La Grèce
Après des réformes considérables pour le redressement des finances publiques et l’amélioration du cadre macroéconomique, la croissance économique reprend timidement. Elle est stimulée par les exportations et un marché du travail qui, suite aux réformes, a amélioré sa compétitivité et favorisé la création d’emplois.
Les deux piliers les plus importants de l’économie du pays sont le tourisme et la marine marchande. Avec 30 millions de touristes par an, l’impact direct du tourisme pèse pour 11,7 % du PIB avec des recettes de 21,6 milliards d’Euros et si on prend en compte l’impact indirect, les recettes sont estimées entre 47 et 57 milliards d’Euros et représentent de 25 à 31 % du PIB du pays.
Fait important, la Grèce est devenue pour les Belges, après la France et l’Espagne, le troisième pays de destination touristique et passe de 474.000 touristes belges en 2016 à 513.000 en 2017, soit une augmentation de 8,2 %.
Ce secteur est bien entendu important pour l’économie du pays, mais il l’est également pour nos exportateurs. D’une part, parce qu’il a des répercussions dans beaucoup de secteurs d’activité - agro-alimentaire, services, horeca, infrastructures hôtelières, portuaires, routières, digital etc. – et d’autre part, parce qu’il augmente la taille relativement petite du marché grec.
En ce qui concerne la marine marchande, il faut savoir qu’en termes de tonnage, la Grèce représente 21 % de la flotte mondiale, ce qui la place au premier rang au niveau mondial, loin devant ses concurrents qui sont le Japon, la Chine, l’Allemagne et Singapour. Ce secteur a contribué pour 7 % du PIB en 2018 et représente 190.000 postes d’emploi.
5 conseils
- L’anglais est la langue parlée par le monde des affaires grec. Il n’est pas rare de pouvoir utiliser également le français et/ou l’allemand. Toutefois, les Grecs sont très fiers de leur langue et connaître 2 ou 3 mots de grec sera très apprécié, même s’ils sont conscients de la difficulté de celle-ci.
- Les contacts directs sont la clef de voûte des relations d'affaires. Les Grecs préfèrent faire des affaires avec ceux qu'ils connaissent et auxquels ils font confiance. Ils maintiennent un tissu complexe de familles et d'amis pour solliciter leur aide dès lors qu’ils peuvent leur faire confiance et peuvent compter sur leur fidélité.
- Eviter d’aborder des sujets sensibles tels que la Macédoine du Nord et lancer des accusations générales, telles les Grecs ne paient pas d’impôts. Les Grecs aiment critiquer leur pays, mais acceptent difficilement qu’un étranger fasse de même.
- Comme la hiérarchie au sein des sociétés est très centralisée, il est préférable d’obtenir et d’envoyer toute demande à l’adresse e-mail directe des cadres décideurs. Obtenir leur adresse e-mail directe est un must, car les adresses générales info@... sont une perte de temps.
- Même lorsque l’intérêt de votre interlocuteur grec est manifeste lors du premier rendez-vous, il est impératif d’effectuer une ou plusieurs relances par la suite. Les affaires sont conduites lentement. Vous devrez être patient et ne pas sembler irrité.
Conclusion
Une entreprise qui n'est pas disposée à voyager en Grèce pour établir une agence, chercher un distributeur, un partenariat ou une autre relation d'affaires, est généralement considérée comme non préparée pour le marché grec, indépendamment de son succès sur d'autres marchés extérieurs. Le client étranger doit établir une relation d'affaires forte et reposant sur une confiance mutuelle avec l'associé grec, ce qui ne peut être réalisé que lors de réunions et au cours d'entretiens en tête à tête.
Geneviève WLAZEL – Conseillère économique et commercial - décembre 2019