Conjoncture économique
 

Haïti, pays à faible revenu présente de profondes faiblesses structurelles, notamment un niveau élevé de main-d'œuvre non qualifiée, une forte dépendance aux importations et une petite base industrielle. Le secteur des services est sous-développé et l'économie est dominée par l'agriculture de subsistance.
Les niveaux élevés d'insécurité et d'instabilité politique, ainsi que le faible contrôle de l'État sur le pays paralyseront à court terme les prises de décisions. L'absence d'autorité centralisée a permis à l'insécurité liée aux gangs de sévir dans tout Haïti. La crise sécuritaire a nui à l'activité commerciale : les groupes armés perturbent les voies d'approvisionnement (notamment en énergie) et ont coupé la capitale du reste du pays et de ses principaux ports. Le gouvernement tentera de s'attaquer à la violence avec le soutien international, mais il est peu probable que ses efforts réussissent à résoudre définitivement la situation. L'environnement des affaires devrait rester mauvais et les entreprises pourraient fermer ou reporter leurs dépenses d'investissements jusqu'à ce que la situation politique se soit normalisée.
Une fois cette dernière rétablie, les responsables politiques devraient se concentrer sur la réalisation des objectifs de développement et la stimulation de la croissance à long terme. Ceci impliquera de redynamiser le secteur agricole (dans le but d'atteindre l'autosuffisance alimentaire), de poursuivre la reconstruction après les catastrophes naturelles passées, d'investir dans les infrastructures (notamment les routes, les ports, les aéroports et l'approvisionnement en énergie), d'améliorer les résultats scolaires et d'introduire un système national complet d'assurance maladie. En outre, le gouvernement devra s'attaquer aux questions d'urbanisme, ce qui sera particulièrement important pour Haïti, troisième pays le plus urbanisé d'Amérique latine et des Caraïbes.
L'économie d'Haïti devrait rester faible dans un contexte d'instabilité politique, de violence, de mauvais environnement commercial, de problèmes d'approvisionnement et d'un faible taux de vaccination contre le covid-19, autant de facteurs qui devraient peser sur la confiance des investisseurs et des consommateurs. Après s'être contracté d'environ 1,5 % en 2021/2022, le PIB devrait se contracter pour une cinquième année consécutive en 2022/2023, de 0,1 %.
Selon les prévisions,  le PIB devrait renouer avec la croissance en 2023/2024, en supposant qu'une intervention internationale rétablisse un degré de sécurité permettant la reprise de certains services commerciaux.
Cependant, la croissance devrait être relativement lente, à seulement 1 %. Cinq années de contraction auront laissé des cicatrices économiques considérables. La consommation privée devrait être la seule composante de la demande à retrouver son niveau pré-pandémique d'ici fin 2024 ; la forte inflation des prix à la consommation et la croissance plus faible des envois de fonds (dans un contexte économique plus difficile aux États-Unis et au Canada) empêcheront une reprise plus rapide.
La reprise du secteur extérieur sera décalée, car les exportations de textiles ne se redresseront que partiellement en 2023 et 2024, compte tenu des fermetures de certaines usines d'assemblage liées à la sécurité et de la hausse des prix de l'énergie. Les importations se redresseront plus rapidement que les exportations, en partie en raison de la dépendance structurelle du pays à l'égard des importations, et en partie en raison d'une reprise (modérée) de la demande de consommation intérieure.
À moyen terme, malgré les plans du gouvernement pour relancer les secteurs du tourisme et de l'agriculture, longtemps en léthargie, un retour significatif des touristes est peu probable étant donné la situation instable. L'agriculture continuera de souffrir d'un manque de compétitivité par rapport aux produits alimentaires importés. Enfin, la vulnérabilité d'Haïti aux tempêtes tropicales et autres catastrophes naturelles reste une autre source persistante de risque.

Source : Haiti One-click Report 4th quarter 2022 – www.eiu.com

Echanges commerciaux avec la Wallonie(2020)

Exportations de la Wallonie vers Haïti
HAÏTI occupe le 147ième rang dans le classement mondial des clients de la Wallonie et est le 26ième client de notre région parmi les pays des Amériques. 
En 2020, nos exportations se sont élevées à 1,15 millions EUR, soit moins de 0,01 % du total wallon exporté. Celles de la Belgique à 23,27 millions EUR.
Secteurs des exportations
Produits des industries chimiques et pharmaceutiques                                       72,3%
Machines + équipements mécaniques, électriques et électroniques                      20,7%
Métaux communs et ouvrages en ces métaux                                                       4,5%

Variations de l’export depuis 2017

Variations des exportations (%)

Wallonie

Belgique

2017/2016 

+23,2

+9,3

2018/2017 

-45,7

-11,8

2019/2018 

+29,4

+12,3

2020/2019

-10,7

+86,8

Importations de la Wallonie depuis Haïti
Haïti se situe au 161ième rang dans le classement mondial des fournisseurs de la Wallonie et le 25ième rang parmi les pays des Amériques.
En 2020, nos importations ont été nulles ; celles de la Belgique se sont élevées à 1,34 millions EUR.

Variations de l’import depuis 2017

Variations des importations (%)

Wallonie

Belgique

2017/2016 

+16,2

+43,6

2018/2017 

+11,8

+28,7

2019/2018 

-86,7

+4,8

2020/2019

-95,6

+47,6

La balance commerciale est favorable pour la Wallonie (1,15 million EUR).

Plan national Entreprises & droits humains

Dans le cadre de l’évolution des réglementations en matière de responsabilité sociétale des entreprises et de (bonne) gouvernance, nous vous invitons à consulter l’outil gratuit d’analyse de risque RSE dans la supply Chain : https://www.mvorisicochecker.nl/en, ainsi que le site de l’organisation internationale non gouvernementale, Transparency International : https://www.transparency.org/en/cpi/2021. »

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