La stabilisation politique du Cambodge conjuguée à une politique OpenSky ont contribué à une forte croissance du tourisme. En quelques années, le nombre d’hôtels a été décuplé et l’ouverture de l’aéroport de Siem Reap aux vols internationaux a fait du pays, une destination très appréciée par les Asiatiques, les Européens et les Américains. Le nombre de touristes a doublé entre 2010 et 2014 pour atteindre env. 5 millions de visiteurs par an.  Les prévisions sont très encourageantes pour les années à venir avec une proportion de touristes asiatiques toujours plus importante. 

Phnom Penh, Siem Reap et Sihanoukville sont les endroits les plus visités du pays mais depuis quelques années on assiste à une percée du tourisme dans des endroits plus préservés comme Kep, Kampot, Mondulkiri, Battambang,… 

L’accroissement sensible des touristes pousse la demande pour les infrastructures hôtelières, de loisir, la production d’énergies, le transport, les produits de bouche, Ce secteur est très stimulant pour l’économie d’autant qu’il emploie beaucoup de main d’œuvre.

De nombreux investissements du secteur proviennent de l’étranger.  Quelques Belges ont franchi le pas et se sont lancées avec plus ou moins de succès.

Le développement économique induit aussi son lot de problèmes environnementaux et si l’activité industrielle proprement dite n’en n’est encore qu’à ses débuts, la croissance du tourisme additionnée à la mutation du secteur agricole et à l’augmentation de la population, impose la mise en place de politiques liées à la gestion de l’environnement.

La gestion des déchets qu’ils soient industriels ou ménagers, l’aménagement des décharges l’adduction en eau potable, le traitement des eaux usées sont quelques domaines qui retiennent l’attention du gouvernement local ainsi que des bailleurs de fonds internationaux comme la Banque Asiatique de Développement ou les Nations-Unies.

Des projets verront le jour dans les mois ou les années à venir mais ils se réaliseront principalement (exclusivement ??) avec des fonds provenant d’organismes internationaux ou via des programmes de coopération bilatérale.

Environ 80 % de la population du pays vit dans les campagnes et l’agriculture est donc un des secteurs les plus important du pays.  C’est lui qui occupe la majorité de la main d’œuvre, bien avant l’industrie et les services. 

L’agriculture se fait essentiellement sur des exploitations familiales avec des rendements qui varient fortement d’un endroit à un autre, d’une saison à une autre. 

Le secteur n’a pas encore réussi à évoluer significativement et la plupart des produits sont toujours vendus bruts à des firmes étrangères pour être réimportés sous forme de produits finis.  De façon plus marginale, certains  produits sont transformés au Cambodge par des sociétés étrangères qui les mettent ensuite sur le marché (national ou international).  Les cultures concernent essentiellement le riz, le cassava, les haricots, le poivre, les noix de cajou,…  Ainsi que l’hévéa 

Depuis quelques années, la volonté des Cambodgiens de « monter en valeur » se fait sentir et de plus en plus d’entreprises sont créées afin de transformer les produits bruts en biens de consommation ou biens intermédiaires.  La chaine de valeur se construit petit à petit mais cela demande du temps et de l’argent.  Il n’en demeure pas moins que le processus est maintenant en place et que les années à venir seront déterminantes. 

Le pays a donc besoin d’intrants de qualité afin d’assurer la production de produits répondants à des exigences qualitatives internationales.  Les exploitants ont aussi besoin d’engrais et de pesticides efficaces qui se plient aux normes internationales. 

L’agro-alimentaire est probablement une des industries les plus prometteuses pour nos exportateurs.  La  transformation des aliments, les emballages, les systèmes tracing, les ingrédients et additifs sont des produits ou services que les entreprises locales doivent se procurer à l’extérieur. 

L’augmentation des revenus, une démographie en expansion et des exigences tourjours plus pointues de la part des patients amènent les acteurs du secteur à importer de plus en plus de médicaments et équipements en provenance de l’étranger et particulièrement des produits  d’origine européennes.

Des opportunités existent dans tous les domaines du secteur depuis  les médicaments en vente libre en passant par les vaccins ou les équipements de laboratoire.

Au Cambodge comme partout ailleurs dans le monde, les produits chimiques et pharmaceutiques sont nos premières lignes de flux.  Le futur devrait confirmer cette tendance. 

Le secteur industriel au Cambodge progresse d’année en année grâce essentiellement aux investissements étrangers dans des domaines aussi divers que l’assemblage des bicyclettes, de petits éléments de machinerie, la production de chaussure,…   Mais c’est principalement le textile qui domine l’industrie et cela pour quelques années encore malgré une concurrence féroce que s’opposent certains pays de la zone dont le Cambodge. 

La plupart des investisseurs sont d’origine asiatique et ils privilégient donc des fournisseurs de la région qu’ils connaissent mieux y compris pour les biens industriels.  Néanmoins, des opportunités peuvent se présenter dans diverses branches du secteur où nos entreprises excellent. 

Attendu que l’industrie n’en n’est encore qu’à ses premiers balbutiements et que la politique du pays est de se diversifier et de monter en gamme, des opportunités existent pour nos exportateurs à condition de bien suivre l’évolution du marché et surveiller de près les investisseurs industriels intéressés par un site dans le pays.

L’afflux de touriste, le nombre toujours croissant d’expatriés travaillant dans le pays ainsi que l’augmentation sensible de la classe aisée locale commencent à générer une demande soutenue pour des produits de consommation occidentaux.  Au cours de la dernière décennie, de nombreux restaurants se sont ouverts, des supermarchés ont vu le jour ainsi que des boutiques spécialisées dans des domaines aussi divers que les accessoires de mode ou le commerce des vins et des spiritueux.  Depuis 2014, le Cambodge est passé à l’air du consumérisme moderne avec l’ouverture d’un shopping mall ultra-moderne sous la banière de l’investisseur nippon AEON.