L'agriculture

Dans son Programme macroéconomique 2018-2019, la Banque centrale du Costa Rica (BCCR) a estimé que l'économie costaricienne, compte tenu de la croissance réelle du produit intérieur brut (PIB), a augmenté de 3,2 % en 2017, soit un chiffre inférieur de 1,0 point de pourcentage à celui présenté en 2016 (4,2%), ce ralentissement étant dû à un moindre dynamisme du secteur des services.En ce qui concerne l'activité agricole, mesurée par la valeur ajoutée agricole (VAA), en 2017, celle-ci a augmenté de 3,8 %.  La performance de la valeur ajoutée agricole (VAA) est principalement due au comportement des produits orientés vers le marché extérieur, en particulier l'ananas et la banane, surpassant les effets des catastrophes liées aux phénomènes climatiques survenus fin 2016, tels que l'incidence du phénomène El Niño et le cyclone Otto.La récolte d'ananas a connu une augmentation du rendement proche de 7.0 % en 2017, grâce à la reprise de la production et donc des exportations, après deux périodes d'affectation par les effets de conditions climatiques défavorables, principalement au second semestre 2014 et au premier semestre 2015, en particulier lors des deuxièmes récoltes.Un autre facteur qui a favorisé la reprise de l'activité « ananas » a été l'adoption par plusieurs producteurs de l'"agriculture de précision", permettant une utilisation plus efficace des ressources entre eux : sols, programmes de fertilisation, lutte contre les parasites et les mauvaises herbes, maximisation des surfaces de production et des rendements.D'autre part, la culture de la banane en 2017 a enregistré une augmentation de la productivité par hectare grâce à de meilleures conditions climatiques, associées à des programmes de renouvellement des plantations et à une attention adéquate aux exploitations qui ont conduit à la performance de cette activité agricole.Les exportations de produits agricoles ont augmenté de 4,9% par rapport à 2016, maintenant leur importance puisqu'elles représentent 58,4% des exportations totales de couverture agricole et 26,9% des exportations totales du pays. L'augmentation dans ce secteur a été tirée par la performance positive des exportations d'ananas et de bananes, qui ont enregistré des hausses de 6,8 et 4,8 %, respectivement, tandis que les placements à l'étranger de ces deux produits représentaient ensemble 40,9 % des exportations agricoles.

Pour sa part, l'industrie alimentaire a progressé de 2.9 % par rapport à 2016, contribuant à 32.4 % des ventes extérieures de produits agricoles et à 14.9 % des exportations nationales totales. Dans l'industrie alimentaire, le comportement des exportations de "sucre", "huile de palme", ainsi que de "fruits ou autres fruits et autres parties comestibles de plantes" a augmenté de 63,0%, 26,1% et 10,6% respectivement. Ensemble, ces produits ont contribué à 21,7 % des ventes de cette industrie à l'étranger.En 2017, les exportations de produits agricoles se sont orientées vers 132 marchés différents et un total de 889 produits ont été exportés.Les principaux produits agricoles exportés ont été les bananes (1 042,2 millions USD), les ananas (953,2 millions USD), le café (305,2 millions USD), les sirops et concentrés (303,7 millions USD) et le jus d'ananas tropical (156,4 millions USD), qui ont représenté ensemble 56,6% des exportations agricoles.

Les États-Unis d'Amérique restent la principale destination des exportations agricoles du Costa Rica, qui ont représenté 33,8 % des exportations agricoles, soit 1 648,8 millions USD, avec une croissance de 2,9 % par rapport à l'année 2016. Les autres marchés importants ont été en 2017 : les Pays-Bas (8,3%), la Belgique (6,5%), le Guatemala (4,9%), le Nicaragua (4,8%), le Panama (4,7%) et le Royaume-Uni (3,9%). Parmi ces marchés, la Belgique s'est distinguée comme le plus dynamique, avec une croissance de 24,0% par rapport à 2016, en raison de l'augmentation des ventes sur ce marché de la banane avec une hausse de 37,1%, de café vert 26,3% et de l'ananas 17,9%, ces produits représentant 76,0% des exportations vers le marché belge.

L'Amérique du Nord est le premier partenaire commercial du Costa Rica, avec un montant de 1 784,4 millions USD en 2017, représentant 36,6% des exportations totales du Costa Rica, suivie par l'Union européenne avec une part de 30,5% et une croissance de 2,7% ; l'Amérique centrale a pris la troisième place avec une part de 15,5% et une croissance de 4,4%. D'autre part, les importations de biens d'origine ou d'utilisation agricole en 2017 ont augmenté de 4,4% pour atteindre une valeur de 2.481,2 millions de USD, soit 15,6% du total des importations du pays. L'augmentation des importations agricoles est principalement due à l'évolution des achats de "thon, listao et bonite" qui ont augmenté de 41,2%, principalement en provenance des Etats-Unis et d'El Salvador, ainsi qu'à la hausse des importations de haricots (49,2%).

En 2017, 1 245 produits ont été importés de 113 pays. La principale source d'importations de produits agricoles continue d'être les États-Unis d'Amérique, qui fournissent 36,0 %, suivis du Mexique avec 6,1 %, du Nicaragua avec 4,9 % et du Chili avec 4,3 %. Parmi ces pays, le Nicaragua a enregistré la plus forte croissance en glissement annuel, avec 7,8 %. L'Amérique du Nord a été la principale source d'importations d'origine ou d'utilisation agricole, en 2017, 1 138,0 millions USD ont été importés, ce qui représente une part de 45,9% des importations d'origine agricole avec une croissance de 2,1% sur l'année précédente.  L'Amérique centrale occupe la deuxième place en importance avec une participation de 12,1% et une croissance de 1,8%, l'Union européenne occupe la troisième place avec une participation de 9,3% et une croissance de 17,0%.

La balance commerciale agricole du Costa Rica continue d'afficher un excédent. La balance commerciale en 2017 s'élevait à 2 396,4 millions USD, avec une croissance de 4,5% et pour chaque dollar importé, deux dollars sont exportés.

Source : Secretaría Ejecutiva de Planificación Sectorial Agropecuaria, Desempeño del Sector Agropecuario en el 2017, SEPSA 2018-007, Marzo 2018 – traduction libre de l’AWEX

 

Les énergies renouvelables, des opportunités grandissantes

Si les pays d’Amérique latine et des Caraïbes souffrent de pénuries de combustibles fossiles, ils possèdent toutefois une multitude de sources d’énergies renouvelables attractives. Afin de répondre à ses besoins énergétiques, une grande partie de la région exploite déjà son impressionnante capacité en énergies hydraulique et géothermique. On remarque actuellement dans la région une envie de développer d’autres formes d’énergies renouvelables, en particulier les énergies solaire et éolienne, ainsi que la bioénergie, qui sont toujours inexploitées.

Étant donné que de nombreux pays de la région (excepté Trinité et Tobago) dépendent de l’importation de combustibles fossiles liquides pour le fonctionnement de leurs installations de production d’énergie thermique, la chute des prix des technologies renouvelables fait de ce type de projets une option concurrentielle en matière de coûts, en particulier dans les marchés qui font aujourd’hui face à des prix élevés.

Conscients de cette opportunité et des défis y afférents, de plus en plus de pays introduisent actuellement une nouvelle réglementation pour attirer des investissements étrangers.  Certains ont établi la déréglementation du marché de l’électricité pour promouvoir les investissements privés et d’autres ont adopté des mesures soutenues par le gouvernement. Cependant, au vu de l’inquiétude actuelle concernant la sécurité des ressources énergétiques, de la pression sociale et environnementale, des prix élevés de l’électricité et de l’augmentation de la demande énergétique, il est évident que les énergies renouvelables vont se retrouver au cœur des programmes politiques dans la région.

Le Costa Rica est probablement le cas le plus connu et le leader du développement de l’énergie verte dans la région. Selon des données nationales, en 2016, en moyenne 95 % de l’énergie étaient issus de ressources renouvelables.

Par exemple, l’une des plus grandes entreprises de services publics du pays, la Compañía Nacional de Fuerza y Luz S.A. (CNFL) qui fournit de l’électricité à la zone métropolitaine de la capitale (San José) est devenue 100 % renouvelable en 2015. L’entreprise a installé son premier parc éolien en 2012 et elle prévoit de commencer à utiliser l’énergie solaire. On estime que le potentiel solaire total du pays est de 570 MW.

Le pays est sur la bonne voie. Selon l’Institut électrique du Costa Rica, en 2015, le pays s’est alimenté entièrement en énergies renouvelables pendant deux mois complets, exploit unique au monde.

Selon les dernières données nationales, 440 GWh d’électricité ont été produits en 2015. Même s’il est certain que le Costa Rica dispose d’abondantes sources d’énergies renouvelables, le pays n’est pas le seul en quête d’énergie verte.

Le Costa Rica, qui répond approximativement à 70 % de sa demande énergétique avec l’énergie hydraulique et à 15 %  avec la géothermie, s’est fixé l’objectif de zéro émission de CO2 pour l’année 2021.

Source : RECAM, Clean Energy Central America & Caribbean, Panama, 7-9 March 2017, « Central America and the Carribean : a growing renewables opportunity », traduction libre AWEX

 

Les infrastructures de transport

De nombreux projets sont soit à l’étude soit en cours de réalisation en vue d’améliorer le réseau routier et autoroutier du Costa Rica. Le pays dispose par ailleurs de 4 aéroports internationaux et 11 nationaux. Le Costa Rica possède plusieurs ports sur la Côte Atlantique et sur la Côte Pacifique mais doivent également être modernisé. De même que les transports publics interurbains et intra-urbains. Quant aux infrastructures ferroviaires, elles sont quasi inexistantes et uniquement destinées au transport de marchandises. Le service de transport de passagers a été stoppé en 1995.

Le secteur agroalimentaire

L’économie du Costa Rica doit aujourd’hui beaucoup à son agriculture. Ce secteur est non seulement considéré comme un des moteurs de l’économie mais il est également le second générateur d’emplois dans le pays.[i] L'industrie alimentaire au Costa Rica compte plus de 243 entreprises exportatrices, 322 types de produits exportés vers 98 destinations. En 2020, les exportations ont atteint 1.627 milliards d’USD. Le Costa Rica a des normes de qualité internationales élevées et compte 9 des 40 plus grandes entreprises de transformation alimentaire du monde.[ii] Les denrées les plus produites sont les bananes et les ananas (le Costa Rica en est le 3ème plus grand producteur au monde), l’huile de palme, le café, le melon, la pastèque et les produits laitiers.
Le Costa Rica est un pays exportateur de produits agricoles c’est l’une des parts les plus importantes en termes de secteur d´exportation. Selon PROCOMER (agence de promotion du commerce extérieur), on dénombre 653 entreprises costaricaines exportatrices dans le secteur agricole, exportant 336 produits différents vers 101 destinations. Les exportations se dirigent principalement vers l´Amérique du Nord (46%) et l´Union Européenne (37%).[iii]   
Les mêmes statistiques diffusées par PROCOMER indiquent que malgré une baisse des exportations du secteur agricole en 2019 due notamment au phénomène climatique El Niño, puis, plus tard, à la crise de la Covid19, celles-ci sont de nouveau en augmentation.

Présence internationale et sociétés nationales actives :

Le Costa Rica compte de nombreuses multinationales spécialisées dans le secteur agroalimentaire : Nestlé, Coca-Cola (FEMSA), Alimentos Heinz et Unilever, par exemple.
Parmi les sociétés nationales très actives, il est possible de recenser Dos Pinos (produits laitiers), Sigma Alimentos et Productores Monteverde (produits fromagers et de charcuterie), Pozuelos (biscuits/snacks), Nacarina (produits de base pour la boulangerie) et Grupo Industrial Numar, entre autres.     

Distribution :
La distribution des produits alimentaires au Costa Rica est clairement dominée par cinq chaînes de supermarchés visant la classe moyenne supérieure : Walmart (Perimercados, Super Compro et Saretto), PriceSmart, AutoMercado, Mega Super et Gessa.
La réglementation locale veut qu’une importation de produits étrangers soit réalisable uniquement en faisant appel à un importateur costaricain autorisé par la Direction Générale des Douanes.

Tendances de consommation :
La production locale de cacao allant grandissant ces dernières années, de nouvelles marques nationales de chocolats sont présentes chez les plus grands distributeurs. Toutefois, ce n’est pas forcément au détriment des produits chocolatiers étrangers puisque, d’après une étude de La National Confectioners Association (NCA), les jeunes générations de costaricains préfèrent consommer du chocolat raffiné provenant de magasins spécialisés et sont davantage regardant sur la composition des produits.[iv] : Un public cible privilégié pour les chocolatiers belges proposant des produits de qualité.
Le secteur de la bière au Costa Rica a connu une augmentation durant la crise de la Covid, tendance qui continue aujourd’hui. En 2021, le pays à fait importer 35 973,3 tonnes de bières[v]. Au total, le Costa Rica consomme 184 millions de litres de bière par an ce qui de la bière la deuxième boisson alcoolisée la plus consommée par les Costaricains.[vi]

Opportunités pour les exportateurs wallons :
Bien que certains produits demeurent interdits à l’importation, l’Accord d’Association entre l’Union Européenne et les pays d’Amérique centrale, entré en vigueur le 1er octobre 2013, a permis de diminuer les barrières douanières en vue de faciliter l’accès aux produits importés.
Si le Costa Rica se veut plus innovant dans le secteur agroalimentaire, l’un de ses plus gros défis demeure la régulation d’agrochimiques. Le pays d’Amérique centrale est le deuxième plus grand utilisateur de pesticides au monde.[vii] L’un des projets de l’Union Européenne depuis 2017 est de diminuer de moitié l’usage de pesticides sur son territoire à travers différentes législations. Dans cette optique, la Commission Européenne a fait une proposition de règlement, en septembre 2022[viii], qui aura pour objectif de bannir l’importation de produits contenant des néonicotinoïdes (insecticides nocifs pour les abeilles) d’ici 2026.[ix] Les producteurs costaricains devraient s’adapter s’ils veulent continuer à exporter leurs produits à destination de l’Union européenne. Cette situation crée donc des opportunités pour les producteurs wallons d’engrais organiques.
Malgré une augmentation de 20%, de la surface des terres agricoles dédiées aux produits biologiques (10.585 hectares) en 2020, ceux-ci représentent une infime partie de la production totale du Costa Rica.[x] Il y a de ce fait un potentiel pour les produits biologiques wallons destinés à la grande exportation, notamment si l’on tient compte de la diminution de la production locale suite aux modifications des conditions climatiques.
On note également une opportunité à saisir concernant les produits alimentaires pour animaux, les produits de boulangerie, les alicaments, les produits sans gluten et les produits alimentaires destinés au public diabétique.

Foires agroalimentaires au Costa Rica :                 
-Feria del chocolate (Septembre 2023 -dates exactes pas encore communiquées)
https://www.feriadelchocolatecr.com/


-BUYERS TRADE MISSION (PROCOMER) 27, 28, 29 septembre 2022 :      
https://www.btmcr.com/

-EXPO VINO (17 et 19 novembre 2022) :
https://expovinocr.com/
-EXPHORE (HORECA) 25 au 27 octobre 2022 :
https://www.exphore.com/

Liens d’intérêt

-Chambre de Commerce du Costa Rica :
https://camara-comercio.com/

-Chambre Costaricienne de l’Industrie Alimentaire :
http://www.cacia.org/
-Registre de produits alimentaires d’intérêt sanitaire :
Departamento de Registros Sanitarios | Ministerio de Salud de la República de Panamá (minsa.gob.pa)
-Loi du 1er Juillet 2019 relative à l’application de la TVA au Costa Rica :
Ministerio de Hacienda - República de Costa Rica

-Ministère du commerce extérieur :
Ministerio de Comercio Exterior (comex.go.cr)

-Statistiques de l’Organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture

División de estadística (ESS) | FAO | Organización de las Naciones Unidas para la Alimentación y la Agricultura

-Autorité phyotsanitaire costaricaine

Internet - tramites_importacion_vegetales (sfe.go.cr)

-Document concernant les règles et standards pour l’importation de produits agroalimentaires

Food-and-Agricultural-Import-Regulations-and-Standards-Narrative_San-Jose_Costa-Rica_12-19-2017.pdf (usembassy.gov)



Sources consultées :

[i] Informe Sectorial Mayo 2020 - Abril 2021 (sepsa.go.cr)

[iv] Millenials fijan el curso del consumo de chocolate - Procomer Costa Rica

[vii] Costa Rica innova en sector agropecuario, pero urge involucrar a mayoría de productores - PolítiKAS (politikasenlinea.com)

[ix] Parliamentary question | Ban on the export of neonicotinoids | E-005218/2021 | European Parliament (europa.eu)

Le secteur de la santé

Le secteur médical est un secteur très présent qui ne cesse de s’accroitre au Costa Rica. Parmi plus de 300 entreprises high-techs présentes au Costa Rica, plus de 70 d’entre elles sont d’ordre médical[i]
Le Costa Rica investit 7,6% de son PIB dans l’éducation et 9,3% dans la santé[ii]. De plus, il bénéficie d’un emplacement stratégique, offrant un accès préférentiel à deux tiers des marchés mondiaux à travers des traités de libre-échange (voir infra).
On compte également neuf fois plus d’entreprises spécialisées dans ce secteur par rapport au début des années 2000.
Depuis 1987, les multinationales issues du milieu médical ne cessent de s’implanter au Costa Rica. Baxter (1400 employés), Advant Medicla (ouvert en 2018), No-Varix, Okay Industries (site de 1300m2), Aspen Pharma, Astra Zeneca, Bayer, Merck, Pfizer (800 employés), Roche (1200 employés et 300 nouveaux emplois prévus d’ici 2025), Boston Scientific, Abbott Vascular, Medtronic (plateforme de 500 employés) font partie des principaux employeurs privés du pays dans ce secteur. 

Tourisme médical

Le Costa Rica est devenu un pays en vogue concernant le tourisme médical. Les principaux clients de ce type de tourisme sont issus des pays d’Amérique du Nord et les services principalement concernés sont la dentisterie, la correction de la vision, le bilan de santé annuel, les traitements au laser ainsi que la chirurgie esthétique. Au lendemain de la pandémie, on observe un regain d’intérêt pour le tourisme médical qui prend de plus en plus d’ampleur dans les revenus de l’Etat costaricain. Le pays attire également de nouveaux visiteurs venant d’Amérique centrale et des Caraïbes. Actuellement, 13.4% des voyages dans le pays sont à des fins médicales[iii]. La durée moyenne du séjour d’un touriste venu pour un traitement est d’une semaine lors de laquelle il dépenserait une moyenne de 7000 USD.  Avec autant de visites, le tourisme médical génère environ 30.000 emplois dans le pays.

Fonctionnement

- Le ministère de la santé publique (Ministerio de Salud) est responsable de la gestion de ce secteur. 

- La Caisse Costaricienne de Sécurité Sociale (CCSS) s’occupe de l’assurance maladie, l’assurance vieillesse et décès, les pensions non contributives ainsi que différents programmes de services sociaux.

- L’Institut national d’assurance est responsable de la prise en charge des pathologies liées aux risques professionnels et les accidents de la circulation.
La Caisse de sécurité sociale au Costa Rica (la Caja) est une institution autonome créée en 1940 et est la principale responsable de la promotion des programmes de santé, la prévention des maladies et les soins des patients. Elle repose sur un système de solidarité de la sécurité sociale dans lequel les travailleurs, les employeurs et l’État contribuent publiquement et obligatoirement au système par un impôt, de manière à assurer des soins médicaux pour toute la population. La sécurité sociale est considérée comme la pierre angulaire de la paix sociale au Costa Rica. Environ 85% de la population est couverte par l’assurance sociale fournie par la “Caja” (la “Caisse” en espagnol). Sont compris dans ce système : 30 hôpitaux publics dont 10 hôpitaux généraux, 7 hôpitaux régionaux (un hôpital dans chaque province du pays), 13 hôpitaux de périphérie ainsi que 250 cliniques[iv] et 1000 unités de santé composées d’équipement basique (Equipos Basicos de Atención Integral) représentant une disponibilité de 6000 lits pour 5.3 millions d’habitants.
Au Costa Rica, il y a une division importante entre les hôpitaux privés et publics. La création de petits et grands hôpitaux privés est en plein essor en raison de la diminution de la qualité des services fournis par la CCSS. Trois costaricains sur 10 utilisent les services de soins privés.[v] La population se plaint, entre autres, des longues listes d’attente avant d’obtenir un rendez-vous, des problèmes de gestion de dossiers électroniques et du manque d’employés face à la croissance rapide de la population. Les visiteurs étrangers privilégient également les établissements privés acceptant les assurances internationales et offrant plus de flexibilité en termes de paiements. Un rapport de l’OCDE de 2020 annonce que 73.8% des costariciens sont contraints soit d’avoir à leur charge une plus grande partie des frais de santé, soit de souscrire à une assurance privée complémentaire. Les soins de santé universels et les pensions ont eu des résultats sociaux remarquables, mais les inégalités restent élevées. [vi].

Après la pandémie :

En ce qui concerne les établissements de santé, le Costa Rica a souffert de la baisse de visiteurs provenant de l’étranger. Cependant, le secteur pharmaceutique et des technologies médicales ont, au contraire, été davantage sollicité pendant la crise sanitaire.
Au total, le pays a reçu de 11 755 785 doses. Dont 8 021 955 vaccins à travers des contrats d'achat, dont 6 762 645 proviennent de Pfizer/BioNTech, 1 000 000 d'AstraZeneca et 259 350 du mécanisme COVAX. Le pays indique qu'un total de 9 528 112 vaccins ont été administrés. Les centres de vaccination restent ouverts dans tout le pays, car il y a suffisamment de doses pour toute personne de plus de 5 ans qui souhaite être vaccinée.[vii] En 2022, 81.14% de la population est complètement vaccinée.[viii]

Opportunités commerciales pour les exportateurs wallons   

Depuis l’entrée en vigueur du volet commercial (1er octobre 2013) de l’Accord d’Association entre l’Union Européenne et les pays d’Amérique Centrale, les barrières douanières des dispositifs médicaux ont été partiellement diminuées. Ces produits représentent la source principale d’exportations du pays avec une augmentation de 33% en 2021.[ix] Résultat : le Costa Rica est le second pays d’Amérique latine à exporter des dispositifs médicaux (après le Mexique). Les principaux clients sont les Etats-Unis (55.7%), les Pays-Bas (10,8%), la Belgique et le Luxembourg (8,7%) et le Japon (6,1%). Il dispense également de bonnes formations à la fabrication et à la manutention des dispositifs médicaux de classe 1 à 3 (la classe 1 étant la plus basique), permettant une plus grande sensibilisation aux produits et matériaux médicaux de haut niveau provenant de l’étranger.

En août 2019, le Ministère de la Santé du Costa Rica a mis en place un forum de discussion avec des professionnels du secteur concernant les moyens de faciliter l’accès aux médicaments biologiques, biotechnologiques et biosimilaires dans le but de répondre à l’un des projets phare du gouvernement 2018-2022 : celui de trouver des actions durables et accessibles répondant à la demande du pays. En août 2022, le Président du Costa Rica a signé un décret permettant aux entreprises d’importer leurs produits plus facilement dans le pays.[x] Cela offrira une alternative à l’offre existante qui, jusqu’à présent, accordait l’exclusivité du marché à quelques compagnies.

Foires médicales au Costa Rica :  

- EXPOMED 2022 (30 novembre)
https://promedcostarica.glueup.com/event/expomed-2022-62389/

 Liens d’intérêt 

-Ministerio de Salud
https://www.ministeriodesalud.go.cr/

-Chambre Costaricienne de la Santé (PROMED)
https://www.promedcostarica.org/


-Medical Tourism Association
https://www.medicaltourismcostarica.com/

-Système Registrelo (enregistrement de médicaments). 

https://www.ministeriodesalud.go.cr/index.php/34-tramites/registros-2/160-registro-de-medicamentos

 -Système de normes techniques pour l’étiquetage. 

https://www.reglatec.go.cr/reglatec/principal.jsp

 -Signature électronique. 
https://www.bccr.fi.cr/firma-digital

-Institut National de Statistiques et de recensement

Listado de Temáticas (inec.cr)

-Costa Rica - OCDE Data (oecd.org)

https://www.ministeriodesalud.go.cr/index.php/prensa/52-noticias-2022



Le secteur minier

Le sous-sol du Costa Rica ne comporte pas beaucoup de ressources minières et cette activité est pratiquement à l’arrêt.

Des traces d’hydrocarbures auraient été identifiées le long de la côte Atlantique, du côté de Limon, mais le gouvernement costaricien a préféré ne pas l’exploiter préférant plutôt se concentrer sur la préservation de l’environnement et le développement du tourisme.

Le secteur du tourisme

Le tourisme représente 6,3% du PIB du Costa Rica.  

La Banque centrale du Costa Rica (BCCR) et l'Institut costaricien du tourisme (ICT) viennent de présenter les résultats du secteur touristique dont la contribution au produit intérieur brut (PIB) du pays est passée de 4,4% en 2012 à 6,3% en 2016.  La taille de l'industrie touristique peut être comparée à celle d'autres activités économiques. Ainsi, par exemple, la contribution des services informatiques au PIB du Costa Rica en 2016 était de 2,2 % ; la production d'électricité de 2,1 % ; la fabrication d'instruments et de fournitures médicales de 1,8 %, et une activité traditionnelle comme la culture de la banane représente 1,1 % du PIB. Ces statistiques permettent également une comparaison internationale. Alors qu'au Costa Rica, la contribution du secteur du tourisme au PIB était de 6,3 %, elle était de 8,7 % au Mexique, de 1,9 % au Canada et de 1,8 % en Colombie. Parmi les secteurs qui ont participé aux activités économiques du secteur touristique en 2016, on relève parmi les services les plus importants, ceux de l’hébergement (20.9 %), de la restauration (20.9 %), du transport routier (12 %) et des services médicaux (10.4 %). En termes d'emploi, ce secteur emploie environ 211.000 travailleurs, soit 8,8% de l'emploi total d'ici 2016.  Enfin, si on considère la consommation touristique totale, c’est-à-dire les dépenses des vacanciers, on note que 59% correspondent au tourisme entrant (touristes d'autres pays qui visitent le Costa Rica), 17% au tourisme sortant (ressortissants costariciens qui visitent d'autres pays) et 24% sont des ressortissants costariciens qui voyagent dans leur propre pays. 

Source : https://www.estrategiaynegocios.net/ – traduction libre de l’AWEX du 19 novembre 2018

Les télécommunications

Le climat des télécommunications au Costa Rica est encourageant, avec des preuves de consolidation des marchés, des améliorations de la perception de la qualité des services par les utilisateurs, ainsi qu'un nombre important de populations vulnérables qui ont été couvertes et des changements technologiques dans la fourniture des services. Le rapport annuel 2018 de SUTEL (Superintendencia de Telecomunicaciones) en donne un portrait très complet.

Au Costa Rica, la loi générale sur les télécommunications n° 8642 impose à SUTEL de promouvoir la diversité des services de télécommunications accessibles au public et, en retour, de promouvoir l'introduction de nouvelles technologies de déploiement de réseaux. Il s'agit de s'assurer que les Costaricains disposent des meilleurs outils numériques disponibles pour bénéficier d'une société connectée qui prospère grâce aux bienfaits apportés par une utilisation adéquate de l'information et de la communication

Le dernier rapport 2018 de SUTEL fournit des informations  sur les résultats 2018 des politiques publiques de développement du secteur des télécommunications. Certains des points forts de cette publication sont résumés ci-dessous :

ÉVOLUTION GÉNÉRALE DU SECTEUR : Au total, 1,27 milliard EUR ont été générés en recettes pour le secteur en 2018 et, pour la première fois, la majeure partie provient de la consommation d'Internet, un fait qui reflète un changement dans la façon dont les utilisateurs utilisent les services de télécommunications.

TÉLÉPHONIE FIXE : Le nombre d'utilisateurs de la VoIP continue d'augmenter et le trafic reporté sur les services VoIP a eu tendance à se stabiliser en 2018 après une croissance continue.

TÉLÉPHONIE MOBILE : en 2018, les abonnements prépayés ont diminué de 7,5 % par rapport à 2017 et, au contraire, les abonnements postpayés ont augmenté de 8,1 %.

TRANSFERT DE DONNÉES : dans le domaine de l'Internet mobile postpayé, les revenus augmentent de 27,7 % par rapport à 2017. On observe également que 23,6 % des abonnements à l'Internet fixe correspondent à des vitesses supérieures à 10 Mbps.

TÉLÉVISION PAR ABONNEMENT : Les opérateurs de réseau par câble coaxial couvrent 67 % des abonnements en 2018. Comme on peut le constater, les abonnements à l'IPTV augmentent de 50 %.

OFFRES ET PRIX COMMERCIAUX : Les fournisseurs et les offres commerciales sont plus nombreuses, ce qui influe sur la baisse du prix des services d'Internet fixe et de télécommunications mobiles.

QUALITÉ ET PERFORMANCE DES RÉSEAUX : Entre 2017 et 2018, on constate une augmentation de 4,6 % du nombre de districts couverts par les réseaux 4G.

ACCÈS ET SERVICE UNIVERSEL - FONATEL : 913 915 personnes (population totale : 4,9 millions en 2017) avec une disponibilité de service dans les zones desservies par FONATEL. 84.268 ménages économiquement vulnérables disposent désormais d'Internet et d'ordinateurs, grâce à l'application d'une subvention et à la livraison d'équipements facturés à leurs programmes.

INTERNATIONAL : le Costa Rica reste l'un des pays où le taux de pénétration est le plus élevé. De plus, en Amérique latine, le Costa Rica se classe au quatrième rang de l'indice de compétitivité mondiale, le pilier de l'adoption des TIC, dépassé seulement par le Chili, le Mexique et l'Uruguay.

Janvier 2020

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