Conjoncture économique

La Corée du Sud est la quatrième économie d'Asie et dispose d'un secteur manufacturier complet, orienté vers l'exportation, qui excelle dans l'électronique, les véhicules et les produits pétrochimiques. La diversification de la chaîne d'approvisionnement sera une priorité pour les entreprises locales dans le contexte de la rivalité entre les États-Unis et la Chine.

Le gouvernement s'efforcera de mettre en œuvre le plan économique quinquennal dévoilé en 2022. Ce plan met l'accent sur la déréglementation et les réductions d'impôts afin d'encourager les investissements du secteur privé et la création d'emplois. Le gouvernement cherchera à réduire le taux maximum de l'impôt sur les sociétés de 25 % à 22 % (le taux moyen dans les pays de l'OCDE), en plus d'introduire des réductions de l'impôt foncier pour les propriétaires de maisons individuelles et de l'impôt sur les plus-values. Des incitations fiscales seront accordées à des secteurs clés tels que les micropuces, les batteries et les écrans, dans le but de promouvoir la compétitivité de l'industrie manufacturière et d'encourager la délocalisation. Nous pensons que les mesures proposées augmenteront la compétitivité des grandes entreprises exportatrices du pays, mais il est peu probable que la réduction du taux supérieur de l'impôt sur les sociétés soit adoptée par le parlement.

Le gouvernement maintiendra ses plans visant à atteindre la neutralité carbone d'ici 2050, même si, à court terme, il soutiendra une croissance régulière des industries pétrolière et pétrochimique afin d'améliorer la sécurité énergétique et de soutenir les exportations. Il encouragera les investissements dans les véhicules électriques (VE) et les infrastructures de recharge. L'énergie éolienne en mer sera le principal axe de développement des énergies renouvelables. Toutefois, contrairement au gouvernement libéral précédent, l'administration de Yoon Suk-yeol considérera l'énergie nucléaire comme une source d'énergie alternative propre et encouragera les exportations de technologie nucléaire.

Nous prévoyons que la croissance du PIB réel ralentira à 1,3 % en 2023, après une expansion de 2,6 % en 2022. Nous prévoyons également une contraction de l'économie pour un deuxième trimestre consécutif en janvier-mars, la demande continuant de s'affaiblir tant à l'extérieur qu'à l'intérieur du pays. Le ralentissement résultera principalement de la baisse de la demande aux États-Unis et dans l'UE pour les produits sud-coréens, y compris l'électronique, les véhicules à moteur et les produits pétrochimiques. Un cycle baissier dans l'électronique grand public mondiale s'étendra aux semi-conducteurs bas de gamme et aux écrans en 2023, ce qui pèsera davantage sur le secteur manufacturier orienté vers l'exportation. Bien que la transition mondiale vers les véhicules électriques et les énergies renouvelables soutienne la croissance des expéditions de cellules de batteries, la valeur globale des exportations diminuera en termes réels en 2023. L'économie, en particulier les biens de consommation et le secteur du tourisme, sera stimulée au deuxième trimestre de cette année par un rebond économique attendu en Chine.

La consommation privée restera un moteur économique important au cours de la période de prévision. Toutefois, la croissance des dépenses des ménages sera freinée en 2023 par le fardeau croissant du remboursement de la dette. Les investissements bruts en capital fixe se redresseront en 2023 après une contraction en 2022, mais la morosité des entreprises, les coûts opérationnels élevés et l'augmentation des coûts d'emprunt freineront cette reprise. La hausse des taux d'intérêt sera particulièrement préjudiciable aux petites entreprises, qui disposent de moins de ressources financières pour gérer les coûts croissants du service de la dette, ainsi qu'aux entreprises du secteur de la construction fortement endettées. Les dépenses d'investissement reprendront progressivement au cours des prochaines années. Cette reprise sera tirée par la construction d'infrastructures et les industries des semi-conducteurs, des batteries, de la biosanté et de l'intelligence artificielle, qui bénéficieront d'incitations fiscales. La croissance économique se renforcera en 2024-25, car la reprise de la demande extérieure et l'assouplissement de la politique monétaire de la banque centrale faciliteront la croissance de l'emploi et encourageront l'investissement des entreprises.

Nous ne nous attendons pas à ce que la Corée du Sud s'écarte de son modèle de croissance axé sur les exportations au cours de la période de prévision, l'économie restant fortement dépendante de la demande extérieure de circuits intégrés, d'autres produits électroniques et de voitures. Les VE donneront un nouvel élan aux secteurs nationaux de l'automobile et des batteries, même si l'activité restera tributaire des exportations. Les exportateurs de produits électroniques se concentreront sur les semi-conducteurs de milieu et de haut de gamme et sur les panneaux avancés, leur part de produits électroniques de bas de gamme étant prise par les fabricants chinois concurrents.

Source : One-click Report March 2023 www.eiu.com © Economist Intelligence Unit Limited 2023 

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Treizième puissance économique mondiale, la Corée du Sud a connu une croissance spectaculaire au cours des trente dernières années. Cependant, du fait de sa forte insertion dans les échanges commerciaux et financiers internationaux, le pays est vulnérable aux chocs extérieurs. En 2015, la croissance économique coréenne a marqué le pas (2,6%), le pays ayant été confronté à une épidémie du syndrome respiratoire du Moyen Orient (MERS) qui a affecté la consommation.

La croissance est restée stagnante en 2016 (2,7%) et d’après les projections du FMI elle devrait légèrement se renforcer en 2017 (3%) grâce à une reprise de la consommation privée, au renforcement du marché immobilier et aux incitations fiscales et monétaires.

Depuis 2012, la croissance économique de la Corée du Sud est morose du fait à la fois de chocs conjoncturels et d’un déclin constant du potentiel de croissance du pays. En 2016, les difficultés économiques ont été accentuées par une détérioration des relations avec la Chine, principal partenaire commercial du pays. Suite aux essais nucléaires nord-coréens, la Corée du sud a accepté d’accueillir sur son sol des missiles anti-missiles américains, au grand mécontentement de Pékin.
Samsung a dû arrêter la production de son smartphone Galaxy Note 7 suite à de nombreux incidents, et l’armateur Hanjin a fait faillite. Fin 2016, le scandale du « Choigate » et le vote par l’Assemblée Nationale d’une motion de censure contre la présidente Park Geun-hye, accusée de corruption, d’abus de pouvoir et d’infractions à ses obligations constitutionnelles, ont entrainé un blocage politique ayant des répercussions économiques. Le Parlement a en effet menacé de supprimer le budget alloué à l’« économie créative », politique soupçonnée d’avoir été influencée par Choi Soon-sil, confidente de la présidente.
Malgré les différents plans de relance, les finances publiques ne se sont pas dégradées. L’excédent budgétaire s’est consolidé (1,1% PIB), la dette publique est soutenable (moins de 40% du PIB), et l’inflation est contenue. La dette des entreprises représente néanmoins 30% du PIB et le niveau élevé de l’endettement des ménages constitue un risque pour le secteur bancaire.
Le budget 2017, qui dans le cadre d’une montée des tensions avec la Corée du Nord accorde un montant record à la défense, vise à soutenir la création d’emplois, la santé et le bien-être. Le pays fait face à des problèmes structurels que constituent le sous-développement du marché financier, le vieillissement de la population, la dépendance aux exportations et l'érosion de la compétitivité du pays à mesure de la montée en gamme de l'économie chinoise.
Le revenu par habitant de la Corée du Sud est passé de 100 USD en 1963 à près de 30.000 USD aujourd'hui. Le taux de chômage est en baisse, atteignant son plus bas niveau depuis 2002, mais le nombre de travailleurs irréguliers est important, les inégalités se creusent et les liens sociaux se dégradent.
Source :
https://www.tradesolutions.bnpparibas.com/fr/explorer/coree-du-sud/apprehender-le-contexte-economique

Selon l’indicateur « Ease of Doing Business 2016 » de la Banque mondiale, qui mesure la facilité d'entretenir des relations commerciales, la République de Corée occupe le 5e rang sur 190 pays. Elle a donc perdu une place par rapport à 2016 mais reste bien mieux classée que la Belgique, qui se situe à la 42e place.
Le revenu par habitant de la Corée du Sud est passé de 100 USD en 1963 à près de 30.000 USD aujourd'hui. Le taux de chômage est en baisse mais le nombre de travailleurs irréguliers est important, les inégalités se creusent et les liens sociaux se dégradent.

Indicateurs de croissance

2015

2016

2017

2018 (e)

2019 (e)

PIB (milliards USD)

1.382,76

1.411,04

1.529,74e

1.597,39

1.667,95

PIB (croissance annuelle en %, prix constant)

2,8

2,8

3,0e

3,0

3,0

PIB par habitant (USD)

27.105

27.535e

29.730e

30.919

32.154

Solde des finances publiques (en % du PIB)

0,8

2,0e

1,5e

1,6

1,5

Endettement de l'Etat (en % du PIB)

37,8

38,3e

38,0e

38,3

38,6

Taux d'inflation (%)

0,7

1,0

1,9e

1,9

1,9

Taux de chômage (% de la population active)

3,6

3,7

3,8

3,6

3,3

Balance des transactions courantes (milliards USD)

105,94

98,68

85,14e

86,20

89,96

Balance des transactions courantes (en % du PIB)

7,7

7,0

5,6e

5,4

5,4

Source : FMI - World Economic Outlook Database, 2017

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