Secteurs porteurs
Afin de bien suivre l’actualité il est conseillé de suivre les projets édités par le Ministère de l’Economie sur le site :
Agriculture
Le potentiel agricole est très riche et diversifié en raison de la variété des climats et des sols. La surface cultivable est estimée à environ 85% de la superficie totale du pays qui n’est exploitée qu’à 20% actuellement. La production agricole s’étend des produits vivriers aux cultures.
Pêche
La pêche, industrielle et artisanale, présentent une perspective prometteuse de par les 400 km de côtes maritimes. Ces opportunités induisent en aval plusieurs autres activités, notamment la transformation et la commercialisation, qui sont à promouvoir.
Elevage
Les régions de la partie septentrionale sont de fortes zones d’élevage et sont à la croisée des marchés du Nigeria et une partie de la CEMAC. La région du nord-ouest est particulièrement propice à la pratique de l’élevage des bovins et à la production du lait. Les transformations locales des produits animaux, laitiers, avicoles sont des opportunités réelles que les investisseurs potentiels peuvent saisir. Les vastes pâturages du septentrion constituent un cadre idéal au développement d'un élevage intensif, pourvoyeur de matière première pour une industrie de conserverie.
Foresterie
Les forêts couvrent 40% du territoire national soit 22,5 millions d’hectares dont 17 millions exploitables. Il existe près de 300 essences exploitables dont une soixantaine seulement sont exploitée. La loi forestière en vigueur encourage la transformation des grumes avant l’exportation.
Tourisme
Le tourisme balnéaire, les safaris-photos, le tourisme culturel, les randonnées en montagne et l’écotourisme sont des atouts du Cameroun.
Minerais
Le Cameroun dispose d’un potentiel varié de minerais dont l’essentiel reste inexploité. Les réserves de fer sont estimées à près de 550 millions de tonnes (4ème réserve mondiale et 2ème d’Afrique). Les réserves de bauxite sont de plus d’un milliard de tonnes avec une teneur en aluminium d’au moins 40% (5ème ou 6ème réserve mondiale de ce minerais). Les réserves de cobalt et le nickel sont estimées à plus de 52 millions de tonnes (c’est l’un des plus grands gisements au monde). Les réserves de rutile sont évaluées à près de 3 millions de tonnes.
Entre 2014 et 2019, des opérations d’exploration du territoire camerounais ont permis de mettre en évidence 300 nouveaux sites miniers, vient de révéler le ministre des Mines, Dodo Ndocké, au cours d’une conférence de presse. Cette annonce a été faite en prélude au Cameroon International Mining Exposition (Cime). Ce grand rendez-vous du secteur minier au Cameroun aura lieu du 2 au 4 septembre 2019 dans la capitale du pays.
Ces indices de minéraux ont été mis en évidence dans les régions de l’Est, de l’Ouest, de l’Adamaoua, du Nord et du Centre. Les minéraux enfouis dans le sous-sol de ces nouveaux sites miniers sont variés. Il s’agit notamment de l’or, du zinc, des terres rares, de l’uranium, du nickel, du rutile ou encore du manganèse.
Ces découvertes ont été faites dans le cadre du Projet de Renforcement des Capacités dans le Secteur Minier (Precasem), programme financé par la Banque mondiale. L’on se souvient que grâce à ce projet, le gouvernement camerounais avait officiellement lancé, le 24 janvier 2017, un programme de cartographie géologique et géochimique dans six régions du pays (Adamaoua, Centre, Est, Littoral, Nord-Ouest et Sud-Ouest). Ces travaux de prospection de sites miniers avaient été confiés à un groupement de cabinets constitué par BRGM, la société camerounaise BEIG3 et le Finlandais GTK.
Toujours dans le cadre du Precasem, le gouvernement camerounais avait initié, en janvier 2014, des opérations de « levé géophysique aéroporté » couvrant une superficie de 160 000 km² répartie dans six régions du pays (Nord, Adamaoua, Ouest, Est, Littoral et Centre). Toutes ces activités de prospection visent à évaluer le potentiel minier réel du Cameroun, pays dont seulement 40% du territoire avait déjà fait l’objet d’exploration minière au moment du lancement du Precasem.
Source: Investir au Cameroun 30 mars 2020
Hydrocarbures
Outre le pétrole qui constitue le principal produit minier exploité au Cameroun et dont la recherche de nouveaux gisements est avancée, les réserves de gaz naturel sont évaluées à plus de 116 milliards de mètres cubes. Celles actuellement découvertes et non encore exploitées sur le littoral du pays sont évaluées à 105 milliards de mètres cubes.
Selon la Société Nationale des Hydrocarbures (SNH), la production pétrolière du Cameroun est le résultat de la mise en production de deux gisements offshore, suite à des contrats signés entre la SNH et les multinationales du pétrole telles que : Kosmos Energy Cameroon HC, Addax Petroleum Cameroon et la société chinoise Yan Chang Logone Development Holding Company.
Energie
La production de l’énergie électrique connaît une dynamisation grâce à : la mise en service du Programme Thermique d'Urgence en 2012, la centrale thermique à gaz de Kribi en 2013 et la construction des barrages hydroélectriques de Lom Pangar, de Memvele et de Mekin, l'amélioration du taux de disponibilité des centrales hydroélectriques de Song Loulou et Edéa ainsi que le lancement des travaux de rénovation du barrage hydroélectrique de Lagdo.
En matière d’énergie, le Cameroun possède le deuxième potentiel hydroélectrique d’Afrique. Cependant la valorisation d’autres types d’énergie, notamment des énergies renouvelables sont en projet.
TIC
6000 km de la fibre optique ont été installées notamment à Yaoundé et Douala.
Le Cameroun a un réseau de télécommunication dense comprenant deux centres de transits internationaux. Quatre opérateurs (Camtel, Orange, Mtn et Viettel), dont un pour le téléphone fixe également (Camtel), se partagent un marché de plus de 5,5 millions d’abonnés, couvrant l’ensemble du territoire national. En matière de téléphonie, les activités dans ce secteur sont en évolution constante, suite à la modernisation des infrastructures, l’extension de la couverture géographique, le déploiement progressif de la fibre optique, la densification des réseaux mobile et fixe, l’amélioration de la qualité de service et l’offre de nouveaux produits plus attractifs.
Eau potable
Selon les statistiques officielles, entre 35 et 40% seulement de la population disposent de cette ressource vitale. Dans la capitale Yaoundé, l'eau potable est pratiquement un luxe. Plusieurs quartiers en manquent. Chaque jour, des citadins vont d'un quartier à l'autre, munis de bidons, à la recherche du précieux liquide. L'insuffisance de l'offre est pratiquement la règle à l'échelle du pays, que ce soit en zone urbaine ou en zone rurale.
Transports
Dans le cadre du programme des Grandes Réalisations adossées sur le Document de Stratégie pour la Croissance et l’Emploi (DSCE), de nombreux travaux ont été entrepris dans les infrastructures et les transports.
Le gouvernement camerounais ambitionne d’accélérer le bitumage des routes.
Le projet de construction de la route transfrontalière Sangmélima-Ouesso consiste à bitumer 651 km, dont 316 km du côté camerounais et 335 du côté congolais dont les 169 premiers km ont été inaugurés le 11 février 2016 par le Chef de l’Etat congolais, Denis Sassou N’Guesso. Ce projet est financé par de nombreux bailleurs de fonds, dont la BADEA, la BID, la BAD, le Fonds saoudien de développement, le Fonds koweïtien, le Cameroun et le Congo. Confiés au départ à la société iranienne Kayson Company, les travaux de construction de la route Sangmélima (Cameroun) – Ouesso (Congo) seront désormais exécutés par la société égyptienne du BTP, Arab Contractors.
En ce qui concerne les infrastructures ferroviaires, la partie septentrionale du pays et sa partie méridionale sont reliées par une ligne de chemin de fer longue de 884 km. Il existe une liaison entre Douala, Yaoundé et Ngaoundéré.
Le Cameroun a une côte sur l’Atlantique de 400 km. Il est doté de deux ports (Le Port autonome de Douala qui dessert également la République Centrafricaine, le Tchad et le port fluvial de Garoua) ainsi que de deux ports en cours de construction (ports en eau profonde de Kribi et de Limbé).
Quant aux infrastructures aéroportuaires, le Cameroun compte trois aéroports internationaux (Yaoundé, Douala et Garoua) et des aéroports secondaires pour des liaisons internes. Il existe une compagnie nationale Camair-Co (qui fait des rotations quotidiennes entre Douala et Yaoundé). SN Airlines, Air France, et Turkish Airlines, entres autres, assurent des vols quotidiens entre l’Europe vers le Cameroun.
Source : parts du PIB proviennent de la BEAC – Banque des Etats de l’Afrique Centrale