Conjoncture économique
Conjoncture économique
L'Inde est désormais la cinquième économie mondiale. L’EIU s’attend à ce qu'elle dépasse l'Allemagne pour passer en quatrième position d’ici 2027. Toutefois, en raison de sa forte population, le PIB par habitant de l'Inde est faible.
Le développement des infrastructures reste au centre des préoccupations, avec la création et la modernisation de ports, de parcs logistiques, de routes et de réseaux ferroviaires dans le cadre de l'initiative Gati Shakti. Les projets en cours en matière d'infrastructures physiques, tels que Bharatmala (projet de routes et d'autoroutes transfrontalières), Sagarmala (développement portuaire), les corridors de fret dédiés à l'est et à l'ouest du pays et Udaan (aéroports régionaux pour les destinations mal desservies), devraient être achevés à moyen terme entraînant une baisse progressive des coûts logistiques.
En septembre 2022, le Premier ministre Narendra Modi a dévoilé la Politique nationale logistique (PNL). Elle vise à créer l'infrastructure numérique pour accélérer la livraison des marchandises sur le dernier kilomètre et aider les fabricants nationaux à devenir plus compétitifs en termes des coûts.
Ces améliorations de l'environnement commercial de l'Inde devraient attirer des investissements directs étrangers (IDE) nettement plus importants dans son secteur manufacturier. Les difficultés liées à l'acquisition de terrains restent un sujet de préoccupation pour les investisseurs. Le gouvernement progresse lentement dans la libéralisation de la législation pour des raisons environnementales et de l'opposition des groupes d'intérêt.
L'Inde progresse graduellement vers ses objectifs en matière de climat, qui consistent notamment à atteindre l'objectif de zéro émission nette d'ici 2070. Cet objectif sera mis en balance avec des impératifs tels que le développement économique, l'éradication de la pauvreté et l'accès au financement et aux matières premières (largement contrôlés par la Chine) pour assurer une transition durable. Des initiatives telles que la mission nationale pour l'hydrogène (qui vise à faire de l'Inde une plaque tournante de l'hydrogène vert) et un réseau national de recharge pour les véhicules électriques faciliteront la transition. L'Inde vise également à tripler sa capacité de production d'énergie nucléaire au cours de la prochaine décennie.
L’EIU prévoit une croissance du PIB de 5,4 % en 2023/24, ralentissant par rapport à une estimation de 6,9 % en 2022/23. La demande refoulée se dissipera progressivement en 2023/24, mais que la baisse de l'inflation soutiendra la croissance de la consommation. Les taux d'intérêt plus élevés pèsent sur les plans d'investissement en 2023, ce qui devrait retarder la reprise des investissements privés.
La tendance émergente des entreprises internationales à étendre leurs activités de fabrication en Inde, dans le cadre de la diversification de leurs chaînes d'approvisionnement, soutiendra la croissance du secteur manufacturier au cours de la période 2023/27. À moyen terme, les progrès en matière de réformes structurelles, tels que la modification de la législation du travail et le renforcement de la production manufacturière par les incitatifs à l'investissement, soutiendront la croissance économique.
Source : One-click Report March 2023 www.eiu.com © Economist Intelligence Unit Limited 2023
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Principaux secteurs d'activité
L'Inde est l'une des économies à la croissance la plus rapide au monde. D’ici 2050, elle deviendrait la deuxième plus grande économie du monde.
Répartition de l'activité économique par secteur |
Agriculture |
Industrie |
Services |
Emploi par secteur (en % de l'emploi total) |
42,6 |
25,1 |
32,3 |
Valeur ajoutée (en % du PIB) |
16,8 |
25,9 |
47,5 |
Valeur ajoutée (croissance annuelle en %) |
3,0 |
10,3 |
8,4 |
Source : Banque Mondiale, Dernières données disponibles.
La contribution de l'agriculture et des secteurs connexes au produit intérieur brut du pays est de 16,8 % pour l'exercice 2022. Si la part de l’agriculture dans le PIB est en baisse, néanmoins ce secteur emploie 43% de la population active.
L'Inde représente 7,4% de la production agricole mondiale totale. Elle possède le plus grand cheptel bovin du monde (buffles), la plus grande superficie plantée en blé, riz et coton, et est le plus grand producteur de lait, de légumineuses et d'épices au monde. C’est également le deuxième producteur mondial de fruits, de légumes, de thé, de poissons d'élevage, de coton, de canne à sucre, de blé, de riz, de coton et de sucre.
Il est à noter que les importations de produits agricoles et agroalimentaires en Inde sont soumises à de nombreuses restrictions et à des droits de douane élevés. En moyenne, le taux appliqué pour le dédouanement est de 32,7 % ad valorem.
Le secteur industriel représente une part importante de l'économie nationale, employant environ 25% de la population active et contribuant à hauteur de 23,5% du PIB. Le charbon est la principale source d'énergie du pays, l'Inde étant le deuxième producteur et le troisième consommateur mondial. Le pays est également le deuxième producteur et consommateur d’acier, et le troisième producteur de minerais de zinc et de fer au monde. Le textile est un secteur clé de l'industrie manufacturière, tandis que l'industrie chimique est le deuxième plus grand secteur en termes de taille. Bien que la production industrielle ait connu une forte baisse en début de pandémie, une reprise significative a été enregistrée en 2021, avec une croissance particulièrement forte dans les industries du ciment et de l'acier.
Le secteur des services en Inde est très dynamique. Il est le principal contributeur au PIB du pays (48,8 %). Toutefois, il n’emploie que 32,2 % de la main-d'œuvre indienne. Grâce à la croissance rapide du secteur des logiciels, l'Inde est devenue un exportateur majeur de services informatiques, de services d'externalisation d'entreprise et de travailleurs du logiciel, capitalisant sur sa grande population anglophone instruite. Cette croissance a permis de moderniser l'économie indienne. Bien que le secteur des services ait été durement touché au début de la pandémie, il a montré une reprise régulière en 2021, stimulée par la progression des taux de vaccination et la reprise de la mobilité des personnes. Les métiers en contact avec la clientèle et les activités de fret aérien ont particulièrement contribué à la relance.
Source : BNP Paribas
Commerce extérieur
L'Inde est passée d'un État protectionniste à une économie ouverte au commerce international, représentant actuellement 45,3% de son PIB.
Les principales exportations sont les huiles de pétrole, les diamants, les médicaments, les bijoux et le riz. Les principales importations sont les huiles de pétrole, l'or, les diamants, le charbon et les hydrocarbures gazeux.
Les États-Unis, la Chine, les Émirats arabes unis, la Suisse, l'Arabie saoudite, le Bangladesh et Hong Kong sont les principaux partenaires commerciaux de l'Inde.
L’Inde a récemment signé des accords de libre-échange avec la Corée du Sud et l'ASEAN et est entré en négociation avec plusieurs partenaires (UE, MERCOSUR, Australie, Nouvelle-Zélande et Afrique du Sud). En 2021, le Brésil et l'Inde ont signalé leur intérêt à étendre l'ALE que l'Inde a avec le MERCOSUR, mais l'expansion est encore en négociation.
L'Inde est actuellement l'économie la plus dynamique du monde en termes de croissance, ainsi que le huitième plus grand exportateur et le dixième plus grand importateur de services commerciaux. Cependant, le régime commercial et l'environnement réglementaire de l'Inde restent relativement restrictifs.
La balance commerciale du pays est structurellement négative, étant donné que le pays importe près de 80 % de ses besoins énergétiques.
En 2021, les exportations de biens ont totalisé 395 milliards de dollars tandis que les importations ont atteint 572 milliards de dollars, entraînant un déficit commercial de 176 milliards de dollars. Les exportations de services ont totalisé 240 milliards de dollars, tandis que les importations se sont élevées à 195 milliards de dollars, entraînant une diminution du déficit commercial global, selon l'OMC.