Secteurs porteurs
Profil commercial
- Le pays, qui souhaite libéraliser davantage le commerce, a annoncé que toutes les barrières tarifaires avec les pays membres de l'ASEAN (Association des Nations de l'Asie du Sud-Est) seraient supprimées d'ici 2015. Cependant, Brunei ne dispose pas d'une agence de suivi de la réglementation, ce qui constitue un obstacle à la formulation de politiques commerciales.
Brunei affiche une balance commerciale excédentaire, une tendance qui devrait se poursuivre au cours des prochaines années même si les résultats de 2013 sont légèrement en baisse. Les exports du sultanat sont dominés par le secteur des hydrocarbures, qui bénéficie d'une plus forte demande de la part de la Nouvelle-Zélande, de la Corée du Sud et de l’Australie. Même constat pour le gaz liquéfié naturel qui a non seulement bénéficié de la hausse des prix, mais également d'une forte demande du Japon (résultat des problèmes liés au secteur nucléaire). Grâce aux chantiers en cours, la production devrait encore augmenter en 2014, ce qui tirera les exportations et la croissance. Il est interdit d’exporter du bois depuis Brunei. Le pays est très dépendant des importations.
Le Japon reste la destination principale des exportations de Brunei (environ 50% du total). Les principaux produits importés sont les machines et les équipements de transport, les produits manufacturés, les produits alimentaires et les médicaments en provenance de Singapour, de la Malaisie, du Japon, de la Chine, de la Thaïlande, des États-Unis et du Royaume-Uni.
Investir au Bruneï
- La taille réduite du marché local dissuade les investisseurs étrangers d’établir des opérations au Brunei, malgré les avantages offerts par le sultanat : incitations fiscales et exonérations de droits de douane dans certains secteurs, notamment non-pétroliers, investissements libres dans tous les secteurs, à l'exception de certains domaines pour lesquels une participation locale est exigée. Depuis 2011, les investissements directs étrangers connaissent une croissance notable. Selon la Banque mondiale (classement Doing Business 2014), Brunei a été classé 59eme concernant le climat des affaires, ayant progressé de vingt places par rapport à 2013, soit un progrès significatif. Cependant une étude de l'APEC Business Advisory Council (ABAC) parue en 2013 a donné un jugement mitigé en ce qui concerne le climat des affaires dans plusieurs domaines (absence de zone économique spéciale, difficultés administratives pour les investisseurs, etc.).
Le plus grand investissement étranger réalisé à ce jour est une distillerie de méthanol financée partiellement par la firme japonaise Mitsubishi Gas Chemical Company. La Chine est également présente dans le secteur des hydrocarbures, un projet d'investissement de grande ampleur était à l'étude fin 2013. Le gouvernement fait des efforts pour diversifier l’économie et cherche à conférer au pays une position de centre bancaire et financier offshore international.
Politique de diversification
- La dépendance de l'économie aux hydrocarbures constitue pour Bruneï un élément de fragilisation d'autant plus fort que les réserves en pétrole et gaz du pays sont désormais comptées. Dans ce contexte, la diversification constitue un pilier incontournable de la politique de développement économique du pays, essentiel pour dégager de nouvelles sources de revenus, créer des emplois en favorisant le développement du secteur privé, maintenir les grands équilibres financiers et préserver sur le long teme le niveau de vie actuel des citoyens.
- Les axes de diversification privilégiés par les autorités ont principalement portés sur le développement d'activités industrielles situées en aval du secteur pétrolier, telles que le raffinage (production de méthanol) ou la pétrochimie (production de sulfure d'ammonium et d'urée) et dans une moindre mesure, sur le développement des industries agro-alimentaire et pharmaceutique HALAL, du tourisme et du secteur financier. Mais le gouvernement souhaite également mettre l'accent sur l'éducation, l'innovation et la productivité en cherchant, pour ce faire, à attirer des investisseurs étrangers via une politique d'incitation aux implentations très agressives.
- Actuellement, les résultats sont quelque peu décevants car tout d'abord les projets ne créeront in fine que peu d'emplois durables, c'est le cas notamment pour le secteur financier offshore mais aussi dans les secteurs du raffinage et de la pétrochimie (qui une fois la phase de construction à partir de 2015), fonctionneront largement de manière automatisée. Ensuite parce que le pays s'est engagé fort tardivement sur cette voie et peine à trouver de nouveaux créneaux porteurs et capables d'affronter une concurrence régionale déjà bien établie. Enfin, parce qu'en dehors du secteur des hydrocarbures, la capacité du sultanant à attirer des investisseurs étrangers reste limitée, ce qui s'explique par son isolement géographique ainsi que par un climat des affaires encore assez peu porteur et qui risque de se dégrader compte tenu d'une application de plus en plus rigoureuse de la charia.
- Il faut toutefois noter que le "Bruneï economic development board" (BEDB) vient de lancer un plan de développement à long terme, mieux connu sous le nom de "Wawasan Bruneï 2035" ou encore "Vision Bruneï 2035". Pour plus d'information, veuillez consulter le site web du BEDB.