Conjoncture économique
Conjoncture économique
Contexte économique
Depuis l’ouverture de l’oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan en mai 2005, l’Azerbaïdjan a connu une forte poussée de croissance économique et de réduction de la pauvreté. Cependant, le gouvernement de l'Azerbaïdjan est confronté à des défis majeurs pour transformer la croissance économique du secteur extractif en une économie diversifiée et durable. À cet égard, le plan gouvernemental Vision 2020 promeut une économie hautement compétitive et le développement du secteur non pétrolier.
La croissance du PIB est estimée à 2,6 % pour 2019, soutenue par des augmentations de la production de gaz naturel et de l'activité dans le secteur des services.
Le lancement du gazoduc transanatolien (TANAP) vers la Turquie le 30 novembre 2019 devrait accélérer cette tendance, permettant d'approvisionner les marchés turc et à terme européen en gaz naturel azerbaïdjanais.
La baisse des prix des denrées alimentaires et la stabilité du taux de change ont permis de contenir l'inflation (4 % en 2019), et encouragé la Banque centrale d'Azerbaïdjan à continuer l’assouplissement de sa politique monétaire.
L’Azerbaïdjan occupe la 126e position sur 180 dans le classement des pays du Monde selon l’indice de perception de la corruption publié par de Transparency International
Partenaires commerciaux
Principaux clients de l’Azerbaïdjan (2018) : Italie (30,2 %), Turquie (9,4 %), Israël (6,7 %), République Tchèque (4,8 %).
- Exportations – huiles brutes de pétrole (80,6 %), gaz (7,8 %)
Principaux fournisseurs de l’Azerbaïdjan : Russie (16,4 %), Turquie (13,8 %), Chine (10,4 %), Allemagne (5,7 %)
- Importations – or (7,1 %), véhicules (3,6 %), etc.
Diversification de l'économie
Un plan stratégique pour la diversification de l'économie azerbaïdjanaise a été adopté en 2016, identifiant 11 secteurs économiques à développer. Les efforts ont jusqu’à présent porté principalement sur le secteur agricole et le tourisme, pourvoyeurs de devises et d’emplois, et dans une moindre mesure sur le soutien aux PME. Les ressources financières sont allouées en priorité aux projets stratégiques, et en particulier aux corridors de transport (gaziers, ferroviaires, maritimes et routiers).
En effet, le pays ambitionne le développement du transit interrégional, notamment en tant que lien stratégique au sein de la Belt and Road Initiative (BRI) dirigée par la Chine et du corridor de transport Nord-Sud. Dans cet objectif, l'Azerbaïdjan souhaite implémenter le système eTIR (qui assure l'échange sécurisé et numérisé de données entre les systèmes douaniers nationaux) avec les pays voisins comme l'Iran.
Une zone de libre-échange (FTZ) a également été créée sur le territoire du nouveau port de commerce maritime international de Bakou (BISTP), où toutes les entreprises sont exonérées de taxes. La zone franche devrait renforcer la position internationale de l’Azerbaïdjan en tant que plaque tournante transrégionale de la logistique et des transports.
Un autre facteur important affectant la diversification est la dépendance écrasante des exportations non pétrolières de l’Azerbaïdjan vis-à-vis de deux pays voisins - la Russie et la Turquie.
Les exportations de produits agricoles, qui représentent la part la plus élevée de toutes les exportations non pétrolières, sont principalement dirigées vers ces deux destinations. La recherche de nouveaux marchés prend du temps, tout comme l'adaptation de la qualité et des caractéristiques des produits aux exigences de nouveaux clients étrangers.