Conjoncture économique
 

L'économie canadienne est la dixième du monde et la plus petite du G7. Elle est fortement intégrée à celle des États-Unis, qui sont de loin son principal partenaire commercial. L'économie est basée sur les services, mais le Canada est également le quatrième exportateur de pétrole au monde.
À l’approche des élections fédérales (prévues d’ici octobre 2025), le gouvernement libéral se concentrera sur le soutien aux ménages et aux petites entreprises, qui continuent de ressentir la pression de l’inflation, en augmentant le financement des programmes sociaux et en introduisant des allégements fiscaux. Pour améliorer la compétitivité du Canada, le gouvernement s'efforcera de tirer parti des accords commerciaux existants avec ses principaux alliés en Asie, en Europe et en Amérique du Nord.
Le gouvernement, dirigé par le premier ministre Justin Trudeau, donne la priorité à la réduction des émissions de carbone, à l'augmentation de l'offre de logements et à la protection des droits des populations autochtones. Les libéraux ont également répondu à certaines priorités du NPD. Toutefois, le retrait du NPD limitera encore davantage la capacité du gouvernement à agir dans ces domaines.
L'économie a ralenti, mais la croissance reprendra légèrement au second semestre 2024, la Banque du Canada (BdC, la banque centrale) continuant à abaisser les taux d'intérêt. La croissance du PIB réel est estimée à 1,3 % en 2024 et on prévoie une nouvelle croissance de 1,7 % en 2025, bien que l'économie canadienne soit exposée à une éventuelle aggravation du protectionnisme dans la politique commerciale des États-Unis.
La croissance de la population canadienne continue de dépasser de loin celle des autres pays du G7. Au premier trimestre 2024, elle a augmenté de 0,6 %, en glissement trimestriel. Les migrants internationaux, qui représentent la majeure partie de la croissance démographique, font grimper le taux de chômage.
L'économie canadienne devrait connaîre une croissance de 1,7 % et de 1,6 % en 2025 et 2026, respectivement. Ces effets sont sensibles à l'imposition de mesures commerciales.

Source : EIU, rapport du 02.10/2024

Echanges commerciaux avec la Wallonie (2023)
 

Exportations wallonnes vers le Canada 

En 2023, le Canada occupait le 34ième rang dans le classement mondial des clients de la Wallonie. Dans les pays des Amériques, le Canada est 4ième client de notre région derrière les Etats-Unis, le Brésil et le Mexique. 
En 2023, nos exportations se sont élevées à 154,45 millions EUR, soit 0,27 % du total wallon exporté.
Pour les six premiers mois de 2024, le Canada occupait le 34ième rang dans le classement mondial des clients de la Wallonie, avec 83,71 millions EUR, malgré une augmentation de 8,7% par rapport aux exportations des six premiers mois en 2023.

Secteurs des exportations en 2023 :

Variations de l’export depuis 2020 (%)

Variations des exportations (%)

Wallonie

Belgique

2021/2020

-15,7

+16,9

2022/2021

-74,8

-3,9

2023/2022

-16,6

-2,7

6 mois 2024/6 mois 2023

8,7

-2,9

Pour 2023, la part de la Wallonie dans les exportations de la Belgique vers le Canada était de 5,64%. 

Importations de la Wallonie depuis le Canada 

En 2023, le Canada se situait au 23ième rang dans le classement mondial des fournisseurs de la Wallonie.  Parmi les pays des Amériques, le Canada était le 2ième fournisseur de notre région derrière les Etats-Unis, devançant le Brésil et le Mexique. 
Pour les six premiers mois de 2024, le Canada occupait le 24ième rang dans le classement mondial des fournisseurs de la Wallonie, soit 76,81 millions EUR.

Secteurs des importations en 2023 :

Variations de l’import depuis 2019 (%)

Variations des importations (%)

Wallonie

Belgique

2020/2019

+5,0

+4,0

2021/2020

+39,2

+3,9

2022/2021

-2,6

+35,4

2023/2022

-20,9

-19,5

Pour 2023, la balance commerciale était positive pour la Wallonie (8,89 millions EUR).  

Bulletins conjoncturels des Caisses Desjardins

CETA : avantages pour les PME wallonnes

Entrée en vigueur l’Accord de libre-échange entre l’UE et le Canada ce 21/09/2017:
Bénéfices des secteurs plus particulièrement concernés en Wallonie 

Secteur pharmaceutique
Tarifs déjà très bas mais le secteur bénéficiera particulièrement des dispositions relatives à la propriété intellectuelle et le protocole sur la reconnaissance mutuelle des bonnes pratiques de fabrication (GMP). 

Machine et équipements
Outre les économies de droits de douane, il permettra de supprimer les coûts de double test grâce à la reconnaissance des certificats d'évaluation de conformité.   

Produit alimentaires
Les tarifs actuels peuvent atteindre 15%, rendant la compétition difficile pour nos entreprises. L’accord prévoit la suppression de la plupart des droits de douanes pour les produits agricoles et alimentaires (suppression 90,9% lignes tarifaires agricoles) et un engagement visant à éliminer rapidement les obstacles phytosanitaires.

NB :

Pour les produits plus sensibles :

  • Quotas maintenus pour l’importation de bœuf et de porc, au-dessus desquels des tarifs élevés s'appliquent
  • Pas de réduction tarifaire pour la volaille et les œufs

L'UE pourra toujours utiliser ses outils traditionnels pour protéger les agriculteurs, y compris le système de prix d'entrée des fruits (particulièrement important pour protéger les producteurs wallons de fruits et légumes).
Les exportations canadiennes devront se conformer aux normes EU, y compris sa législation sur les OGM et sur l'utilisation d'hormones et d'antibiotiques dans la production alimentaire. 

Services
La moitié de la croissance économique générée par l’AECG devrait provenir des services, avec un accès au marché canadien facilité par :

· La reconnaissance mutuelle de certaines qualifications (avocats, comptables, architectes et ingénieurs) ;
· La possibilité  de travailler plus facilement de manière temporaire au Canada ;
· L’accès aux contrats publics (les offres seront centralisées sur un site internet). 

De manière générale, l’AECG devrait permettre aux PME (70% des exportateurs belges vers le Canada) d’exporter davantage et d’être plus compétitives vis-à-vis des grandes entreprises, grâce à des procédures douanières simplifiées et des exigences techniques plus compatibles. 
Les entreprises canadiennes seront également amenées à limiter leurs intrants américains et se fournir d’avantage en Europe pour répondre aux règles d’origine (déterminant la provenance d’un produit importé). 

La Commission Européenne a procédé à une analyse des secteurs plus particulièrement visés par pays. Elles peuvent être consultées à la page suivante CETA in your town

L’Accord Canada-États-Unis-Mexique (AEUMC)

 

L’AEUMC est un ALE entre le Canada, les États-Unis et le Mexique. L’AEUMC est entré en vigueur le 1er juillet 2020 et gouverne les échanges commerciaux (c.à.d. les importations et les exportations) et les investissements entre le Canada, les États-Unis et le Mexique. L’AEUMC remplace l’ALENA, qui était en application depuis le 1er janvier 1994.

Bien qu’une grande partie de l’AEUMC soit identique à l’ALENA, les deux accords diffèrent à plusieurs égards. Globalement, l’AEUMC est un accord plus moderne puisqu’il adresse de nouvelles problématiques reliées au commerce international, tels que le commerce électronique et numérique, les droits de propriété intellectuelle et les échanges transfrontaliers de données personnelles, ce sur quoi l’ALENA était silencieux. L’AEUMC est aujourd’hui un ALE dit « de seconde génération » puisqu’il vise substantiellement l’élimination des barrières non-tarifaires au commerce. 

Bien que le traité court jusqu’en 2026, des modifications ou des droits de douane supplémentaires ne sont pas à exclure. En février 2025, le président américain Donald Trump a annoncé des droits de douane de 25% sur les marchandises en provenance du Canada.

Pour en savoir + : Le texte de l’AEUMC et les textes connexes

 

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