Conjoncture économique

 1. Situation actuelle

La société islandaise est dynamique et avec une main-d'œuvre jeune et qualifiée. L’abondance de ressources naturelles est toujours un point fort dans l’économie du pays. L’Islande, petit pays isolé, se caractérise par manque d’autosuffisance. Du fait de l’absence de la plupart des matières premières, produits agricoles et produits manufacturés, le pays doit importer de tout. De plus, les dimensions réduites de son marché intérieur interdisent l’implantation de nombreuses activités industrielles et, là encore, le recours à l’importation s’impose.

En tant que petite économie ouverte s'appuyant sur les ressources naturelles, l'Islande est sujette à de grands chocs en matière de commerce et à des cycles de prospérité. La dépendance du secteur touristique qui représente 40% des revenus d'exportation et environ 10% du PIB, ne fait que renforcer cette vulnérabilité.

Jusqu’à l’arrivée de la crise COVID-19, la situation économique globale était très bonne pour l’Islande.

Le pays avait tourné, pratiquement de manière définitive, la page de la crise bancaire de 2008, et était en passe de devenir l’économie en plus forte croissance parmi les membres des pays de l’OCDE.

Ces dernières années, l’économie islandaise a été en très bonne forme, avec des excédents budgétaires, une baisse de la dette publique et une croissance solide, soutenue par la construction et le tourisme. Les banques affichaient aussi une bonne santé.

La croissance explosive du secteur touristique à partir de 2010 a été à double tranchant. Le nombre de touristes étrangers avait ainsi quintuplé en un temps record dans la période 2015-2018, et le FMI avait donc demandé l’installation d’un système législatif rigoureux pour réglementer et gérer le secteur. Le FMI demandait aussi une veille sur la croissance des crédits, le secteur immobilier, le marché de l’emploi et la croissance des salaires.

L'économie islandaise retrouvait en 2019 un taux de croissance normal (2,6%), surtout dû à la baisse des investissements des entreprises, une première baisse du tourisme et une baisse des exportations de produits marins et d'aluminium.

Depuis le début de la crise du COVID-19, l'économie de l'Islande est à la peine, suite aux mesures sanitaires et aux restrictions sur les voyages. On estime par exemple qu'il faudra trois à quatre ans pour que le secteur du tourisme se rétablissent. Cependant le FMI affirme que l'Islande est en bonne voie de reprise économique après cette crise sanitaire.

2. Prévisions 

Selon l’OCDE, les exportations de biens devraient progresser, mais le tourisme international mettra plus de temps à se redresser. L’investissement des entreprises reste faible, même si l’investissement immobilier et public va s’accélérer. Compte tenu des effets persistants de la pandémie – en particulier sur les déplacements internationaux – jusqu’au déploiement d’un vaccin à l’échelle mondiale, l’activité n’atteindra pas ses niveaux d’avant crise avant fin 2022. Le chômage continue à augmenter et dépassera 7 % mi-2021 et la progression des salaires sera lente.

Les perspectives économiques pour 2021 sont donc principalement caractérisées par une reprise lente et faible après la profonde récession induite par la COVID‑19 en 2020.

En voici les principaux points :

· Selon les prévisions d'avril 2021 du FMI, la croissance économique devrait reprendre en 2021, estimée à 3,7% du PIB, et se stabiliser en 2022 à 3,6%, grâce à la hausse de la consommation des ménages.

· Augmentation du nombre de touristes : 1,2 million de touristes attendus en 2021 et 1,5 million en 2022

· Le taux de chômage devrait être de 6% en 2021 et 5% en 2022

. L'inflation, tombée à 2,9% en 2020, devrait rester stable à 3,2% en 2021, pour ensuite redescendre à 2,5% en 2022, selon les dernières Perspectives de l'économie mondiale du FMI (avril 2021). En effet l’inflation devrait diminuer, en parallèle avec une couronne islandaise forte lorsque les touristes recommenceront à affluer en été 2021.

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