Ports & Infrastructures

En raison de son immense littoral (plus de 7.300 km de côtes) et des fleuves qui le traversent, le Brésil compte plusieurs centaines de terminaux portuaires (maritimes et fluviaux), publics (gérés au niveau fédéral ou régional) et privés. Parmi les plus importants, le port de Santos (Etat de São Paulo), par lequel transite 30% du commerce extérieur du Brésil, et qui dispose de ligne d’exportation/importation tant avec le Port d’Anvers-Bruges qu’avec le North Sea Port (terminal jus d’orange Citrosuco). Citons également les ports de Paranaguá, de Rio de Janeiro, de Açú, de Itajaí ou encore les ports du Nordeste brésilien (Suape, Pecem, Salvador etc.).

La reprise de la croissance économique au Brésil nécessitera une forte composante d’investissements dans les infrastructures de manière générale, le Brésil présentant encore d’énormes lacunes, par exemple en termes d’assainissement et de transport. La construction civile devrait continuer à croître dans les années à venir, et elle devrait intégrer des tendances innovantes liées au développement urbain et à l’adaptation des villes face aux changements climatiques (smart cities).

Automobile

La production et la vente de voiture se portent bien. Il en va de même pour le segment des bus et des véhicules utilitaires. Si la plupart des voitures sont fabriquées au Brésil et très peu sont importées, il existe cependant de nombreuses opportunités en matière de transfert de savoir-faire.

Santé

Le système de santé brésilien est un système à 2 vitesses : le système de santé public et le système de santé privé ; il reflète les inégalités dans le pays où les gens aisés reçoivent des soins d’une qualité égale à ceux prodigués en Europe (et ou la classe moyenne recourt aux cliniques privées), alors que la grande majorité de la population n’a accès qu’au système public de santé.
Le Brésil est fier de son système général d’accès à la santé (SUS), qui est le plus grand du genre au monde. Cependant, malgré un financement considérable, ce secteur public est dans un état critique. Les hôpitaux publics sont saturés et il existe un manque permanent en termes d’équipements et de professionnels de santé. A court et moyen termes, il est attendu que le Gouvernement Lula accélère les investissements dans cet immense réseau public.
Plus de 600 compagnies pharmaceutiques/life science sont actives au Brésil.  Parmi les laboratoires pharmaceutiques en 2021, 33,8% étaient d’origine internationale et 66,19% étaient liées capitalistiquement au Brésil.
Le marché pharmaceutique devrait croître dans les 5 ans à venir (en fonction des analyses, entre 7 à 12 %). Si le marché brésilien représente environ 2 % du marché mondial, il est le 8ème plus grand marché en termes de chiffre d'affaires mais reste, malgré de nombreux acteurs nationaux bien implantés (surtout dans les génériques), en-deçà de son potentiel et présente donc de réelles opportunités.
Les technologies liées à la santé (health related technologies) sont en rapide croissance, suite à la pandémie COVID et la digitalisation et le secteur devrait connaitre une croissance à deux chiffres. 

 

Biotechnologies

Figure de proue du secteur des biocarburants, acteur principal du développement biomédical en Amérique latine et havre de biodiversité, le Brésil est aujourd’hui l’un des pays les plus favorables au développement des biotechnologies. D’après le Centre brésilien d’analyse et de planification (CEBRAP), l’économie brésilienne pourra se reposer en grande partie sur ce secteur de vaste portée, s’étendant au monde de la médecine (équipements, production pharmaceutique, diagnostics), à celui des produits cosmétiques et au secteur des énergies (biocombustibles). 

Le secteur de la biotechnologie au Brésil est encore jeune, mais il n’a cessé de prendre de l’extension depuis les années 1990. Aujourd’hui, le Brésil compterait approximativement entre 250 et 350 entreprises brésiliennes actives dans le secteur des biotechnologies, selon la définition qu’on leur accorde, engrangeant un revenu annuel d’environ quatre milliards de dollars (contre 180 milliards pour l’ensemble du globe) et employant près de 30.000 personnes.

Au cours des dix dernières années la communauté scientifique brésilienne a développé une grande capacité d’utilisation des nouveaux outils de la biotechnologie tels que la technologie de l’ADN recombinant et les études génomiques.  

Aéronautique et spatial

Le pôle aéronautique le plus important du Brésil est situé à São José dos Campos (Etat de São Paulo) et abrite Embraer, 3ème avioniste mondial, et des instituts de recherche comme l'ITA et l'USP ainsi que la filiale de la SONACA. Selon l'Association brésilienne de l'industrie aéronautique (AIAB), le secteur représente environ 1,4 % du PIB du Brésil et génère quelque 46.000 emplois directs et 140.000 emplois indirects.
Quant au secteur spatial, le Brésil souhaite augmenter la part nationale dans les technologies spatiales utilisée pour ses propres besoins et si possible aussi à l’international.

Agro-industrie

Le secteur agricole est un des piliers de l’économie brésilienne (25% du PIB si l’on englobel'agriculture, l'agro-industrie, les intrants, la distribution et les autres services), qui ne cesse de croître.  
Le Brésil est le 1er producteur mondial de sucre, café, jus d’orange et soja et le 2èmeproducteur mondial de viande de bœuf et de volaille, le 4èmepour les porcs. Pour les exportations, le pays occupe la place de premier exportateur mondial pour tous ces produits, à l’exception du porc. En 2022, la Chine absorbait 26,8% de l’export brésilien. Le Brésil reste donc dépendant de l’exportation de biens du secteur primaire, et risque de se trouver parmi les grands perdants du réchauffement climatique qui affectera, comme ce fut déjà le cas en 2023, les récoltes.   
En même temps, le Brésil reste une référence mondiale de recherche agricole et surtout le secteur privé mise sur une plus grande durabilité et un souci écologique, en partie poussé par les demandes du marché mondial. 

 

 

Audiovisuel

La télévision est très populaire au Brésil, qui abrite le 3ème plus grand producteur télévisuel au monde, TV Globo. La demande en technologies nouvelles de pointe est particulièrement importante.
En ce qui concerne le secteur cinématographique, le Brésil est actuellement l’une des plus grandes industries de divertissement cinématographique d’Amérique latine, représentant environ 50% de ce marché. Le pays compte de grands festivals de cinéma qui permettent aux productions brésiliennes d’être exposées et reconnues au niveau international.

Digital - Fintech

La digitalisation est fort avancée au Brésil. Le secteur IT brésilien représentait en 2020 5,6% du PIB national. L’importance du secteur est reflétée lors du ‘Web Summit’, événement annuel organisé à Rio de Janeiro. C’est un secteur où les Unicorns sont nombreuses (le Brésil se retrouve dans le Top 10 des pays avec les plus d’Unicorns en 2023, et le premier en Amérique latine). Le gouvernement brésilien a développé des programmes de soutien aux start-ups.

La digitalisation des services bancaires est très développée. Selon la fédération brésilienne des banques, 73% des transactions bancaires sont effectuées digitalement, même pour de très petits montants (notamment système PIX). Les fintechs brésiliennes sont actives dans la gestion de finances (entreprises ou privées), crypto-monnaies, blockchain, services bancaires, commerce électronique, paiements.

Energie

Le Brésil, 10ème producteur d’énergie au monde et le 6ème en ce qui concerne l’électricité, dispose d’une matrice énergétique relativement verte (2022 : 47,4% issue d’énergies renouvelables), notamment grâce à une production électrique issue de sources renouvelables à 87,9%. Les principales énergies renouvelables utilisées sont la biomasse (15,4% du mixe total) et l’hydroélectrique (12,5% du mixe total). Le pétrole et ses dérivés (35,7%), ainsi que le gaz naturel (10,5%) restant des sources importantes d’énergie, la transition énergétique est une priorité du gouvernement Lula, notamment en vue d’atteindre ses objectifs en matière de lutte contre le changement climatique, dont la neutralité carbone à l’horizon 2050. Cela doit notamment se traduire par un développement de l’éolien (2,3%) et du solaire (1,2%), dont l’énorme potentiel, tout comme celui de la production d’hydrogène vert, est encore relativement peu exploité.  
Dans le cadre du plan de transformation écologique, des projets législatifs sont en cours de discussion sur la transition énergétique, dont celui sur les « carburants du futur » qui devrait réguler la production de diesel vert, éthanol et carburant durable pour l’aviation. Pour réaliser cet agenda, le gouvernement compte néanmoins sur les investissements étrangers. La part du nucléaire (2%) pourrait par ailleurs être augmentée avec la construction en cours d’une troisième centrale. Notons également que d’importants investissements dans les énergies fossiles (ex. exploration de pétrole) se poursuivent dans le cadre du plan d’investissement pluriannuel 2023-2026, avec notamment l’ambition de faire du Brésil le 4ème producteur de pétrole au monde (actuellement 9ème), le pays a d’ailleurs annoncé en marge de la COP28 qu’il envisageait de rejoindre l’OPEP+. 

Services

Les services représentent près de 70% du PIB brésilien et plus de 70% des emplois, avec une part importante pour les services de logistique et transport, les services administratifs et les services d’information et de communication .  

Secteur du vin, bière et spiritueux

L’AWEX met à disposition des sociétés wallonnes une note sectorielle consacrée au Brésil, un grand de l’économie mondiale qui compte près de 215 millions d’habitants et est classé 11ème  en termes de PIB pour 1.810 milliards d’USD en 2022, juste derrière la Corée du Sud, 10ème et devant la Russie, 12ème.
Cette note sectorielle dédiée au marché du vin, de la bière et des spiritueux au Brésil se veut une aide à l’exportateur wallon dans ses premiers pas d’exportateur sur ce pays-continent. Celle-ci aborde non seulement les informations pratiques, mais également les canaux de distribution, les modes de consommation, ainsi que la réglementation et les taxes à l’importation.
Le Brésil figure parmi les principaux marchés en matière de consommation de bière à un moment où la consommation baisse en Belgique, mais les habitudes de consommation diffèrent de celles des Belges. De manière générale, les Brésiliens consomment 27 % d’alcool de plus que la moyenne mondiale, ce qui en fait un marché incontournable.
Par ailleurs, la crise du covid-19 est venue bousculer le marché, notamment Horeca, tout en ayant évité son effondrement grâce à une politique sanitaire moins restrictive qu’en Europe et l’absence de lockdowns. Les modes et habitudes de consommation ont changé, bien que petit à petit la normalité semble reprendre le dessus.

Vous souhaitez obtenir cette note sectorielle au format PDF ?  Vous pouvez l’obtenir en contactant notre bureau à São Paulo : saopaulo@awex-wallonia.com

L'industrie

La part de l’industrie dans le PIB ne cesse de perdre du terrain, passant de 48% en 1985 à 23,9% en 2022. Le poids de l'industrie manufacturière est passé de 24,5% du PIB à la fin des années 80 à 11,8% du PIB en 2019 et 11,3% en 2020 -pourcentage le plus faible depuis 1947. L’industrie brésilienne est cependant très diversifiée : automobile, agroalimentaire, (pétro)chimie, sidérurgie, minière, aéronautique, textile, etc.Tant le gouvernement que le secteur privé voit aujourd’hui dans la transition environnementale l’opportunité de développer de nouvelles industries au Brésil (néo-industrialisation). 

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