Indicateurs politiques
Structure de l'État : République fédérale avec un gouvernement national et neuf gouvernements provinciaux.
Indépendance : du Royaume-Uni en 1910.
Système politique :
- Régime mixte: parlementaire et présidentiel.
- République pluraliste depuis le 27 avril 1994 (disparition de l'apartheid).
Constitution et système institutionnel :
La dernière Constitution, entrée en vigueur en 1997, instaure un régime de démocratie parlementaire, libérale et très progressiste en matière de protection des droits de l’homme, interdisant toute discrimination, protégeant la liberté d’expression, abolissant la peine de mort et mettant en place une république unitaire. La Cour Constitutionnelle est créée en 1994.
Le président :
Il est le chef de l'État et le chef du gouvernement. Il est élu au suffrage indirect pour un mandat de cinq ans par l'Assemblée nationale et peut effectuer un maximum de deux mandats.
Corps législatif : le parlement bicaméral élu pour un mandat de cinq ans avec une Assemblée nationale (400 membres du parlement élus au suffrage direct) et un Conseil national des provinces (90 représentants des provinces).
Pouvoir judiciaire :
Le pouvoir judiciaire est totalement indépendant et n'est soumis qu'à la constitution et aux lois du pays. Il interprète et examine la constitutionnalité des lois. Ayant connu des phases successives de colonisation par les Hollandais puis par les Anglais, le système judiciaire sud-africain est mixte, basé sur le droit romano-hollandais et la Common Law. La pratique de l’arbitrage est assez développée, en particulier dans les matières de la construction, de l’ingénierie et des assurances.
Les dernières élections générales sud-africaines ont eu lieu le 8 mai 2019 afin d'élire les membres de l'Assemblée nationale d'Afrique du Sud, ainsi que ceux des Assemblées des neuf provinces du pays. Il s'agissait des sixièmes élections législatives sans restriction raciales ou ethniques, organisées depuis la fin de l'apartheid.
L'Assemblée nationale a procédé, le 22 mai 2019, à la désignation, au scrutin indirect, pour 5 ans, du Président de la République.
Cyril RAMAPHOSA, est à la tête du pays, depuis le 22 mai 2019. Il avait été désigné à cette fonction, le 15 février 2018, suite à la démission de son prédécesseur, Jacob ZUMA, empêtré dans un scandale de corruption. Celui-ci ne pouvait pas être candidat à un troisième mandat (la Constitution sud-africaine les limitant à deux).
Lors de ces élections du 8 mai 2019, l'ANC, parti au pouvoir, depuis la fin du régime de l'apartheid en 1994, y a réalisé son plus mauvais score de son histoire. Ayant obtenu 57,5% des suffrages, ce parti a conservé une majorité absolue de 230 des 400 sièges à l'Assemblée nationale ainsi qu’une majorité dans huit des neuf assemblées provinciales.
Malgré l'ascendant électoral de l'ANC et une politique d'allocations sociales, très développée, l'insatisfaction de la population à l'égard de la politique économique est grande. Les disparités socio-économiques ont fortement augmenté.
Des millions de Sud-Africains continuent à vivre dans des taudis, privés d’électricité et d’assainissement. L’éducation et la santé publiques sont souvent, rudimentaires.
Depuis son accession à la tête de l’ANC et du pays, Cyril RAMAPHOSA , syndicaliste proche de Mandela - reconverti avec succès dans les affaires, s’est, cependant, engagé à mettre en œuvre diverses réformes : propriété foncière - accès à la santé - réforme agraire - lutte contre le chômage et la corruption – lutte contre la pauvreté – tout en dénonçant l’érosion des institutions et le gaspillage des ressources. Celles-ci n’ont pas encore obtenu l’effet escompté.
Le pays doit, aussi, faire face à un taux de criminalité très élevé. Si le phénomène est concentré principalement dans les zones urbaines défavorisées, à l’écart des destinations touristiques, il n’épargne pas les quartiers aisés et les centres -villes.
Un autre axe prioritaire pour les dirigeants sud-africains tient à l’éradication de la corruption qui semble avoir atteint les plus hautes instances de l’Etat.
Politique étrangère
L'Afrique du Sud attache une grande importance aux BRICS. Toutefois, le pays reste le petit frère au sein des BRICS. En 2023, l'Afrique du Sud a pris la présidence tournante des BRICS pour un an. Un sommet des BRICS en Afrique du Sud a été annoncé pour le second semestre 2023.
La Chine est considérée par l’Afrique du Sud comme un allié clé pour le développement et l'industrialisation du pays. L’Afrique du Sud aspire également à servir de porte d'entrée sur le continent pour Pékin, ce qui semble également réussir : une grande partie des investissements chinois sur le continent passe par l'Afrique du Sud. Avec la Russie, les liens sont également cordiaux pour des raisons historiques (de nombreux cadres de l'ANC y ont été formés et y ont trouvé refuge pendant l'apartheid) et il existe une imbrication économique entre l'ANC et certains oligarques russes. L'alliance traditionnelle avec la Russie a permis d'adopter une position "non alignée" face à l'agression russe en Ukraine.
En 2021, l’Afrique du Sud a signé un accord ambitieux sur le climat avec la France, l'Allemagne, le Royaume-Uni, les États-Unis et l'UE, d'une valeur de 8,5 milliards de dollars US, afin de soutenir la réduction des émissions de CO2 dans son pays par le biais d'une "transition énergétique juste". Un plan d'investissement comprendrait la suppression progressive de 10 centrales électriques au charbon.
Développements politiques récents
Le Président Cyril Ramaphosa a nommé le 6 mars 2023 des nouveaux membres de l’Exécutif National.
Le but est de répondre aux attentes du peuple sud-africain : les délestages, le chômage, la pauvreté et l'augmentation du coût de la vie, la criminalité et la corruption.
Afin de relever les défis actuels, il a créé deux nouveaux ministères :
- Le premier est le ministre de l'électricité, chargé de faire face à la crise immédiate des délestages.
- Le second est le ministre chargé spécifiquement de la planification, du suivi et de l'évaluation, afin d'accorder une plus grande attention aux performances du gouvernement.
Gouvernement remanié :
Mr Paul Mashatile,s Deputy President of Republic,
Minister in the Presidency, Ms Khumbudzo Ntshavheni,
Minister in the Presidency responsible for Women, Youth and Persons with Disabilities, Dr Nkosazana Dlamini Zuma,
Minister in the Presidency responsible for Planning, Monitoring and Evaluation, Ms Maropene Ramokgopa,
Minister in the Presidency responsible for Electricity, Dr Kgosientsho Ramokgopa,
Minister of Communications and Digital Technologies, Mr Mondli Gungubele,
Minister of Cooperative Governance and Traditional Affairs, Ms Thembi Nkadimeng,
Minister of Public Service and Administration, Ms Noxolo Kiviet,
Minister of Public Works and Infrastructure, Mr Sihle Zikalala,
Minister of Sports, Arts and Culture, Mr Zizi Kodwa,
Minister of Tourism, Ms Patricia de Lille,
Minister of Transport, Ms Sindisiwe Chikunga.
Deputy Ministers in the Presidency, Ms Nomasonto Motaung and Mr Kenneth Morolong,
Deputy Minister in the Presidency responsible for Women, Youth and Persons with Disabilities, Ms Sisisi Tolashe,
Deputy Minister in the Presidency responsible for Planning, Monitoring and Evaluation, Ms Pinky Kekana,
There will be two Deputy Ministers for Cooperative Governance and Traditional Affairs, Mr Parks Tau and Mr Zolile Burns-Ncamashe,
There will be two Deputy Ministers for Water and Sanitation, Mr David Mahlobo and Ms Judith Tshabalala,
Deputy Minister of Public Works, Ms Bernice Swarts,
Deputy Minister of Small Business Development, Ms Dipuo Peters,
Deputy Minister of Public Enterprises, Mr Obed Bapela,
Deputy Minister of Transport, Mr Lisa Mangcu.