Conjoncture économique

Quelques données économiques (source Banque mondiale) :
PIB par habitant 2022 : 15 270,7 $
Taux de chômage 2022 : 3,9%
Part du secteur primaire, secondaire et tertiaire dans l’économie russe : Secteur primaire 3%, Secteur secondaire 32%, Secteur Tertiaire 65%.

Principaux indicateurs économiques (Coface)

 

2021

2022

2023

2024

Croissance du PIB (%)

5,6

-2,1

2,4

1,5

Inflation (moyenne annuelle, %)

6,7

13,7

5,9

6,4

Solde budgétaire / PIB (%)

0,4

-2,1

-2,9

-2,1

Solde courant / PIB (%)

6,7

10,4

2,3

1,9

Dette publique / PIB (%)

15,1

13,6

16,5

18,3

L’économie russe s’est, dans un premier temps, contractée à la suite de l’invasion à grande échelle de l’Ukraine par ce pays en 2022 et de l’imposition ultérieure de sanctions occidentales. Les sanctions ont eu un impact sur les exportations d’hydrocarbures, le secteur financier et l'accès à la technologie de la Russie.

L’économie russe est confrontée à un avenir incertain, influencé par la détérioration de la dynamique démographique, les sanctions, la guerre en Ukraine et la situation économique mondiale. Une croissance modeste est attendue à court terme, mais les risques sont nombreux ; des sanctions plus strictes ou une escalade du conflit pourraient entraîner une nouvelle contraction économique.

La Russie reste une puissance économique importante, dotée d’une solide base de ressources et d’une économie diversifiée. Toutefois, la guerre en cours en Ukraine et les sanctions occidentales pèseront sur la croissance du PIB à venir.

Principaux partenaires commerciaux et secteurs d’échanges (2022)

Pays d’exportation
Chine (20,7%)
Inde (8,31%)
Allemagne (5,7%)
Turquie (5,21%)

Pays d’importation
Chine (38.6%)
Allemagne (7.93%)
Turquie (4,74%)
Kazakhstan (4,5%)

Principaux secteurs d’exportation
Produits minéraux (64,4%)
Métaux (13%)
Produits Chimiques (5%)

Principaux secteur d’importation
Machines (29.6%)
Produits chimiques (16%)
Transport (8%)

Source : OEC, https://oec.world/en/

Entamée bien avant la guerre en Ukraine, la politique d’élargissement et de renforcement des partenariats commerciaux de la Russie s’est accélérée.

Selon des sources russes, les échanges avec quelques grandes économies émergentes auraient crû de manière impressionnante : +26% avec la Chine ; x 3,5 avec l’Inde depuis le début de la guerre (explosion des importations d’hydrocarbures russes), x 3 avec la Turquie, x 1,8 avec le Brésil.

La politique commerciale accommodante de la Russie lui permet de renforcer les liens avec des pays de plus en plus ouvertement hostiles à l’occident (une partie croissante de l’Afrique et de l’Amérique latine, etc.).

En résumé :

  • Points forts :
    • Ressources naturelles abondantes (pétrole, gaz, bois, céréales, diamant, potasse (utilisée dans le processus de production d'engrais) et métaux)
    • Taille du marché et main-d'œuvre qualifiée
    • Faible niveau d'endettement, mais la stabilité macroéconomique devrait se détériorer en raison des sanctions.
    • Numérisation et capacité d'innovation
    • Immense territoire limitrophe de l'Europe et de la Chine
    • Fonds souverain 
  • Points faibles :
    • Sanctions sévères et nombreuses imposées au pays après son invasion de l'Ukraine
    • Dépendance aux prix des hydrocarbures (39% du PIB)
    • Démographie en déclin
    • Pas d'accords commerciaux au-delà de la région voisine
    • Dépendance à l'égard des technologies étrangères
    • Faiblesse des infrastructures aggravée par le manque d'investissements publics, surtout en dehors des grandes villes
    • Cotisations sociales élevées (30 % des salaires) favorisant l'informalité
    • Faiblesses institutionnelles et de gouvernance (traitement de l'insolvabilité, droits de propriété, corruption), faible climat d'investissement

(Source Coface https://www.coface.be/fr/Etudes-economiques/Russie)

Contre-sanctions russes

Les contre-sanctions russes et les mesures de restriction à l'importation visant les pays considérés comme "inamicaux" ont été mises en place en réponse aux sanctions économiques imposées par ces pays à la Russie. Voici quelques-unes des principales contre-sanctions et mesures de restriction à l'importation mises en œuvre par la Russie :

  • Embargo alimentaire : en 2014, la Russie a mis en place un embargo alimentaire sur les produits en provenance de certains pays occidentaux, notamment les États-Unis, l'Union européenne, le Canada, l'Australie et la Norvège. Cet embargo interdit l'importation de certains produits alimentaires, tels que la viande, les produits laitiers, les fruits, les légumes et certains autres produits agricoles, en réponse aux sanctions occidentales.

Sur le site de la Commission européenne : https://food.ec.europa.eu/horizontal-topics/international-affairs/eu-russia-sps-issues/russian-import-ban-eu-products_en

  • Restrictions sur les biens de consommation : la Russie a imposé des restrictions sur l'importation de certains biens de consommation en provenance de pays occidentaux, notamment les produits électroniques, les équipements médicaux, les produits cosmétiques et d'autres produits manufacturés. Ces restrictions visent à promouvoir la production nationale et à réduire la dépendance à l'égard des importations étrangères.
  • Interdictions sur les produits agricoles : en plus de l'embargo alimentaire, la Russie a également interdit l'importation de certains produits agricoles en provenance de certains pays occidentaux. Ces interdictions sont souvent mises en œuvre en réponse à des conflits politiques ou à des tensions diplomatiques avec ces pays.
  • Contre-sanctions sectorielles : la Russie a également imposé des contre-sanctions sectorielles dans des domaines tels que l'aéronautique, l'industrie automobile et d'autres secteurs stratégiques. Ces contre-sanctions peuvent inclure des restrictions sur les investissements étrangers, les partenariats commerciaux et d'autres activités économiques impliquant des entreprises étrangères. 

Indicateurs de risque de Credendo:

Les indicateurs de Credendo à l’exportation se composent d’une évaluation des risques politiques et ceux qui leurs sont assimilés (sur une échelle de 1 à 7 avec 7 comme valeur la plus forte) et l’évaluation des risques commerciaux.

Risques politiques :
À court terme : 7/7
À moyen et long terme : 7/7
Environnement des affaires : 7/7
La classification premium de l’OCDE : 7/7

Investissements directs :
Risque de violence politique : 6/7
Risque d'expropriation : 6/7
Risque d’inconvertibilité des devises et de restriction de transfert : 7/7

(Source: Credendo, https://www.credendo.com/country-risk/russia

 
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