Aéronautique 

Le développement de l’industrie aéronautique chinoise est l’une des priorités du XIIe plan quinquennal. Afin de soutenir un trafic aérien qui devrait croître au rythme de 8 % jusqu’en 2020 (plus forte croissance mondiale), la Chine prévoit un doublement de sa flotte civile (3 500 appareils en 2012). Les marchés des hélicoptèreset des jets d’affaires, respectivement, devraient également exploser au cours des prochaines années. Aujourd’hui second marché mondial, la Chine pourrait ainsi ravir sa place de leader aux États-Unis à l’horizon 2032.

Nucléaire et énergie

Si le nucléaire ne représente que 3 % de la production électrique chinoise en 2013, la Chine est déjà le premier marché mondial du secteur avec 14,8 GW en exploitation commerciale ; elle est également le premier constructeur de réacteurs de seconde génération. L’objectif est d’atteindre une capacité de 60 GW en 2020, 200 GW en 2030 et 400 GW en 2050. La majorité du programme nucléaire chinois sera constituée de réacteurs CPR 1000 (modèle sinisé et amélioré du réacteur français PWR de 900 MW), mais des projets AP 1000, EPR CNP 600 et G3 sont en cours également. La Chine ambitionne par ailleurs de se doter d’une usine de traitement du cycle à l’horizon 2020.

Services financiers

Le marché des services financiers chinois est dominé à 85 % par le secteur bancaire. Le développement des nouvelles technologies fait partie intégrante de la croissance du secteur bancaire chinois et le paiement mobile, qui pourrait atteindre 214,4 Mds CNY en 2016, est déjà incontournable. Pour sa part, le marché des assurances est encore restreint (le total des primes a atteint 1 722 Mds CNY en 2013) mais se développe à une vitesse intéressante. L’effort de libéralisation du secteur en cours au sein de la zone de libre-échange de Shanghai (Shanghai FTZ, voir ci-desus) est porteur d’opportunités nouvelles pour les entreprises françaises.

Cosmétiques

Avec un chiffre d’affaires de 142 Mds CNY en 2012, la Chine est le second plus important marché d’Asie derrière le Japon. Les soins de la peau accaparent 59 % du marché, suivis par les produits capillaires (23,8 %) et les produits de maquillage (12,8 %). À l’origine d’un quart de ses importations, la France est le principal fournisseur de la Chine.

Agroalimentaire

Le lait en poudre et le lait liquide bénéficient également de la défiance des consommateurs chinois pour les produits locaux, au centre de plusieurs scandales alimentaires au cours des dernières années.

Filière de l’élevage

Le marché des équipements pour l’industrie agroalimentaire a atteint 86 Mds CNY en 2012 (environ 11,7 Mds EUR), en croissance de 10,6 % en glissement annuel. Les équipements de transformation des aliments représentent 60 % de ce marché ; les équipements de transformation des boissons, 22 %. La mise à niveau des installations des grandes entreprises et les nouvelles règlementations concernant la sécurité sanitaire des aliments obligeant les entreprises à s’équiper de matériels et de technologies de qualité, ce marché devrait être amené à croître au cours des prochaines années.

Secteur "médical" 

Porté par la hausse des dépenses de santé, qui ont atteint 5,2 % du PIB en 2012 (un taux qui devrait atteindre 7 % en 2020), le marché chinois des dispositifs médicaux – 14 Mds USD en 2012 ̶est le quatrième marché mondial. 50 % de ce chiffre d’affaires correspond à des produits importés ; 15 % à des dispositifs produits en Chine par des entreprises étrangères.

Secteur NTIC 

Avec un chiffre d’affaires en croissance de 8,9 % en glissement annuel, le poids du marché des télécommunications était estimé à 0,7 % du PIB chinois en 2012. Le secteur fait partie des « sept secteurs stratégiques » isolés par le XIIe plan quinquennal et bénéficie à ce titre d’une enveloppe étatique de 733,5 Mds EUR, en partie destinée à financer le déploiement de la 4G. L’ouverture accrue du secteur des télécommunications aux investissements étrangers au sein de la zone de libre-échange de Shanghai (Shanghai FTZ) est porteur d’opportunités nouvelles pour les entreprises du secteur.

Construction 

La Chine est devenue, en 2010, le premier marché mondial de la construction. Le secteur résidentiel représente 68,8 % du marché ; les espaces commerciaux, 13 % ; et les bureaux, 4,7 %. L’on recense 15 000 cabinets d’architectes. Les plus grands cabinets d’État (BIAD, CADREG, etc.) sont peu innovants mais demeurent, grâce à leurs réseaux au sein des administrations centrales (MOHURD) et locales, des acteurs incontournables pour les petits cabinets privés chinois et étrangers.

Automobile et transports urbains

En 2013, 22,1 M de véhicules ont été produits dans le pays (un chiffre en croissance de 14,8% par rapport à 2012). Et le potentiel est énorme : le taux de motorisation n’est que de 188 pour 1 000 habitants, contre 700 ‰ en Europe occidentale et 800 ‰ aux États-Unis… Des opportunités intéressantes existent également dans les domaines du métro (dans environ 20 villes) et du tramway (5-6 villes), avec, dans les deux cas, de forts enjeux en matière d’intermodalité.

Environnement

L’on recense plus de 45 000 entreprises travaillant dans le secteur de l’environnement, pour un chiffre d’affaires estimé à 100 Mds EUR. Les secteurs de l’eau et des déchets, et de l’air, qui concentrent 80 % et 15 % des investissements publics, respectivement, sont particulièrement dynamique.

 "Source Ubifrance"

Economie

Alors que Hong Kong fait partie, comme la Belgique, du groupe des pays riches, le territoire continue à afficher un taux de croissance correct (+2,4 % en 2014), un taux de chômage de 3,2%, ainsi qu’un surplus budgétaire et de la balance des paiements.

 

Les prévisions de croissance du PNB (par l’EIU) pour les années à venir sont assez positives: +2,6% en 2015; + 2,0% en 2016 et + 3,4% en 2017. 

 

Le mouvement étudiant "Occupy Central", qui a paralysé une partie de la ville au cours de l’automne a montré à suffisance qu’une très importante partie de la population ne partage pas l’avis des gouvernements de Pékin et Hong Kong sur la gestion du territoire et son économie. De troubles ne sont pas à exclure à l’avenir.

Les secteurs les plus dynamiques de Hong Kong sont les services financiers, la logistique, le commerce de détail, l’immobilier et la fourniture de services à des entreprises installées en Chine, plus particulièrement dans la province de Guangdong.

Secteurs porteurs

L’industrie financière 

Troisième centre financier international, Hong Kong possède une industrie de la finance qui est sans cesse à la recherche de produits en mesure de répondre à la demande spécifique du secteur: mobiliers particuliers, matériel de communication et télécommunication, software adaptés (outils de détection d’argent sale, programmes pour salles de marché, etc.). La présence sur place de firmes à fort encrage belge, comme Swift, Euroclear , KBC ou BNP Paribas permet souvent de bénéficier d’introductions privilégiées. 

L’industrie des fonds grandit très vite, avec un important transfert de technologie luxembourgeois. Les Big4 et plusieurs bureaux d’avocats ont un département "Luxembourg" à HK. Alfi et Clearstream nous ouvrent aussi des portes.

L’industrie juridique

HK et Singapour sont les îles de l’état de droit et de la sécurité juridique au milieu d’un continent où l’on voit ces choses de manière souvent différentes. En conséquence, les firmes occidentales préfèrent signer des contrats de droit hongkongais. Passant souvent par la création de filiales à HK. Cela contribue au succès de toute une industrie: bureau d’avocats, fiduciaires, gestion d’entreprises.

La logistique 

Le secteur de la logistique est évidemment au top niveau: n°1 mondial en fret aérien, n° 5 mondial pour les containers maritimes (le port voisin de Shenzhen se classant 3^ème).  

Cependant, l’exiguïté du territoire et la forte concurrence des villes voisines moins chères auront pour conséquence que la part de la logistique dans l’économie de HK va décroître. 

Le commerce du luxe 

Avec une population disposant d’un haut revenu, dont l’activité préférée est le shopping et où l’apparence est primordiale, Hong Kong a pu développer un secteur de la distribution très dynamique. 

De plus, depuis que des millions de Chinois faisant partie de la nouvelle classe moyenne chinoise ont découvert HK comme « la » vitrine des produits de luxe, des produits de qualité, originaux et hors taxes, le secteur du luxe continue à connaître une expansion inouïe.  

Mais le secteur a passé une année 2014 très difficile. Contrairement aux attentes, la campagne contre le luxe ostentatoire (et la corruption) lancée par le président chinois Xi Jinping ne s’est affaiblie. Elle s’est même intensifiée et toute la hiérarchie du parti communiste est devenue très prudente.

L’important secteur de la montre suisse a particulièrement souffert, les ventes ont chuté de 20 à 30%. Les ventes de vins et de bagagerie de luxe ont aussi baissé. Par contre, la confection, la cosmétique et les diamants ont moins souffert. Pour les Anversois, HK reste le premier marché du monde. 

L’autre raison de la chute des ventes est évidemment liée à Occupy Central: certaines zones commerciales sont restées difficilement accessibles pendant plus de deux mois. 

Il n’en reste pas moins que le secteur va rester important. Le niveau de vie des hongkongais reste exceptionnellement élevé et les visiteurs continueront à apprécier le fait de pouvoir acheter et consommer sans risques.

Pour les vins français et bien d’autres produits allant de la cosmétique à l’habillement de haut de gamme et les accessoires de mode, HK est le premier marché d’Asie. Même si les grandes marques dominent le marché, il y a encore des places à prendre. Dans la cosmétique, les produits "nature", les anti-UV, anti-âge et amincissants sont fort demandés.

L’agroalimentaire, surtout dans le haut de gamme, présente aussi des belles opportunités.  

Malheureusement, l’accès au marché du détail est rendu de plus en plus difficile par le prix exorbitant des surfaces commerciales.

Hub pour expatriés 

Avec les facilités ci-dessus, d’excellentes écoles et autres infrastructures de premier choix, HK est logiquement devenue, avec Singapour, la ville où l’on installe son hub pour l’Asie. 

L'achat de biens d’équipement et semi-produits

Depuis l’ouverture de la Chine par Deng Xiaoping il y a 30 ans, Hong Kong a pu profiter de sa situation pour délocaliser puis développer en Chine, et plus particulièrement dans la province de Guangdong (Canton) toute proche une formidable capacité industrielle. Aujourd’hui, 60.000 firmes appartenant à des entrepreneurs de Hong Kong produisent et emploient en Chine plus de 10.000.000 de personnes. 

Pour faire tourner toutes ces usines, les sièges à Hong Kong achètent des biens d’équipement, des matières premières et des produits semi finis. Les aciers spéciaux, verres spéciaux, produits chimiques et certains plastiques sont fortement demandés. Plus récemment et suite aux mesures prises par le Gouvernement chinois, les producteurs sont obligés d’investir dans les économies d’énergie et les produits moins polluants. 

Grâce à cette présence en Chine continentale, les Hongkongais ont acquis un savoir-faire qui est aujourd’hui valorisé sous forme de services aux entreprises souhaitant investir en Chine. 

L’immobilier 

La valeur du stock immobilier de Hong Kong est colossale. Pour certains, on a affaire à une bulle. Cela entraîne évidemment des reconstructions et aménagements permanents. Ici aussi, les promoteurs font souvent appel, surtout pour la décoration intérieure, à des produits de haut de gamme originaires d’Europe. 

Approche du marché 

Grâce à l’usage de l’anglais, une excellente infrastructure, le haut niveau de compétence du monde des affaires, le marché semble très abordable. Mais la compétition est féroce et une bonne préparation est nécessaire. 

Un marché très ouvert et des segments porteurs ne garantissent pas une réussite. Il reste de nombreux obstacles commerciaux. D’une part, le marché est très compétitif et les parts de marché se gagnent durement. D’autre part, quelques grands groupes actifs à la fois dans l’immobilier et la distribution savent se tailler des belles parts de marché, parfois en s’entendant avec la concurrence. 

Trouver un bon agent n’est pas une tâche facile. Il est donc indispensable d’avoir un maximum d’informations à son sujet et de savoir quelle énergie et quels moyens  il est prêt à consacrer à la distribution d’un nouveau produit. La zone d’activité à lui attribuer dépend du produit. Il est toujours plus prudent de commencer par un petit territoire qu’il connaît bien. Un contrat se signe toujours pour une période déterminée et contient des obligations de résultat.

Foires, salons et conférences 

Une centaine de foires, salons et conférences a lieu chaque année à Hong Kong. Certains sont des évènements mondiaux, d’autres régionaux ou locaux. Des salons comme Gifts & Premium ou Toys & Games sont surtout des vitrines de la production asiatique. 

L’Awex participera avec un stand collectif aux salons suivant:

• Book Fair, juillet 2015 et 2016 ;
• Cosmoprof (cosmétique), novembre 2015 et 2016
• Pour information, le Longines HK Jumping Grand Slam . Il s'agit d'un évènement équestre indoor de haut de gamme.Au sein de l’évènement, est prévu  une zone d’exposition au sein de  laquelle participent plusieurs membres de la filière équestre wallonne regroupés sous le nom d’Ewaltop.  

Incubateur

L’Awex permet aux exportateurs intéressés d’utiliser, à des fins de prospection et de partenariat, son incubateur situé dans le Business Centre de la BLCC (Chambre de Commerce Belgique Luxembourg à HK). 

Business Culture 

La majorité des personnes rencontrées dans le cadre des relations d’affaires sont des Chinois(es) de Hong Kong. Ils parlent en général bien l’anglais, en plus du cantonais et souvent du mandarin. Ils ont été formés à l’occidentale, à Hong Kong ou à l’étranger.On rencontre aussi de nombreux occidentaux et Indiens. 

Lors de réunions de travail avec des Chinois du continent, les Hongkongais jouent le rôle de go-between, s’efforçant d’aplanir malentendus et divergences. 

La nouvelle génération de femmes et d’hommes d’affaires possède une solide formation commerciale et financière, mais manque de formation industrielle. Il faut donc s’attendre à ce que les aspects techniques ne soient pas prioritaires. 

Comme ailleurs, les contacts personnels sont primordiaux. Il est normal d’inviter au restaurant, midi et /ou soir, et même de se laisser conseiller sur le choix du local. Par contre, les invitations à la maison sont rarissimes. 

Cadre juridique et réglementaire 

La Banque Mondiale place Hong Kong en troisième position pour la facilité de faire des affaires (http://francais.doingbusiness.org/economyrankings). 

Le droit diffère très peu du droit britannique. L’indépendance de la justice, jusqu’à la Cour de Dernière Instance, n’a jamais été sérieusement remise en question par Pékin. Dans le droit des affaires, cela n’est pas près de changer.

Le dollar de Hong Kong (HKD) est lié au dollar américain (USD). 

Les normes BS (British Standard), dont la plupart ont évolué vers nos EUNORM, sont le plus souvent d’application pour les fournitures d’infrastructure. 

Investissements de Hong Kong en Belgique 

Depuis longtemps, les entreprises de Hong Kong investissent massivement à l’étranger. D’abord en Chine, évidemment. Mais aussi en Asie du Sud Est et dans les pays développés, surtout anglo-saxons. Contrairement aux firmes chinoises, les Hongkongais sont peu présents en Afrique et dans les matières premières. 

Au cours de l’année 2014, les groupes Cheung Kong et Hutchison, contrôlés par la famille Li, ont continué à investir massivement en Europe. Cela fait partie de leur stratégie à très long terme de désinvestissement à HK et en Chine. Leurs secteurs de prédilection sont les services aux collectivités (où ils posent en concurrents de Suez par ex.) et des télécoms. 

En Belgique, ils contrôlent, entre autres, Van Gansewinkel Groep (AVR et une partie de l‘ex-Veolia Belgique) et Watsons Benelux (ICI Paris XL et Kruidvat). 

Le "traité sur la double imposition" (DTA) entre la Belgique et Hong Kong permet d’attirer en Belgique des firmes ayant leur centrale ou une succursale à Hong Kong. Cette solution est particulièrement intéressante pour des firmes qui produisent ou font produire en Chine et installent leur centre de distribution en Région wallonne. Cela a été le cas avec l’investissement de H&M. 

Liens utiles 

• Hong Kong Trade Development: www.hktdc.com, site très intéressant de l’organisme de promotion de Hong Kong. A peu près toutes les firmes y sont répertoriées.
• Customs, Tariffs, and Import Duties - Hong Kong ( http://tid.gov.hk/)
• Pour le secteur alimentaire, le site du Food and Environment Hygiene Department (www.fehd.gov.hk) et celui du Centre for Food Safety (www.cfs.gov.hk).
• The Belgium – Luxembourg Chamber of Commerce in Hong Kong: www.blcchk.org/
• Site d’Ubifrance Hong Kong http://www.ubifrance.fr/hong-kong/actualites-marches-hong-kong.html
• Germany Trade And Invest (pour les Germanophones): http://www.gtai.de puis cliquer sur Hong Kong (SVR) où se trouvent entre autres tous les appels d’offre.
• Company’s Registry (http://www.gov.hk/en/business)
• Federation of Hong Kong Industries (http://www.fhki.org.hk) 

Grâce à l’industrie du jeu, Macao est devenue un des territoires le plus riches de la planète. Mais la dépendance de cette mono-industrie fragilise toute l’économie. En décembre 2014, lors de sa visite, le président chinois Xi en décembre 2014 a insisté sur la nécessité de diversifier l’économie. Depuis, la lutte contre les excès représentés par les joueurs VIP s’est accélérée, entrainant une forte chute de l’activité.

S’il est clair que la Chine n’a pas l’intention de ruiner l’économie de Macao, il n’y a pas beaucoup d’alternatives aux casinos. Bien sûr, on multiplie les « mega resorts » et les malls extravagants, mais peu parient que cela pourra un jour remplacer le jeu.   

La Banque mondiale classe Macao en 2^ème position mondiale pour son PIB/habitant à parité pouvoir d’achat. C’est dire le chemin parcouru depuis l’époque de la ruine de l’industrie manufacturière (chaussures) et la guerre des mafias face à une administration portugaise impuissante. Et reflète l’incroyable succès du mono-produit qu’est l’industrie du jeu. Mais celle-ci dépend totalement du bon vouloir des autorités de Pékin et de Canton et pourrait être ruinée par quelques décisions administratives.

Le boom de Macao entraîne l’importation de nombreux produits et services, surtout liés à la construction, le secteur Horeca et l’industrie du jeu. Peu de nos firmes se risquent seules sur ce marché. Elles sont en général introduites sur place par leur agent de Hong Kong ou leurs contacts à Las Vegas.

Un des symboles de la diversification est certainement le spectacle «The House of Dancing Water » monté par Dragone Productions pour Melco – Crown. Faut-il le rappeler, le show de Franco Dragone est une importante exportation wallonne, qui plus est dans un domaine d’avenir. Et il a ouvert les portes de l’Asie à la firme de La Louvière ainsi qu'à de nobreux sous-traitants qu'ils entraînent derrière lui.

En 2015, le 13 ième plan quinquennal (plan économique majeur mis en place et validé par les autorités) mettra en évidence les secteurs prioritaires.

Secteurs porteurs

Marché du luxe

En fort ralentissement de l’ouverture des boutiques et department stores. (mesures liées à l’anti-corruption). Toutefois, les marques continuent à être prisées. (Apple vend plus d’iphone en Chine qu’aux USA et Europe ) et  l'Influence des marques auprès des jeunes consommateurs chinois reste importante. Les marques favorites des jeunes chinois sont Samsung, Apple, VW,  Adidas,...  

E-Commerce

Croissance phénoménale de l'Internet fixe et mobile et des technologies dérivées. Les publicités et les paiements sont désormais possible au départ d’applications telles que WeChat (WeXin). Wechat: Wexin  application développée par le Géant digital Tencent .Il s’agit d’une application sociale qui a  detrôné Weibo (Twitter Chinois). 600 millions d’utilisateurs en 2014.

Technologies vertes

Très forte ambition de se doter de technologies vertes et de renforcer le système énergétique peu efficace. Depuis son arrivée le président Xi Jinping et son équipe ont fait des questions environnementales une priorité. La chine est à la recherche d’expertises pour la mise en place d’énergies plus propres, comme le gaz naturel, pour remplacer le charbon.

De nouvelles réglementations environnementales et énergétiques plus strictes visant à restreindre l'activité industrielle voient le jour. Mais est aussi apparue une volonté de réduire usage du charbon pour privilégier l'utilisation du gaz naturel. Cependant le qaz naturel demande une utilisation d’eau élevée (denrée rare en Chine).

Développement des smart cities et combat contre la pollution de l’air. 

Agroalimentaire 

La sécurité alimentaire demeure un thème omniprésent dans l’industrie agro. Recherches de technologies et de collaborations avec partenaires étrangers dans ce domaine. A noter, un engouement massif pour les produits de consommation de masse  importés (lait, fromages, viande...) et les produits BIO.

Economie

Le delta de la rivière des Perles continue à souffrir d’un déficit d’image, héritage de son statut d’usine du monde lors des décennies précédentes. Il poursuit toutefois sa montée en gamme, accélère la conversion de sa puissance industrielle vers les nouvelles technologies et l’innovation (Huawei, ZTE, TCL, BYD, Tencent, OCT en sont originaire) et occupe une position centrale dans trois projets politico-économiques cruciaux pour Xi Jinping: la nouvelle "route de la soie" maritime, la diplomatie économique vis à vis de l’Asean et l’amalgamation progressive d’Hong-Kong et Macao dans la zone de libre-échange la plus ambitieuse de Chine avec celle de Shanghaï.

Forbes a confirmé cette importance en classant Canton et Shenzhen aux deux premières places de son rapport sur les business cities of China, devant Shanghaï (Pékin prenant la 7^e place). Canton est la ville la plus performante de Chine en matière de services alors que Shenzhen remporte la palme de la ville la plus innovante et dispose en outre du pouvoir d’achat le plus élevé. A noter aussi que la part des services dans l’économie cantonaise a pour la première fois dépassé celle de l’industrie. Parmi les secteurs dans lesquels le Guangdong figure parmi les leaders mondiaux, on trouve la logistique (2 des 5 plus grands ports à containers du monde), les TIC (y compris l’e-commerce), la robotique (en développement), le nucléaire... 

Autres provinces: la densification du maillage aérien, ferroviaire et autoroutier rapproche toujours plus les provinces périphériques des centres d’activité et offre de nouvelles possibilités de développement. Face à la compétition intense dans les métropoles côtières, nombreuses sont les entreprises qui, en quête de marchés vierges ou de conditions de production plus favorables, font le saut vers l’ouest. Chengdu et Wuhan sont les principales bénéficiaires de cette tendance qui voit aussi le Hunan (industries lourdes, matières premières, mecatech) ou le Guizhou (big data) connaître un fort développement. Le Fujian (logistique, low carbon economy et rôle important dans les relations avec Taïwan) est, après le Guangdong, la province la plus développée de la juridiction mais la présence wallonne y est modeste.  

Investissements vers l’étranger: le sud de la Chine est la terre d’une grande partie de la diaspora chinoise dans le monde. Cet aspect se combine au rôle traditionnel de plate-forme logistique, aux liens privilégiés avec Hong Kong et à l’émergence de géants industriels et technologiques engagés dans une internationalisation rapide pour faire du Guangdong et du Fujian deux provinces importantes en matière d’investissement vers l’étranger.

Secteurs porteurs/Eléments importants à retenir

L’e-commerce 

2014 a été l’année de l’explosion de l’e-commerce, dans tous les secteurs. Il est impossible d’élaborer une stratégie de distribution en Chine sans donner une place proéminente à ce canal de vente qui devrait franchir la barre des 10% de part de marché en 2015 (et représente déjà bien plus pour les marchandises importées, avec une croissance de 50 à 100% par an). L’internationalisation des e-traders chinois a également un impact en matière de chaînes logistiques et d’investissements à l’étranger. Enfin, de nouvelles formes de services financiers liés au monde connecté voient le jour et gagnent en importance.

Le secteur du luxe 

La campagne anti-corruption de Xi Jinping  sa profondeur et sa durée dépassent les prévisions; cette campagne a un impact sur les produits de luxe (catégorie à laquelle appartiennent nombre de produits importés) mais aussi sur la manière de faire du business en Chine.

Zone de libre échange du "Golden Pentagon"

L’ambition du gouvernement chinois de développer cette zone a été confirmée à plusieurs reprises en 2014, et de nombreux projets de développement sont en cours de réalisation, ainsi que d’ambitieuses infrastructures de transport reliant les composantes de la zone (y compris Hong-Kong et Macao).

Environnement macroéconomique et politiques industrielles 

L’an dernier nous mettions l’accent sur l’endettement des collectivités locales et l’accès au financement difficile pour les PMEs étrangères. Cela reste des points préoccupants mais d’autres facteurs anxiogènes ont pris le relais: ralentissement de la croissance (une nécessité selon de nombreux experts mais qui a un impact sur les marges des entreprises) et relèvement des barrières commerciales dans certains secteurs (équipements médicaux, IT).

Robotique 

Le Guangdong s’est fixé comme objectif d’avoir 80% des opérations de fabrication réalisées par des robots en 2020, et compte produire plus de 100'000 robots par an à cette date. Actuellement 90% des robots sont importés et la demande dans ce secteur est estimée à 12MM€. Trois centres de recherche spécialisés sont en voie de création et l’appétit pour les technologies est immense (un cadre législatif et fiscal spécifique a d’ailleurs été développé pour favoriser les transferts de technologie). Il y a donc à la fois des opportunités pour les entreprises technologiques étrangères et des défis sociaux à relever par les autorités locales.

Conclusion 

Au-delà de toutes les analyses grand angle et malgré le ralentissement économique actuel, notre intime conviction est que la Chine et notamment le sud de la Chine reste un marché intéressant dans tous les secteurs, moyennant le respect de quelques conditions: être réellement engagé et déterminé, disposer d’un produit performant et fiable à coût maîtrisé, savoir s’entourer et trouver les bons relais locaux et, pour les services et les secteurs technologiques, accepter de se localiser, au moins partiellement. Il est impossible de réussir ici en dilettante, et difficile de croître de façon significative sans présence permanente sur place.

Secteurs porteurs/Eléments importants à retenir 

 

E-Commerce

Très forte progression de l’E-commerce et des produits et technologies associés.

 

Technolgie

Très forte ambition technologique de la Chine, s’exprimant par exemple au travers de la vocation de Shanghai à devenir une plateforme internationale en matière de R&D (dans le secteur pharma notamment), mais aussi – plus près de chez nous - par l’appui officiel donné par les autorités chinoises au projet de collaboration technologique sino-belge incarné par le CBTC à LLN.

 

L’augmentation constante du pouvoir d’achat

La politique de soutien à la consommation privée et de développement d’un marché domestique tourné davantage vers l’importation de produits étrangers de qualité, induisent des changements favorables à nos exportateurs (ex.: dans le secteur agro-alimentaire).

 

Environnement

Les problèmes bien connus liés à un environnement saccagé par trois décennies de développement effréné, ont conduit les autorités chinoises à adopter des programmes de protection et de réhabilitation de l’environnement de très grande ampleur et inscrits dans une longue période de temps.

 

Cadre juridique

Amélioration générale et constante du cadre juridique des affaires en Chine, y compris par rapport à la problématique du transfert de technologie et de la protection de la propriété intellectuelle afférente.

Zone de libre-échange de Shanghai

Le 27 septembre 2013 a été approuvée, à Shanghai, la création pour une durée de trois ans, d’une zone de libre-échange expérimentale. Mise en place le 29 septembre, la Shanghai Free Trade Zone (SFTZ) s’étend sur une superficie de 28,8 km2 (120,7 km2 à partir du 1er mars 2015) au sein de laquelle: les procédures liées à la création d’entreprises se trouvent simplifiées: entre un et deux mois peuvent suffir pour mettre sur pied une société; de nouveaux secteurs sont ouverts aux investissements étrangers, parmi lesquels: services financiers, gaming, éducation, e-commerce; des mesures doivent être mises en place pour libéraliser le système financier et préparer le terrain à l’internationalisation de la devise chinoise. Le 28 décembre 2014 ont été approuvées trois nouvelles "zones de libre échange" inspirées du modèle que la SFTZ. Elles se déploieront à Tianjin, dans le Fujian et dans le Guangdong à partir du 1er mars 2015.

 Economie

Wuhan, ilôt francophone au centre de la Chine, est devenu une ville attirante, grâce à sa situation géographique, ses industries puissantes et variées, son éducation, et son ambiance francophone... Tous les pays développés y ont installé depuis des années leurs bureaux de représentations commerciaux permanents.

Les représentations diplomatiques des pays étrangers n’arrêtent de s’augmenter, par exemple un consulat général de Royaume-Uni y est récemment installé. Les entreprises étrangères et les étrangers résidants sont de plus en plus nombreux, et ils ont vivement participé aux grands projets (ex. : automobile et éco-cité avec la France, le projet éthylène avec le Corée du Sud, le design d’un parc logistique avec UK). Grâce au renforcement et à la création des lignes aériennes / fluviales / ferroviaires internationales, la logistique et le tourisme sont devenus un point chaud pour les pays étrangers. Hubei est de plus en plus ouvert, et connaît une croissance accélérée et durable de ces coopérations internationales. 

Secteurs porteurs/Eléments importants à retenir 

Avec l’augmentation du pouvoir d’achat,

Mais aussi la facilité de la procédure d’importation et la considération de la qualité de vie, les produits étrangers de qualité sont de plus en plus demandés. Ceci est favorable à nos exportateurs. 

Cadre juridique

Amélioration de l’ambiance juridique, de la protection du brevet et de la marque.

Technologie

Étant une base de production industrielle (équipement, automobile...), Hubei a étendu des projets dans le secteur mécanique, et sans aucun doute une demande de technologie.  

Transport

La multimodalité de transport à Hubei et le développement de l’aéroport de Zhengzhou montrent l’importance logistique soutenue par l’Etat pour le centre de la Chine.

Environnement

Le problème d’environnement demande aux autorités locales et entreprises de trouver des solutions soit les objets d’usage courant, soit les appareils industriels, soit une nouvelle modalité de production, ou bien les projets d’aménagement, etc.

Fiche pays

http://www.ubifrance.fr/naval/focus-pays.html

Fiches Provinces

http://www.ambafrance-cn.org/-Fiches-provinces-et-villes-