Les infrastructures

Le pays d’Amérique centrale développe de nombreux projets d’infrastructures à grande échelle. Parmi les travaux les plus emblématiques, nous pouvons citer la construction de lignes de métro à Panama City, la restructuration urbaine à Colon, le quatrième pont surplombant le canal (projet pour lequel participe une entreprise wallonne) et la construction de « Ciudad del Futuro ».  
Le secteur de la construction au Panama a connu une croissance soutenue ces dernières années, grâce aux investissements dans les projets d'infrastructure et à la demande croissante de logements et de bâtiments commerciaux. Cela a stimulé la croissance économique et créé des emplois dans le pays. 
Cependant, le secteur est confronté à des défis, tels que la pénurie de main-d'œuvre qualifiée, l'absence de réglementations et de normes adéquates, et la nécessité d'améliorer l'efficacité et la durabilité dans la construction. 
Nous sommes régulièrement contactés pour diffuser les appels d’offre du pays auprès de nos entreprises. Nous les partageons via la newsletter « Americ@courriel ».  

Le secteur de l'énergie

Le Panama est un des pays les plus attractifs pour investir dans tout type d’énergie, notamment les énergies renouvelables. En effet, le pays se trouve dans le top 20 mondial en matière d’énergie renouvelable avec plus de 70% de son énergie d’origine propre.  
En 2023, en raison de l’importance de son raiseau fluvial, 36% de l’électricité panaméenne provient de l’hydraulique, 6% du solaire, 9% de l’éolien et 49% de centrales thermiques. Le pays se place bien au-dessus de la moyenne régionale qui est de 58% et se déclare depuis quelques années comme “a carbone-negative country. Il existe de nombreux projets dans le pays pour développer le solaire (31 parcs actuellement), l’éolien, le charbon propre, le GNL et l’hydrogène.  
Ces dernières années, plusieurs grands projets de parcs solaires ont été inaugurés. Le Panama cherche à devenir un hub énergétique pour la région d'Amérique centrale. Il existe 2 grands projets d’interconnexion électrique au Panama : le premier reliant les pays d’Amérique centrale et le second, avec la Colombie. Ces 2 projets s’inscrivent dans le Plan Mesoamerica ayant pour objectif l’intégration énergétique de cette région aux pays andins. 
En 2025, le pays accueillera le Conseil mondial de l’Energie et entend profiter de cette visibilité. De par sa position géographique privilégiée, le Panama veut develloper un centre de production, stockage et de distribution d’hydrogène vert. Son expérience dans les combustibles fossiles mais aussi la grande disponibilité d’énergie électrique verte pourrait lui permettre d’atteindre cet objectif.  
En ce qui concerne les produits pétroliers, une alliance entre Vtti et Petroamérica Terminal S.A (Patsa) renforce le rôle de leur terminal de stockage pour ces produits. Ce parc industriel, nommé Pimsa, dispose de 44 citernes de stockage (37 souterraines et 7 en surface) et a une capacité de stockage de 1,5 million de barils. 

Le Canal et les activités portuaires et logistiques

Le secteur logistique et portuaire joue bien évidemment un rôle essentiel dans l’économie du Panama en raison de la présence du Canal, du port et des activités de logistique à ses extrémités, du chemin de fer transocéanique et du hub aérien.  
Jusqu’à 1999, le Canal et la Zone du Canal étaient gérés par l’Administration du Canal, dépendant du Gouvernement des USA. Cette gestion a été rétrocédée au Panama en 2000. L’Administration du Canal est depuis entre les mains de l’Autorité du Canal de Panama (ACP).  
Le Panama est devenu une véritable plate-forme multimodale (mer–terre–air) et le secteur logistique, y compris le canal, représente 30% du PIB du pays. Chaque année, l’équivalent de 2 conteneurs par panaméen transite par le pays.  
En 2023, près de 3% du commerce maritime mondial est passé par le Canal. Il assure essentiellement le transport maritime entre l’Asie et la Côte Est des USA, entre la Côte Est des USA et la côte Ouest de l’Amérique du Sud, entre l’Europe et la Côte Ouest des USA et du Canada. Les principaux utilisateurs du Canal sont les USA, la Chine et le Japon. 
Cependant, en 2023, en raison d’une sécheresse qui se prolonge et de travaux de maintenance, le trafic sur le Canal est fortement perturbé. Début 2024, le nombre de porte-conteneurs en transit est passé de 38 à 24, ce qui affectera profondément l’économie panaméenne.  

Au-delà du Canal, le système portuaire panaméen comprend 30 ports et depuis peu plusieurs nouvelles zones franches :  

  1. La Zona Agroindustrial de Panama (zone agro-industrielle du Panama) sera la plus grande zone franche du pays à ce jour et favorisera la production agricole commerciale tout au long de l’année, en utilisant 95 % moins d’eau que la production actuelle sur le terrain et en intégrant le concept d’agriculture verticale. 

  1. Zone du port de Coquira, qui fournit des structures pour la croissance agro-industrielle et logistique. 

  1. Zone franche d’Aristos, consacrée à la promotion du secteur agricole, de la pêche et des entreprises manufacturières multinationales. 

  1. Zone 1 du terminal industriel Juan Díaz, qui comprendra un centre de stockage pour les marchandises, la fabrication et les activités logistiques.  

  1. Zone franche de Las Cabras, axée sur des activités agro-industrielles telles que la transformation des fruits, la production d’engrais organiques et la production de spiritueux haut de gamme. 

  1. Zona franche Global Logistic, face aux douanes binationales. Cette zone franche aura des entreprises liées au commerce international et particulièrement avec l'Amérique centrale. 

Les télécommunications

Le secteur des télécommunications connaît un véritable essor depuis la privatisation et la libéralisation du marché, il y a une vingtaine d’années. Actuellement, trois entreprises opèrent au Panama:Millicom, Mas Movil et Digicel. 
La situation privilégiée du Panama en Amérique a permis de tisser un nœud mondial en télécommunications. Cinq des principaux réseaux de fibres optiques sous-marins du continent traversent le Panama, générant ainsi nombre d’opportunités d’affaires.  
Ces dernières années, les investissements dans les télécommunications augmentent (+2,8% entre 2021 et 2022), face à la demande d’une plus grande connectivité.  

L'agriculture

Le secteur primaire n’est pas très important pour l’économie panaméenne et accuse un net recul depuis quelques années, notamment en raison de l’accent mis sur le développement d’autres activités ainsi qu’au déclin de la production bananière. En 2023, le secteur primaire représentait 2,6% du PIB panaméen, il s’agit du taux le plus bas de la région (moyenne de 5,2%). 
Selon un rapport de la Banque interaméricaine de développement, la production se concentre sur quelques cultures spécifiques : la canne à sucre, les bananes, le riz et le maïs.  
De réelles opportunités existent aussi dans ce secteur, notamment, dans les domaines connexes tels que logistique, chaînes du froid, agro-tourisme. 

Banques & Assurances

Créé en 1970, le Centre Bancaire International (CBI) a connu un développement rapide et est devenu très vite la première place bancaire en Amérique, en raison d’un cadre monétaire et fiscal favorable, confirmé par la dollarisation de l’économie.
Aujourd’hui, ce sont 66 banques qui sont installées au Panama. Au niveau des assurances, les principaux segments concernés par ce développement sont : assurance automobile, assurance santé, assurance vie, assurance sur les transports de marchandises. 

Le tourisme

Malgré les nombreuses attractions touristiques du pays, autres que celle de la zone du canal (nature, paysages, plages, montagnes), les Autorités panaméennes n’ont pris qu’assez tard la mesure du potentiel à promouvoir. Les choses changent et le Panama devient désormais une destination tropicale exotique à la mode, d’autant plus que le pays est relativement à l’abri des catastrophes naturelles (cyclones et séismes).  
En 2023, le World Travel Council prévoyait les retours à des chiffres pré-COVID pour le secteur touristique panaméen. Selon l’organisation, le secteur représente 16,4% du PIB national. 
Les sous-secteurs des croisières touristiques et le tourisme de congrès est lui aussi en plein boom. De même que l’activité hôtelière.  
L’aéroport de Panama est aussi connu comme “le hub des Amériques”, étant donné qu’il relie stratégiquement le nord et le sud du continent américain.  

L'industrie minière

Le secteur minier panaméen a beaucoup fait parler de lui dernièrement, en raison du projet « Cobre Panama », une joint-venture entre First Quantum Minerals (Canada) et Korea Panama Mining (Corée du Sud), qui prévoyait une production de 320.000 tonnes de cuivre et 100.000 onces d'or par an. La production sur le site avait commencé en 2019 et les retombées pour l’économie panaméenne étaient gigantesques, avec 80% des exportations et 5% du PIB national.  
En octobre et novembre 2023, des manifestations massives ont engendré la paralysie complète du projet minier, jugé inconstitutionnel. Aucune avancée sur le sort d’une de plus grandes mines de cuivre du monde n’est à prévoir avant les élections de 2024. 

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