Indicateurs politiques
1. Régime politique
L’Islande est une république constitutionnelle avec régime parlementaire, dont le Chef d’État est élu directement par l’électorat pour une durée de quatre ans. Le président est, entre autres, responsable de la délégation du pouvoir exécutif aux autorités gouvernementales.
2. Les institutions
Le pouvoir législatif de l’Islande est assuré par l’Althingi, un Parlement unicaméral comptant 63 représentants, élus au suffrage universel direct pour une durée maximale de quatre ans.
Les dernières élections présidentielles islandaises du 27 juin 2020 ont vu la réélection de Mr. Guðni Jóhannesson à 92,2% des suffrages. Des élections législatives auront lieu le 25 septembre 2021 afin de renouveler les 63 sièges de l'Althing, le Parlement islandais.
Mme Katrín Jakobsdóttir occupe le poste de première ministre depuis novembre 2017 menant une coalition entre les partis Mouvement des verts et de gauche (Vinstrihreyfingin - grænt framboð), le Parti de l’Indépendance (Sjálfstæðisflokkur) et le Parti du progrès (Framsóknarflokkurinn).
Le gouvernement compte 10 ministères.
3. Les principaux partis politiques
- Parti de l’indépendance (Sjálfstædisflokkurinn), 16 sièges
- Mouvement des verts et de gauche (Vinstrihreyfingin), 11 sièges
- Parti du progrès (Framsóknarflokkurinn), 8 sièges
- Parti social-democrate (Samfylkingin), 7 sièges
- Parti du centre (Miðflokkurinn), 7 sièges
- Parti Pirate (Píratar), 6 sièges
- Parti du peuple (Flokkurinn Fólksins), 4 sièges
- Parte de la Renaissance (Viðreisn), 3 sièges
4. Ligne de politique économique du Gouvernement islandais
4.1. Tendance actuelle de la politique économique islandaise
Les valeurs à la base de la politique islandaise sont les droits de l'homme, l'égalité des chances, la diversité, la liberté, la responsabilité et le respect des différentes conceptions de la vie.
Les lignes directrices du gouvernement actuel sont l'équilibre et la prévoyance. Le gouvernement veut renforcer la compétitivité de l'Islande en favorisant le développement des infrastructures sociales, des transports et de l'éducation. Le domaine de la santé est aussi une priorité, avec pour but de donner aux citoyens l’accès à des soins de qualité, quels que soient la situation financière et le lieu de résidence.
L’accent est mis sur une économie dynamique, compétitive et durable, en parallèle avec une stabilité économique et une bonne gestion des ressources du pays.
La diversité économique est stimulée par des investissements ou incitants dans les secteurs des industries créatives, des technologies vertes, des datacenters et de la recherche.
Le gouvernement soutient une politique monétaire prudente, pour des finances stables, saines et transparentes.
4.2. Coopération nordique
L’Islande fait partie du conseil nordique et du conseil de l‘Arctique.
Le conseil nordique (Nordic Council) est l'organisme officiel de coopération interparlementaire formelle entre les pays du nord (Danemark, Islande, Norvège, Suède et Finlande), en place depuis 1952. La coopération concerne les domaines économiques, sociaux, éducatifs, culturels et environnementaux. Le conseil nordique et le conseil nordique des ministres sont à l’initiative de plusieurs projets de coopération en matière d’économie circulaire.
L’Islande participe activement dans le Conseil de l'Arctique, qui est le principal forum intergouvernemental de promotion de la coopération, de l'interaction entre les États de l'Arctique et ses communautés. Les questions principales concernent le développement durable et la protection de l'environnement dans l'Arctique.
Depuis 2012, un secrétariat permanent a été établi à Tromsø en Norvège, dont Magnús Jóhannesson, ancien Secrétaire Général du ministère de l’Environnement et des Ressources naturelles de l'Islande, est le directeur depuis 2013.
L’Islande assure la présidence du conseil de 2019 à 2021.
5. L’Islande et le reste du monde
L’Islande avait introduit sa candidature pour l’adhésion à l’Union Européenne en 2009, suite à la crise financière. Mais même si le statut de l’Islande comme pays candidat avait été accepté en 2010, l’Islande retira sa candidature en 2015. Le sujet divise fortement, avec une majorité de la population contre l’UE, et une majorité pour un référendum. Les partis de la coalition actuelle pourraient donc réessayer de faire un référendum dans le futur. Des questions difficiles, telles que la protection sur les produits agricoles, les quotas de pêche, la chasse à la baleine, restent toujours des éléments critiques dans ce débat.
EFTA - BREXIT
L’Islande est membre de l’EFTA depuis 1970, et fait partie du marché intérieur européen via les accords EEE et l’espace Schengen.
Le 04 juin 2021, un accord de libre-échange entre les pays EFTA (Islande, Norvège et Liechtenstein) a été signé avec le Royaume-Uni (UK). Cet accord d’échange et d’accès aux marchés assure les intérêts fondamentaux islandais dans le domaine des biens et services, mais est cependant bien plus limité que celui pré-brexit.
L’accord est basé sur l’accord intérim utilisé dans le période de sortie du UK.
Le UK est l’un des partenaires commerciaux majeurs de l’Islande en 2018, avec des exportations vers le UK de 1.18 Mds $ et des importations en provenance du UK de 962 millions $.
Les intérêts de loin les plus importants, résident dans le secteur de la pêche, et l'accord garantit le même accès qu'avant le Brexit. Les entreprises de pêche islandaises ont exprimé leur déception quant au résultat, car elles espéraient un accès accru pour certains produits de la mer. Cependant, l'accord garantit que l'Islande siège à la même table que les États membres de l'UE en ce qui concerne les certificats de santé alimentaire. Ceci est important car les exportateurs islandais ne perdront pas de compétitivité vis-à-vis de leurs concurrents européens.
Autres organismes dont l’Islande fait aussi partie : le conseil de l'Europe, l'OCDE, l’OSCE, l'AELE, l'OMC, l’ONU et le conseil nordique.
L’OTAN est une organisation très importante pour l’Islande, car ce pays ne possède pas d’armée.