Secteurs porteurs
Le secteur minier
- Le Chili reste le premier producteur mondial de cuivre, un métal essentiel pour la transition énergétique mondiale.
- La demande en lithium, dont le Chili possède les plus grandes réserves mondiales, continue de croître grâce aux véhicules électriques et aux batteries.
- Le gouvernement cherche à équilibrer les investissements étrangers et le contrôle national de ces ressources stratégiques.
Un aperçu de l’industrie minière chilienne
Les opportunités d’affaires dans l’industrie minière au Chili
Le secteur spatial
Le Chili entretient un lien avec l'exploration spatiale depuis 1959, lorsque la National Aeronautics and Space Administration (NASA) des États-Unis a installé une des premières stations de contrôle des satellites dans la ville d'Antofagasta pour soutenir les premières missions des sondes envoyées par les États-Unis dans le cosmos. Quelques années plus tard, l'agence a installé une autre station à Peldehue (au centre du pays), qui a fini par dépendre exclusivement de l'Université du Chili, devenant le Centre d'études spatiales de l'Université du Chili, le CEE.
Des années 1960 à la première décennie de l'an 2000, le Centre d'études spatiales a soutenu plus d'une centaine de missions habitées et non habitées des vaisseaux spatiaux Apollo et Apollo-Soyouz et des navettes américaines, dont Columbia et Challenger. Le CEE a installé au Chili le premier réseau d'information par satellite d'Amérique du Sud, Bitnet, en 1987 et a formé les premiers spécialistes du traitement des images et de l'information par satellite; il a construit la première station de recherche et de sauvetage en 1986, ainsi que les premières plates-formes automatiques de stockage et de transmission par satellite et les premiers systèmes de lecture d'images.
Le Bureau économique et commercial de l’AWEX au Chili a actualisé la fiche sectorielle sur le secteur spatial au Chili.
Celle-ci peut être consultée, sur simple demande, auprès du secteur géographique de l’AWEX (s.vanbocquestal@awex.be) ou après de l’AWEX Santiago (santiago@awex-wallonia.com).
Infrastructures chiliennes: un large éventail d’opportunités !
L’organisme InvestChile dévoile dans son édition 2024 du document Infrastructure: Investment Opportunities in Chile les multiples possibilités d’investissement grâce aux infrastructures publiques du pays.
Au cours des 30 dernières années, le Chili a consacré des efforts considérables à l'amélioration de ses infrastructures publiques. Grâce à ces investissements, le pays se positionne désormais comme une destination particulièrement attrayante pour les investisseurs étrangers. Aujourd'hui, pas moins de 74 contrats de concessions de services publics sont en cours, impliquant des multinationales issues de 16 pays différents, qui jouent un rôle clé dans divers secteurs au Chili, comme les autoroutes, les aéroports, les hôpitaux et bien d'autres encore.
Quelles sont les possibilités d’investissement liées aux infrastructures publiques au Chili ?
Projets 2024 :
• Infrastructures pénitentiaires : Création de complexes pénitentiaires modernes à Talca et à Copiapó.
• Infrastructures routières : Expansion et amélioration de l’autoroute 5 sur plusieurs tronçons (Caldera – Antofagasta, Iquique – Antofagasta, Río Bueno – Puerto Montt), des routes 202 et 206 (Valdivia), ainsi que de l’autoroute 57 (Santiago – Colina – Los Andes) ; création de voies dédiées aux transports en commun sur les routes 60 et 150.
• Transport : Construction d’un téléphérique reliant la commune d’Alto Hospicio à la ville d’Iquique.
• Autres projets : Construction d’une usine de dessalement dans la région de Coquimbo ; mise en place d’un système de prévention des tsunamis.
Projets 2025 :
• Infrastructures aéroportuaires et portuaires : Modernisation des aéroports d’El Tepual, Pichoy, Cañal Bajo et Mocopulli ; expansion et amélioration du port terrestre de Los Andes pour augmenter sa capacité logistique.
• Infrastructures routières : Création d’une autoroute reliant l’autoroute Nord-Est à l’autoroute Santiago – San Antonio ; consolidation de l’autoroute 5 (Collipulli – Temuco) ; construction d’une autoroute reliant le port de Valparaíso à Concón ; amélioration et élargissement de la Route L-30-M.
• Transport urbain : Construction d’un tramway reliant Coquimbo au centre de La Serena ; création d’un téléphérique reliant le centre-ville de Valparaíso aux quartiers des collines environnantes.
• Autres projets : Rénovation du stade Movistar Arena pour accueillir divers événements ; développement, maintenance et exploitation du Centre de Justice de Santiago ; développement, amélioration et entretien des établissements pénitentiaires d’Alto Hospicio, La Serena et Rancagua.
Projets 2026 :
• Transport urbain : Construction d’un tramway reliant l’aéroport Arturo Merino Benítez au réseau de métro de Santiago ; rénovation, maintenance et exploitation de la station de métro La Cisterna.
• Infrastructures routières : Expansion, modernisation et élargissement de deux sections de la route 5 (Iquique – Arica, Chonchi – Quellón).
• Infrastructures pénitentiaires : Entretien et modernisation des établissements pénitentiaires de Santiago 1, Valdivia et Puerto Montt.
Projets 2027 :
• Infrastructures pénitentiaires : Entretien des établissements pénitentiaires d’Antofagasta, Concepción et El Manzano.
Pour plus d’informations détaillées, consultez le document complet via ce lien : https://hubs.ly/Q02Q2dKT0.
Source : Infrastructure: Investment Opportunities in Chile, InvestChile.
L'agro-industrie
L'agro-industrie
L’agro-industrie est la 2ème industrie du Chili, 7,3 % du PIB. Elle a développé plusieurs filières : pêche et aquaculture, vitivinicole, laitière, boulangerie.
Les opportunités sont importantes pour 2 segments :
- les produits fortement transformés et/ou à forte valeur ajoutée, comme les produits gourmets
- les équipements et technologies pour l’industrie agro-alimentaire
Le gouvernement chilien a lancé en 2016 un programme pour doubler l’exportation d’aliments d’ici 2025 :
- 23% du total des exportations chiliennes provient des aliments
- Les exportations d’aliments atteignent aujourd’hui 18 milliards USD
- Le but à atteindre en 2025 : 32 milliards USD
Le programme se centrera sur des “produits sains”, ajoutant de la valeur avec plus de connaissances et technologie.
Un investissement de 75,6 millions USD est prévu -dont un tiers d’origine privée- pour une feuille de route qui prend en considération la chaîne de valeur complète des projets, depuis la recherche et le développement jusqu’au transport et emballage des exportations.
Le Chili s’est engagé à atteindre les 17 objectifs de développement durable des Nations Unies, notamment en luttant contre la dégradation des sols par le biais de l'adoption progressive de l'agriculture régénératrice. Cette approche permet de réduire l'utilisation de pesticides en favorisant la biodiversité à travers l'ajout de végétation non cultivée, comme les plantes à fleurs, qui offrent des refuges et des sources de nourriture pour les ennemis naturels des parasites. Selon le journal Diario Financiero[1], bien que cette agriculture soit moins coûteuse en raison de la réduction des pesticides, elle demande néanmoins plus de main-d'œuvre sur le terrain pour évaluer son efficacité. Depuis de nombreuses année, la FIA (Fundación para la Innovación Agraria) a soutenu 512 initiatives pour l'agriculture régénératrice, représentant un investissement de 30 milliards de dollars. Ces initiatives incluent des projets écologiques, agricoles biologiques, de conservation de la biodiversité, de gestion durable des ressources naturelles, ainsi que de recyclage et de gestion des déchets.
Le pays affiche l’objectif ambitieux de devenir une puissance exportatrice alimentaire mondiale.
[1] Agricultura regenerativa, la solución para proteger los suelos frente al cambio climático | Diario Financiero. (s. d.). Consulté 6 mars 2024, à l’adresse https://www.df.cl/df-lab/sostenibilidad/agricultura-regenerativa-la-solucion-para-proteger-los-suelos-frente-al
Le secteur énergétique
L’énergie est un secteur à la fois très concentré, concurrentiel et entièrement libéralisé depuis les années 1980. L’Etat n’intervient qu’au travers du ministère de l’Energie qui joue le rôle de régulateur. Les entreprises privées assurent ainsi la production, la transmission et la distribution de l’électricité du pays.
Il existe quatre réseaux électriques et quelques producteurs indépendants. La génération électrique est assurée pour l’essentiel par le thermique et l’hydroélectricité. La société franco-belge ENGIE (ex GDF/SUEZ) a construit une ligne d’interconnexion entre le système du nord (SING) et celui du centre (SIC) ce qui permettra de disposer de plus d’énergie et d’offrir des possibilités aux sociétés qui souhaitent se développer dans le nord du Chili.
Le nouveau système d’interconnexion électrique national qu’unifie le SING et le SIC a été mis en opération en novembre 2017. Cette structure couvre 3.100 km et s’étend de Arica à Chiloé et fournit l’électricité à plus de 97% de la population du pays- En décembre 2022, il représente 99% de la capacité de génération installée, soit environ 33218 MW.
Les systèmes électriques de Aysén et de Magallanes, dans le sud du Chili, complètent le SING et le SIC.
62% de cette génération électrique est assurée pour l’essentiel par les énergies renouvelables, à savoir l’hydroélectricité conventionnelle (22.3%%), l’énergie solaire (24,1 %), l’énergie éolienne (13,0 %), la biomasse (2,3 % ) et l’énergie géothermique (0,3 %). En revanche, 38,0 % de la capacité provient de sources thermiques, dont 13,0 % de charbon, 15,1 % de gaz naturel et 9,8 % de pétrole. L’éolien et le solaire représentent la majeure partie des ERNC.
L’accroissement et la diversification du bouquet énergétique au Chili est donc une thématique prioritaire.
Depuis de nombreuses années, les énergies renouvelables non conventionnelles (ERNC) telles que la biomasse, la mini-hydroélectricité, l'éolien et le solaire représentent une capacité installée de 2 550 MW au Chili, équivalant à 12,65% du bouquet énergétique du pays. Ce chiffre est en constante progression ces dernières années. Les autorités chiliennes se sont fixé pour objectif que 20% de la production d'énergie provienne des ERNC d'ici 2025, faisant ainsi des énergies renouvelables une priorité pour les gouvernements récents.
En décembre 2022, un nouveau parc solaire a vu le jour dans le désert d’Atacama. En effet, cette zone bénéficie de la radiation la plus importante au monde. La centrale d'Atacama, avec ses 470 000 panneaux photovoltaïques, est située à Diego de Almagro Sur. Elle est actuellement la plus ambitieuse en Amérique latine. Ces panneaux, d'une capacité installée de 230 MW, sont conçus pour suivre la trajectoire du soleil, refléter et diriger le rayonnement vers le récepteur pour le convertir en énergie. L'objectif initial pour 2025 était que 20 % de la production nationale d'électricité provienne d'énergies renouvelables non conventionnelles (ERNC). Cependant, en 2022, ce pourcentage est déjà d'environ 31,1 %, selon l'Association chilienne des énergies renouvelables et du stockage (Acera), avec l'énergie photovoltaïque représentant 15 % de ce total.
En outre, John Cockerill Energy, le groupe liégeois devenu le leader mondial des récepteurs pour centrales thermo-solaires à concentration, a remporté le contrat pour la conception et la fourniture d'un récepteur solaire thermique similaire à celui de Dubaï qui équipera la centrale électrique d'Atacama II au Chili.
L’Hydrogène vert
Introduction (le plan ambitieux des autorités chilienne). Le sujet est considéré́ comme prioritaire et stratégique par les autorités chiliennes, c’est un des principaux sujets de coopération et de rapprochement stratégique potentiel entre le Chili et plusieurs grands pays, d’où l’enjeu considérable pour la Wallonie.
Les ressources éoliennes et solaires exceptionnelles du Chili devraient permettre des coûts de production d'hydrogène vert inférieurs de 20 à 30% à ceux d'autres grands producteurs. En 2020, le Chili a mis en place sa Stratégie nationale de l'hydrogène vert (GH2), soutenue par le président actuel, Gabriel Boric. Cette stratégie a pour but d'atteindre trois objectifs clés : installer 5 gigawatts électriques d'ici 2025, devenir le producteur d'hydrogène vert le plus économique au monde d'ici 2030, et se classer parmi les trois principaux exportateurs mondiaux de cette molécule d'ici 2040. La production d'ammoniac vert (forme liquide de l’hydrogène vert) au Chili devrait être très compétitive sur les marchés mondiaux. En 2040, la valeur de la production d'hydrogène vert et de ses dérivés devrait dépasser 105 milliards USD, ce qui est significatif par rapport au PIB actuel du Chili.
Des Opportunités à saisir :
- Le Chili a affiché son ambition de réduire les pertes d’énergie provenant de l’exploitation du réseau, mais aussi de diminuer les émissions de CO₂. L’efficience énergétique est devenue un objectif prioritaire du pays.
- Les ERNC constituent un apport essentiel à la politique énergétique du Chili qui compte produire, d’ici 2050, environ 70% de son bouquet énergétique avec des ERNC.
- À noter également qu’avec 6.400 Km de côtes, le Chili présente des conditions idéales pour devenir leader en matière d’énergie marine renouvelable.
- L’hydrogène vert (ambitionne 15% de la production mondiale en 2050).
Le bureau économique et commercial de l'AWEX à Santiago dispose de la fiche complète sur l'hydrogène vert au Chili.
Les énergies renouvelables
Le Chili est un pays propice aux énergies renouvelables. Celui-ci connaît une expansion rapide des énergies renouvelables grâce à des conditions idéales pour leur développement. En effet, le pays bénéficie de l'un des taux d’ensoleillement les plus forts au monde, de vents puissants du nord au sud, d'un immense potentiel d’énergie marine le long de ses côtes, d'une grande capacité de production de biogaz et d'une ressource géothermique abondante le long de la Cordillère des Andes.
Le bureau économique et commercial de l’AWEX au Chili a réalisé une fiche de présentation du secteur des énergies renouvelables. Ce document peut être obtenu sur simple demande auprès de l’AWEX Santiago (santiago@awex-wallonia.com) ou auprès du secteur Amériques de l’AWEX (s.vanbocquestal@awex.be).
L'économie circulaire
L'économie circulaire vise à réformer les systèmes économiques en dissociant le développement de l'extraction des ressources naturelles, favorisant ainsi la régénération de la biosphère et la fermeture des cycles de production.
Le Bureau de l'économie circulaire vise à réduire l'impact environnemental des déchets et à promouvoir un modèle d'économie circulaire en intégrant l'éco-conception, la réutilisation, le recyclage et la récupération.
À l'échelle mondiale, elle est estimée à un potentiel économique de 4 500 milliards de dollars et pourrait créer 95 millions d'emplois verts d'ici 2030.
À l'échelle nationale, le Chili prévoit la création de 100 000 emplois d'ici 2030 et 180 000 d'ici 2040.
Ce secteur, qui est une priorité pour le pays, notamment avec la loi sur la responsabilité élargie des producteurs (REP) Promue en 2016.
Les technologies numériques
En Amérique Latine, le Chili est l’un des pays qui possèdent les infrastructures en TI les plus développées et les meilleurs taux de pénétration de ces technologies au sein de sa population. Rappelons qu’en 2015, Google inaugurait son premier « Data center » de Google Amérique du Sud à Santiago, ce qui illustre la dynamique du secteur des TIC au Chili.
L’Amérique latine est la zone géographique qui connait les taux de croissance les plus élevés dans ce domaine. À l’échelle régionale, le cyber acheteur chilien est l’un des leaders d’Amérique latine. De plus, après la pandémie, les habitudes des consommateurs chiliens ont considérablement évolué. Près de 60% utilisent désormais plus fréquemment les moyens de paiement numériques sur leur téléphone portable, ainsi que les cartes de débit, de crédit et prépayées. Les réunions en ligne sont également devenues plus courantes, selon environ 60% des répondants. Le télétravail est adopté par 56% des personnes interrogées, tandis que 55% déclarent acheter plus en ligne qu'avant la pandémie.
Environ 83% des consommateurs chiliens effectuent désormais des achats en ligne. En 2023, les applications de shopping les plus utilisées étaient Mercado Libre, AliExpress, Falabella, Shein, Shopee et Paris app. Ces plateformes offrent une variété de produits populaires comme les vêtements, les chaussures, les téléphones portables et les ordinateurs. Surprenamment, 40% des Chiliens seraient disposés à acheter des biens tels que des voitures ou des biens immobiliers en ligne. De plus, 70% des clients préfèrent acheter des produits qui peuvent être payés en plusieurs fois, démontrant ainsi une évolution significative dans les modes de consommation et de paiement.
[1]Ensuite, le Chili a mis en place une stratégie de transformation numérique[2]. Cette dernière s'articule autour de deux piliers majeurs. Le premier, "Chile connectado sin brechas", vise à assurer un accès équitable aux technologies pour tous les citoyens, sans discrimination. Le deuxième, "Chile digitalizado", cherche à favoriser l'adoption généralisée et durable des technologies numériques dans tous les aspects de la vie sociale et économique. Cela nécessite le développement d'infrastructures numériques appropriées et une utilisation effective des technologies pour le bien-être global de la société.
La pénétration d'Internet a atteint 135,3 accès fixes et mobiles (3G+4G+5G) pour 100 habitants, totalisant 26,8 millions d'accès. Cela a entraîné une augmentation du trafic de données fixes et mobiles ainsi qu'une consommation accrue de données en gigaoctets.
Quant aux entreprises, 75 % d'entre elles ont une stratégie numérique, mais le niveau moyen de préparation à sa mise en œuvre est seulement de 46 %. De plus, environ 50 % des cadres estiment que les initiatives numériques se concentrent sur des domaines spécifiques et ne couvrent pas toutes les fonctions de l'organisation.
Des géants multinationaux tels que Microsoft, Google, Huawei, AWS et Oracle ont sélectionné le Chili pour leurs date center ou Cloud régionaux. La connectivité et le potentiel d'exportation de services technologiques sont des incitations clés, renforcées par les avantages fiscaux.
De plus, le Chili a dévoilé le projet Humboldt Cable, le premier câble sous-marin à fibre optique reliant l'Amérique du Sud et l'Asie-Pacifique, prévu pour être opérationnel en 2026. Annoncé par le président Gabriel Boric, ce partenariat public-privé avec Google représente un pont technologique du sud au sud, renforçant la position du Chili en tant que centre numérique en Amérique du Sud. Le câble, parcourant 14 800 kilomètres de la mer de Valparaiso à Sydney, permettra un transfert de données plus rapide et direct. Le Chili a engagé un investissement initial de 55 millions de dollars, avec la possibilité d'autres investissements à mesure que le projet progresse.
Opportunités d’affaires
Celles-ci se situent notamment dans les services à valeur ajoutée pour la téléphonie, la télévision numérique, l’audiovisuel, les systèmes bancaires et les cartes prépayées, les SIG (système d’information géographique, notamment pour la mine et les transports), la sécurité informatique, les nouvelles technologies telles que la RFID, etc.
Des besoins particuliers existent aussi liés au développement des infrastructures et de la fibre optique, au renforcement des réseaux mobiles 3G et 4G, au renouvellement des antennes, des terminaux 3G et 4G, VAS, OTT, des solutions de Middleware, Cloud et de la sécurité informatique.
Les cartes bancaires numériques présentent une opportunité commerciale majeure au Chili. Les consommateurs privilégient de plus en plus les paiements numériques via leur téléphone portable et les cartes de débit, crédit et prépayées.
[1] Cette stratégie numérique "Chile Digital 2035" a été préparée dans le cadre des activités du pilier I "Soutien au dialogue régional de haut niveau sur les défis du développement - Perspectives économiques de l'Amérique latine" du projet "Facilité régionale pour le développement en transition", financé par l'Union européenne.
L'intelligence artificielle
Le Chili entend se positionner comme leader dans le domaine de l’intelligence artificielle en Amérique latine, grâce à une politique nationale ambitieuse, des investissements conséquents et une coopération internationale dynamique. Dès 2021, le Chili se dote d’une politique nationale sur l’intelligence artificielle laquelle s’accompagne d’un cadre législatif favorable à ce secteur, la PNAI, pour 10 ans.
La politique chilienne sur l’IA comprend 3 axes :
- Facteurs habilitants
- Développement et adoption
- Gouvernance et éthique
En 2023, le troisième axe de cette PNAI a connu une révision ce qui a permis d’y inclure des éléments additionnels sur la coopération internationale, la gouvernance régionale et internationale, la standardisation de l’IA, ainsi que des recommandations sur l’environnement, le futur du travail, la culture et le patrimoine. Elle est accompagne pour la première fois d’un plan d’actions concret portant sur 177 initiatives.
En mai 2024, un projet de loi de régulation des systèmes de l’intelligence artificielle, inspiré de la règlementation européenne est déposé au Parlement après consultation d’une centaine d’experts ainsi que la création d’un comité technique auprès du ministère des Sciences, el Consejero Asesor Técnico de Inteligencia Artificial. Il est actuellement en cours d’examen.
En août 2024, le projet de loi sur la protection des données personnelles est adopté après 7 ans de discussion. Ce faisant, la législation chilienne s’inspire elle aussi sur le RGPD européen. Il prévoit également la création d’une Agence nationale de protection des données, chargée de l’application de ces législations.
Le PNAI prévoit également des investissements importants en R&D et infrastructures : un plan national de data centers est actuellement en cours d’examen. Il a pour objectif l’ouverture de 28 centres de données en plus des 22 déjà existants, pour un montant estimé à 2,5 milliards USD d’investissements public-privé. Par ailleurs, un supercalculateur devrait également entrer en service, dans la région de Taracapa, au nord du Chili. Celui-ci vient s’ajouter à celui déjà en fonction Gualcoda- Leftrarú) hébergé au sein du laboratoire national de Calcul à haute performance.
La collaboration avec des centres de recherches tels que Inria Chile (sciences et technologies du numérique) et l’IMFD (centre spécialisé dans les données) a été renforcée et de nouveaux centres ont vu le jour, comme le Centre national de l’intelligence Artificielle (CENIA), l’iHealth (santé) et FAIR (art et culture).
Le Plan National de l’IA prévoit un investissement public-privé en R&D de l’ordre de 95,4 millions USD sur 10 ans. Des bourses de master et de doctorat ciblées sont octroyées et près de 159 projets sont introduits et financés entre 2019 et 2022. Des initiatives sont lancées telles que le projet « Algorithmes éthiques » et inauguré le premier doctorat en IA d’Amérique Latine en 2023.
Le Chili souhaite se doter d’outils d’intelligence artificielle pour améliorer l’efficacité de ses services aux usagers, comme par exemple le recours à ChatGPT par le Ministère des Finances ; application pour la gestion d’attente dans les hôpitaux, pour la détection des réseaux criminels financiers, pour les alertes en cas de risque de violence intrafamiliale, e.a.
Enfin, l’amélioration de la connectivité, grâce au lancement de la 5G, et à la mise en place de nouveaux câbles sous-marins devraient permettre d’avancer dans la mise en place de plan national de l’IA au Chili : millions d’appareils connectés à la 5G début 2024, projet de câble sous-marin visant à relier en fibre optique le Chili et l’Australie en passant par la Polynésie (fin 2026), par exemple.
Le Chili se positionne comme moteur de la dynamique régionale sur l’intelligence artificielle et entend promouvoir une intelligence artificielle éthique. 20 pays d’Amérique latine et des Caraïbes ont signé en octobre 2023 la « Déclaration de Santiago pour la promotion d’une intelligence artificielle éthique » avec le soutien de l’UNESCO et de la Banque de développement d’Amérique latine et des Caraïbes (CAF).
Le Chili a d’ailleurs adhéré dès 2019 aux recommandations de l’OCDE en matière d’IA et devient en 2023, le premier pays d’Amérique latine à réaliser l’Assesment Methodology Report » de l’UNESCO. Il est également membre depuis mi-2024 du Partenariat mondial sur l’IA et a participé en février 2025 au Sommet pour l’action sur l’intelligence artificielle.
En termes de coopération internationale dans ce domaine, on peut épingler par exemple Inria Chile, la seule antenne à l’étranger de l’institut français de recherche en sciences et technologies du numérique. Inria Chile est reconnu comme centre R&D a pour objectif de renforcer l’écosystème franco-chilien de recherche et d’innovation en matière d’IA grâce à des projets dont les applications concernent des domaines prioritaires pour les 2 pays, comme par exemple les énergies renouvelables, les matières premières, le changement climatiques, l’astronomie, la biodiversité, l’agriculture écologique et durable, la santé, la déforestation, les océans …
Le Chili est par ailleurs membre du réseau européen Eureka. Cela permet aux entreprises de postuler à des fonds publics pour le développement de projets ou clusters de R&D avec des entreprises et centres de recherche du Chili.
En 2023, l’indice latino-américain d’intelligence artificielle, créé par le CENIA, classe le Chili en première position de la région, avec un score de 72,67/100, incluant différentes variables comme la qualité des infrastructures, le développement de talents et l’investissement dans la R&D. En 2024, le Chili se classe 3ème pays d’Amérique du Sud en nombre de startups spécialisées en IA, avec 152 startups.
Sources : France Diplomatie
Le secteur de la santé et hospitalier
Le Chili peut se targuer de posséder un système de soins de santé au niveau de celui des pays membres de l’OCDE, même si la part du secteur public est nettement moins importante. En 2022, les dépenses de soins de santé représentaient 9% du PIB chilien, soit dans la moyenne OCDE. La qualité des soins est également l’une des meilleures du continent sud-américain.
Le 27 juin 2022, le président Gabriel Boric a annoncé la gratuité des soins de santé dans le réseau de santé publique, un droit digne pour tous. Ensuite, le secteur de la santé verra une augmentation de 8,1% dans le budget 2024, la plus importante de l'histoire du ministère, avec plus d'un milliard de pesos supplémentaires. 210 milliards de pesos seront alloués aux soins de santé primaires. 9,2 milliards de pesos seront consacrés à la mise en œuvre de la loi sur les troubles du spectre autistique (TSA). Quatre nouveaux centres communautaires de santé mentale seront ouverts à Cauquenes, Chiguayante, Quilpué et Punta Arenas.
L'Hôpital U. de Chile, en tant qu'établissement universitaire public, renforcera le réseau de soins de santé de la région métropolitaine, tout en développant les soins de haute complexité au niveau national et en poursuivant la formation de spécialistes et la recherche de pointe.
De plus, le marché chilien des produits pharmaceutiques figure parmi les plus dynamiques de la région qui représente 0,73% du PIB en 2022.. Autant d’opportunités à saisir par nos entreprises
Le marché pharmaceutique
Avec une dépense moyenne annuelle du consommateur chilien en médicaments de 82 USD, le Chili est le 2ème consommateur de médicaments par habitant (après l’Argentine) dans la région. La distribution des médicaments est assurée par les 2.279 pharmacies du pays. 60 % d’entre elles appartiennent aux 3 principales chaînes pharmaceutiques (Cruz Verde, Fasa, Salcobrand) qui concentrent 95 % des ventes de médicaments au Chili. En janvier 2022, le gouvernement chilien a annoncé que les accords conclus par le Fonds national de la santé (Fonasa) avec les chaînes de pharmacies entreraient en vigueur, ce qui a entraîné une augmentation du nombre de médicaments bénéficiant de réductions de prix, passant de 2 700 à 6 900. Parmi ces médicaments figurent certains des plus populaires du pays, tels que le paracétamol. Le losartan et l'ibuprofène se classent respectivement en deuxième et troisième position en termes de ventes, avec chacun plus de 4,5 millions d'unités vendues.
En 2023, le secteur pharmaceutique connaît une transformation majeure, portée par les avancées technologiques, la collaboration scientifique et une nouvelle focalisation sur les soins des patients. Les principales tendances en santé sont le passage aux médicaments génériques, l'essor des technologies numériques comme la télémédecine, et une attention croissante à la durabilité. La pandémie de Covid-19 a amplifié l'adoption mondiale de la télémédecine, permettant des consultations à distance, une meilleure couverture des zones mal desservies, et un soutien aux patients Covid-19 et aux maladies chroniques. Malgré ses avantages, des défis subsistent comme l'accès à Internet et la protection des données médicales. En résumé, la pandémie a transformé la télémédecine en un outil essentiel pour les soins de santé à distance, avec des implications durables.
Cependant, l'adaptation aux nouvelles modalités médicamenteuses, comme les produits biologiques et les thérapies géniques, nécessite une innovation continue et une collaboration scientifique.
Le marché pharmaceutique chilien représente environ 1,514 milliard de dollars de ventes aux consommateurs, soit environ 0,73 % du PIB. Il génère plus de 68 000 emplois formels par an. Les importations pharmaceutiques au Chili ont connu une forte croissance, atteignant 2,472 milliards de dollars en 2021, tandis que les exportations ont totalisé 172 millions de dollars, avec des variations moins prononcées.
Opportunités d’affaires :
Des opportunités existent encore dans les équipements et services de télémédecine au regard de l’étendue du territoire chilien : les projets en cours de la Commission de télémédecine du ministère chilien de la Santé concernent directement la téléspirométrie, la télécardiologie et la télénéphrologie. D’autres projets sont également à l’étude comme la téléophtalmologie et le télémonitoring à domicile. Par ailleurs, dans un contexte d’accroissement accéléré des indices de vieillissement et de dépendance de la population chilienne, les seniors de plus de 65 ans représentent 10 % de la population chilienne. Des besoins existent aussi dans le secteur de la « Silver Economy ».
Le tourisme
L’industrie touristique est en plein développement : augmentation du nombre de touristes, extension de l’offre hôtelière et boom du modèle « low cost » dans le transport aérien. Selon le journal Diario Financiero, le secteur du tourisme a rapporté en 2022 des recettes de 9 247 millions de dollars, enregistrant une augmentation de 52,9 % par rapport à 2021 et de 87,8 % par rapport à 2020. Le nombre de touristes a également augmenté, avec l'arrivée de 2 036 103 visiteurs étrangers, soit une augmentation de 971 % par rapport à 2021, où seulement 190 022 étrangers ont visité le pays. De plus, ce chiffre représente une reprise de 45 % par rapport à 2019, année où 4 517 962 arrivées ont été enregistrées.
Lors de l’édition 2022 des World Travel Awards (WTA) pour l’Amérique du Sud, le Chili a été lauréat dans les catégories de la Meilleure destination romantique et de la Meilleure destination de tourisme d’aventure. Ces récompenses soulignent les possibilités d’affaires et d’investissement qu’offre le pays. Avec plus de 100 parcs et réserves naturelles, plus de 4 000 km de côtes, ainsi que le désert le plus aride du monde, le Chili s’établit comme une destination d’aventure indiscutable. De plus, pour la deuxième année consécutive, le Chili a été désigné comme la meilleure destination écologique au monde par les World Travel Awards 2023.
Parmi les régions les plus visitées, on retrouve la région métropolitaine, suivie par Valparaíso, Los Lagos et Antofagasta. Il est important de souligner que ces quatre régions représentent des zones clés du pays, englobant la capitale, la côte, le sud et le nord du Chili.
Dans le cadre du "III Tourism Investment Forum : Trends and Opportunities for Green Investments", qui a rassemblé plus de 100 acteurs de l'industrie, l'Organisation mondiale du tourisme (OMT), le sous-secrétariat au tourisme, Sernatur et Invest Chile ont lancé le guide "Tourism doing business: Investing in Chile", un outil novateur visant à promouvoir le développement durable du tourisme au Chili et son importance dans l'écosystème mondial.
De plus, le guide de l'investisseur met en évidence la robustesse économique du Chili et sa gestion prudente du patrimoine, illustrant par exemple la reprise post-pandémique du tourisme, avec une croissance des recettes de 52,9 % en 2022 par rapport à 2021.
Opportunités d’affaires
Les opportunités à saisir sont nombreuses : Il existe toujours un besoin en hôtels de gamme moyenne et en hôtels en dehors de la Région métropolitaine. Les infrastructures sont encore insuffisantes pour développer le tourisme d’affaires (centres de convention et de congrès de dimension internationale), malgré la présence des plateformes
L'industrie aéronautique
Le trafic aérien en 2023 au Chili, se rapproche des niveaux prévalant avant la pandémie. Le Chili reste le pays comptant le plus de vols par habitants d’Amérique latine. Le principal aéroport du pays est l’Aéroport de Santiago.
En ce qui concerne les compagnies aériennes locales, c’est la compagnie locale LATAM qui domine le marché, avec plus de la moitié des parts de marchés, tant pour les vols intérieurs que les vols internationaux. L’opérateur LATAM assied sa prédominance en Amérique latine : il occupe également la première ou la deuxième place dans 6 pays du sous-continent : Chili, Brésil, Pérou, Argentine, Equateur et Colombie. La majeure partie des avions qui composent la flotte LATAM Airlines Chile est constituées d’avions moyen-courriers d’Airbus. La compagnie chilienne devient ainsi le 1er client Airbus en Amérique latine.
La 2ème compagnie aérienne chilienne est la low cost Sky, qui détient un peu plus d’un quart du marché. La flotte se compose d’appareils Airbus. Ses machés-clés sont le Chili et le Pérou.
La 3ème compagnie opérant est la compagnie ultra low cost Jet Smart, avec plus de 15% du marché. Ayant débuté ses activités au Chili en 2017, elle affiche une croissance non négligeable depuis lors.
Actuellement, l’industrie aéronautique chilienne ne bénéficie pas de la présence de leaders nationaux capables de couvrir intégralement la chaîne de valeur, ce qui rend la dépendance à l'égard des entreprises étrangères inévitable.
L’aéronautique reste néanmoins un secteur important au Chili, avec la présence de l’entreprise publique ENAER (Empresa Nacional de Aeronáutica), qui consacre ses activités au développement de l'industrie aéronautique sur les volets civils et militaires. Celle-ci est néanmoins présente en amont de la chaine de valeur avec des capacités de fabrication sur des appareils simples (avion d’entrainement à hélice PILLAN) et en aval sur la partie service (maintenance, réparation d’avions et d’hélicoptères).
Aujourd’hui le gouvernement chilien souhaite faire monter en gamme son industrie aérospatiale dans la chaine de valeur grâce à des partenariats publics-privés, autour du monde académique et des centres d’innovation.
Le principal salon consacré à l’aéronautique, l’aérospatial et à la défense -la FIDAE- se tient tous les 2 ans à Santiago (prochaine édition en avril 2026). Ce salon est une référence mondiale et arrive en 5ème position des grands événements du secteur, après le Bourget, Farnborough en Angleterre, Dubaï et Singapour. L’édition 2024 de la Fide a accueilli plus de 450 entreprises, 420 délégations officielles représentant 40 pays et près e 100.000visiteurs.
Le consortium formé du Groupe ADP, Vinci Airport et Astaldi s’est vu attribuer la concession de l’activité commerciale de l’aéroport de Santiago jusqu’en 2035. L’Aéroport de Santiago est actuellement en cours de modernisation et le nouveau Terminal National a été ouvert en septembre 2024.
Pour AIRBUS, le Chili constitue l’un de ses premiers marché en Amérique latine. Airbus a par ailleurs installé son centre de formation au Chili. C’est un centre unique dans la région, équipé de 2 simulateurs de vols. Enfin, AIRBUS HELICOPTERS a installé une de ses 3 bases en Amérique latine au Chili. Elle couvre les marchés du Chili, de l’Argentine, de l’Uruguay, du Paraguay et du Pérou. En 2022, un accord a été signé avec l’entreprise chilienne ECPCOPTER pour collaborer au lancement de services de mobilité aérienne urbaine.
La FinTech
Les entreprises Fintech fusionnent la technologie et la finance dans le but de rendre les services et produits financiers plus accessibles au grand public. Grâce à la technologie et à l'intelligence artificielle, elles permettent des évaluations de risques et des approbations de crédits en quelques secondes seulement. Au Chili, cette industrie émergente a déjà commencé à transformer les interactions entre les entreprises et les consommateurs avec le système financier. En 2021, le nombre d'entreprises Fintech au Chili a dépassé les 150, avec près de 50 % ayant étendu leurs opérations à travers l'Amérique latine. Le pays a favorisé ce succès en soutenant activement le secteur et en mettant en place des réformes réglementaires, telles que la loi sur les Fintechs. Cette nouvelle législation, approuvée en octobre 2022 et publiée début janvier 2023, a été accueillie avec optimisme. En renforçant la réglementation, cette loi favorise les partenariats au sein de l'industrie des paiements, offrant de nouvelles opportunités aux banques numériques pour rivaliser avec les banques traditionnelles. En régulant les nouveaux modèles commerciaux, la loi sur les Fintech au Chili a également le potentiel de stimuler le développement de technologies et de produits financiers plus sophistiqués.
L'organisation Women in FinTech (WIF) a récemment mené la première enquête sur l'emploi au sein de l'industrie FinTech. Les résultats montrent qu'une entreprise typique de ce secteur compte en moyenne 61 employés, dont 24 sont des femmes. Seulement 4 femmes occupent des postes de leadership au sein de ces entreprises.
Malgré la présence significative des femmes dans le secteur FinTech, évaluée à 40 %, l'enquête souligne le besoin urgent d'initiatives visant à inclure davantage de femmes dans ce domaine en pleine croissance.
Les entreprises interrogées sur leurs actions en faveur de l'inclusion des femmes dans la FinTech ont répondu de manière variée : 14 % ont déjà mis en place des initiatives, 40 % n'ont pas encore mis en place de telles initiatives et 40 % sont en cours de réflexion ou de développement.
Ces résultats mettent en évidence l'importance de promouvoir l'égalité des genres et de créer un environnement inclusif au sein de l'industrie FinTech pour favoriser la diversité des talents et stimuler l'innovation.
L'aquaculture
L’aquaculture est un secteur dynamique de l’industrie chilienne. Ceci s’explique en grande partie par les caractéristiques géographiques exceptionnelles du pays, qui, bordé par trois océans, fort d’un peu moins de 6.500 km de côtes, a pu développer une industrie aquacole parmi les plus avancées au monde. Le Chili se positionne ainsi comme le premier producteur de poissons (plus de 72%) et fruits de mer (plu de 26%) d’Amérique latine (les produits-phare sont le saumon et les moules).
Cependant cette industrie fait aujourd’hui face à d’importants défis environnementaux et sanitaires en vue d’assurer son développement durable (réduction d’antibiotiques, pratiques plus modernes et plus durables). De ce fait, le Chili se caractérise par différents types de climats.
L’aquaculture se concentre quasi exclusivement (99%) dans les régions de Los Lagos, Aysen et Magallanes. La mytiliculture, quant à elle, se concentre à 100% dans la Région des Lacs (80% sur l’île de Chiloe).
Le Chili se place au 4ème rang des exportateurs de produits aquacoles, avec une production de 7,6 milliards USD en 2023. Ses principaux clients sont les USA (34,5%), le Japon (13%) et le Brésil (9,7%).
L’aquaculture offre une réponse à la surpêche et ses conséquences, permettant de reconstituer la faune marine. Mais elle reste dommageable pour l’environnement, notamment en raison du taux de mortalité très élevés dans les fermes de poissons en eaux libres, et de la modification des écosystèmes qu’elle entraîne.
Parmi les opportunités d’affaires qu’induit cette évolution, tant au niveau commercial que R&D :
- Solutions pour diminuer/remplacer l’usage d’antibiotiques afin de préserver la biodiversité et la biosécurité
- Amélioration de l’alimentation pour les poissons
- Solutions innovantes et éco-responsable en vue de réduire l’empreinte carbone et réguler l’usage des ressources énergétiques et aquatiques
- Recours à l’IA pour les processus de production aquacole (alimentation, identification des espèces de plancton, identification des maladies, …)
- Recours à la robotique (processus de production, opérations sous-marines, utilisation de satellites pour l’observation des océans et les prévisions météorologiques
- Fourniture d’équipements technologiques
- Solutions en vue d’améliorer la durabilité dans le domaine de l’aquaculture