Conjoncture économique

 

L'économie américaine, la plus importante du monde, est principalement tirée par la consommation privée, qui représente près de 70 % du PIB. A l’inverse des autres économies du G7, les États-Unis sont moins dépendants de la demande extérieure et leur indépendance énergétique les protège en grande partie de la volatilité des prix des matières premières.

Jusqu’à présent, l'économie américaine a bien résisté, mais elle entrera, fin 2024 et début 2025, dans une phase de ralentissement. La croissance du PIB réel devrait passer de 2,7 % en 2024 (taux atteint grâce à la vigueur des dépenses de consommation face à des taux d'intérêt élevés et à une forte croissance de la productivité) à 1,7% en 2025, en raison d’un ralentissement de la croissance au quatrième trimestre 2024 et d’un ralentissement au premier semestre 2025 et lorsque le taux de chômage atteindra 4,4%.

Mais une reprise à la fin de l'année 2025 est possible étant donné que les baisses des taux d'intérêt se répercuteront sur l'économie réelle et soutiendront la croissance de l'activité.

La croissance économique devrait rester positive en 2025-29 et les risques de récession sont faibles. Parmi les causes possibles d'un effondrement, citons un changement d'opinion des marchés sur les actions, une baisse lente des taux d'intérêt en raison de la hausse du chômage, une guerre à l'étranger ou une crise financière.

Une croissance d'environ 2 % par an est attendue en 2026-28, chiffre inférieur à la tendance à long terme de l'économie américaine. Les politiques industrielles se répercuteront progressivement sur l'économie par le biais d'investissements, dont environ 2 milliards de dollars de financement et d'incitants dans les infrastructures et la fabrication de semi-conducteurs.

Nouveaux droits de douane

Les droits de douane sont le principal levier de la politique économique et diplomatique de Donald Trump, qui veut résorber le déficit commercial américain tout en mettant la pression sur tous ses partenaires économiques.
Le 10 février 2025, le Président américain Donald Trump a signé un décret fixant au 12 mars la date d'entrée en vigueur des nouveaux droits de douane de 25% sur toutes les importations d'acier et d'aluminium aux Etats-Unis « sans exception ou exemption ».
Lors de son premier mandat, Donald Trump avait déjà imposé en 2018 des droits de douane de 25% sur l'acier et de 10% sur l'aluminium. Ces mesures avaient ensuite été levées, en partie, par lui-même ou par son successeur démocrate, Joe Biden. Un accord conclu sous la présidence de Joe Biden avait permis d'arrondir les angles par le biais de quotas d'importation.
Environ un quart de l'acier utilisé aux États-Unis est importé, la majorité provenant des pays voisins – le Mexique et le Canada –, ou d'alliés proches en Asie et en Europe, comme le Japon, la Corée du Sud et l'Allemagne. Ces mesures affecteraient donc particulièrement le Canada, principal fournisseur d'acier et d'aluminium des Etats-Unis.
Toutes les importations d'articles en acier et d'articles dérivés de l'acier provenant d'Argentine, d'Australie, du Brésil, du Canada, des pays de l'Union européenne, du Japon, du Mexique, de la Corée du Sud et du Royaume-Uni sont concernées. Dans un autre décret, Trump vise toutes les importations d'articles en aluminium et dérivés de l'aluminium provenant d'Argentine, d'Australie, du Canada, du Mexique, des pays de l'Union européenne et du Royaume-Uni. Avec une possible exemption pour l’Australie, après des discussions avec le Premier ministre australien.
La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a promis une réponse "ferme et proportionnée" des Européens une fois qu’elle aura reçu « une notification officielle » de nouveaux droits de douane.

Statistiques des échanges commerciaux avec la Wallonie

Exportations de la Wallonie vers les Etats-Unis
En 2023, les Etats-Unis occupaient le 4ième rang dans le classement mondial des clients de la Wallonie, derrière l’Allemagne, les Pays-Bas et la France et devant l’Italie et l’Espagne.
En dehors de l’Europe des 27 et parmi les pays d’Amérique du Nord et latine et des Caraïbes, les Etats-Unis sont le 1ième client tant de notre région que de notre pays devant le Brésil, le Mexique et le Canada.

En 2023, les exportations wallonnes se sont élevées pour la Wallonie, à 6,164 milliards EUR

Pour les 6 premiers mois de 2024, les exportations se sont élevées à 3.483,60 milliards EUR (13,8 milliards EUR pour la Belgique). 

 

Après une diminution de 2,2% en 2023, les exportations wallonnes vers les USA repartent fortement à la hausse au 1er semestre 2024 (+18% : 3,5 milliards €).  Ce sont les produits pharmaceutiques qui sont responsables de cette croissance : +32,8% / 75% du total, dont notamment les vaccins (+29,7% / 70% du total). Parmi les autres secteurs qui sont en hausse, les produits agroalimentaires et boissons (+45%), mais ils représentent seulement 2% du total des exportations vers les USA.
La Wallonie représente 25% des exportations de la Belgique vers les USA au 1er semestre 2024. 

Importations de la Wallonie depuis les Etats-Unis
En 2023, Les Etats-Unis se situaient au 6ième rang dans le classement mondial des fournisseurs de la Wallonie, derrière l’Italie, les Pays-Bas, l’Allemagne, la Suisse et la France.

En dehors de la zone de l’Europe des 27, pour la zone Amérique (du nord et latine) et Caraïbes, les Etats-Unis sont le 1er fournisseur tant de notre région que de notre pays devant le Canada et le Brésil et le Mexique. 

En 2023, les importations se sont élevées pour la Wallonie, à 1.719,70 million EUR, soit 4,2% du total wallon importé.

Pour les  6 premiers mois de 2024,les importations se sont élevées pour la Wallonie, à 834 milliards EUR (11 milliards EUR pour la Belgique).

Part de ce pays dans les importations wallonnes totales (%) : 4,20%

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