaires locaux ont une connaissance approfondie de l’offre internationale et des prix disponibles à l’international et demandent des références à l’international.
La libre concurrence fait partie en principe du système libanais à économie de marché mais il existe des limitations notables à celle-ci, comme par exemple le monopole des services publics à caractère commercial tels que la téléphonie fixe et mobile, l’électricité ou l’eau.
Par ailleurs, l’importation au Liban de produits est soumise à différentes exigences. Les étiquettes sur les produits importés au Liban sont soumises à certaines réglementations et doivent comporter des indications bien précises telles que le poids, le pays d’origine, les dates de production et d’expiration, l’unité de mesure doit être le système métrique, etc. Il est à noter que seuls l’arabe, le français et l’anglais sont autorisés sur les étiquettes et les emballages et que l’hébreu doit être banni.
En outre, les produits doivent être accompagnés obligatoirement des différents documents suivants:
- la facture originale,
- la liste détaillée par article/produit au cas où la facture n’inclut pas des détails,
- le certificat d’origine,
- la déclaration basée sur le document administratif unique, le connaissement
- lettre de transport,
- le bordereau d’expédition,
- l’ordre de livraison,
- le certificat de conformité pour les produits agricoles assujettis à des contrôles techniques,
- certificat d'inspection agricole pour tous les produits alimentaires d'origine végétale,
- certificat d’inspection vétérinaire pour tout le bétail et les produits d’origine animale,
- un certificat de vente libre pour les produits de beauté, etc.
Toutes ces mesures constituent un handicap pour les néo-exportateurs qui ne sont pas encore préparés à la grande exportation.
De plus, leur accès au marché peut être freiné par les pratiques courantes de corruption qui n’ont cessé d’augmenter depuis la fin de la guerre civile en 1990. Depuis lors, il n’y a pas eu d’amélioration sensible dans les efforts pour obtenir plus de transparence et l’économie libanaise continue toujours d’en payer le prix. Cependant depuis la conférence Cèdre qui a eu lieu à Paris récemment, le Liban s’est engagé à appliquer des réformes à tous les niveaux y compris à éradiquer la corruption.
Lorsqu’une firme étrangère souhaite pénétrer le marché, il lui est toujours demandé de présenter des références à l’international, que ce soit pour les produits et les services. Les néo exportateurs ne sont pas, en général, en mesure de fournir ces références.
Vous trouverez toutes les informations sur les règlementations en vigueur au Liban via :
Ce site vous fournit les informations réglementaires sur plus de 30 pays. Il suffit de choisir le pays et introduire le code produit (recherche de celui-ci possible sur le site)
Tarifs: Informations tarifaires et autres
Procédures et Formalités: Procédures export et documents requis
Exporter dans ce pays par étapes / Prospecter
Il est essentiel de prospecter le marché avant de se rendre sur place. La représentation de l’AWEX/hub.brussels à Beyrouth peut vous fournir des listes sélectives de distributeurs potentiels ou même vous effectuer une première approche de marché pour évaluer son potentiel et rechercher des marques d’intérêt.
Le Liban est une source d’opportunités pour les entreprises belges ! Si le marché peut paraître étroit, il offre de multiples opportunités ailleurs. Il faut dépasser les clichés. En dépit d’un contexte régional complexe, il y est relativement facile de faire des affaires : les Libanais nous apprécient et apprécient notre savoir-faire.
Stratégie géographique
Les entreprises commerciales sont implantées généralement à Beyrouth et sa proche banlieue. Les industries sont cependant situées un peu partout au Liban et souvent proche de la côte libanaise.
Comment préparer ses visites
La perception et le mode de fonctionnement des entreprises et de la société libanaise en général sont très différents de l’Europe. Il est ainsi difficile de les évaluer à distance. Il faut savoir rechercher le bon partenaire, d’où l’importance de recourir à l’accompagnement via des structures sur place et de se rendre sur place pour les rencontrer et évaluer leur importance.
Il est très important de bien identifier ses prospects à l’avance et de bien préparer ses entrevues avec une présentation et connaissances appropriées de ses produits et si possible du marché.
Circuits de distribution
Le marché libanais est caractérisé par un grand nombre d’opérateurs travaillant sur une grande variété de produits. Faute de statistiques précises de production et de commerce extérieur, une analyse du marché n’est pas toujours facile à réaliser. Il est donc nécessaire de recourir à un intermédiaire pour se faciliter la tâche.
Au niveau commercial, la structure de prédilection de la société libanaise est presque entièrement organisée autour du rôle de l’agent exclusif ; celui-ci pouvant avoir à sa disposition un réseau de revendeurs couvrant le pays. Cet intermédiaire assure une distribution des produits ainsi qu’un suivi commercial et défend les intérêts du fabricant. Les libanais, trilingues et bien préparés au partenariat, possèdent toutes les qualités pour servir d’intermédiaires entre les cultures arabophone, francophone et anglophone.
Il est en revanche vivement conseillé de ne pas s’engager trop rapidement par un contrat d’exclusivité en raison de la législation libanaise très favorable à l’agent local.
Besoin de brochure
Il est toujours utile mais pas indispensable d’avoir des brochures. Un site web «user-friendly» à jour est nécessaire et une présentation électronique Powerpoint ou autre est recommandée aussi bien pour la visite que par après.
Délai pour conclure une affaire
Tout comme le reste des pays de la région, il faut faire preuve de régularité, de patience et de persévérance pour pénétrer le marché. Il est ainsi difficile de déterminer le délai pour conclure une affaire. Cela dépend de la nature du produit ou du service et s’il s’agit d’un appel d’offres.
Fréquence des visites
Il est très possible que vos courriels d’introduction restent sans réponse. Le contact humain est à la base des relations commerciales au Liban. Le déplacement d’un représentant d’une société étrangère est donc fortement apprécié par les interlocuteurs locaux. Au début de la relation commerciale, il est recommandé de se rendre sur place au moins une ou deux fois afin de consolider le contact et également d’inviter votre partenaire en Belgique. Une fois la confiance établie, les relations commerciales peuvent perdurer pendant une longue période. La clé du succès : s’investir dans la relation, y aller, les inviter !
Moyens de transport sur place
Pour circuler dans Beyrouth, il est recommandé d’utiliser les taxis ou de louer une voiture avec chauffeur. Il n’existe pas de transport en commun organisé fiable.
Visas
Un visa est impératif pour entrer au Liban. Pour les ressortissants belges et ceux de l’Union Européenne, il peut être obtenu gratuitement à l'aéroport international de Beyrouth aux contrôles d’immigration. Il n’est nécessaire pas de se diriger vers le guichet « Visa ». Il est cependant essentiel d'être muni d'un billet d'avion aller-retour et d’avoir un passeport valable pour au moins six mois. Les visas accordés à l'aéroport ne sont valables que pour une entrée et pour trente jours.
Remarque importante : Il est impérieux, sous peine de retour au pays d'origine, de ne pas avoir d'inscription ou de visa d'Israël sur le passeport présenté.
Vaccins
On peut considérer que le Liban n’est pas plus que d’autres pays du bassin méditerranéen, un pays à risque sanitaire important pour le voyageur. Il n'est pas exigé de vaccination (sauf contre la fièvre jaune pour les voyageurs en provenance de pays où elle sévit).
Les vaccins « hépatite A et B » ainsi que le tétanos-diphtérie, la rougeole et la typhoïde sont cependant recommandés pour voyager au Liban.
Langues
La langue nationale et officielle est l'arabe qui est utilisé dans les médias et les discours officiels. Le français et l'anglais sont largement répandus dans les milieux d’affaires. L’homme d’affaires belge devra être à l’aise dans ces deux langues s’il veut rencontrer l’ensemble des responsables dans son domaine.
Quels moyens de transport pour se rendre sur place ?
La compagnie Middle East Airlines (MEA) assure 3 vols directs par semaine entre Zaventem et Beyrouth en hivers et 4 à 5 en été. L’aéroport international de Beyrouth est également desservi par toutes les grandes compagnies européennes qui y opèrent des vols réguliers.
Quel coût moyen d’exportation à prévoir?
Plusieurs facteurs entrent en jeu afin de déterminer le coût moyen d’exportation. Cela dépend du type de produit ou de service, du moyen de transport utilisé, des droits de douane en vigueur, des documents requis (certificats sanitaire, certificat d’origine, etc.).
Comment détacher du personnel local?
Toute personne non libanaise souhaitant exercer un certain travail ou profession à moyen ou long terme doit obtenir l’approbation préalable du ministère du Travail. La personne non libanaise doit présenter une demande à l’étranger, à travers la mission officielle libanaise ou bien le représentant autorisé de la personne concernée au Liban.
Tarifs et documents
L’importation au Liban est en général libre et est soumise au paiement de droits et taxes. Le régime douanier selon le système harmonisé de Bruxelles est appliqué au Liban depuis 1996. Les réformes douanières de 2000 et 2001 ont permis une simplification des formalités, l’adoption de nouvelles dispositions conformément aux directives de l’Organisation Mondiale du Commerce ainsi qu’une réduction significative des taxes à l’importation. Ainsi, les taxes douanières, qui représentaient dans le passé la première source de revenus pour l’Etat, ont commencé à diminuer à partir de 2000 et varient actuellement entre 0% et 70% avec un taux moyen d’environ 8%. La majorité des produits est soumise à une taxation égale ou inférieure à 5%.
Une TVA de 10% est entrée en vigueur le 1er février 2002 et concerne tant les importations par toute personne assujettie ou non à la TVA que les livraisons de biens et exécution de prestations et services effectuées par un assujetti à l'intérieur du Liban.
L’importation temporaire d’échantillons et de matériels de démonstration peut être faite en exemption de droits de douane. Le matériel publicitaire est cependant taxé normalement.
D’autres taxes sont imposées à l’importation telle que la taxe municipale de 3,5% et un droit de timbre fiscal de 1,2%. Des surtaxes sont encore appliquées sur certains produits tels que les boissons alcoolisées, les véhicules à moteur, etc.
Certaines importations originaires de l’Union Européenne et des pays arabes sont sujettes à des tarifs préférentiels en vertu d’accords bilatéraux. L’Accord d’Association conclu entre le Liban et l’UE a instauré graduellement une zone de libre-échange. Des droits de douane sont cependant maintenus pour certains produits agricoles et agricoles transformés.
Les règles d'emballage et d'étiquetage
- Langues autorisées : arabe, anglais ou français. Les produits avec des étiquettes en hébreu ne sont pas acceptés;
- Unités de mesures : système métrique;
- Le pays d’origine : les produits, en particulier la nourriture et les médicaments, doivent être clairement identifiés, estampillés, marqués ou étiquetés, pour indiquer le pays d'origine;
- Le poids et la quantité de biens, la date de production et d’expiration (pas de marchandises autorisées avec une date d'expiration de moins de six mois), les ingrédients et l’identification du producteur doivent être mentionnés;
- Réglementations spécifiques : pour plus d'informations, visitez le site du Ministère de l'Economie et du Commerce - www.economy.gov.lb
Exigences en matière d’importation
Toute déclaration douanière doit comprendre les documents suivants:
- La facture originale,
- La liste détaillée par article/produit au cas où la facture n’inclut pas des détails,
- Le certificat d’origine,
- La déclaration basée sur le document administratif unique,
- Le connaissement - lettre de transport,
- Le bordereau d’expédition,
- L’ordre de livraison (comme preuve de propriété des biens),
- Certificat de conformité pour les produits agricoles assujettis à des contrôles techniques,
- Certificat d'inspection agricole pour tous les produits alimentaires d'origine végétale,
- Certificat d’inspection vétérinaire pour tout le bétail et les produits d’origine animale,
- Un certificat de vente libre pour les produits de beauté,
- Si le transport s’effectue par voie routière, une copie du document d'exportation ou de déclaration du pays de livraison,
- Un certificat du pays d'origine pour les produits en acier (codes tarifaires 72.14 et 72.28).
Pour plus de détails, veuillez consultez le site des douanes:
http://customs.gov.lb/customs/laws_regulations/Trader_guides.asp et plus spécifiquement le chapitre 5. Customs Duties – A. Import.
D’autre part, un certain nombre d'autres documents peuvent également être nécessaires, y compris les licences d'importation, certificats de conformité aux normes obligatoires ou des certificats phytosanitaires, etc. Il est à noter que les exigences pour l’importation sont spécifiques à chaque produit et sont sujettes à de perpétuelles modifications. Chaque ministère détermine ses propres critères de contrôle, interdictions, restrictions, licences et certificats.
Pour plus d’informations sur les autres documents ou procédures requis par les autres instances comme par exemple les mesures de prohibition, la licence d’importation, les certificats et toutes autres conditions, prière consulter le site suivant: http://www.customs.gov.lb/customs/laws_regulations/Customs_law.asp
Exigences du produit
Mesures sanitaires et phytosanitaires
Ces mesures concernent principalement :
- des restrictions géographiques concernant spécialement les animaux et la viande,
- des exigences de certification pour certaines viandes et d'autres produits alimentaires,
- des exigences en matière d'étiquetage (produits alimentaires),
- des exigences spécifiques de quarantaine (animaux vivants).
D'autres mesures portent sur un nombre limité d'articles (des autorisations spéciales, des exigences de stockage et de transport, des exigences de test, histoire de traitement, etc.)
Normes et certifications
Les normes sont établies par l’organisme de normalisation libanais "Libnor" (www.libnor.org). Cette institution publique, rattachée au Ministère de l’Industrie, a notamment pour mission d’attribuer pour les produits importés ou présents sur le marché local le label NL (norme libanaise). La majorité des normes sont adoptées des normes internationales, européennes et régionales.
Libnor, qui a signé de nombreux protocoles d’accord (MoU) et accords avec différents organismes européens et arabes de normalisation, est membre de l’Organisation internationale de normalisation (ISO), du Codex Alimentarius, de l’Organisation arabe de développement industriel et des mines (AIDMO), et membre affilié du Comité européen de normalisation (CEN).
Payer/vendre/facturer
Le mode de paiement le plus fréquemment utilisé au Liban est la lettre de crédit, irrévocable et confirmée. Après avoir établi des relations de confiance et s’être assuré de la fiabilité de l’importateur, il est également courant d’octroyer des facilités de paiement qui sont généralement étalées entre 90 et 180 jours.
Créer son entreprise
Les sociétés sont immatriculées selon le dispositif prévu par le code de commerce libanais. Celui-ci, très proche du code français, autorise la création des types de sociétés suivantes :
Société Anonyme (S.A.L)
Elle est constituée par des actionnaires libanais dont la responsabilité est limitée aux apports de chacun d’eux dans la société et qui souscrivent à des titres négociables nommés « actions ». Les sociétés anonymes libanaises doivent être nécessairement de nationalité libanaise, et établir leur siège social au Liban.
Le capital initial minimum est de 30.000.000 de livres libanaises, soit USD 20.000 réparti en instruments négociables, c.-à-d. actions. Il n’existe pas de restrictions sur la contribution étrangère sauf pour certains secteurs restreints.
Société à responsabilité limitée (SARL)
Elle est constituée par un minimum de trois associés et un maximum de vingt. La responsabilité des associés est limitée à leurs apports dans la société. Le capital minimum étant de 5.000.000 de livres libanaises, soit USD 3.334 composé de parts sociales. La SARL ne peut pas avoir pour objet les activités d’assurance, les activités bancaires, les services financiers et le transport aérien. Il n’existe pas de restrictions sur les parts de participation étrangère, sauf pour certains secteurs restreints.
Société Holding
Une société Holding est un type spécial de société anonyme ayant un objet limité et bénéficiant d’un traitement fiscal préférentiel et d’autres dispositions. Le capital minimum est de 30.000.000 de livres libanaises, soit USD 20.000. Le nombre minimum d’actionnaires est 3. Tous les actionnaires peuvent être des étrangers. La société Holding est exonérée des impôts sur les bénéfices et la distribution des dividendes.
Société offshore
Une société Offshore est un type spécial de société anonyme destinée à être constituée au Liban mais opérant uniquement dans la zone franche libanaise et/ou hors du territoire libanais. Le capital minimum est de 30.000.000 livres libanaises, soit USD 20.000. Le nombre minimum d’actionnaires est 3. Tous les actionnaires peuvent être des étrangers. La société Holding est exonérée des impôts sur les bénéfices et de la distribution des dividendes.
Branche / Bureau représentatif d’une société étrangère
Pour qu’une société commerciale étrangère opère au Liban, elle doit être enregistrée en tant que «branche» ou «bureau de représentation». Une branche libanaise d’une société étrangère doit avoir le même objet que celui de la société mère étrangère et peut exercer des activités commerciales ordinaires. Un bureau de représentation d’une société étrangère au Liban se limite à la promotion et au marketing des services et des produits de la société mère. Il ne peut exercer aucune activité commerciale au Liban.
S’adapter à la business culture du pays
PRÉPARER LA PREMIÈRE RENCONTRE
Moyens de communication privilégiés
Tous les moyens de communication d’application en Europe sont utilisés au Liban, principalement le mail, le contact personnel par téléphone, les réseaux sociaux, etc. Le fax est toujours en vigueur, surtout avec les autorités publiques.
Règles de politesse
Le Liban est une nation multiculturelle et multiconfessionnelle où se côtoient musulmans et chrétiens. Chaque communauté possède ses propres codes et traditions. Cependant, on peut constater que certaines règles de savoir-vivre peuvent s’appliquer à l’ensemble du pays dans le contexte des affaires
Les règles de politesse à respecter au Liban sont en gros les mêmes que dans toute relation d’affaires en général. Lors d’un entretien, il est de mise d'échanger des cartes professionnelles et si quelqu'un est présenté avec un titre de s'adresser à cette personne avec ce titre en lui serrant la main. Au Liban, les poignées de main sont plus longues et plus chaleureuses qu'en Europe. Certains musulmans peuvent parfois ne pas serrer la main aux personnes de sexe opposé.
À cause des conflits historiques entre les sectes religieuses qui ont déchiré le Liban, il est préférable de ne pas s’enquérir de la confession religieuse de votre interlocuteur au premier contact. La politique intérieure est également un sujet délicat parce que le pays est divisé et rempli d’animosité entre les groupes politiques, les sectes religieuses, les factions, etc., il vaut donc mieux ne pas ouvrir le sujet.
Il est recommandé d’éviter de parler des conflits politiques du Moyen-Orient ou de religion.
Il est généralement mal perçu de refuser une invitation à dîner ou à prendre le thé ou le café.
Comment appréhender un premier rdv professionnel
Lors d’une première rencontre avec un homme d’affaires libanais, l’homologue belge doit savoir que l’attitude à adopter est diamétralement différente de celle pratiquée en Europe et que le système de fonctionnement est différent. Le contact humain est à la base des relations commerciales au Liban et l’homme d’affaires libanais n’hésitera pas à parler un peu de sa famille et de poser des questions sur celle de son interlocuteur avant d’aborder le côté professionnel de l’entretien.
Quand l’homme d’affaires belge rencontrera son homologue libanais, il ne s’offusquera pas si le rendez-vous se fait avec un peu de retard et ne manquera pas de saluer cordialement d’une poignée de main son hôte. L’homme d’affaires belge ne doit pas s’étonner si l’entretien dure plus longtemps que prévu soit autour d’une tasse de thé ou de café ou au restaurant. Les Libanais sont très hospitaliers et relativement formels dans leurs relations professionnelles mais peuvent aussi être plein d’humour même au premier contact.
EN FACE A FACE
La négociation
Les Libanais ont un sens inné des affaires. Leur renommée remonte à l’époque phénicienne. L’homme d’affaires libanais, grand voyageur et consommateur averti possède une connaissance approfondie de l’offre internationale, des produits et des prix disponibles. Il ne faut donc pas le sous-estimer. Dans le cadre des négociations, on retiendra que le facteur prix reste l’élément principal de la décision d’achat. De même, il ne faut jamais oublier que la motivation d’achat est le plus souvent liée au profit immédiat ou au moins à court terme. Le Liban est un «marché prix». Les Libanais sont souvent en contact avec la diaspora. Ils ont parfois vécu à l’étranger et ont de plus en plus d’expérience à l’international.
Comment s’habiller?
En général, l’environnement de travail est sérieux: les costumes et les cravates pour les hommes et les robes ou les tailleurs pour les femmes sont les tenues normales dans le milieu de travail. Il existe beaucoup de diversité au sein de la population libanaise. L'impression produite et l'apparence comptent énormément. La plupart des gens, hommes et femmes, portent des vêtements à la mode et au goût principalement européen. La règle générale qui est de s’habiller de façon propre et soignée est un moyen de démontrer du respect envers les autres.
PAR APRÈS
Comment appréhender le suivi de la première rencontre ?
Après un premier contact, il est incontournable d’envoyer des mails et de persévérer dans le suivi qui est à affronter avec sérénité et prudence. Les libanais étant très souriants et joviaux il ne faut pas croire que cela veut nécessairement dire que l’affaire est conclue s’ils vous ont accueillis les bras ouverts. Il ne faut donc pas s’emballer trop vite.
Les libanais sont des négociateurs très enthousiastes et peuvent s’attendre à ce que leurs homologues leur accordent d’importantes concessions sur le prix et les conditions de vente au cours de leurs négociations
Femmes d'affaires exportatrices
Le Liban n’est pas un pays hostile pour une femme. Le pays se caractérise par un degré élevé d’ouverture et de liberté à l’égard des femmes par rapport à d’autres pays de la région. La femme d’affaires belge en visite au Liban ne rencontrera donc pas de contraintes exceptionnelles, en tant que femme, face à ses homologues dans les milieux de l’entreprise et des affaires libanais.
Lorsque la femme d’affaires rencontre un homme d’affaires libanais, la poignée de main est généralement la norme à adopter. Toutefois, cette règle ne s’applique pas à une personne de sexe opposé qui suit le code vestimentaire islamique. Dans ce cas, il suffit de saluer la personne en inclinant la tête. Il n’y a pas de code vestimentaire à respecter, il faut cependant être habillé de façon décente. Dans tout le monde arabe, le Liban est réputé pour sa tolérance. Les femmes peuvent voyager et circuler seules au Liban (ce qui n’est pas le cas dans certains pays arabes).
En général, la femme d’affaires belge en visite au Liban sera toujours bien reçue. En effet, un ressortissant étranger originaire d’un pays occidental est toujours respecté et considéré comme le modèle à suivre d’une civilisation qui a réussi.
Pour en savoir plus
La diaspora libanaise et son impact sur les échanges commerciaux
L’économie libanaise est de plus en plus tributaire de la diaspora, dont le nombre estimé à 13 millions dépasse de loin celui des résidents. Cette diaspora, éparpillée aux quatre coins du monde, et qui engendre un flux important des IDE, est bien éduquée et rémunérée, notamment occupant des postes importants dans les pays du Golfe et en Afrique. Elle est en outre réputée pour être très attachée au Liban. Son impact est donc incontestable.
L’émigration a laissé des marques négatives profondes au Liban, lui faisant perdre des potentialités, des talents et des ressources humaines capables de produire une richesse permanente dans le pays. En contrepartie, il y a eu des points positifs, notamment les fonds envoyés par les émigrés à leurs familles restées au Liban. Les migrants libanais ont parallèlement participé et participent encore activement au développement des pays d’accueil. Aujourd’hui, ils font partie intégrante des sociétés d’accueil et leurs enfants, qui ont fréquenté les écoles et les universités, sont devenus influents sur tous les plans : social, culturel, économique et politique. Mais ils ont toutefois gardé leurs racines nationales et leur attachement au Liban.
La communauté libanaise de Belgique compte quelque 8 000 membres, 90% d'entre eux sont de nationalité belge. La majorité sont des professionnels. Ils sont actifs dans une multitude de secteurs tels que la bijouterie (à Anvers), le transport (voitures), la restauration, le business en général, etc. Il existe également beaucoup de médecins, de dentistes et d’ingénieurs belgo-libanais qui ont effectué leurs études en Belgique et qui y pratiquent.
La diaspora libanaise en général représente une richesse indéniable pour les exportateurs belge. Elle leur permet de trouver des opportunités économiques et commerciales et de pénétrer des marchés difficiles notamment dans les pays du Golfe et en Afrique. Ainsi, un grand nombre de sociétés belges ont déniché des projets ou des marchés dans des pays inattendus même en Europe à travers de libanais bien implantés sur place.
Les hommes d’affaires libanais non expatriés et qui résident toujours au Liban sont également une source d’opportunités. Trilingues, grands voyageurs et consommateurs avertis, ils sont bien préparés au partenariat et possèdent toutes les qualités pour servir d’intermédiaires entre les cultures arabophone, francophone et anglophone. Il s’agit ici également d’une source d’opportunités.
À ne pas négliger
Quels jours fériés ?
- 1er janvier : Jour de l’an
- 6 janvier : Noël arménien
- 9 février : Saint Maron
- 1er mai : Fête du travail
- 15 août : Assomption
- 22 novembre : Fête nationale
- 25 décembre : Noël
D’autres jours fériés amovibles sont également respectés, notamment : le vendredi et lundi saint orthodoxe + catholique, la fête du Ramadan (Fitr – 2 jours), la fête du Sacrifice (Al Adha – 3 jours), le nouvel an de l’hégire, la naissance du Prophète, l’Achoura, etc.
Heures de travail
La semaine de travail au Liban est comparable à celle des pays occidentaux étant donné que les jours ouvrables s'échelonnent du lundi au vendredi et parfois au samedi matin
Secteur public: de 7h30 à 15h30 du lundi au vendredi
Secteur privé: de 8h00-9h00 à 17h00-18h00 du lundi au vendredi et de 08h00 à 13h00 le samedi. Certaines firmes ne travaillent pas le samedi.
Banques: ouvertes en général au public de 8h00 à 13h30 du lundi au vendredi et de 8h00 à 13h00 le samedi.
Adresses utiles
FIT/AWEX/BIE office
Embassy of Belgium in Lebanon
Immeuble Lazarieh - Rue Emir Béchir - Centre-ville - Beyrouth
B.P. 11-1600 Riad El Solh - Beyrouth
Tél : +961.1.976001
Fax : +961.1.976007
E-mail : beirut@diplobel.fed.be
Site web: www.diplomatie.be/beirut
Ambassadeur: S.E. M. Hubert Cooreman
Embassy of Lebanon in Belgium
Rue Guillaume Stocq 2
1050 Bruxelles
Tél. : +32.2.645.77.60/5
Fax : +32.2.645.77.69
E-mail : ambassadebruxelles@libaneurope.be
Site web: www.libaneurope.be
Ambassadeur: S.E. M. Fadi Hajali
Mixed Chamber of Commerce
Belgian Business Council in Lebanon
E-mail: info@bbc-lb.org
Site web: www.bbc-lb.org
President: M. Fadi Samaha
Arab-Belgian-Luxembourg Chamber of Commerce
Rue Mignot Delstanche 60
1050 Bruxelles
E-mail: info@ablcc.org.
Site web: www.ablcc.org
Tél: +32.2.344.82.04
Secrétaire général: M. Qaisar Hijazi