Conjoncture économique
La croissance du PIB du Cameroun en 2018 était de 4.1% et a été estimé à 4.2% pour l’année 2019.
L’inflation passera probablement de 1.1% en 2018 à 2.1% en 2019.
La consolidation des comptes publics devrait se poursuivre, dans le cadre de la Facilité Etendue de Crédit (FEC) de 2 % du PIB sur trois ans accordés par le FMI mi-2017.
Les dépenses sécuritaires liées, notamment, au conflit en cours dans les régions anglophones, continueront néanmoins d’exercer des pressions sur le budget.
La balance commerciale demeurera déficitaire car les importantes exportations de Gaz Naturel Liquéfié (GNL) et de bois ne compenseront pas les importations massives de biens d’équipement et de services, nécessaires à la réalisation des projets.
Les flux des Investissements Directs Etrangers (2% du PIB), malgré leur augmentation pour financer les projets d’infrastructures, notamment au titre des partenariats public-privé, ne seront pas suffisants pour financer le déficit courant, et le pays devra avoir recours à l’endettement.
Outre le soutien du FMI via la FEC, les emprunts seraient principalement contractés auprès de bailleurs de fonds multilatéraux.
Le climat des affaires souffre d’un environnement institutionnel et réglementaire complexe, comme en témoigne son 167e rang (sur 190 pays) dans le classement Doing Business 2020.
Les hydrocarbures et minerais
Le déclin de la production de pétrole, consécutif à la faiblesse de l’investissement dans de nouveaux projets depuis 2014 et à l’épuisement des ressources, se poursuivra.
La fermeture de l’unique raffinerie du pays (SONARA), suite à un incendie en juin 2019 contraint le pays à augmenter ses importations de carburant.
Néanmoins, la montée en puissance de la production de Gaz Naturel Liquéfié (GNL) de l’unité offshore d’Hili Episeyo au large de Kribiaidera à compenser cette situation.
Le Cameroun dispose de gisements de fer, de bauxite, de cobalt, et d’autres minerais peu exploités.
L’économie camerounaise est la plus diversifiée de la région: en 2019, la croissance est restée solide, portée par les secteurs non-pétroliers.
Secteur primaire
Les activités agricoles et forestières s’appuient à la fois sur les cultures de rente) et vivrières. La production vivrière nationale augmente sans toutefois couvrir les besoins de la population.
La Banque Mondiale, l’Union Européenne et la France sont les trois principaux bailleurs de fonds qui financent les actions de l’Etat dans le domaine agricole.
- Le sud forestier (Régions du Centre, de l’Est, du Littoral, du Sud et du Sud-Ouest) est situé dans la zone maritime et équatoriale. Cette zone se caractérise par une végétation dense, un vaste réseau hydrographique et un climat chaud et humide aux précipitations abondantes. Cette région est propice à la culture du cacao, du palmier à huile, de la banane, de l’hévéa et du tabac.
- Les hauts plateaux de l’ouest (Régions de l’Ouest et du Nord-Ouest), dont l’altitude moyenne est supérieure à 1 100 m, forment une région riche en terres volcaniques favorables à l’agriculture (café, maraîchers). La végétation y est moins dense que dans le sud forestier et le climat est plus frais. La forte densité de peuplement par rapport à la moyenne nationale en fait une des premières zones d’émigration.
- Le nord soudano sahélien (Régions de l’Adamaoua, du Nord et de l’Extrême-Nord) est un environnement constitué de savanes et de steppes. En dehors du plateau de l’Adamaoua où le climat est plus tempéré, le reste de cette région est caractérisé par un climat tropical chaud et sec aux précipitations de plus en plus limitées au fur et à mesure que l’on se rapproche du lac Tchad. La région est propice à l’élevage et à la culture du coton, de l’oignon, du mil, de la pomme de terre, de l’igname blanche et des arachides.
Cependant, la production de café et de cacao, principalement localisée dans les régions anglophones, devrait continuer à pâtir de la crise politique persistante.
Secteur secondaire
Suite à la crise politique persistante dans les régions anglophones, l’activité industrielle y est presque à l’arrêt.
Dans le restant du pays, l’industrie couvre des secteurs variés: boissons, sucrerie, huilerie, savonnerie, minoterie, aluminium, ciment, métallurgie et première transformation du bois.
Dans le secteur de la construction, parmi les grands projets structurants on peut citer le barrage de Lom Pangar, le port en eaux profondes et la centrale à gaz de Kribi, le plan thermique d’urgence, la compagnie aérienne Camair-Co, la centrale hydroélectrique de Mem’vele dans la Région du Sud- Cameroun et la construction de la centrale hydroélectrique de Nachtigal (Partenariat Public Privé avec Electricity Development Corporation et l’IFC).
Les infrastructures de transport, en particulier routier, bénéficieront aussi des investissements réalisés dans l’optique d’organiser la Coupe d’Afrique des nations (CAN) de football en 2021.
Secteur tertiaire
Le secteur des services est dominé par les transports, le commerce et la téléphonie mobile.
Les secteurs de services financiers et bancaires devraient se montrer dynamiques dans le futur.
Source : COFACE, février 2020
Commerce extérieur du Cameroun
Les principaux produits d’exportation du Cameroun sont le pétrole, le bois, le charbon, le cacao, le café, le caoutchouc, les bananes, le coton, le bois et l'aluminium.
Les trois principaux clients du Cameroun sont l’Europe et la Chine.
Le Cameroun importe principalement des carburants minéraux et du pétrole, des céréales, des véhicules, des machines et des équipements électriques et électroniques, des peaux et cuirs ; des produits laitiers ; des produits à base de sucre, de la viande et des huiles et graisses végétales, les produits chimiques et les médicaments.
Les principaux fournisseurs sont l’Europe, le Nigeria et la Chine.