Conjoncture économique

À la fin de la dictature de Ceausescu, l’économie et l’industrie roumaines se sont retrouvées dans un état déplorable. C’est surtout grâce au soutien des bailleurs de fonds internationaux comme le FMI, la Banque mondiale et l’Union européenne que la Roumanie a réussi ces dernières années à redonner vie à son économie. Cependant, avec un revenu moyen par habitant égale à 59 % de la moyenne européenne, la Roumanie reste le deuxième pays le plus pauvre de l’UE.

La Roumanie est riche en minéraux et en ressources naturelles, en particulier en gaz naturel (3e en termes de volume dans l’UE), en charbon et en pétrole. Disposant d'importants gisements de gaz, la Roumanie importe à peine 10 % de sa consommation. En gagnant de l’efficacité et en développant de nouvelles sources dans la mer Noire, le pays vise l’indépendance énergétique.

Depuis 2013, la Roumanie enregistre une croissance du PIB la plus rapide de l’UE. Toutefois, des carences en matière économique entravent le processus de rattrapage face aux autres États membres. Citons, par exemple, les entreprises publiques improductives et déficitaires, une gestion administrative inefficace, une infrastructure inadéquate et une absorption insuffisante des fonds communautaires. La croissance économique de la Roumanie en 2017 fut positive. Si en 2016, elle s’élevait à 4,8 % du PIB, en 2017, elle a augmenté à 6,9 %, soit un record absolu depuis 2008. La Commission prévoit un ralentissement à 4,5 % en 2018. Selon elle, « le principal moteur de la croissance a été la consommation des ménages, stimulée par les baisses de taxes et les majorations salariales ». La Commission attire l’attention sur la baisse consécutive de l'investissement public.

Le potentiel de croissance reste sous-exploité dans l’attente de réformes, notamment la privatisation de nombreuses entreprises publiques, le développement des infrastructures et une meilleure absorption des fonds européens.

La demande privée ne cesse de croître depuis 2013. Les recettes brutes du secteur de la vente au détail ont augmenté de 8,9 % en 2015 et de 15,5 % durant les neuf premiers mois de 2016. Après avoir atteint son niveau le plus bas fin 2015, l’inflation s’élevait en septembre 2016 à -0,6 %. En mars 2018, la Roumanie enregistrait l’inflation annuelle la plus élevée dans l’UE (4,0 %). D’après les estimations, elle devrait redescendre en 2018 à 3,5 %.    

Selon les chiffres officiels, la Roumanie a connu en décembre 2018 le chômage de 3,9 %, mais les statistiques tiennent compte uniquement des chômeurs inscrits à l’agence pour l’emploi. Ils ne couvrent pas les nombreux cas de migrants saisonniers, les travailleurs occupés dans l’agriculture de subsistance et dans le secteur non salarié. Certaines régions prospères (ouest de la Roumanie, Transylvanie centrale, Bucarest) ont retrouvé le plein-emploi et souffrent même de pénurie aigüe de la main-d'œuvre. De 2016 à début 2018, le salaire minimum brut a presque doublé en passant de 225 € à 410 €. Le salaire moyen brut s’élevait en février 2018 à environ 887 € (soit 535 € net) avec des variations régionales considérables. De nombreux Roumains à faible revenu sont amenés à combiner de multiples revenus formels et informels.

L’économie roumaine est principalement basée sur les services qui en 2017, ont contribué à la hauteur de 62 % au PIB, suivies par l’industrie manufacturière (24,2 %). Les principaux secteurs industriels sont actuellement le génie électrique, le textile, l’exploitation minière, l’industrie du bois, la chimie, la fabrication de véhicules et de pièces d'automobiles. L’agriculture contribue au PIB à hauteur de 4,4 % et emploie 25,5% de la population active du pays. Elle est dominée par la production des céréales, de la betterave à sucre, des pommes de terre, des raisins et l’élevage d’ovins.

La nécessité de modernisation dans le secteur de l’environnement reste élevée. Afin de s'aligner sur l'acquis communautaire, en particulier en matière d’approvisionnement en eau potable et traitement des déchets, un délai transitoire jusqu’en 2018 a été accordé à la Roumanie, mais le pays enregistre un retard considérable. Notons également une insuffisance d'infrastructures de transport.

 

Partenaires commerciaux de la Roumanie

Principaux clients de la Roumanie : Allemagne (23%), Italie (11,4%), France (7,1%), Hongrie (4,9%), Royaume-Uni (4,2%)

  • Exportations –  machines et équipements électriques (17,7%) ; véhicules (17%), machines, y compris les ordinateurs (11,3%) ; combustibles minéraux (4,1%)

Principaux fournisseurs de la Roumanie : l'Allemagne (20,5%), l’Italie (9,4%), la Hongrie (6,9%) ; Pologne (5,6%) ; Chine (5,3%).

  • Importations - machines et matériel de transport, matières premières, produits chimiques et carburants

Dépréciation du Leu

Avec des signes de sorties de capitaux et un déficit commercial nettement plus élevé en janvier 2019, le taux de change lei-euro s'est déprécié d'environ 2 % en janvier 2019 et a poursuivi cette tendance à la hausse. Le taux de change et le mouvement des flux financiers de la Roumanie ont contrasté avec le contexte d'un environnement «risk-on» largement favorable des entrées de portefeuille dans les marchés émergents depuis le quatrième trimestre 2018. 

 

 

Finances publiques

Le budget du gouvernement pour octobre 2019 montrait un déficit de 2,80 % du PIB tandis que la révision budgétaire envisage un déficit budgétaire de 4,3 % du PIB pour l'année entière. Il s'agit d'une révision majeure par rapport à l'objectif précédent de 2,76 %, et bien au-delà de la limite de 3,0 % recommandée par l'UE. Selon les estimations du Fonds monétaire international (FMI), la part de la dette publique dans le PIB a été de 47,3 % en 2019 et atteindrait 46,5 % en 2020.

Croissance économique

Avec une croissance du PIB entre 3,8 et 7 % ces dernières années, la Roumanie est actuellement l'un des grands marchés les plus dynamiques de l'UE27 avec une population d'environ 20 millions d'habitants. 

En niveau absolu, la croissance économique est restée forte en 2019, augmentant les revenus des ménages vers le niveau du revenu des pays avancés de l'UE. Cependant, après une année 2018 marquée par une croissance économique bien en deçà des attentes (4,1 %), les prévisions continuent d’être à la baisse : 3,8 % en 2019 et 3,9 % en 2020 selon la Commission Européenne. La composition de la croissance devrait rester relativement stable, la consommation privée restant le principal moteur. L'inflation annuelle a atteint 3,8 % en 2019 et conformément aux prévisions, l'inflation devrait décélérer à 3,1 % en 2020, tirée par les effets de base et la baisse des prix du pétrole.

Les importations

Les importations en Roumanie ont diminué à 7489,70 millions d'euros en novembre contre 8298,30 millions d'euros en octobre 2019.

Retour en haut back to top