Données économiques

- Population 2019 :  6 389 500 (source Comité national de statistique de la République kirghize) ;

- Déficit public 2019 : déficit de 432 millions de soms, soit 5 millions d’euros (source Comité national de statistique de la République kirghize disponible à l’adresse suivante http://www.stat.kg/en/statistics/download/operational/357/ );

- Dette publique 2018 : 311,8 milliards soms, soit 4 milliards d’euros (source Comité national de statistique de la République kirghize disponible à l’adresse suivante http://www.stat.kg/en/opendata/category/34/) ;

- PIB par habitant 2020 : 1 293 $ (source Coface) ;

- Revenu médian 2018 : 16 427 soms/mois soit 210€/ mois (Source Comité national de statistique de la République kirghize disponible à l’adresse suivante http://www.stat.kg/en/opendata/category/112/) ;

- Croissance de 2019 : 4,2% (source Banque Mondiale) ;

- Inflation 2019 : 1,2% (source Comité national de statistique de la République kirghize) ;

- Taux de chômage 2018 : 6.2% (source Comité national de statistique de la République kirghize) ;

- Part du secteur tertiaire, secondaire et primaire dans l’économie dans le PIB kirghize en 2017 : Secteur primaire 14,6%, Secteur secondaire 31,2%, Secteur Tertiaire 54,2%. (Source CIA disponible à l’adresse suivante https://www.cia.gov/library/publications/the-world-factbook/fields/214.html#BO)  

 

Le Kirghizstan a connu une croissance de 4,2% en 2019 selon les estimations de la Banque Mondiale et devrait maintenir un taux de croissance proche pour l’année 2020 selon Coface.

La croissance kirghize a été portée par la consommation privée qui représente 83% du PIB national mais également par l’agriculture et aussi la production d’or qui a fortement augmenté en 2019 pour atteindre 9% du PIB. L’économie kirghize a aussi été portée par des transferts d’argent venus de l’étranger, dont l’écrasante majorité provient de Russie (98%), la situation économique dans ce dernier pays a un impact direct sur le revenu et la consommation de nombreux Kirghizes.

L’inflation, quant à elle, est bien en deçà de la fourchette de 5 à 7% imposée à la Banque nationale kirghize, elle est à 3%. Cela s’explique par la stabilité du som face aux monnaies importantes pour le commerce kirghize, à savoir le rouble, le tenge et le dollar.

Le taux de chômage est de 6,2% et le taux de pauvreté aux alentours des 20%. Cette situation de pauvreté importante, même pour les personnes ayant un emploi, les pousse à l’immigration et souvent vers la Russie, où la possibilité d’avoir un emploi plus rémunérateur attire de nombreuses personnes.

Le Kirghizstan exporte des matières premières et leurs cours sur les marchés mondiaux, surtout celui de l’or, a une forte influence sur ses revenus. De plus, le pays dépend du commerce, investissements étrangers et transferts de fonds de ses voisins et ainsi, la situation économique dans ces pays a une forte influence sur les performances économiques du pays. (Sources Banque mondiale http://documents.worldbank.org/curated/en/768611577197908990/Kyrgyz-Republic-Economic-Update-Strong-Growth-Led-by-the-Gold-Sector-With-a-Special-Focus-on-Public-Investment-Management, Coface https://www.coface.be/fr/Etudes-economiques/Kirghizistan et le Comité national de statistique de la République kirghize). 

Principales exportations kirghizes 2017 :
1. Métaux précieux 39%
2. Produits minéraux 18%
3. Textiles 7,8% 

Principales importations kirghizes 2017 :
1. Textiles 22%
2. Chaussures 14%
3. Produits minéraux 12%

Principales destinations des exportations 2017 :
1. Kazakhstan 20%
2. Suisse 18%
3. Royaume-Uni 17%

Principales origines des importations 2017 :
1. Chine 45%
2. Russie 23%
3. Kazakhstan 8,9%

Source OEC, disponible à l’adresse suivante https://oec.world/en/profile/country/kgz/ 

Environnement des affaires

Le Kirghizstan a rejoint l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) en 1998, faisant du pays le 133ème membre de l’institution mais est, surtout, la première ancienne république soviétique à rejoindre l’organisation. Cela a permis une baisse significative des droits de douane, d’avoir un socle commun avec les autres pays membres en termes de commerce et surtout de pouvoir utiliser l’Organe de Règlement des Différends (ORD) si un conflit émerge entre une entreprise étrangère et le pays.

Le pays fait également partie de l’Union Économique EurAsiatique (UEEA) et ce, depuis sa création en 2015. L’union compte comme autres membres : l’Arménie, la Biélorussie, le Kazakhstan et la Russie. L’organisation met en place une zone de libre-échange et un tarif douanier commun entre tous les membres tout comme une harmonisation des normes nationales concernant le commerce. Ainsi, quand l’accès à un marché est ouvert, l’accès aux autres est assuré grâce à la zone de libre-échange. 

Classement « doing business » de la Banque Mondiale 2019 :

Le classement de la Banque Mondiale combine différents indicateurs afin de juger les économies des pays à faire des affaires. Le Kirghizstan occupe la 80ème place (Belgique 46ème). Le pays se démarque dans les indicateurs relatifs à l’enregistrement de la propriété, l’obtention du crédit et la création d’entreprise. Par contre, le pays obtient de moins bons résultats concernant le raccordement à l’électricité, l’exécution des contrats et la protection des investisseurs minoritaires. (Source Banque Mondiale, disponible à l’adresse suivante https://francais.doingbusiness.org/fr/rankings).

Évaluation des risques par pays du Coface :
Le Coface donne la note de « C » pour les risques au Kirghizstan et la note de « C » pour l’environnement des affaires (la Belgique obtient la note de A2 et A1). L’échelle de classement se fait sur 8 niveaux : A1, A2, A3, A4, B, C, D, E. Le Kirghizstan se classe au 6ème niveau des classements et cela peut s’expliquer par les différents points forts et points faibles du pays.

  • Points forts :
    • Importantes ressources aurifères et métaux (cuivre, uranium, mercure, fer) ;
    • Potentiel hydroélectrique dont seulement 10% exploités ;
    • Position de pivot stratégique entre l’Asie et l’Europe ;
    • Soutien des donateurs bilatéraux et multilatéraux ;
    • Partie de l’initiative chinoise des nouvelles routes de la soie ;
    • Adhésion à l’Union Économique EurAsiatique en 2015 avec la Russie, la Biélorussie, le Kazakhstan et l’Arménie ;

 

    • Points faibles :
      • Faible diversification de l’économie qui reste tributaire de l’or, de l’agriculture et des transferts des expatriés ;
      • Pays enclavé à la géographie difficile avec une très forte dépendance énergétique ;
      • Infrastructures déficientes (irrigation, assainissement, électricité)
      • Importante économie souterraine réduisant les ressources publiques ;
      • Faible développement du système bancaire (crédit = 23% du PIB en 2018) ;
      • Environnement des affaires difficiles ;
      • Instabilité politique et sociale liée à la faiblesse des institutions, au niveau élevé de pauvreté et aux tensions inter-ethniques ;
      • Relations difficiles avec ses voisins (gestion de l’eau, frontières).

 

Indicateurs de Credendo à l’exportation au Kirghizstan :

Les indicateurs de Credendo à l’exportation se composent d’une évaluation des risques politiques et ceux qui leurs sont assimilés (sur une échelle de 1 à 7 avec 7 comme valeur la plus faible) et l’évaluation des risques commerciaux (sur une échelle de A à C avec C comme valeur la plus faible).

Risques politiques :

- À court terme : 4/7 ;
- À moyen et long terme : 6/7 ;
- Les transactions spéciales 4/7 (à comprendre ici, les transactions/exportations
  spéciales qui nécessiteraient une prime supplémentaire) ;
- La classification premium de l’OCDE 7/7 ;
- Risques commerciaux : C/C (à comprendre ici, la volatilité des cours de change,
  inflation, payements, corruption dans le pays).

(Source Credendo, disponible à l’adresse suivante https://www.credendo.com/country-risk/kyrgyzstan)

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