Conjoncture économique
Conjoncture économique
Le Guatemala bénéficie d'une tradition de politiques économiques orthodoxes et de fondamentaux assez robustes. La croissance est tirée par les envois de fonds des travailleurs expatriés. Sa dépendance à l'égard des États-Unis constitue sa plus grande force et aussi sa plus grande vulnérabilité.
En 2023, la politique économique visera à atténuer les effets négatifs sur la croissance d'une inflation élevée et d'un ralentissement aux États-Unis, tout en maîtrisant le déficit budgétaire. À moins d'une victoire surprise d'un candidat marginal en 2023, il ne devrait pas y avoir de changement majeur par rapport aux politiques économiques « pro-marché » entre 2023 et 2027.
Jusqu’aux prochaines élections de juin 2023, le gouvernement du président Alejandro Giammattei s'attachera à consolider les finances publiques tout en s'efforçant de limiter l'impact de l'inflation et du ralentissement économique aux États-Unis sur la croissance du PIB. Bien que le 11 janvier 2023, le gouvernement ait prolongé de six mois la subvention à l'électricité (pour aider les ménages à faire face à l'inflation élevée), l'assainissement budgétaire restera néanmoins une priorité en 2023.
Le déficit budgétaire devrait se creuser légèrement, passant d'une estimation de 1,7 % en 2022 à 1,8 % du PIB en 2023, en raison d'une augmentation du salaire minimum de 4 à 7 % qui a pris effet en janvier 2023 et de la décision du gouvernement de donner la priorité aux dépenses d'infrastructures. Les recettes fiscales ont augmenté à 12 % du PIB en 2022 (ce qui reste un niveau faible) grâce à diverses mesures gouvernementales. Celles-ci comprennent des réformes administratives visant à renforcer les processus de dédouanement et les contrôles de la valeur des importations aux douanes. Le gouvernement a également adopté les factures numériques pour améliorer le respect des règles par les moyens et grands contribuables et a introduit une réforme de la loi sur la TVA, afin de modifier les exigences relatives aux documents fiscaux. La nouvelle règle, qui est entrée en vigueur le 14 janvier 2023, s'applique à toutes les transactions supérieures à 2 500 Quetzal (environ 318 USD) et aux services publics (tels que l'eau et l'électricité) supérieurs à 500 Quetzal (environ 64 USD). Le gouvernement actuel (ou le prochain) devrait augmenter les taux d'imposition ; le secteur commercial faisant pression sur les législateurs pour qu'ils bloquent les augmentations des taux d'imposition des sociétés.
La croissance économique aux États-Unis ralentira pour atteindre 0,2 % en 2023 ; cette situation devrait peser sur les performances économiques du Guatemala, étant donné que les États-Unis sont le plus grand marché pour les exportations guatémaltèques et la principale source des envois de fonds des travailleurs émigrés (un moteur important de la consommation privée). Malgré tout, la croissance du PIB du Guatemala devrait avoisiner les 2,4 % en 2023, contre une estimation de 4 % en 2022. En supposant que la reprise économique aux États-Unis et en Europe commence en 2024, la croissance guatémaltèque devrait s'accélérer pour atteindre une moyenne de 3,3 % entre 2024 et 2027.
Selon les prévisions de base, les envois de fonds des travailleurs expatriés contribueront de manière significative à la demande des ménages, représentant en moyenne 16 % du PIB par an entre 2023 et 2027. Toutefois, la croissance des envois de fonds devrait ralentir et le chômage augmenter, ce qui devrait entraîner un ralentissement de la croissance de la consommation privée en 2023. La croissance de la consommation publique devrait également ralentir en 2023, avant de rebondir en 2024 et de rester globalement stable en pourcentage du PIB jusqu'en 2027. De même, les investissements bruts en capital fixe devraient diminuer en 2023 avant de se redresser en 2024. Les partenariats public-privé (PPP) pour la modernisation des infrastructures et l'intérêt du secteur privé pour les télécommunications et les services devraient soutenir l'investissement fixe brut en 2024-2027, même en tenant compte que l'opposition de la population puisse retarder certains projets extractifs.
Source : Guatemala One-click Report – 1sr quarter 2023 – www.eiu.com
Echanges commerciaux avec la Wallonie (2021)
Exportations de la Wallonie vers le Guatemala
Pour l’année 2021, le Guatemala se positionne au 96ème rang des clients de la Wallonie. C’est notre 15ème marché pour la zone Amériques, juste après le Costa Rica, Cuba et l’Uruguay et avant le Honduras, le Paraguay et Trinidad & Tobago.
La Wallonie a exporté vers le Guatemala pour un montant de 5,71 millions € en 2021, ce qui correspond à 0,01% du montant total des exportations wallonnes.
Evolution récente des exportations wallonnes à destination du Guatemala (2018-2021)
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2018 |
2019 |
2020 |
2021 |
Montants (en millions €) |
3,68 |
7,35 |
8,35 |
5,71 |
Variation |
-52,4% |
+100% |
+13,6% |
-31,6% |
Au cours de cette période 2018-2021, les exportations wallonnes à destination du marché guatémaltèque ont légèrement augmenté de moins de la moitié en 2021, par rapport à 2018.
La part de la Wallonie dans les exportations belges à destination du Guatemala est de 8,6% en 2021.
Ventilation des exportations wallonnes à destination du Guatemala en 2021
Section |
Montant |
Part |
Variation |
Chimie & pharmacie |
4,24 millions € |
74,2% |
-38,4% |
Produits alimentaires, boissons |
0,62 million € |
10,9% |
+20,2% |
Produits du règne végétal |
0,39 million € |
6,8% |
+1.160,8% |
Machines et équipements |
0,27 million € |
4,8% |
-68,7% |
Graisses, huiles, cires |
0,06 million € |
1,1% |
/ |
Ces 5 secteurs concentrent 97,8% des exportations wallonnes à destination de ce pays, mais c’est surtout le secteur des produits chimiques qui se détache, avec près des ¾ des importations wallonnes.
Importations de la Wallonie depuis le Guatemala
En 2021, le Guatemala se positionne au 94ème rang des pays fournisseurs de la Wallonie. C’est notre 15ème fournisseur pour la zone Amériques, après le Venezuela, le Nicaragua et l’Uruguay et devant le Guyana, le Paraguay et le Honduras. La part de ce pays dans le total des exportations wallonnes est inférieure à 0,00%.
Evolution récente des importations wallonnes originaires du Guatemala (2018-2021)
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2018 |
2019 |
2020 |
2021 |
Montants (en millions €) |
0,04 million € |
0,29 million € |
0,23 million € |
0,24 million € |
Variation |
-62,5% |
+699,6% |
-20,5% |
+2,7% |
Au cours de cette période 2018-2021, les importations wallonnes de produits en provenance du Guatemala restent peu importantes, n’atteignant même pas le quart de million €, même si elles ont enregistré une hausse notoire, passant de 0.04 million € en 2018 à 0.24 million € en 2021.
Ventilation des importations wallonnes en provenance du Guatemala en 2021
Section |
Montant |
Part |
Variation |
Produits du règne végétal |
0,23 million € |
99,1% |
+25,0% |
Produits alimentaires |
0,00 million € |
0,2% |
+351,4% |
Matières plastiques |
0,00 million € |
0,2% |
/ |
Peaux, cuirs |
0,00 million € |
0,2% |
/ |
Divers |
0,00 million € |
0,2% |
+56,8% |
Les produits du règne végétal constituent presqu’exclusivement les importations wallonnes en provenance du Guatemala
Balance commerciale Wallonie-Guatemala (2018-2021)
La Balance commerciale de la Wallonie avec le Guatemala est traditionnellement positive.
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2018 |
2019 |
2020 |
2021 |
Montants (en millions €) |
3,64 |
7,06 |
8,12 |
5,47 |
Accord UE-Amérique centrale
L'Union européenne et l'Amérique centrale - Costa Rica, El Salvador, Guatemala, Honduras, Nicaragua et Panama - avaient conclu un accord d'association, à Tegucigalpa en 2012. L'accord constitue un cadre juridique contractuel stable et à long terme reposant sur trois piliers : le pilier du dialogue politique, le pilier de la coopération et le pilier commercial, dont l'objectif ultime est l'établissement d'une zone de libre-échange.
L'accord a été signé en juin 2012 et l'application provisoire du pilier commercial a commencé en 2013. Fort de cet accord, le commerce entre l’Union européenne et le Panama s’est nettement développé ces dernières années. Selon la législation européenne, l’accord devait encore être approuvé par l’ensemble de ses Etats-membres, ce qui est désormais chose fait avec l’accord de la Belgique le 17 janvier 2024.