Conjoncture économique
Conjoncture économique
En termes de politique économique, la priorité du président M. Lasso sera de maintenir la discipline budgétaire afin de réduire le risque de défaut. En décembre 2022, l'Équateur a conclu avec le FMI un accord de mécanisme élargi de crédit (MEDC) de 6,5 milliards USD, signé en 2020. C'est la première fois en deux décennies que l'Équateur a finalisé un programme de soutien avec le FMI - une étape importante pour le gouvernement. Bien que le FMI ait félicité le gouvernement d’avoir placé les finances publiques sur une trajectoire plus stable et renforcé l'indépendance de la Banco Central del Ecuador, il a souligné que davantage d'actions sont nécessaires pour mettre en œuvre des réformes structurelles et améliorer la transparence budgétaire. Un nouvel accord avec le FMI devrait être conclu pour la période 2023-2025. Les prévisions de base supposent que le FMI devrait accorder 1,1 milliard USD supplémentaires à l'Équateur au cours des trois prochaines années dans le cadre d'un nouvel accord. Dans ce scénario, le gouvernement devrait maintenir les restrictions budgétaires et adopter des réformes supplémentaires de la gestion des finances publiques, comme il l'a fait dans le cadre du MEDC récemment terminé.
Une autre priorité du gouvernement sera de s'attaquer aux troubles sociaux, qui sont aggravés par la hausse de l'inflation et de la criminalité. À cette fin, il devrait poursuivre un programme d'augmentation du salaire minimum, qui a débuté en décembre 2021 avec une hausse de 6,2 % - la plus importante depuis 2014. Une nouvelle augmentation est entrée en vigueur au début de l'année 2023. Le gouvernement pourrait également intensifier les transferts mensuels en espèces aux familles pauvres et accorder de nouveaux avantages fiscaux et de crédit aux agriculteurs. L’agitation sociale pourrait forcer M. Lasso à adopter des mesures supplémentaires.
Faire avancer les réformes favorables au marché - un autre point important de l'ordre du jour – devrait s'avérer délicat, étant donné l'hostilité du corps législatif. Au début de 2022, les législateurs ont rejeté un projet de loi de promotion des investissements qui visait à stimuler les partenariats public-privé et à créer des zones de libre-échange. Les grandes réformes qui nécessitent l'approbation du législateur, comme la modification de la réglementation financière, sont désormais en attente. Le gouvernement Lasso devrait tenter d'avancer au coup par coup sur son programme via des projets de loi moins ambitieux. En décembre 2022, les députés ont approuvé un projet de loi visant à augmenter les investissements dans l'industrie audiovisuelle par le biais d'incitants fiscaux. Le gouvernement continuera également à réduire l'impôt sur les sorties de capitaux et à tirer parti de la réforme fiscale de 2021 pour offrir des incitations fiscales en vue d'obtenir de nouveaux contrats d'investissement privés. Au-delà des changements apportés au système fiscal, les efforts visant à améliorer l'environnement des affaires se concrétiseront dans la poursuite des ALE, la réduction des barrières commerciales et l'allègement des obstacles bureaucratiques aux affaires. En outre, un "guichet unique d'investissement", qui est entré en vigueur à la mi-2022, devrait fournir une plate-forme pour centraliser et rationaliser l'approbation des permis et des certifications nécessaires aux entreprises pour fonctionner. Tous ces efforts devraient rendre l'environnement commercial plus attrayant, malgré la petite taille du marché équatorien.
Enfin, la croissance économique devrait connaître un nouveau ralentissement en 2023. L'inflation et la hausse des taux d'intérêt rongent la consommation privée. Si le pays continuera à bénéficier des fortes recettes des exportations de pétrole, il devra néanmoins maintenir la prudence budgétaire pour garantir le maintien du financement du FMI.
Source: Ecuador One-click Report – 1st quarter 2023 – www.eiu.com
Echanges commerciaux avec la Wallonie (2021)
Exportations de la Wallonie vers l’Equateur
Pour l’année 2021, l’Equateur se positionne au 73ème rang des clients de la Wallonie. C’est notre 9ème marché pour la zone Amériques, après les USA, le Canada, le Brésil, le Mexique, l’Argentine, le Chili, la Colombie et le Pérou et devant le Panama et la République Dominicaine.
La Wallonie a exporté à destination de l’Equateur pour un montant de 19,49 millions € en 2021, ce qui correspond à 0,04 % du montant total des exportations wallonnes.
Evolution récente des exportations wallonnes à destination de l’Equateur (2018-2021)
|
2018 |
2019 |
2020 |
2021 |
Montants (en millions €) |
21,91 |
20,57 |
16,89 |
19,49 |
Variation |
+21,3% |
-6,1% |
-17,9% |
+15,4% |
Au cours de cette période 2018-2021, les exportations wallonnes vers l’Equateur sont assez fluctuantes : elles reculent en 2019 et 2020, renouent avec la hausse en 2021, même si elles ne retrouvent pas le niveau de 2018.
La part de la Wallonie dans les exportations belges vers ce pays est de 17,77% en 2021.
Section |
Part |
Variation |
Chimie & pharmacie |
64,1% |
-3,3% |
Produits alimentaires |
13,0% |
+34,8% |
Ouvrages en pierres, plâtre et ciment |
9,0% |
+74,2% |
Métaux communs |
8,1% |
+146,2% |
Instruments d’optique et de précision |
2,4% |
+197,6% |
Ces 5 secteurs concentrent 96,6% des exportations wallonnes vers l’Equateur mais c’est surtout le secteur des produits chimiques et pharmaceutiques qui se distingue et représente plus de 64% de nos ventes en Equateur. Tous ces postes sont en progression par rapport à l’année 2020, à l’exception du poste des produits chimiques et pharmaceutiques, qui cède 3,3%.
Importations de la Wallonie depuis l’Equateur
En 2021, l’Equateur se positionne au 72ème rang des pays fournisseurs de la Wallonie. C’est notre 7ème fournisseur pour la zone Amériques, après les USA, le Canada, le Mexique, le Brésil, le Chili, l’Argentine et devant le Pérou, le Costa Rica et la Colombie.
Le montant des importations wallonnes originaires d’Equateur ont atteint, en 2021, la modique somme de 1,59 million €. La part de ce pays dans le total des importations wallonnes est insignifiante (> à 0,0%).
Evolution récente des importations wallonnes originaires d’Equateur (2018-2021)
|
2018 |
2019 |
2020 |
2021 |
Montants (en millions €) |
3,53 millions € |
2,83 millions € |
1,62 million € |
1,59 millions € |
Variation |
+93,9% |
-19,9% |
-42,8% |
-1,8% |
Au cours de cette période 2018-2021, les importations wallonnes de produits originaires d’Equateur ont reculé systématiquement, d’année en année.
Section |
Part |
Variation |
Produits alimentaires |
91,4% |
+2,5% |
Produits du règne végétal |
7,2% |
-22,6% |
Produits chimiques et pharmaceutiques |
0,8% |
+113,6% |
Chaussures, coiffures, … |
0,2% |
+8.517,6% |
Les postes des produits alimentaires et des produits du règne animal constituent l’essentiel des importations wallonnes (98,6%).
La Balance commerciale de la Wallonie avec l’Equateur est traditionnellement positive.
Accord de libre-échange UE – Colombie/Pérou/Equateur
Le Traité de libre-échange conclu entre l’Union européenne, la Colombie et le Pérou est entré provisoirement en vigueur le 1er mars 2013 en ce qui concerne le Pérou, le 1er août 2013 en ce qui concerne la Colombie et le 1er janvier 2017 en ce qui concerne l’Equateur. L’accord permet de supprimer les droits de douane sur tous les produits industriels et de la pêche, d’élargir l’accès aux marchés pour les produits agricoles, d’améliorer l’accès aux marchés publics, ainsi qu’aux marchés des services et des investissements, de réduire davantage encore les obstacles techniques au commerce et d’établir des normes communes, notamment en matière de droits de propriété intellectuelle, de transparence et de concurrence.
Le Traité contient également des dispositions sur la protection des droits de l’homme et l’Etat de droit ainsi que des engagements portant sur l’application effective des conventions internationales relatives aux droits des travailleurs et à la protection de l’environnement.
Les principaux avantages de l’accord
1. L’accord ouvre de nouveaux débouchés commerciaux pour les grandes industries exportatrices de l’Union européenne, qui bénéficient de la suppression des droits de douane. À titre d’exemple, les économies de droits atteindront potentiellement plus de 33 millions d’euros pour le secteur de l’automobile et des pièces détachées automobiles, environ 16 millions d’euros pour les produits chimiques et plus de 60 millions d’euros pour les textiles. Les produits pharmaceutiques et les produits des télécommunications bénéficient, eux aussi, de réductions significatives de droits.
2. L’UE ouvre son marché aux exportateurs du Pérou et de la Colombie et de l’Equateur au travers de la libéralisation immédiate des produits industriels et de la pêche ainsi que des concessions tarifaires substantielles qu’elle s’est engagée à accorder dans le secteur de l’agriculture.
3. L’accord établit un ensemble de normes qui vont au-delà de ce qui a été convenu dans le cadre multilatéral, notamment en ce qui concerne les obstacles non tarifaires à l’accès au marché, la concurrence, la transparence et les droits de propriété intellectuelle, ce qui permettra, en particulier, d’assurer la protection de plus de 100 indications géographiques de l’UE sur les marchés andins..
4. L’accord encourage les meilleures pratiques reconnues au plan international, tout en garantissant un environnement transparent, non discriminatoire et prévisible pour les opérateurs et les investisseurs, grâce à un dispositif de médiation destiné à remédier aux entraves non tarifaires et, si nécessaire, grâce à un mécanisme élaboré de règlement des différends bilatéraux.
5. L’accord inclut également un chapitre consacré à la coopération visant à promouvoir la compétitivité et l’innovation, à moderniser la production ainsi qu’à faciliter les échanges commerciaux et le transfert de technologie entre les parties.
Principaux accords économiques et politiques
- CAN - Communauté Andine
- ATPDA - Accord Préférentiel Andin pour l’Éradication de la Drogue
- ALADI - Association Latino-américaine d’Intégration
- MERCOSUR - Communauté Économique des pays de l’Amérique du Sud
- OPEP -Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole
- OMC - Organisation Mondiale du Commerce
- OIC - Organisation Internationale du Café
- Organisation Internationale du Cacao
- COPAL - Alliance des Pays Producteurs de Cacao
- GEPLACEA - Groupe d’Exportateurs de Sucre d’Amérique Latine et des Caraïbes
- OLDEPESCA - Organisation Latino-américaine de la Pêche
- OMPI - Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle
- UNODOC - Office des Nations Unies Contre la Drogue et le Crime