Situation politique

La Suède est une monarchie parlementaire, où le roi Carl Gustav XVI exerce une fonction honorifique de Chef de l’Etat. Le Parlement ne se compose depuis 1974 que d’une chambre. Ses 349 sièges sont attribués au suffrage direct et proportionnel tous les 4 ans.

Les Sociaux-Démocrates ont traditionnellement été le parti le plus important en Suède. Après une cure d’opposition de 8 ans à partir de 2006, ceux-ci sont retournés au pouvoir après des législatives de 2014.

Leur leader, Stefan Löfven, est depuis Premier Ministre du pays, malgré un recul de sa formation lors des élections de septembre 2018.

L’extrême-droite (les Démocrates de Suède- SD) y a enregistré une progression historique en ralliant 13% des suffrages, devenant ainsi le troisième parti en Suède après les Modérés, malgré les racines nazies du parti. Ceux-ci semblent avoir profité de la crise migratoire de 2015, où la Suède a accueilli proportionnellement plus de réfugiés que n’importe quel autre pays européen.

Les coalitions gouvernementales minoritaires ne sont pas exceptionnelles en Suède. Lors de la précédente législature par exemple, les Sociaux-Démocrates ont gouverné avec les Verts (7% des votes). Par contre, les négociations de formation du gouvernement en 2018 ont été particulièrement longues et ont résulté en une coalition des mêmes Sociaux-Démocrates et Verts avec le soutien parlementaire des Libéraux et du Parti du Centre. Le programme de gouvernement (Accords de Janvier) se concentre sur des réformes favorables aux entreprises et on perçoit un léger durcissement de la politique gouvernementale sur les questions migratoires. Cet accord est fragile sur son flanc droit. Cependant, la crise COVID-19 a vu les partis faire bloc derrière le gouvernement. Les derniers sondages de mai 2020 prévoient une forte augmentation du soutien aux Sociaux-Démocrates (33%), dont les Suédois soutiennent la stratégie, ainsi qu’une baisse inédite de l’extrême droite, qui perd la seconde place qu’elle avait sécurisée dans les dernier sondages.

Les élections régionales et communales de 2018 ont remis en lumière le sous-financement des pouvoirs locaux pour faire face aux défis de l’accueil et de l’insertion sur le marché du travail de la dernière vague de réfugiés mais surtout du vieillissement de la population (part des +80 ans à plus forte croissance de l’OCDE).

Le gouvernement a mené une politique budgétaire expansionniste ces dernières années, même si celui-ci est tenu légalement de dégager un surplus budgétaire sur un cycle économique. Une des innovations du dernier budget est une augmentation substantielle des moyens alloués à la Défense (la Suède ne fait pas partie de l’OTAN), financée par une nouvelle taxe sur les banques.  De nouveaux investissements dans les zones rurales et dans les énergies renouvelables sont également prévus. La crise du COVID-19 voit une augmentation des dépenses et de la dette et annonce une politique expansionniste de plus large ampleur pour la relance de l’économie. 

Sources :

-          Government.se

-          France diplomatie

-          COFACE

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