Informations économiques
Données économiques
Israël dispose d'une économie diversifiée et technologiquement avancée.
Le secteur agricole emploie environ 1% de la population et les principales productions du pays sont les fruits et les légumes, les céréales, le vin et l'élevage bovin. Le pays est autosuffisant au plan alimentaire, excepté pour les céréales.
Les domaines d'excellence de l'industrie israélienne sont la chimie (Israël s'est spécialisé dans les médicaments génériques), la plasturgie et les hautes technologies. Les entreprises, particulièrement dans le domaine des technologies de pointe, ont réussi à lever des fonds en provenance de Wall Street et d'autres marchés financiers du monde. Les industries de technologie de pointe (aéronautique, électronique, télécommunications, logiciels, biotechnologies) représentent approximativement 40% du PIB. Les autres secteurs d'activité importants en Israël sont la taille de diamants, le textile et le tourisme.
Le secteur gazier a par ailleurs poursuivi son développement ces dernières années. L’entrée en production, le 31 décembre 2019, du gisement du Léviathan marque une étape clef dans le développement d’un secteur désormais exportateur, dont les sources de revenus ont permis la constitution d’un fonds souverain placé auprès de la Banque centrale.
Son économie est dynamique, mondialisée et fondée sur la connaissance, Israël est le plus grand centre mondial en recherche et développement (R-D) pour de nombreuses sociétés internationales. Il entretient des relations étroites et croissantes en science et technologie (S-T) avec de nombreux membres de l’OCDE, ainsi qu’avec la Chine et l’Inde.
Start-Up Nation
Malgré sa petite superficie et une population de seulement 9 millions d’habitants, Israël est un des pays les plus dynamiques au niveau de la création d’entreprises. On trouve ainsi en Israël le plus grand nombre de start-ups par habitant, tandis que le nombre de brevets déposés par habitant est parmi les plus élevés du monde.
Recherche et Développement
Israël réinvestit chaque année 4,7% de son PIB dans la R&D (0.8% provient de l’Etat, le reste de financements privés). Israël se définit comme un pôle d’excellence technologique et le secteur des sciences de la vie constitue l’un des moteurs de sa croissance économique. Environ la moitié des brevets déposés par Israël concerne ce secteur.
La coopération étroite entre le monde universitaire et celui des affaires favorise une capacité d’innovation importante dans ce domaine. L’esprit entrepreneurial avancé, une population hautement qualifiée ainsi qu’une politique industrielle gouvernementale proactive ont favorisé l’essor des hautes technologies.
Au sein des universités israéliennes, les organisations de transfert de technologie (TTO - 16 au total) jouent un rôle d’accompagnement entre les universités, les systèmes hospitaliers, les entreprises et l’industrie de la défense. Elles facilitent le passage de la conception à la commercialisation des produits. Les TTO israéliens sont reconnus mondialement et placés en tête pour ce qui est des revenus que leurs recherches génèrent.
Le pays compte 23 incubateurs technologiques, créés dans les années 90 dans le but de fournir des opportunités d’emplois aux nombreux scientifiques et ingénieurs ayant immigré en grande partie des pays de l’ex-Union soviétique. Près de la moitié des incubateurs technologiques israéliens se concentrent sur les sciences de la vie ou la biotechnologie.
Israël a signé des accords bilatéraux de coopération en R&D industrielle avec de nombreux pays Européens et hors d’Europe. En outre, Israël a participé et participe aux programmes cadres européens : Horizon 2020 et Horizon Europe. Il est membre d’Eureka, du CERN, du Programme-cadre pour la compétitivité et l'innovation (CIP), du projet Galileo.
Position du pays sur le marché mondial
L’Etat d’Israël a rejoint les pays de l’OCDE en juin 2010. Il est aujourd’hui totalement intégré au marché européen et américain où il occupe les premières places lorsqu’il s’agit des investissements en recherche et développement, notamment dans le domaine des sciences de la vie. Israël est un leader dans plusieurs domaines de recherches, notamment la recherche sur les cellules souches.
Israël a signé, fin 2020, des accords de normalisation avec les Émirats arabes unis (EAU), le Bahreïn, le Maroc et le Soudan (négociés par les Etats-Unis) qui offrent d'importantes opportunités dans les domaines du commerce et de l'investissement. Ces accords doivent permettre à Israël de trouver de nouveaux débouchés pour ses produits de haute technologie et ses produits alimentaires, tout en attirant des flux touristiques et des investissements clés, ces derniers principalement dans les domaines pharmaceutique, chimique et sécuritaire. Ils devraient également permettre à Israël d'avoir accès à du pétrole à un prix réduit.
Après un long isolement dans la zone, c’est désormais la partie la plus riche du monde arabe, qui s’ouvre à Israël, première puissance technologique et militaire de la région.
Les Émirats arabes unis ont annoncé en mars 2021 la création d’un fonds d’investissement de 10 milliards de dollars destiné à des secteurs stratégiques en Israël. Grâce à ce fonds de 10 milliards de dollars (environ 8,3 milliards d’euros), les Émirats « investiront en Israël et aux côtés d’Israël, dans des secteurs tels que la production d’énergie, l’eau, l’espace, la santé et l’agro-technologie », précise WAM. L’accord a fait des Émirats le troisième État arabe à établir des relations avec Israël, après l’Egypte en 1979 et la Jordanie en 1994.
Il est noté que « ces fonds proviendront des secteurs privé et gouvernemental ».
Présence internationale
De nombreuses entreprises multinationales du monde entier sont présentes en Israël. Elles ont choisi pour certaines d’y installer leurs centres de R&D ou de développer avec les universités et sociétés locales des partenariats industriels.
Perspectives économiques
La croissance économique israélienne a été brusquement interrompue en raison de l'épidémie de la Covid-19. Un taux négatif de -1,9% a été enregistré en 2020. Le pays s’est bien repris depuis. Néanmoins, le shekel a perdu de sa valeur depuis l’été 2022 et le début des manifestations contre le gouvernement de Netanyahou, les conséquences à moyen terme de la guerre avec le Hamas sur la monnaie israélienne ne sont pas encore claires. Le conflit aura indéniablement des conséquences sur l’économie du pays. Avant la « guerre du Soukkot », The Economist prédisait que « les perspectives de croissance économique seront freinées en 2024 par le coût élevé de la vie et les taux d'intérêt, ainsi que par une demande mondiale médiocre, même si les secteurs de la défense et des exportations d'hydrocarbures afficheront de bonnes performances tout au long de la période 2024-28. Les activités de haute technologie resteront un moteur important de la croissance économique à long terme … Grâce à une base économique diversifiée et à des outils politiques bien établis, l'économie israélienne résiste assez bien aux chocs extérieurs, et elle continuera à se développer plus rapidement que bon nombre de ses pairs de l'OCDE, malgré les défis posés par le choc de la crise russo-ukrainienne ».
Relations commerciales avec la Wallonie
Exportations wallonnes vers Israël (2022)
En 2022, Israël était le 42ème client de la Wallonie, entre le Nigéria et le Maroc. Concrètement les exportations vers ce marché se sont élevées à 90,9 millions d’euros, soit 0,15% des exportations wallonnes totales (+32,68% par rapport à 2021).
De manière générale, les exportations vers Israël ont été plutôt fluctuantes. Après avoir enregistré une très belle progression de +54,65% entre 2018 et 2019, les exportations ont connu une chute de 34,6% suite à la crise du COVID. Israël se positionne en 2022, malgré tout, comme 3ème client de la Wallonie au Proche et Moyen-Orient (derrière l’Arabie Saoudite et les Emirats arabes unis qui lui ont ravi la deuxième place en 2021). Oman, le Qatar, le Koweït et l’Iran suivent à distance respectable.
Principaux secteurs d’exportation vers Israël en 2022
Au plan sectoriel, on constate que la Wallonie exportait surtout en 2022 :
- Produits chimiques, pharmaceutiques : 41,47% du total, +33,5% par rapport à 2021
- Machines et équipements mécaniques : 13,27% du total, +19,94% par rapport à 2021
- Instruments d'optique, de précision : 9,82%, +117,37% par rapport à 2021
- Produits du règne végétal : 7,4% du total, +32,5% par rapport à 2021
- Ouvrages en pierres, ciments, produits céramiques et verres : 6,96% du total, + 37,35% par rapport à 2021
Ces 5 secteurs d’activité représentent à eux seuls près de 79% des exportations wallonnes vers Israël. On notera ainsi que, hormis le secteur « métaux communs et ouvrages en ces métaux » et « bois et liège ; ouvrages en ces matières » tous les secteurs notables (>1%) ont connu une nette augmentation en 2022.
Importations wallonnes à partir d’Israël (année complète 2022)
Israël est passé de 32ème fournisseur de la Wallonie en 2020 à 34ème en 2022. Les importations à partir d’Israël se sont élevées à 64,85 millions d’€, soit 0,15% des importations wallonnes totales. Les importations à partir d’Israël, toujours très fluctuantes, ont enregistré une diminution de -16,4% entre 2021 et 2022. Israël reste en 2022 notre premier fournisseur au Proche et Moyen-Orient.
En ce qui concerne l’ensemble du Moyen-Orient, Israël se situait devant l’Arabie Saoudite 49ème, Bahreïn 58ème, l’Iran 61ème, les Emirats arabes unis 65ème, le Koweït 89ème, la Jordanie 97ème, le Liban 102ème, la Palestine 106ème, le Qatar 119ème, Oman 128ème, l’Irak 149ème, et la Syrie 216ème.
Principaux secteurs d’importation
Au plan sectoriel, on constate que la Wallonie importait surtout en 2022 :
- Machines et équipements mécaniques : 38,12%
- Instruments d’optique, de précision, d’horlogerie : 37,65%
- Produits chimiques et pharmaceutiques : 9,72%
- Produits du règne végétal : 7,52%
Ces 4 secteurs d’activité représentent à eux seuls près de 93% des importations wallonnes à partir d’Israël. La balance commerciale en 2022 était en faveur de la Wallonie avec un montant de près de 20 millions d’euros.
Relations commerciales avec la Belgique
Exportations de la Belgique vers Israël (année complète 2022)
En 2022, Israël était le 32ème client de la Belgique, entre la Roumanie et l’Arabie Saoudite. Concrètement, les exportations belges vers Israël se sont élevées à 2.223,2 millions d’euros, soit 0,56% des exportations belges totales. On peut observer que les exportations belges vers Israël ont connu une belle progression comparé à la période pré-covid (+ 46,41 par rapport à 2018). Après une légère hausse en 2019, les exportations belges ont diminué de 7,1% en 2020 par rapport à 2019. En 2020, Israël était le 2ème client de la Belgique au Proche et Moyen-Orient derrière les Emirats (18ème) et juste devant l’Arabie Saoudite (33ème).
Principaux secteurs d’exportation
Au plan sectoriel, on constate que la Belgique exportait surtout en 2022 :
- Perles, pierres et métaux précieux : 29,64%
- Produits chimiques et pharmaceutiques : 23,1%
- Matériel de transport : 15,7%
- Machines et équipements mécaniques : 10%
- Matières plastiques et caoutchouc : 4,9%
- Instruments d’optique, de précision : 4,5%
Ces 6 secteurs d’activité représentent à eux seuls 87,84% des exportations belges vers Israël.
Importations de la Belgique à partir d’Israël (année complète 2022)
En 2020, Israël était le 41ème fournisseur de la Belgique situé entre le Vietnam et l’Australie. Les importations à partir d’Israël se sont élevées à 528,97 millions d’euros, soit 0,20% des importations belges. Les importations à partir d’Israël, bien qu’ayant enregistré une augmentation de près de +71,52% entre 2009 et 2011, ont connu une tendance à la baisse de près de -56,64% entre 2011 et 2019. Cette tendance s’est par ailleurs confirmée entre 2019 et 2020 avec une diminution des importations à partir d’Israël de -13,30 %, Israël étant néanmoins le troisième fournisseur de la Belgique au Proche et Moyen-Orient.
En ce qui concerne l’ensemble du Moyen-Orient, Israël se situait derrière l’Arabie Saoudite 34ème, les Emirats arabes unis 36ème, mais devançait le Qatar 55ème, Bahreïn 91ème, le Koweït 96ème, Oman 99ème, la Jordanie 100ème,le Liban 110ème, l’Iran 114ème, l’Irak 137ème et la Syrie 152ème.
Principaux secteurs d’importation
Au plan sectoriel, on constate que la Belgique importait surtout en 2022 :
- Perles, pierres et métaux précieux : 50,83%
- Produits chimiques et pharmaceutiques : 13,31%
- Machines et équipements mécaniques : 9,35%
- Instruments d’optique, de précision : 8,9%
- Matières plastiques et caoutchouc 8,51%
Ces 5 secteurs d’activité représentent à eux seuls près de 91% des importations belges à partir d’Israël.