Indicateurs politiques
Le contexte politique
Les chefs de gouvernement
Roi: ABDALLAH II (depuis le 7 février 1999) – héréditaire
Premier ministre
Omar al-RAZZAZ (depuis le 4 juin 2018) Les prochaines élections Chambre des députés: 2020 Les principaux partis politiques.
La Jordanie est une monarchie absolue et le parlement n'y joue qu'un rôle limité dans le gouvernement du pays.
Les partis politiques n'ont été légalisés dans le pays qu'en 1992. La scène politique est dominée par le Front d'Action Islamique, un parti d'opposition de centre-droit, branche jordanienne des Frères Musulmans. Le parti a cependant boycotté les deux dernières élections et ne détient aucun siège au parlement. La politique est - dans les faits - plus l'affaire des familles et des tribus que des partis.
Les plus importants d'entre eux sont les formations pro-gouvernementales:
- Le Parti Islamique Centriste: centre, modéré, en faveur des réformes sociales;
- Une Jordanie plus forte;
- Patrie;
- Le Parti d'Union Nationale.
Le pouvoir exécutif
Le chef de l'État est le Roi. La monarchie est héréditaire. Le Roi détient le pouvoir exécutif. Il signe et exécute toutes les lois. Il nomme et peut renvoyer tous les juges par décret, approuve les amendements de la Constitution, déclare la guerre.
Le Roi nomme le Premier ministre, qui est le chef du gouvernement, pour un mandat dont le terme n'est pas défini. Le Conseil des Ministres, dirigé par le Premier ministre, est nommé par le Roi.
Le pouvoir législatif
Le pouvoir législatif est bicaméral.
Le parlement est constitué:
- du Sénat: 75 membres nommés par le Roi pour huit ans;
- et de la Chambre des députés, qui compte 150 membres élus au suffrage universel sur la base d'une représentation proportionnelle pour quatre ans. Le droit de veto du Roi peut être supplanté par une majorité des deux tiers des deux chambres de l'Assemblée nationale.
Les Jordaniens ont des droits politiques relativement limités en comparaison avec les pays européens. Les premières élections parlementaires ont eu lieu en novembre 1989.
Principaux Ministres
- Premier ministre & Ministre de la défence: Omar al-Razzaz
- Vice Premier Ministre: Rajai Muasher
- Agriculture: Ibrahim Shahahdeh
- Awqaf & Affaires islamiques: Mohammed Khalaileh
- Culture: Basim Tweissi
- Education: Tayseer Nueimi
- Energie & ressources naturelles: Hala Zawati
- Environnement: Saleh Kharabsheh
- Finance: Mohammed al-Ississ
- Foreign affairs & expatriates: Ayman Safadi
- Health: Saad Fayez Jaber
- Higher education & scientific research: Muhyiddine Touq
- Industry, trade & supply: Tariq Mohammed Hammouri
- Interior: Salamah Hammad al-Sahaim
- Justice: Bassam Talhouni
- Labour: Nidal Bataineh
- Planning & international co-operation: Wissam Rabadi
- Political & parliamentary affairs: Musa Maaytah
- Public works & housing & transport: Falah Omoush
- Social development: Basma Ishaqat
- Tourism: Majd Mohammed Shweikeh
- Transport: Khalid Saif
- Water & irrigation: Raed Abul Saud
- Youth: Fares Braizat
- Head of the Royal Court: Fayez Tarawneh
- Central bank governor: Ziad Fariz
La Jordanie est administrativement divisée en 12 gouvernorats (mohafazat) dirigés par un gouverneur nommé par le roi: Ajloun, Aqaba, Balqa, Al Karak, Al Mafraq, Amman, Tafilah, Zarqa, Irbid, Jerash, Ma'an, et Madaba.
Dans un environnement régional marqué par les crises, la Jordanie s’efforce de préserver sa stabilité et son identité. Sa population est pour moitié transjordanienne et pour moitié d’origine palestinienne. Le HCR (Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés) recense deux millions de réfugiés palestiniens enregistrés dont 17% vivent encore dans dix camps répartis sur le territoire. La communauté irakienne est également importante (450.000 selon les autorités dont 60.000 réfugiés selon le HCR) et le nombre des réfugiés syriens est très important (656.000 selon le HCR).
Dans le contexte des printemps arabes, le gouvernement a lancé une réforme constitutionnelle en septembre 2011, afin d’étendre les prérogatives de l’autorité judiciaire, renforcer les pouvoirs du parlement et créer une cour constitutionnelle. La loi électorale a également été modifiée en juillet 2012 et en mars 2016.
Source: Nada Abdoul Rahim, Attachée économique et commerciale
Politique étrangère
Du fait de sa situation géographique et des conflits qui touchent ses voisins, la Jordanie a été amenée à assoir sa politique étrangère sur trois piliers.
- Une alliance forte avec les Etats-Unis. Les Etats-Unis fournissent en effet à la Jordanie une aide militaire et économique importante;
- Une coopération économique et sécuritaire discrète mais intense avec Israël. La Jordanie a signé un traité de paix avec Israël en 1994 (accord de Wadi Araba). Les relations entre les deux pays sont néanmoins régulièrement menacées par les tensions récurrentes à Jérusalem et dans les Territoires palestiniens;
- Une relation forte avec les pays du Golfe, notamment avec le Koweït (premier investisseur étranger en Jordanie), les Emirats arabes unis et l’Arabie Saoudite, qui est l’autre grand partenaire économique.
Grâce à son statut d'élément central de stabilité dans la région et à sa capacité à garantir la tranquillité de ses frontières, le pays bénéficie de l'attention des grands pays occidentaux et des monarchies du Golfe.
La Jordanie a adopté une politique d’équilibre entre l’Arabie saoudite, l’Iraq, la Syrie et la Russie dans le conflit syrien.
De même en Irak, qui constituait le principal débouché économique du royaume jusqu’en 2014, la Jordanie a apporté son appui au gouvernement irakien de Haidar Abbadi avec l’espoir que celui-ci conduira un processus politique impliquant toutes les composantes du peuple irakien.