Accords politiques, juridiques et multilatéraux

"Source Ubifrance"

Le Vietnam est devenu en janvier 2007 le 150e membre de l’OMC. Il s’est engagé dans ce cadre à garantir un régime commercial non-discriminatoire vis-à-vis des partenaires de l’organisation, la promotion du libre-échange et la transparence de la politique commerciale. Dans ce contexte, le pays a entrepris un important chantier législatif afin de mettre sa réglementation en conformité avec les exigences de l’OMC.

L’intégration du Vietnam dans l’ASEAN depuis juillet 1995 a contribué à renforcer non seulement son appartenance à l’Asie (après des décennies de relations centrées sur l’Union soviétique), mais a également consacré son retour sur la scène internationale et multilatérale (motivé notamment par la fin de l’embargo américain en 1994). Depuis 1995, le Vietnam est aussi intégré dans l’AFTA (ASEAN Free Trade Area), accord ayant permis la mise en place d’un tarif préférentiel pour les pays membres de l’ASEAN, sous le nom de CEPT (Common Effective Preferential Tariff). Par ailleurs, la communauté économique ASEAN devrait entrer en vigueur en 2016, et faire du Vietnam un membre d’un marché unique de 600 millions d’habitants.

Un accord multilatéral entre 12 pays (dont le Vietnam), le Trans-pacific Partnership, est en cours de négociation et devrait aboutir notamment à une réduction ou à une annulation des taxes d’importation entre les parties prenantes.

Outre les accords multilatéraux, le Vietnam a su multiplier les démarches en faveur de la conclusion d’accords bilatéraux. La signature de l’accord bilatéral, en 2001, avec les États-Unis a marqué le retour des relations entre les deux pays sur un plan commercial. Un accord de partenariat économique a été conclu avec le Japon fin 2008 et des négociations sont en cours en vue d’un accord de libre-échange bilatéral Union européenne-Vietnam (ALE) qui devrait voir le jour fin 2014.

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Conjoncture économique

L'économie vietnamienne est orientée vers l'exportation. Le pays est un leader régional en termes d'attraction des investissements étrangers dans les industries manufacturières. La consommation privée représente plus de la moitié du PIB, mais les revenus des ménages sont faibles en comparaison régionale.

La libéralisation économique dominera l'agenda politique en 2023-27. Il s'agira de réduire le rôle du gouvernement dans de nombreux secteurs et d'encourager l'investissement direct étranger au Viêt Nam. Le gouvernement a déjà réalisé des progrès substantiels en améliorant l'accès aux marchés extérieurs grâce à un accord de libre-échange (ALE) avec l'UE, en rejoignant l'accord multilatéral global et progressif pour le partenariat transpacifique et en devenant membre du partenariat économique régional global. À moyen terme, il s'agira de veiller à ce que l'offre de facteurs de production (principalement la terre et la main-d'œuvre) reste forte et que les infrastructures soutiennent la poursuite de l'industrialisation, y compris l'augmentation des volumes d'exportation.

À court terme, le gouvernement se concentrera sur l'offre de terres, qui est restreinte par la diminution de l'espace autour des principaux ports et zones urbaines. De nouvelles lois et réglementations viseront à réduire la spéculation et à libérer les terrains qui sont effectivement bloqués par les règles de zonage ou de location existantes. Ces mesures s'inscrivent dans le cadre d'une politique de longue date visant à créer des parcs industriels pour les entreprises manufacturières. Toutefois, les incitations offertes par les autorités dans ces domaines - principalement sous la forme d'allègements fiscaux - diminueront à moyen terme, les parcs demeurant davantage un outil de planification pour les autorités locales.

La libéralisation économique du Viêt Nam entraînera également la poursuite de la "mise en équivalence" (privatisation partielle) des entreprises d'État. L'investissement sera encouragé par les changements juridiques intervenus ces dernières années, qui permettent aux investisseurs étrangers de détenir des participations plus importantes. Les progrès réalisés dans le cadre de cette initiative ne seront pas à la hauteur des objectifs, principalement en raison du manque de transparence des entreprises candidates et de la lenteur de l'évaluation des actifs, en particulier pour les terrains, en 2023-27.

La croissance globale se ralentira en 2023, car l'affaiblissement de la demande extérieure freine l'expansion du secteur manufacturier. En outre, la hausse des taux d'intérêt et la fin des initiatives de financement à des conditions préférentielles freineront encore la croissance des investissements, tandis que la hausse de l'inflation pèsera sur la consommation privée. Plus positivement, la fin de la politique chinoise du "zéro covid" contribuera à augmenter les arrivées de touristes et à stimuler le secteur des services, même si le tourisme entrant ne retrouvera pas ses niveaux d'avant la pandémie avant 2024.

La tendance des entreprises internationales à délocaliser leurs activités manufacturières au Viêt Nam (ou à s'approvisionner dans ce pays) aidera l'économie à surpasser de nombreux pairs régionaux en 2023 24 et restera le principal moteur de la croissance dans les années qui suivront. Cette réorientation de l'agriculture et de l'industrie lourde vers l'industrie manufacturière entraînera une expansion des capacités de production et une migration de la main-d'œuvre des zones rurales vers les zones urbaines, ce qui augmentera les revenus des ménages.

La part moyenne du capital fixe dans la production n'augmentera que modestement, même si le niveau de capital augmente rapidement dans l'ensemble de l'économie. Cela limitera la croissance de la valeur ajoutée provenant des exportations et restreindra l'expansion des liens industriels en amont et en aval, même vers la fin de notre période de prévision.

 

Source : Vietnam One-click Report March 2023 www.eiu.com © Economist Intelligence Unit Limited 2023

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