Indicateurs politiques
Indicateurs politiques
Chypre a accédé à l’indépendance en 1960, la Grande-Bretagne, la Grèce et la Turquie étant désignées « puissances garantes » de ce nouvel État bicommunautaire. En 1974, en réponse au coup d’État organisé par la Grèce des généraux en vue d’un rattachement de l’île, la Turquie est intervenue militairement pour protéger les Chypriotes turcs et maintient depuis sa présence militaire. Les transferts de population consécutifs à cette intervention ont abouti à une séparation des deux communautés : au sud de l’île, la communauté chypriote grecque ; au nord de l’île, la communauté chypriote turque, constituant une « République turque de Chypre Nord » autoproclamée en 1983, non reconnue internationalement, à l’exception de la Turquie. La démarcation entre ces deux zones est appelée « ligne verte ».
L’ONU maintient depuis 1964 une force d’interposition à Chypre (FNUCHYP), qui gère la zone tampon (ligne verte), ainsi qu’une mission de bons offices afin de favoriser des négociations entre les deux communautés. Des mesures de conciliation ont abouti à l’ouverture de points de passage sur la ligne de démarcation depuis 2003.
Les négociations inter chypriotes visant la réunification de l’île prennent la forme de discussions directes entre les dirigeants des deux communautés, chypriote-grecque et chypriote-turque, sous l’égide des Nations Unies. Les résolutions du Conseil de sécurité (résolutions 750 (1992) et 774 (1992), notamment) posent le principe d’un « règlement durable, global et juste fondé sur une fédération bicommunautaire et bizonale et sur l’égalité politique ». Après les échecs du Plan Annan en 2004 et des conférences du Mont Pèlerin et de Crans Montana en 2017, le Secrétaire général des Nations Unies poursuit ses efforts en vue d’une reprise des négociations.
Chypre a rejoint l’Union européenne en 2004. Chypre est une république présidentielle. Le président est à la fois le chef de l’État et du gouvernement. Bien que l’île ait adhéré à l'UE en tant que territoire divisé de facto, l'ensemble du territoire fait partie de l'Union européenne. Dans le cadre du Brexit, Chypre a conclu un accord avec le Royaume-Uni pour préserver le statut des habitants chypriotes des bases souveraines britanniques.
Chypre a participé à l’adoption de sanctions contre la Russie et la Biélorussie en réaction à la guerre d’agression lancée contre l’Ukraine le 24 février 2022.
Le parlement chypriote est constitué d’une chambre des représentants monocamérale. Il est élu pour un mandat de cinq ans au suffrage universel direct. A l'heure actuelle, seuls 56 membres - tous chypriotes grecs - siègent au parlement ; trois autres représentants spéciaux des minorités maronite, arménienne et latine sont élus lors d'un vote séparé.
Les dernières élections eurent lieu en mai 2021 (législatives) et février 2023 (présidentielles). Le président élu au suffrage direct, doté de pouvoirs exécutifs, pour un mandat de cinq ans. Le poste est actuellement occupé par Nikos Christodoulides, un indépendant soutenu par deux grands partis : le Parti démocratique centriste (Diko) et le Mouvement des sociaux-démocrates (Edek), de centre-gauche. Il a été élu en février 2023. Nikos Christodoulides, devra cependant gouverner sans majorité parlementaire et devra négocier les propositions de loi au cas par cas tout au long de la période de prévision de l'EIU (2023-27). La fragmentation politique continuera de compliquer la prise de décision et la capacité du gouvernement à dégager un consensus sur la question chypriote
Les prochaines élections législatives sont prévues pour mai 2026 et les prochaines élections présidentielles pour février 2028.