Le Costa Rica est une petite économie ouverte. Sa dépendance à l'égard des marchés étrangers pour les investissements et le commerce le rend vulnérable aux chocs extérieurs. Sa faible dynamique budgétaire et une dette publique croissante représentent des risques majeurs pour  son économie.  Le PIB par habitant du Costa Rica est le plus élevé d'Amérique centrale après celui du Panama. Malgré cela, l'absence de progrès dans la réduction des niveaux élevés d'inégalité des revenus et de pauvreté pourrait être source de troubles à moyen terme.
Parmi les défis à relever en 2023, le gouvernement devra soutenir les consommateurs et les secteurs productifs (tels que les transports et l'agriculture) dans un contexte d'inflation élevée et de politique monétaire restrictive. Le gouvernement devra également soutenir la croissance économique et s'attaquer aux profonds déséquilibres budgétaires pour respecter les conditions du FMI.
Pour relever ces défis, le président a déclaré que ses priorités étaient de faire baisser le coût de la vie, de créer davantage d'emplois et de réduire les coûts opérationnels des entreprises (en supprimant les droits de douane sur les matières premières industrielles et en réduisant le coût de l'électricité et des charges sociales). Ses réformes relatives au coût de la vie, à l'emploi et à la corruption devraient passer relativement facilement, alors que les efforts visant à réduire les dépenses publiques et à privatiser les actifs de l'État devraient passer plus difficilement.
L'agenda des réformes structurelles sera dominé par les conditions du FMI dans le cadre du Mécanisme Elargi de Crédit. Le gouvernement a jusqu'à présent reçu des rapports positifs de la part du Fonds ; lors de la troisième revue du MEDC, en octobre 2022, les experts du FMI ont salué le succès du gouvernement dans la réalisation de ses objectifs budgétaires, avec quelques points de réserve.
La croissance du PIB devrait passer de 4,6 % en 2022 à 2,3 % en 2023, car l'inflation élevée et les taux d'intérêt élevés pèseront sur la consommation privée. Les dépenses publiques continueront à ne contribuer que faiblement à la croissance, limitées par le faible ratio recettes fiscales/PIB du Costa Rica et les conditions imposées par le FMI. Bien que la croissance des exportations devrait faiblir en 2023 dans un contexte de ralentissement économique aux États-Unis et en Europe, les exportations nettes contribueront encore à la croissance. La croissance des importations sera également modérée. Le retour des touristes est un autre facteur qui soutiendra les exportations.
En supposant que l'inflation se calme, que la croissance mondiale ralentit et que la BCCR soit en mesure de ramener les taux d'intérêt vers la moyenne à long terme, la croissance économique devrait se stabiliser à une moyenne d'environ 3 % en 2024-2027, soutenue par un climat des affaires attrayant, des développements qui soutiennent l'investissement (notamment l'adhésion à l'OCDE et les progrès des réformes fiscales dans le cadre de l’accord signé avec le FMI), des expansions dans des secteurs importants (en particulier le tourisme) et une hausse continue des exportations. 

Source : Costa Rica One-click Report – 1st quarter 2023 – www.eiu.com 

Exportations de la Wallonie vers le Costa Rica
Pour l’année 2021, le Costa Rica se classe au 87^ème rang des clients de la Wallonie. C’est notre 12^ème marché pour la zone Amériques, tout de suite après l’Equateur, le Panama et la République Dominicaine et avant Cuba, l’Uruguay et le Guatemala.
Le montant des exportations de la Wallonie à destination du Costa Rica s’élève à 9,59 millions € en 2021, ce qui correspond à 0,02% du montant total des exportations wallonnes.

Evolution récente des exportations wallonnes à destination du Costa Rica (2018-2021)

Au cours de cette période 2018-2021, les exportations wallonnes à destination du marché costaricien sont assez fluctuantes, reculant ou augmentant en fonction des années. Au final, elles ont quasi doublé en 4 ans.

La part de la Wallonie dans les exportations belges à destination du Costa Rica est de 15,6% en 2021.

Ces 5 secteurs concentrent 94,4% des exportations wallonnes à destination du pays d’Amérique Centrale. Tous ces postes sont en progression par rapport à l’année 2020.

Importations de la Wallonie depuis le Costa Rica
En 2021, le Costa Rica se positionne au 81^ème rang des pays fournisseurs de la Wallonie. C’est notre 9^ème fournisseur pour la zone Amériques, juste après l’Argentine, l’Equateur et le Pérou et devant la Colombie, la République Dominicaine et le Venezuela. La part de ce pays dans le total des exportations wallonnes est inférieure à 0,00%.

Evolution récente des importations wallonnes originaires du Costa Rica (2018-2021)

Au cours de cette période 2018-2021, les importations wallonnes de produits originaires du Costa Rica sont particulièrement fluctuantes et, restent très peu élevées.

Balance commerciale de la Wallonie avec le Costa Rica

L'Union européenne et l'Amérique centrale - Costa Rica, El Salvador, Guatemala, Honduras, Nicaragua et Panama - avaient conclu un accord d'association, à Tegucigalpa en  2012. L'accord constitue un cadre juridique contractuel stable et à long terme reposant sur trois piliers : le pilier du dialogue politique, le pilier de la coopération et le pilier commercial, dont l'objectif ultime est l'établissement d'une zone de libre-échange.   
L'accord a été signé en juin 2012 et l'application provisoire du pilier commercial a commencé en 2013. Fort de cet accord, le commerce entre l’Union européenne et le Panama s’est nettement développé ces dernières années. Selon la législation européenne, l’accord devait encore être approuvé par l’ensemble de ses Etats-membres, ce qui est désormais chose fait avec l’accord de la Belgique le 17 janvier 2024.

En savoir +

Le Costa Rica attire de plus en plus les investisseurs étrangers : nombreux avantages fiscaux, stabilité politique et économique, main d’œuvre qualifiée, les zones franches. Mais l’intervention permanente du Gouvernement dans le contrôle de certains secteurs de l’économie, notamment les services, ainsi que la bureaucratie complexe sont des inconvénients majeurs. 

Le Costa Rica est, conjointement avec le Panama, le principal récepteur d’IDE dans la région centre-américaine. 

Les principaux secteurs qui reçoivent des IDE : le secteur manufacturier à haute valeur ajoutée, l’électronique, le matériel médical, les infrastructures, le tourisme et l’éco-tourisme, ainsi que dans les secteurs nouvellement libéralisés tels que les télécommunications, les assurances. La génération, transmission et distribution d’électricité restent dans les mains de l’état, qui a la faculté de permettre la participation privée dans la génération sous certaines conditions. 

Les principaux pays investisseurs sont les USA (la moitié), le Canada et le Mexique. Les pays de l’UE compte pour 19.6 % du stock d’IDE dont la moitié dans l’immobilier et l’autre dans les services.

Parmi les entreprises établies au Costa Rica : GSK, Bekaert, Procter & Gamble, Boston Scientific, Allergan, Hospira, Baxter Healthcare,…