La politique énergétique actuelle du Danemark vise à se préparer à la sortie des énergies fossiles. Il était donc logique que l’exploitation de ses réserves de pétrole et de gaz en mer du Nord soit arrêtée en 2050.

Le gouvernement danois a adopté, en décembre 2019, une loi climatique qui veut réduire ses émissions de CO2 de 70 % d’ici 2030 (par rapport au niveau de 1990) et veut atteindre une neutralité carbone à 100% pour 2050.

L’éolien est déjà un des secteurs d'activité les plus importants au Danemark, qui se place comme premier exportateur d'éoliennes au monde grâce aux sociétés Vestas Wind Systems et Siemens Gamesa. Un élément-clé est la création de deux îlots de production d’énergie éolienne, une première mondiale, d’une capacité totale de cinq gigawatts, soit plus du double de la capacité éolienne offshore actuelle du pays. L’une de ces infrastructures énergétiques offshore serait construite sur une île artificielle dans la mer du Nord et connectée aux Pays-Bas ou à la Belgique. L’autre se situerait sur l’île danoise de Bornholm, dans la mer Baltique, et serait reliée à la Pologne. Il y aura donc un surplus de production d’énergie éolienne, qui peut être utilisé dans un autre élément central du plan danois : Power - to- x. Cette technologie permet en effet de stocker ou de convertir l'électricité verte en combustible vert.

Le réseau ferroviaire danois a un retard important en raison d’un manque d’investissements au cours des 25 dernières années. Il constitue donc, depuis quelques années, l’une des grandes priorités du gouvernement. Le gestionnaire danois des infrastructures ferroviaires Banedanmark lance d’ailleurs régulièrement des appels d’offres pour des projets de renouvellement (www.uk.banedanmark.dk).  

Le Danemark continuera d’investir également dans la construction de nouveaux hôpitaux. Une vingtaine d’hôpitaux publics sont actuellement en cours de construction ou d’élargissement au Danemark. Le budget total de 5,8 Mds EUR comporte une réserve de 20% pour les nouveaux équipements, dispositifs médicaux et technologies d’information.

Parmi les autres grands projets d'infrastructures qui présentent des opportunités pour des entreprises wallonnes, signalons e.a. la construction du tunnel de Femern reliant le Danemark et l’Allemagne, l’extension de tramway de la région de Copenhague, ou le projet de construction d’une nouvelle île Lynetteholmen dans la capitale.

Il est recommandé de trouver des partenaires locaux (p.e. projets en JV) pour avoir une chance de pénétrer ce marché, où les appels d’offres sont souvent en danois.

Après le lancement, en 2016, d’une stratégie nationale pour l’espace, le Danemark vient d’ouvrir son premier ESA Business Incubation Centre situé à DTU, et dont l’objectif est de créer un certain nombre de nouvelles entreprises avec un chiffre d'affaires total de 20 millions d'euros et 350-400 nouveaux emplois dans la haute technologie d'ici 2025. Ces investissements dans le secteur ouvrent des opportunités pour les entreprises wallonnes.

Il existe un cluster et centre de drones important à Odense. Un espace aérien a été dédié aux tests et le centre renforcera les activités de recherche et de formation liées à la technologie des drones : www.uasdenmark.com.

La robotique est un marché en plein développement. L’écosystème comprend des producteurs comme Universal Robots, des intégrateurs, fournisseurs d’équipements, consultants et des acteurs dans la R&D. Il existe plusieurs clusters intéressants concentrés autour de la ville d'Odense: www.odenserobotics.dk.

Le Danemark excelle en la matière, notamment dans les secteurs suivants : la cybersanté, le e-government, les réseaux intelligents, le stockage d’énergie, les technologies intégrées, les technologies de réseaux, la robotique et l’acoustique. Les PME sont dominantes dans le secteur, lesquelles cherchent fréquemment à établir un partenariat avec des partenaires étrangers.

Le secteur des biotechnologies est très important au Danemark, avec des leaders comme le groupe Novo Nordisk, ainsi que les laboratoires H. Lundbeck et Leo Pharma. Le cluster Medicon Valley, qui réunit Copenhague avec le sud de la Suède, est parmi les plus importants et dynamiques en Europe. Les points forts sont le diabète, l’inflammation, les maladies du système nerveux central et l’oncologie. Les grands laboratoires pharmaceutiques danois doivent tous faire face à l'arrivée à échéance des brevets protégeant leurs bestsellers et à leur substitution par les génériques. Il existe un réel besoin de développement, d’inlicensing ou de rachat chez les grands acteurs danois.

Les sociétés Biotech sont très ouvertes aux partenariats internationaux, éventuellement dans le cadre de projets européens.

Le Danemark connaît actuellement un vieillissement de sa population. Selon les prévisions, les personnes de plus de 65 ans représenteront environ un quart de la population en 2040. Le soutien à domicile est au coeur de la prise en charge des personnes âgées au Danemark. Ces sont les municipalités qui sont responsables de la prévention et de la prise en charge des personnes dépendantes. A partir de 75 ans, la municipalité offre automatiquement aux personnes âgées la visite d’un représentant de la commune pour leur parler de leur quotidien. L'objectif est de repousser la dépendance en proposant des soins, une rééducation, une aide à domicile, un changement de logement ou une adaptation de celui-ci, des contacts téléphoniques quotidiens ou des activités, des formations, etc. Les secteurs porteurs de la Silver Economy sont les équipements pour la maison (Smart Home) et la mobilité, la télémédecine, la robotique et les technologies innovantes.

Le consommateur danois privilégie l’environnement, le bien-être, la sécurité et le commerce éthique, tout en restant néanmoins attentif au prix. De manière générale, il existe donc des opportunités au Danemark pour les biens de consommation, surtout pour ceux certifiés bio et/ou issus du commerce équitable. Le marché danois connaît aussi une forte demande pour des produits végétaliens et sans gluten.

Le gouvernement danois précédent avait décidé de réduire la valorisation énergétique des déchets et de favoriser le recyclage plutôt que la mise en incinérateur des déchets. En 2022, l'objectif est de recycler 50% des déchets des ménages. Ceci devrait conduire à des investissements publics relativement conséquents des collectivités locales au Danemark dans des infrastructures de recyclage.

L’attrait du Danemark pour l’exportateur wallon est double : le marché national danois et les organisations des Nations Unies ayant leurs bureaux d’achats à Copenhague (UNICEF, UNOPS, UNFPA, IAPSO). Pour ces dernières, il est conseillé d’identifier avec précision l’agence ou le programme susceptible d’être intéressé par le produit ou service wallon et de s’inscrire dans la base de données des Nations unies : www.ungm.org.