Secteurs porteurs
Construction
La volonté de réduire certains subsides (eau, électricité) pourrait constituer une opportunité pour les sociétés wallonnes qui ont intégré l’efficience énergétique dans leur démarche. Jusqu’à présent les constructions sont très mal isolées et l’efficience énergétique est loin d’être recherchée. Cela devrait changer à l’avenir. Une occasion à saisir. Notons également quelques projets d’envergure comme la nouvelle ville NEOM et les projets touristiques Red sea,Amaala, Diriyah Gate ou encore AL-ULA’s Journey through time. Des opportunités se dévoilent également dans les grands projets d’infrastructures comme les metros de Jeddah ou Riyadh metro ou bien le prochain aéroport de la capitale dévoilé en juin 2021 et censé héberger la nouvelle compagnie aérienne nationale lancée par le PIF.
Energies
Cela paraît évident, les entreprises actives dans le domaine énergétique au sens large ont leur place en Arabie. Que ce soit dans le pétrole, le gaz, l’électricité ou l’eau, beaucoup de choses sont à faire.
Rappelons que Saudi Aramco est le plus gros producteur de pétrole dans le monde. En outre, afin de diversifier l’économie, la volonté des autorités est de développer les activités liées à ce secteur. Le rachat de SABIC par Aramco témoigne de cette volonté.
Notons également l’attrait de l’Arabie saoudite pour les projets solaires. Un protocole d’accord avec le conglomérat japonais SoftBank, pour développer dans le royaume, d'ici à 2030, 200 gigawatts de capacités de production solaire a été signé au printemps 2018. Si ces chiffres semblent extravagants, ils témoignent d’un réel changement de mentalité et viennent s’ajouter aux objectifs plus réalistes déjà en cours de réalisation.
L’attrait de nos entreprises pour ce secteur reste entier puisqu’en septembre 2021 l’Awex a organisé en partenariat avec Aramco un wébinaire sur les opportunités d’affaires dans le secteur de l’Oil & Gas auquel avait participé une petite dizaine de sociétés wallonnes.
Secteur médical
De très nombreux projets médicaux ont vu le jour ces dernières années.
Le Roi Salman a fait de la santé une priorité. Le budget Health and Social Development devrait augmenter de 4.6% en 2021 par rapport à 2020, pour représenter 175 milliards de riyals, soit près de 40 milliards d’EURO.
Il faut également noter que l’Arabie saoudite compte le plus grand nombre de personnes souffrant d’obésité et de diabètes au monde. Cela fait de ce pays une cible de choix pour certaines sociétés.
L’Arabie Saoudite offre d’immenses opportunités aux entreprises actives dans la santé humaine car
- La population est la plus grande du CCG ;
- Le mode de vie et les habitudes alimentaires sont propices au développement des maladies chroniques et cardiovasculaires (1/4 de la population est diabétique et 45% de la population active est atteinte de maladies chroniques) ;
- Le haut niveau de revenus et la priorité donnée à la santé par le gouvernement pointent vers une croissance continue des investissements en matière de santé (4.8%/an d’ici à 2024 selon Fitch) ;
Opportunités:
- Modernisation et expansion des infrastructures et des prestations de soins de santé ;
- Volonté gouvernementale de privatiser le système de santé (200 hôpitaux prochainement privatisés) ;
- Possibilités considérables de croissance du secteur manufacturier local, en particulier compte tenu du soutien du gouvernement au programme « Vision 2030 » qui vise à diversifier l'économie;
- Réforme progressive du système réglementaire national complexe qui limitait auparavant l'entrée des multinationales et investissements étrangers.
Divertissement
Le secteur du divertissement au sens large représente une opportunité pour les entreprises wallonnes.
Des projets de développement touristique et de parcs d’attraction ont ainsi été annoncés.
D’ailleurs, le secteur L&E (Leisure & Entertainment) est un pilier du plan Vision 2030. En effet, plus de 60% de la population est âgée de moins de 30 ans et elle est en demande d’une offre de divertissement locale. Les Saoudiens dépensent 80% de leur budget annuel en divertissement à l’extérieur du pays, soit 5.6 milliards chaque année. Les nombreux festivals et événements organisés un peu partout dans le pays (via les Saudi Seasons) durant toute l’année indiquent clairement la stratégie qui sera poursuivie durant les prochaines années, à savoir, développer un écosystème du divertissement qui deviendra, à terme, autonome.
L’Arabie saoudite est en train de développer le secteur du divertissement afin que sa population ne se déplace plus à l’étranger pour se divertir. L’objectif est de faire passer les dépenses des ménages dans les activités culturelles et de divertissement en Arabie de 2,9% actuellement à 6% pour 2030.
Le marché devrait croître de 10.83% par an d’ici à 2025 pour atteindre près de 3.5 milliards de dollars. La General Entertainment Authority (GEA), agence publique spécialement dédiée au développement du secteur L&E établie en 2017 afin de superviser et d’investir dans l’offre de divertissement en Arabie table sur un investissement annuel de 18 milliards de riyals saoudiens.
De nombreux projets de divertissement (grand-prix de formula 1 et E, match de tennis ou boxe internationaux, tournoi de golf, concerts et festivals de musique…) sont organisés dans tout le pays. En outre, les giga ou méga projets annoncés (www.qiddiya.com, https://theredsea.sa/, https://www.amaala.com/en/home,) sont en phase de développement et devraient voir le jour dans quelques années. Ils constituent une manne d’opportunités gigantesques pour les fournisseurs de services et produits L&E. Il serait donc très lucratif pour nos sociétés de se positionner dans ce secteur.
Preuve en est la présence en septembre 2021 de 6 entreprises belges dont 2 wallonnes au salon du divertissement SEA SAUDI à Riyad qui a rassemblé plus de 5000 visiteurs et près de 200 exposants du monde entier. A noter la présence de stands officiels des agences de promotion du commerce extérieur autrichienne et britannique sur l’évènement.
Environnement
Comme expliqué plus en amont, les problématiques de gestion de l’eau, énergie ou déchets reste centrale dans cette région aride où la production d’énergie repose encore majoritairement sur la combustion d’hydrocarbures et où la thématique de l’économie circulaire n’est pas encore prégnante dans la conscience collective.
L’Arabie fait actuellement face à une crise de l’eau. Malgré les investissements dans la désalinisation, la demande menace de dépasser l’offre. L’objectif est de recycler 100% des eaux usées urbaines en 2025. Le coût de la production d’eau étant très élevé, cet objectif devrait permettre d’économiser beaucoup d’argent et pourrait constituer une belle opportunité pour les sociétés wallonnes.
Les quantités de déchets municipaux émis par les grands centres urbains que sont Riyad, Jeddah et Dammam ne sont toujours pas recyclés et finissent tout simplement dans des décharges à ciel ouvert en plein désert. Citons également les déchets issus de la construction qui représentent le deuxième poste le plus important devant les déchets industriels, les pneus ou encore les déchets médicaux pour lesquels la Wallonie possède des talents de classe mondiale.
Les initiatives visant à améliorer la qualité de vie des citoyens par la plantation d’arbres et la conservation des ressources sylvicoles ont aujourd’hui également le vent en poupe comme Riyad Green ou Saudi Green. La Saudi Green Initiative est une initiative nationale ambitieuse qui vise à améliorer la qualité de vie et à protéger les générations futures. L'Arabie saoudite s'emploiera à restaurer, conserver et gérer durablement un milliard d'hectares de terres d'ici 2040. Le projet vise à planter 10 milliards d'arbres.
Logistique
Enfin, citons également la logistique où beaucoup de choses sont encore à réaliser et à améliorer. Il existe de nombreuses opportunités au niveau des ports, du transport ferroviaire et même routier.
La vision 2030 a pour objectif que l’Arabie saoudite devienne un leader régional et de faire passer l’Arabie saoudite de la 49ème à la 25ème place dans le classement mondial du logistics performance index.