Indicateurs politiques
Structure politique
Le nom officiel
République du Chili
La forme de gouvernement
Système présidentiel, basé sur la constitution de 1980
Le pouvoir exécutif
Mandat présidentiel pour une période de quatre ans. C’est le chef d’État qui nomme le gouvernement. De plus, il n’est pas possible de briguer deux mandats consécutifs.
Le pouvoir législatif
Congrès bicaméral : un Sénat (la chambre haute), composé de 43 membres élus pour huit ans et partiellement renouvelés tous les quatre ans ; et une Chambre des députés (la chambre basse), composée de 155 membres élus tous les quatre ans.
Le pouvoir judiciaire
À la tête du pouvoir judiciaire se trouve la Cour suprême de justice, qui est une juridiction collégiale siégeant à Santiago, la capitale. Les 21 juges de la Cour suprême, appelés ministres, sont nommés par le président à partir de listes soumises par la Cour suprême, et sont confirmés par une majorité des deux tiers de la Chambre haute (Sénat). Parmi les 21 juges, l'un est son président, nommé par ses pairs pour un mandat de deux ans. La Cour suprême nomme 16 cours d'appel régionales et les membres des tribunaux inférieurs.
Sur les 21 membres de la Cour suprême :
- 16 doivent être issus de la carrière judiciaire
- 5 doivent être des juristes extérieurs à l'administration de la justice
- Ils doivent avoir au moins quinze ans d'expérience professionnelle, s'être distingués par leur activité professionnelle ou universitaire
- Doivent remplir les autres conditions prévues par la loi organique constitutionnelle correspondante.
La Cour suprême est chargée de la supervision directive, correctionnelle et économique de tous les tribunaux de la nation, à l'exception du Tribunal constitutionnel, du Tribunal de qualification électorale et des Tribunaux électoraux régionaux.
Les élections nationales
Les dernières élections présidentielles et législatives ont eu lieu en décembre 2021. Les prochaines élections sont prévues pour le 27 octobre 2024, en même temps que les élections régionales.
Le Président
Gabriel Boric, de la coalition de gauche Apruebo Dignidad (AD), a pris ses fonctions le 11 mars 2022 avec un mandat fort, ayant remporté avec une large marge le second tour de la présidentielle, qui s'est tenu le 19 décembre 2021.
Le Chili a un retournement politique, marqué par deux réformes constitutionnelles en l'espace de quatre ans, pour finalement revenir au point de départ.
En effet, l’origine dictatoriale de cette Constitution, créée sous Pinochet, a été l'un des principaux moteurs derrière le premier processus de réforme constitutionnelle lancé en novembre 2019, à la suite des manifestations sociales. Cependant, cette initiative a échoué lorsque la proposition présentée par une convention largement dominée par la gauche a été rejetée lors du plébiscite de 2022, avec un vote défavorable de 62%. Malgré l'objectif initial de renforcer les droits sociaux, cette tentative s'est soldée par un fiasco.
Après cet échec, en 2023, la classe politique a relancé un deuxième processus de réforme constitutionnelle. Cette fois, un Conseil constitutionnel élu, dans lequel la droite détenait la majorité, a présenté une proposition qui a été rejetée par le parti de gauche au pouvoir : 55% des citoyens ont voté contre, tandis que 44% ont voté en sa faveur, avec une participation de 96% des suffrages exprimés. Ainsi, la Constitution en vigueur depuis 1980, établie sous la dictature d'Augusto Pinochet (1973-1990), demeure inchangée.